Le dernier sommeil de l'ourse

La nature savait être impitoyable et pouvait reprendre ses droits en un rien de temps.

Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.

La tempête avait cessé pendant la nuit. Elle était partie d'un coup, laissant derrière elle un soleil éclatant et une douce brise, comme si quelques heures plus tôt, les éléments ne s'étaient jhamais déchaînés.

Ce qu'on n'admet pas à quinze ans, on l'accepte mieux à trente-cinq.

Toute l'eau s'était retirée, laissant place aux algues brunes, aux morceaux de bois mort et aux roches habituellement invisibles. Sur l'une d'entre elles, au loin, reposaient une famille de grands phoques communs, ainsi que quelques guillemots avec leur plumage noir et blanc.

- Vous trouvez la société détestable ?
- Ce qu'elle représente en tout cas. La surconsommation, le stress, l'autodestruction, la superficialité.
- Vous avez une vision très pessimiste de notre monde. Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.

En automne, né de l'éclat grandiose du ciel et de la nature qui semblait s'embraser de toutes ses forces, l'Alaska était peut-être bien le plus bel endroit du monde.

Ce n'est pas de la gentillesse, mais du discernement. Dans votre prochaine étape, parler avec elle, demande-lui d'évoquer cette journée, c'est victoire, c'est lui point non pas pour elle, mais pour vous cette fois, afin que vous ne regrettiez jamais de ne pas avoir pu connaître suffisamment votre mère.

Elle cachait tout, la moindre émotion qui aurait pu lui donner l'impression d'être faible.

Renouer avec son passé était parfois plus difficile que faire des projets irréalisables.