Citations sur Le fou et l'assassin, tome 2 : La fille de l'assassin (32)
On se gausse souvent d'un premier amour en n'y voyant qu'un entichement enfantin, mais pourquoi quelqu'un de jeune ne pourrait-il pas aimer avec autant de violence et de profondeur que n'importe qui ?
Il y a ainsi des instants qui changent une existence, et souvent nous n'en mesurons l'importance qu'après le passage des ans.
Il m'avait souhaité de trouver mon propre destin, et je n'avais jamais douté de sa sincérité, mais il m'avait fallu des années pour accepter le fait que son absence était définitive et volontaire, que c'était un acte délibéré de sa part, un épisode terminé alors même qu'une partie de mon âme y demeurait suspendue dans l'attente de son retour. C'est ce qui fait, je pense, la souffrance de toute relation qui s'achève : se rendre compte que, si elle se poursuit pour l'un, elle est révolue pour l'autre.
Un jour vient où chaque petit doit apprendre à se débrouiller seul. Tu t'en tireras bien si tu ne t'englues pas dans l'apitoiement sur toi-même ; pleurer sur ton sort ne feras qu'aggraver ta situation ; ne perds pas ton temps à ça.
J'aime la neige, murmurai-je. Tout devient nouveau ; quand on marche dans la neige fraîche, on marche là où personne n'a jamais mis le pied.
[…] même dans l'amour le plus profond, on est séparé de son partenaire par la peau […].
Comme tous les chats. Une fois qu'un chat sait chasser, il peut se procurer tout ce qui lui faut. Alors sa vie lui appartient.
Dans la continuité du tome précédent (dans l'édition originale, c'est d'ailleurs le même volume), les nouvelles aventures de Fitz commencent vraiment, racontées ici à deux voix : celle du héros, et celle de la jeune Abeille, enfant mystérieuse dont on devine qu'elle va développer des pouvoirs hors du commun.
Le rythme reste lent : on bascule lentement d'une ambiance intimiste, racontant l'éducation de la petite fille et le deuil de sa mère, à l'accumulation de menaces et mystères. La fin du roman est vraiment inattendue, et m'a laissé béante. Vivement la suite !
C'est ce qui fait, je pense, la souffrance de toute relation qui s'achève : se rendre compte que, si elle se poursuit pour l'un, elle est révolue pour l'autre.
Si certains élèves abordent leurs études à contre coeur, qu'on les laisse partir. Si tous les élèves abordent leurs études à contre coeur, qu'on renvoie le scribe et qu'on en trouve un autre; car une fois qu'ils ont appris qu'étudier est ennuyeux, difficile et inutile, ils n'apprendront plus rien d'autre.