AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 307 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a de nombreuses (nombreeeeeuuuses) années, j'ai découvert le film d'animation de Disney le Crapaud et le Maître d'école inspiré par le Vent dans les saules de Kenneth Grahame et La Légende de Sleepy Hollow de Washington Irving.

J'avais adoré ce dessin animé que je regarde encore de temps en temps puisqu'il est disponible sur le net. J'ai également adoré Sleepy Hollow de Tim Burton qui s'inspire également de la nouvelle d'Irving.

Cela faisait donc des années que j'avais envie de découvrir cette nouvelle mais le temps passe et court en battant tristement dans mon coeur si lourd. Donc ce n'est que la semaine dernière que je me suis offert un exemplaire d'occasion avec la tête de Johnny Depp en couverture.

L'adaptation de Disney est très fidèle à l'histoire originale aussi je me suis retrouvée en terrain connu. J'ai été surprise par la qualité d'écriture, ça se boit comme du petit lait. Par contre celles et ceux allergiques aux descriptions champêtres risquent un choc anaphylactique.

Irving nous sert un conte parodique sans hémoglobine ni frissons (à part si on lit ce récit à l'âge des dents de lait).
Ce qui fait, pour moi, le sel de cette nouvelle c'est son ambiance au coin du feu, ses paysages, son (anti)héros impressionnable, son humour, le tout mâtiné de fantastique.

Au final cette lecture fut une plaisante découverte qui me donne envie de revoir les films de Disney et de Burton et aussi de découvrir les autres textes d'Irving.
Commenter  J’apprécie          227
La légende du Val Dormant ! D'emblée, le titre en français de cette nouvelle donne le ton : une atmosphère d'enchantement et de rêve flotte sur les pages de ce conte. Dès les premières lignes, je fus saisie par la douce féérie qui imprègne la vallée où se niche le petit bourg de Tarry Town, le village où l'on s'attarde... W. Irving dépeint une contrée si merveilleuse, hors du temps, que l'on comprend sans peine qu'il s'y soit fait construire sa maison Sunnyside.

Puisant dans le folklore allemand, W. Irving met en scène un personnage assez ridicule, Ichabod Crane, instituteur au physique de Don Quichotte, au grand appétit pour les nourritures terrestres mais aussi pour les légendes, qu'il aime écouter douillettement installé au coin du feu, mais qui lui causent bien des frayeurs quand il y repense en rentrant chez lui à la tombée de la nuit. Quand il tombe amoureux de la belle et dodue Katrina, son rival, Brom, robuste et facétieux gaillard, n'entend pas se laisser faire et tente par tous les moyens de le ridiculiser. le penchant de l'instituteur pour les contes effrayants sera récompensé bien au-delà de ses espérances...

Débutant sur des notes champêtres, comiques, gourmandes et ensoleillées, le récit bascule brutalement vers le surnaturel et l'effroi avec la chevauchée mémorable d'Ichabod Crane dans l'obscurité inquiétante des bois qui couvrent les monts Catskill.

C'est très joliment écrit, délicieusement poétique et fort drôle.

Challenge multi-défis 2021
Challenge XIXème siècle 2021
Commenter  J’apprécie          130
En bord de l'Hudson, dans le Val dormant vit, en cette fin du XVIIIè siècle, une communauté hollandaise issue de l'immigration européenne vers le Nouveau-Monde. Ichabod Crane, originaire du Connecticut, passe un temps dans ce lieu où il devient l'instituteur du village. Un instituteur bien rigoureux, droit, taciturne et mystérieux. Intégré dans la communauté et fort de son statut d'homme instruit, Ichabod va de maison en maison conter des histoires, chante à la messe… Il est par ailleurs fasciné par les nouvelles et légendes qui ont attrait à la sorcellerie et au magique. Quelle aubaine ! Puisque dans le pays se dit une légende d'un cavalier cruel qui hante la nuit sur son cheval et sans tête !

Dans sa routine, Ichabod se voit bousculé par la beauté de la fille d'un prospère fermier du cru, convoitée par bien des prétendants. Amoureux transi, il en perd sa rigueur et bien vite n'a autre pour rival que le plus herculéens héros local : Brom van Brunt, bâti comme un Cosaque et aussi fin cavalier qu'une Tartare. C'est à cheval, une nuit d'automne que le coeur de la belle sera gagné. Mais qui l'a remporté ?

Alors que je m'attendais à une nouvelle d'horreur, je me suis retrouvée au milieu d'une nouvellequasi rurale, en tout cas plus proche des légendes populaires teintées de fantastique que d'un roman thriller/épouvante. Un véritable conte avec tous les ingrédients pour le faire. Un conte structuré comme les contes nord-américains c'est à dire ces contes qui ne finissent pas forcément par la fin heureuse qu'on avait imaginée ; ces contes emprunts de réalité au milieu du fantastique. Me voilà donc plongée dans une comédie dramatique!
Tant mieux parce que je dois avouer que le style thriller/horreur/épouvante n'est pas du tout mon style, mais je dois avouer aussi que je m'étais dit que pour une première lecture dans ce genre, une nouvelle irait bien !

Quelle surprise!!! Quelle merveilleuse surprise!
Le style est léger, plein d'humour et d'ironie. On ressent bien à travers l'écriture de Washington Irving, le grand voyageur qu'il était. Il fait un descriptif des paysages, des personnages, des ambiances avec beaucoup de précisions sans lourdeur. Il dépeint des tableaux sociologiques fidèles à la période étasunienne post-indépendance. le style est fluide et efficace, tant qu'on se laisse promener dans la campagne nord-américaine.
Les personnages sont suffisamment caricaturaux pour être réalistes et possibles. Leur psychologie est sans concession, si bien que l'issue de la nouvelle devient d'une logique évidente voire même incontournable.
Ichabod Crane pourrait être un « anti-héros », il n'en est que plus humain.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui m'a faite sourire bien des fois et jusqu'à son dénouement. C'est une jolie rencontre !

Je suis tellement étonnée du fossé manifeste entre l'écrit et l'adaptation pour le film de Tim Burton avec Johnny Deep, que ça me donne l'envie de le voir pour découvrir sans doute une autre légende ! A moins qu'on m'ait raconté des histoires….

Lien : http://ecrireenplus.canalblo..
Commenter  J’apprécie          120
Tombée par hasard sur ce folio à 2 euros à la caisse de la librairie, j'ai immédiatement fait le lien avec ce film éponyme - ou presque - de Tim Burton que j'adore, celui qui m'a fait adorer ce réalisateur, et je me suis lancée dans cette lecture avant tout curieuse de voir de quoi était parti le grand Tim.

Et je n'ai pas été déçue ! Ce récit est vraiment le squelette de l'oeuvre de Burton, et s'il a -évidemment ! - beaucoup extrapolé et rajouté euh, 90% des événements du film, il réussit malgré tout l'exploit d'avoir été très fidèle au texte d'origine.

En clair, le récit consiste essentiellement à la poursuite d'Ichabod Crane par Le Cavalier sans tête, aux abords de ce fameux pont !

On retrouve d'ailleurs les van Tassel (ou Tussel, j'ai du mal avec les noms !), et la belle Katrina, la fascination d'Ichabod pour la sorcellerie, et honnêtement, quand Irving décrit Ichabod chevauchant, j'ai l'image de Johnny Depp avec les coudes écartés, mais vraiment, je me rends compte à quel point il avait travaillé son rôle et était juste dans son personnage...

Alors par contre ici, pas de meurtres ni de vengeance, ni réellement de sorcellerie à l'oeuvre, plutôt une concurrence amoureuse assez déloyale, mais ma foi, ne dit-on pas qu'en amour comme à la guerre, tout est permis ?
Commenter  J’apprécie          60
Ah ce cher Ichabod Crane ! (bon, surtout dans les films... ) comme ses mots choisis sont beaux pour décrire la campagne du vallon endormi au soupir de l'automne ! Ce personnage aime aimer les choses de la vie et c'est bien agréable de partager sa vision.
Quant au cavalier sans tête... je vous laisse découvrir...

Un classique à lire, relire ou même écouter au temps des citrouilles.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'irai pas jusqu'à dire que nous avons tous vu le film de Tim Burton, mais presque. La légende qui nous est conté par Washington Irving.
L'action se passe dans une tranquille vallée, coupée du monde. Ce n'est pas que les habitants s'y ennuient, non, c'est plutôt qu'il faut bien passer le temps, et raconter des légendes est sans doute un des meilleurs moyens d'occuper les veillées. Celle qui rencontre le plus de succès est celle d'un cavalier hessois, décapité pendant la dernière guerre. Lui et son cheval hantent toujours la région.
Dans cette fertile vallée vit l'instituteur, Ichabod Crane. Ce merveilleux pédagogue, qui aime et châtie bien ses élèves, a une ambition avouée : conquérir la belle Katerina von Tassel, fille unique d'un très riche propriétaire du Val Dormant. Ichabod Crane, en plus d'avoir un physique d'une originalité folle, un destrier fringant, est éperduement épris... des richesses de la belle. Il ne peut détacher son regard des somptueuses possessions de la famille van Tassel et son imagination débridée lui montre déjà son brillant avenir. Deux obstacles seulement empêchent Ichabod d'accéder au bonheur. Non, je ne parle pas de son physique hors norme, je fais allusion à la présence d'un rival, dont la délicatesse est comparée à celle d'un ours, et à la conquête de Katerina von Tassel, qui est loin d'être acquise.
J'ai adoré ce court récit bourrée d'humour. le narrateur prend ses distances avec ses personnages et cette distance nous les fait percevoir dans toute leur médiocrité. Ichabod Crane a beau être un instituteur, il va trop loin en essayant de s'implanter dans cette région de pionniers grâce à son union avec une riche héritière. La légende s'inscrit néanmoins dans le courant de la littérature fantastique. le narrateur est à la première personne, et en joue : il ne peut pas tout raconter, il n'a pas assister à certaines scènes, notamment la dernière entrevue entre Ichabod et Katerina. Il exploite habilement la tradition du revenant et de la mystérieuse disparition, qui permettra à d'autres légendes de voir le jour.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
Commenter  J’apprécie          30
Absolument incontournable.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (834) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1828 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}