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Critique de PetiteBichette


L'ours blanc rôde autour du camp… L'hiver, la grande Nuit, les aurores boréales et leurs colliers d'étoiles, bienvenue en terre hostile, dans un huis-clos glacé et étouffant, qui emprisonne sur la vaste étendue blanche, au milieu de rien… Mais ne croyez pas que l'été se révèle plus clément pour l'organisme, pauvres naïfs, car alors le soleil aveuglant brille sans discontinuer, rendant difficile sommeil et repos.
À la fin des années 1990, trois hommes marquent leur territoire, ils sont sur la presqu'île de Solak, au-delà du cercle polaire arctique, chacun a ses raisons d'être là, les officielles et les moins avouables.
Grizzly est un scientifique qui réalise des relevés météorologiques, les militaires, le vieux Piotr, le narrateur, et Roq, son subordonné ivrogne, sont là pour veiller sur un drapeau et vérifier qu'aucune armée ennemie ne viendra poser le pied sur la banquise.
Mais en ce jour d'aout, l'hélico de ravitaillement se livre à un ballet bien particulier, car en plus de l'habituelle livraison de vivres et autres denrées indispensables, le cercueil d'Igor est remonté à son bord. En remplacement d'Igor, un jeune homme, surnommé le gosse par Piotr tout au long du roman, est déposé sur la banquise pour prendre sa place.
Très vite, le gosse inquiète Piotr par son étrangeté, son inadaptation à l'environnement, qu'a-t-il donc fait pour échouer là ? Son regard bleu acier le transperce et Piotr se sent mal à l'aise, il sent qu'un jour ou l'autre la poudrière entre eux va exploser, mais il ne sait pas dire qui en sera la victime ni quand cela aura lieu.

Un style tranchant comme une lame, Caroline Hinault se glisse dans la peau du vieux Piotr avec un accent de vérité et un mordant bluffant. L'humour est sombre, gluant, noir, très noir dans tout ce blanc. La tension palpable est distillée à juste dose, les personnages et Solak sont brossés à coups de scalpel. L'immersion est totale, addictive, désespérément jubilatoire. le tout s'achève dans un ultime feu d'artifice avec un final renversant !
Est-il vraiment utile de conclure en disant que je ne peux que vous recommander cette lecture pour vous rafraîchir cet été en prenant une bonne paire baffes de blizzard en pleine figure ?
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