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Citations sur La femme de l'ombre (21)

Une douce odeur de malt, de houblon et de fermentation flottait dans la brasserie installée àThorshusin, un groupe de bâtiments situé rue Raudararstigur qui avait autrefois hébergé une usine de boissons gazeuses fabriquant divers types de sodas. L'entreprise avait déménagé depuis longtemps, mais les lieux avaient été remis en fonction. Les autorités locales avaient en effet accordé une dérogation aux troupes britanniques qui, fatiguées de boire du brennivin islandais, avaient exigé de pouvoir acheter de la bière comme tout le monde. Les Britanniques n'avaient pas imaginé que la fabrication et la consommation de bière puissent être strictement interdite sur l'île qu'ils venaient défendre. Ils ne comprenaient pas pourquoi les Islandais avaient le droit de se soûler avec cet infâme brennivin jusqu'à tomber ivres morts et provoquer des tas de problèmes alors qu'on leur interdisait cette boisson légèrement alcoolisée qui procurait une douce ivresse.Apparemment, le Conseil de prévention de l'alcoolisme et les ligues de tempérance à l'origine de cette ineptie étaient un peu trop influents au sein du gouvernement. Les dirigeants s'étaient montrés compréhensifs et, même s'ils trouvaient que le brennivin convenait très bien aux soldats, ils avaient accepté qu'on fabrique de la bière dont la vente était exclusivement réservée aux troupes.
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Ses collègues étant en service, Thorson mit à profit ce moment de solitude pour se préparer un skyr à la crème et relire une fois encore quelques poèmes de Fagra Veröld, La beauté du monde, le recueil de Tomas Gudmundsson. Il fréquentait la bibliothèque municipale où il avait aperçu l'écrivain plongé dans les livres. Il connaissait également de vue Thorbegur Thordarson pour l'avoir croisé en ville. Un jour qu'il était chez le coiffeur, Halldor Laxness était entré dans le salon. Thorson savait que les Islandais avaient toujours été une nation de littéraires, mais il avait très peu lu dans cette langue quand il vivait au Canada. Il s'employait à combler son ignorance en empruntant ces livres. Il appréciait particulièrement la poésie islandaise, écrite dans une langue limpide et porteuse de messages qui lui parlaient intimement.
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— J’essaie de ne pas trop m’inquiéter. Un jour la mort viendra, c’est comme ça.
— C’est un point de vue qui se défend.
— Mieux vaut ne pas s’en soucier tant qu’elle ne frappe pas à la porte…

(Metaillé, p. 284)
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- Tu as raison. Il n'y a que l'avenir qui compte. Ce n'est jamais bon pour personne de rester fixé sur son passé.
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Il souhaitait se spécialiser en ophtalmologie. Parce que les yeux sont le miroir de l'âme, lui avait-il dit en souriant d'un air timide. Cette timidité l'avait séduite. Elle n'attestait pas d'un manque de confiance en soi, mais indiquait surtout qu'il n'avait pas l'habitude de voir une femme s'intéresser à lui.
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Les autocars arrivaient les uns derrière les autres et descendaient jusqu'au port, légèrement à l'écart de la ville. La plupart des passagers avaient fait un long voyage. Partis du Danemark, ils avaient rejoint la Suède en bateau avant de la traverser pour atteindre la frontière finlandaise. Sur la dernière portion du trajet jusqu'à Petsamo, les véhicules avaient emprunté des routes défoncées, traversant les territoires où les Russes et les Finlandais s'étaient affrontés. Partout, on ne voyait que destruction, maisons éventrées et cratères d'obus dans les champs...

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- Karolina...?
- Oui.
- Vous connaissiez Manfred ? s'enquit Flovent.
- Oui.
- Et vous aviez une liaison avec lui ?
- Une liaison , répéta-t-elle, absente, concentrée sur les chants d'oiseaux qui emplissaient le jardin. Je ne sais pas vraiment comment appeler ça.

Elle garda le silence un long moment.

p. 316
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-Vous connaissiez Manfred ? s'enquit Flovent
-oui
- et vous aviez une liaison avec lui ?
- Une liaison répéta-t'-elle absente, concentrée sur les chants des oiseaux qui emplissaient le jardin. Je ne sais vraiment pas comment appeler cela.
Elle garda le silence un long moment.
- Je pense souvent à Petsamo finit t-elle par dire enfin consciente de l'impatience du policier.
je pense à ce moment où j'ai été envahie par le sentiment terrible que je ne le reverrais peut-être jamais, que je ne pourrais lui dire la vérité et lui demander pardon. Oui, je pense souvent à Petsamo. J'ai l'impression que je suis encore là bas. Voyez vous, il faut que vous sachiez ....Osvaldur était en réalité le seul amour de ma vie....
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Thorson savait que les Islandais avaient toujours été une nation de littéraires.
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Il souhaitait se spécialiser en ophtalmologie. Parce que les yeux sont le miroir de l'âme, lui avait-il dit en souriant d'un air timide. Cette timidité l'avait séduite. Elle n'attestait pas d'un manque de confiance en soi, mais indiquait surtout qu'il n'avait pas l'habitude de voir une femme s'intéresser à lui.
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