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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie les Editions JIGAL et Babelio pour cette jolie découverte. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais le résumé était très alléchant.
Les personnages de ce polar sont assez cliché, on a le Duo de flics et les voyous. Un des flics est facho à mort, violent. Pour les voyous on joue les contrastes, on a Kader qui vit dans une cité, famille monoparentale, et Rayan, riche orphelin qui ne vit pas trop loin dans une villa cossue. Ah oui j'allais oublier Melissa, la jolie jeune fille qui fait rêver Kader depuis qu'il est tout petit.
Tout ce beau monde va finir par se croiser et se confronter. Il y aura des coups et un meurtre. Il y aura de la prison mais aussi des sentiments.
On ne s'ennuie pas une seconde, tout est bien ficelé, tous les personnages sont intéressants. Et puis il y a une sorte de morale, en lien direct avec la société actuelle et les différences, les préjugés.
Une excellente lecture, de très bons ingrédients et une recette efficace !
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Un polar social remarquable. Que dire ! L'auteur prend deux personnages : un de la banlieue et un des beaux quartiers et va les confronter avec Mattis en arbitre. J'ai adoré les personnages et surtout leur évolution. Kader démarre en petite frappe, mais l'on se prend rapidement de sympathie avec ses aspirations à changer profondément. Quant à Rayan, le bourgeois fortuné tiraillé par sa part de ténèbres, il est très réussi. La galerie de personnage secondaire est également très réussie avec Mélissa en tête. Quant à l'intrigue elle est solide, bien construite et avec un style simple. Un auteur que je découvre mais que je vais désormais suivre.
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Je suis impressionnée par la construction des personnages, c'est un élément qui revient souvent dans mes avis car j'y attache de l'importance.
Je pense qu'on se souvient d'un roman en partie, grâce ou à cause des personnages.
Ici, j'ai vu Philippe Hauret lisser de la glaise pour leur donner forme, les travailler, puis finalement les laisser prendre vie.

Kader se fait pincer à son domicile après un cass, peut-être serait-il temps de faire quelque chose de sa vie et d'arrêter de zoner à longueur de journée dans sa cité.
Rayan lui, est tellement blasé par son argent qu'il se sent au-dessus de tout et de tous.
Mattis est flic, et a un problème, sa femme lui réclame un enfant qu'il ne se sent plus du tout d'avoir à son âge.
Leurs destins vont se croiser pour faire des étincelles...

Des personnalités que tout oppose, des milieux sociaux différents, mais le lecteur va avoir la même envie, l'envie d'en savoir plus sur chacun d'entre eux.
J'ai ressenti une vive curiosité et un réel intérêt en tournant les pages, je me suis demandé comment tout ça pourrait bien finir.
Je dirais que ce qu'il se passe dans le roman est plutôt croustillant, les rebondissements sont déconcertants et plaisants.

J'ai trouvé de jolies qualités à "Que Dieu me pardonne", c'est une très belle découverte, je l'ai refermé en ayant une grosse envie de réfléchir à la vie.
Une chose est sûre elle est précieuse et il faut la fêter tous les jours.

Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Vous l'aimez comment votre polar ? Noir et bien serré, je suppose?
Comme moi^^
Cool, donc vous aimerez le très bon polar de Philippe Hauret:
Je vous livre la recette de ce roman noir et serré...😎

Munissez-vous des ingrédients suivants :

1. Des hommes et femmes d'univers radicalement différents :

Un flic un peu désabusé : le lieutenant Franck Mattis,
Un jeune des cités, roi de la glande et des trafics à la petite semaine: Kader Arouf
Un riche héritier mystique et psychopathe Rayan Martel,
Son épouse, Rosine, une desperate housewive portée sur la bouteille et le sexe,
Mélissa, une jeune maghrébine belle comme le jour, cultivée, volontaire mais coincée dans sa cité et le fameux ascenseur social,
Dan, un flic adepte des méthodes du III Reich, partisan d'une justice expéditive et sans concession.
Une compagne en mal d'enfant, Carole.

N.B : Tous ces personnages ont un point commun : la frustration et la colère.

2. Vous les essorez bien en les sortant de leurs territoires respectifs : barre de cités pour les uns, quartiers résidentiels ultra-chic pour les autres et commissariats de police défraîchis.

3. Vous laissez Philippe Hauret les malaxer et les triturer en les mettant en présence pour X mauvaises raisons afin de ramollir leur jugement.

4. Vous les laissez mijoter 208 pages et vous comptez les morts au final.

Vous l'avez compris, tous ces personnages vont tous se télescoper pour former ce roman noir et serré.

Grâce… ou à cause de Franck Mattis....
Ce dernier croit en la réinsertion des jeunes de quartier et va imposer un deal au riche Rayan Martel. Il lui demande d'embaucher Kader pour le mettre au travail; en échange, il fermera les yeux sur ses excès de vitesse avec sa Porsche Panamera.
L'Enfer est souvent pavé de bonnes intentions et à vouloir jouer les bons samaritains, Mattis va générer les conditions des drames à venir.
La nature humaine est ainsi faite et forcément l'un des personnages va vouloir profiter et duper l'autre ou les autres.
Lequel? A vous de lire pour le savoir mais forcément cela va virer au bain de sang avec des victimes qui n'auront rien vu venir.

Mon avis :
Philippe Hauret fait partie des quelques auteurs que j'affectionne tout particulièrement.
Cynique ou sensible, peu importe, la frontière entre les deux traits est souvent mince mais cette particularité lui permet de poser une vision lucide et implacable sur la nature humaine. Tous ses personnages sont soumis à la colère, à la tentation et au pêché.
Philippe Hauret a un très bon sens de l'observation et pointe les petites lâchetés et avanies de nos congénères, toutes classe sociales confondues. Il les retranspose à merveille et la mise en présence de personnages aussi antagonistes permet d'ouvrir la boîte de pandore donnant un vrai ressort au roman. L'intrigue se met alors naturellement en place grâce aux clivages entre tous.

Que Dieu me pardonne passe tout à la moulinette : les jugements sociaux, le mépris de classe, les vieilles haines refoulées qui resurgissent dès que le vernis craque, la récupération des politiques dans les ZUP…
Vous apprécierez comme moi je l'espère, le passage relatif au petit politicard qui déboule dans la cité pour faire les photos nécessaires pour sa campagne et qui s'engouffre dans sa berline climatisée, sitôt celles-ci faites.
Le roman est court et efficace : cela m'a permis de le lire d'une traite. Une inquiétude pointe malgré tout à l'issue de cette lecture:

A quand le prochain?😃

Bref, je vous conseille mille fois de découvrir cette plume noire dont je suis devenue fan.
Pour info, Que Dieu me pardonne a reçu le Grand Prix du jury POLE ART- Plaine Haute.

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Ca n'engage que moi : J'aime beaucoup les romans de l'auteur. Je trouve sa façon de raconter les histoires uniques. Entre humour, amour, violences, meurtres, désolation et bienveillance, il trouve toujours une forme d'optimisme à ses récits. Et celui-ci ne déroge pas.
Alors, certes, les thèmes abordés sont récurrents - violence, psychopathie, mensonges - mais sous la plume de Philippe HAURET c'est différent.... je reste fan inconditionnelle.
Je vous conseille vivement de vous lancer dans la lecture des livres de cet auteur, vous ne serez pas déçu.
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Retour de Franck Mattis après Je vis je meurs, en meilleure forme. Un bon flic, sympa qui tente de faire son boulot au mieux, en respectant collègues et usagers, même les gens qu'il interroge. Toujours en questionnement sur sa vie privée, sa compagne Carole voulant un enfant, lui hésitant.

Philippe Hauret écrit un polar atypique, puisqu'il n'y a pas vraiment d'enquête, juste des gens qui vivent les uns à côté des autres, se croisent. Ils auraient pu se contenter de cela s'il n'y avait eu un petit coup de pouce du destin qui va les faire se fréquenter pour diverses raisons, pas toujours les bonnes. Un roman noir pas que noir. Il y a en lui des parcelles d'espoir, de l'optimisme, même si parfois icelui peut-être mis à mal. Des personnages crédibles, assez réalistes dans une histoire qui peut le paraître moins mais qui pour autant est très bien de bout en bout. le flic facho est par exemple un type de personnage qu'on ne trouve pas beaucoup dans le polar alors que l'on sait que beaucoup de policiers votent FN : "Il ne pouvait plus supporter la xénophobie qui contaminait petit à petit les rangs de la police. [...] Les conditions de travail se durcissaient, la délinquance explosait, et la paie ne suivait pas. Ce qui rendait ses collègues toujours plus désabusés et nerveux." (p.27).

Philippe Hauret, sans être angélique, se place dans la position de l'écrivain défenseur des faibles, ses "méchants" sont les nantis, les riches et arrogants qui croient que tout s'obtient avec le pouvoir et l'argent, ses héros sympas sont les petits. Par exemple, lorsque Franck arrête un jeune Rom cambrioleur : "Trimballé depuis l'enfance d'un camp de fortune boueux à un autre, des planches en guise de murs, avec pour seul chauffage un poêle bricolé qui diminuait votre espérance de vie à chaque respiration. Un matelas humide, la saleté, les rats parfois, souvent même. La manche à la place de l'école, mais toujours sans un rond, tellement les sommes ramassées se révèlent dérisoires. Et les années passent, l'enfant grandit, sevré de tout, la tête vide de culture, d'éducation, d'hygiène et d'estime de soi-même." (p.25) C'est sans doute ce parti pris qui donne le ton positif au bouquin, on sent que dans les mots du romancier, il y a de l'espoir pour peu que l'on regarde le monde différemment, non plus comme on veut bien nous le montrer, mais avec nos yeux à nous, dépollués.

Une lecture qui fait du bien, même si tout n'est pas rose, un point de vue original dans une histoire qui ne l'est pas moins.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Voilà, j'ai terminé Dieu me pardonne de Philippe avec la même impression qu'avec Je vis, je meurs. Des destins qui s'entrecroisent, des milieux sociaux qui se toisent et parfois se rencontrent, des personnages ni tout blancs, ni tout noirs, des réflexions très fines sur les temps actuels, une bonne intrigue mais surtout, la plume sensible de Philippe, je dirais à certains moments, féminine. Un seul bémol: que l'auteur nous fasse des bouquins plus gros. En effet, on s'attache aux personnages et on ressent un manque sitôt la dernière page tournée.
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Le lieutenant Franck Mattis, qui veut toujours venir au secours de son prochain, décide d'aider Kader, un petit délinquant de cité. Pour cela, il impose à Rayan Martel, un riche rentier, qui se croit au dessus des lois, de prendre Kader, pour faire des petits boulots sur sa propriété pendant un mois. Il espère ainsi que Kader prendra goût au travail et sortira de la spirale de la délinquance.
Sauf que Rayan Martel et tout sauf sain d'esprit et la vie de Kader va prendre une bien mauvaise tournure à cause de ce travail imposé.

Dans ce roman les univers s'opposent : d'un côté des jeunes d'une cité, désoeuvrés, désabusés et qui trempent dans le petite délinquance. D'un autre Rayan Martel, qui est tellement riche qu'il s'ennuie également parce qu'il a tout ce qu'il veut. Au milieu le policier Franck Mattis, qui croit en la rédemption, et qui veut que tout le monde est une chance de s'en sortir. Il doit aussi gérer sa compagne qui veut un enfant à tout prix, et un équipier raciste et extrémiste.
On se rend compte que Franck malgré ses bonnes intentions va être à l'origine de toute l'intrigue du roman, c'est à cause de sa décision que la situation pourtant simple bascule complètement.
Tous les personnages de ce roman vacillent entre colère, frustration et désillusion.

L'auteur mène une intrigue brillante, qui a beaucoup de rebondissements. Il exploite la personnalité de ses personnages en les rendant particulièrement odieux ou touchants.
Le roman, assez court se lit très rapidement.

Je ne peux que le recommande
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