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2,83

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cari Mora, protagoniste féminin au potentiel digne des plus grands noms de la littérature américaine méritait une parade plus aboutie.

Cari, jeune femme au sombre passé dramatique mène le jeu des saveurs dans ce roman.
Elle nous ensorcelle à demi-mots, par petites teintes,
Elle veille sur le lecteur avec indulgence et persévérance,
Elle est belle, d'une joliesse à la fois angélique et déterminée,
Elle est jeune, d'une jeunesse d'un autre temps, d'un temps déjà lointain, d'un temps que les douleurs ne sauront effacer,
Elle porte les traces sublimées sur son corps à jamais meurtri.

Elle est forte, d'une énergie que seule la maturité de l'âge pourrait nous convaincre. Pourtant, elle est encore une enfant. Cette enfant arrachée de ses racines, éventrée de sa famille et de ses sources. Cette enfant sauvage isolée parmi les violeurs, les barbares et les êtres maléfiques. Loin de sa meute.
Cette enfant sans enfance qui vient vers nous pour crier son désespoir, sa rage et sa colère.

Cari, au-delà du réel et pourtant si vraie.
Une jeune femme dont la beauté ne semble pas trouver d'égale.
Cari, intelligente, obstinée et si fragile.

Créature délicieuse au parfum mentholé qui fait succomber la pire des horreurs. Animée par l'admiration et l'amour des siens, elle glisse vers l'aboutissement.

Superbe plume enveloppée par la tendresse de bihoreaux, Grands-Ducs d'Amérique et autres oiseaux.
Le regard plongé dans les eaux noires, elle se souvient et ravale ses larmes. Les corps lacérés et fuyants, sombrant dans les abysses. Elle entend les cris stridents des spectres éteints.
Elle se libère en pleurant et garde ses secrets dans son coeur.

Elle s'approche. Elle vous observe.
Vous sentez la délicieuse odeur de la jeune femme autant que celle de la menthe lorsqu'elle vient vers vous... Les yeux d'un jaune orangé, comme ceux de certaines espèces de tortues, vous vous tenez, à présent, beaucoup trop près d'elle. Vous la dévorez du regard.

Cari aurait dû naître un peu plus à chaque page.

"Elle ne veut penser à rien d'autre. Tout en écoutant la respiration calme du nourrisson, Elle sombre dans le sommeil."

Juste la moyenne pour ce roman. Cari ne prend pas assez de place. Je me languis de son absence, j'attends son entrée, son retour, son apparition. J'hume son parfum, comme un animal. Un animal qu'elle protège et réconforte sous ses ailes.

"Il déploie ses ailes et part rejoindre les autres bihoreaux telle une fusée. En esprit, Cari s'est envolée avec lui et son ravissement dure jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus distinguer les rescapé de ses congénères."

Pourquoi tant de digressions autour d'Elle ? Elle crève le décor. Nul besoin de fioriturer maladroitement et d'inventer des stratagèmes, pour créer une inutile histoire de malfrats absolument dispensable.
Si le but était d'inventer une complicité aussi puissante que celle de Clarice Starling et Hannibal Lecter, alors je ne suis pas conquise.

Thomas Harris est capable de sublimer le sexe profond. L'Orchidée de tous les désirs et la fine feuille de l'intellect. Maestra !
J'attendais une légende à la matière forte et tenace.
J'ai à peine été divertie. La graine est plantée sans être suffisamment arrosée et exploitée.

J'ajoute que l'interprétation lue par Antoine Tomé est d'une grande qualité. Le conteur illustre tous les personnages, avec humour, élégance et créativité. J'aurais préféré que Cari soit mise en lumière par une femme, bien que Monsieur Tomé n'en fasse pas des caisses. Ça glisse, c'est soigné et réussi.

Écouté en octobre 2019, dans le cadre d'une masse critique mauvais genres : pieds sur le bitume, tête dans les étoiles.
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Allez, on ne va pas tourner autour du coffre plus longtemps : je suis déçue, je le dis d'emblée. Et pas seulement parce que j'attendais, comme beaucoup de lecteurs "autre chose" de la part de Thomas Harris, mais aussi par ce roman en lui-même.
Quand je l'ai repéré à la médiathèque, avec sa belle couverture chatoyante, j'ai fondu dessus, tel un de ces rapaces que Cari affectionne, pour qu'un autre lecteur ne me pique pas ma proie. Pendant toutes les premières semaines de confinement, je l'ai regardé, souvent, me tenter depuis l'étagère d'où il me narguait, semblant me dire "allez viens, lis-moi si tu l'oses !". Et chaque fois j'ai résisté, lui disant : "ton heure viendra, oui, mais pas tout de suite...pas trop vite...". Et puis voilà, il y a 3 jours, j'ai cédé, en plus j'avais lu tous les autres, donc je n'avais plus vraiment le choix.
Donc vous imaginez la pression ! Et ben elle est vite retombée la pression, raté le soufflé. Mais pourquoi, pourquoi m'avoir fait ça, à moi, une fan absolue ? A-t-il cédé aux injonctions d'un éditeur (allez, ça fait treize ans que les lecteurs attendent, tu vas le faire, oui ?), ou n'avait-il plus de quoi payer les traites de sa maison ? Ou, c'est pas lui qui l'a écrit ? Je ne sais pas, je ne sais plus je suis perdue...Fais comme l'oiseau, me répondrait Cari.
Elle qui a réussi à fuir les Farc (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) qui l'avaient enlevée enfant aurait mérité un meilleur sort que de devoir se mettre au service de personnages tous plus sinistres et tordus les uns que les autres, tous à courir après les lingots de Pablo Escobar. Des lingots bien planqués dans un coffre piégé sous une villa de Miami Beach, et que tentent de s'approprier deux bandes rivales de margoulins. Cari ne joue somme toute qu(un rôle bien secondaire dans l'histoire, ses divers talents de bricoleuse, d'espionne etc...intéressant les uns et les autres. Elle, ce qui l'intéresse, c'est la préservation des oiseaux dans le centre où elle travaille occasionnellement, elle aurait voulu être vétérinaire...
Son personnage est attachant, et son potentiel n'est que peu exploité, alors qu'un tas d'autres individus totalement inutiles parasitent la lecture. Au bout d'un moment, je ne savais même plus qui jouait dans quel camp !
Non, vraiment, c'est dommage, une belle idée au départ (il paraît d'ailleurs qu'El Chapo, petit nom de Pablo Escobar, a réellement caché son trésor dans une villa de Miami Beach), une superbe héroïne qui avait sûrement plein de choses à nous dire, il y avait là les meilleurs ingrédients...(qui justifient la moyenne attribuée)
Mais au bout du compte, j'ai eu l'impression qu'on m'avait servi un brouet insipide...
J'ai pour principe de ne jamais émettre un jugement définitif sur un auteur qui m'a séduite avec d'autres oeuvres, je ne renverrai donc pas Thomas Harris aux oubliettes, mais s'il vous plaît Thomas, ne me refaites pas ce coup-là !
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Au vu de mes chroniques, vous savez que j'adore les thrillers. Mais ce que vous ne savez pas, c'est que je n'avais encore jamais lu de Thomas Harris ! Shame on me ! J'ai bien sûr vu tous les films, j'ai depuis longtemps un de ses livres dans ma PAL, mais je n'ai jamais pris le temps de me lancer dans les aventures d'un des plus célèbres tueurs psychopathes de la littérature et du cinéma : Hannibal Lecter. Après 12 ans d'absence, l'auteur très attendu est de retour et je suis présent !

Pour cette nouvelle production, changement de genre. Cette fois, on n'a pas affaire à un thriller angoissant mais plutôt à un roman d'action. On attend un peu mais une fois lancée, l'aventure est très rythmée et les 300 pages sont vite dévorées. Cette chasse au trésor entre mafieux est le prétexte à de grandes scènes de fusillades et de combats. On imagine bien le potentiel cinématographique de l'histoire. Thomas Harris maitrise son sujet et avec un méchant vraiment méchant, il n'usurpe pas sa réputation d'auteur gore et violent.

Malheureusement une accumulation de situations explosives et malsaines ne fait pas forcément un grand livre de gangsters. A l'opposé de ce que produit l'auteur habituellement, le scénario souffre de son manque d'inspiration et de ses personnages trop caricaturaux. Les différents protagonistes sont soit excessifs soit insipides. Les chapitres se succèdent sans originalité. le lecteur n'est donc jamais surpris et tout est prévisible.

Malgré ces grosses lacunes, la lecture est tout de même distrayante. La plume de l'auteur est efficace pour nous entraîner dans cette guerre de gangs. Avec ses qualités et ses défauts, « Cari Mora » tient plus du divertissement que du roman noir. Il sera donc parfait si vous cherchez quelques frissons sur le sable chaud, sans prise de tête. En revanche, il ne restera pas dans ma mémoire. Je donnerai une seconde chance à Thomas Harris avec une valeur un peu plus sûre : Hannibal.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Dans une ancienne villa située à Miami Beach ayant appartenu au baron de la drogue Pablo Escobar se trouverait un joli magot.

Une fausse équipe de tournage montée par le terrifiant psychopathe et imberbe Hans-Peter Schneider est sur le coup.
Mais il ne sera pas le seul dessus, des hommes de chantier ont les oreilles longues et voudront eux aussi le fameux magot, si magot il y a. Ce ne sont pas de simples travailleurs, mais des anciens élèves de l'école des truands, les Dix Cloches.

Sur le papier ça a de la gueule, ça donne envie. En plus c'est écrit par Thomas Harris l'auteur du Silence des Agneaux, créateur du redoutable Hannibal Lecter !

Mais la sauce ne prend pas… trop brouillon, on se perd de temps à autres. J'ai souvent relu mes phrases. Je pensais que je n'étais peut-être pas assez dedans comme ça peut arriver, mais au vu des autres notes et critiques, clairement non, le problème ne venait pas de moi.

C'est dommage, car il y avait de la matière ! Une violence burlesque à la « Tarantino touch » se dégage de ce roman avec la belle Cari Mora, personnage éponyme, qui a le mérite d'avoir été travaillée contrairement aux autres personnages.

Très dur à noter, à vous de juger… ou pas.
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Cari – c'est-à-dire Caridad – est une jolie femme de 25 ans. Elle a déjà vécu plusieurs vies qui l'ont marquée à jamais.

Enlevée dans son village colombien par les FARC quand elle n'avait que 8 ans, elle a vu ses parents massacrés, a été enrôlée comme enfant-soldat par les terroristes, a vécu parmi eux en apprenant comment se servir des armes, surveiller des otages aptes à verser une rançon, a tenté de s'enfuir …

Elle est à présent réfugiée à Miami, dans ce fameux comté de Dade où exerce le célèbre lieutenant Horatio Caine (on ne le voit pas ici, mais on connaît parfaitement le décor) sous un statut de réfugiée en péril.

Pour survivre, elle travaille dans un refuge pour oiseaux blessés, et, le soir, elle gardienne une villa somptueuse, mais vide et depuis longtemps mise en vente.

Cette magnifique villa, souvent louée par des cinéastes en mal de copie, fut - ou est encore - la propriété du célèbre Pablo Escobar … Et, dans les caves de cette maison, dans une caverne à moitié inondée par la marée fouailleuse, il a laissé un coffre, dument piégé … Un coffre dont le contenu excite le désir d'au moins deux équipes concurrentes de malfrats, ainsi que la police.

Cari est une femme pleine de ressources, mais elle court un danger encore plus grave que ceux auxquels elle a échappé jusqu'ici. La mort, les mutilations, les prélèvements d'organes in vivo rôdent.

Suspens, scènes de combats d'une extrême violence, gangs sans merci et liaisons coupables entre trafiquants … Une ambiance pleine de bruits et de fureur, une héroïne pleine de ressources. Un bon thriller par l'auteur du « Silence des Agneaux » qui sait si bien mettre en scène les femmes.

Un court roman, plein de fureur. J'adore !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je reste sur ma faim alors que j'avais tant attendu ce nouveau roman de Thomas Harris. J'ai grandi avec son héros Will Graham depuis Dragon Rouge et sa quadrilogie. Aussi, je voulais absolument lire un autre univers de l'auteur mais je me perdue dans ma motivation.

L'histoire par contre est très intéressante: Cari est gardienne de l'ancienne maison d'un grand baron de la drogue des années 80, Pablo Escobar, et des truands vont tout faire pour mettre la main sur un soit-disant trésor caché. Mais Cari est loin d'être l'oie blanche pour laquelle chacun la prend.

J'ai appris pas mal de chose sur Escobar, même si tout est romancé, ce milieu reste très fragmenté et dangereux. L'héroïne est attachante, à la fois forte et sensible, mais surtout très surprenante. Ses amitiés sont hétéroclites et bienvenues. Je l'ai vu s'affirmer avec brio, j'ai appris de son passé, j'ai admiré sa détermination.

Les scènes d'action s'enchainent mais à un rythme irrégulier, d'autres m'ont un peu interloquée car peu réalistes, voire tendant vers le rocambolesque... j'en ai perdu la montée en tension que tout suspense fait vivre au lecteur. Dommage pour moi, cela n'a pas été une réussite, ni un roman qui restera dans ma mémoire.

Je vous enjoins tout de même à vous faire votre propre avis, celui-ci ne concerne que mon ressenti propre au moment où je l'ai lu. Ce livre est présenté comme un thriller, ne vous y trompez pas: je n'ai pas retrouvé les codes de ce genre de roman, plutôt celui d'un bon suspense.

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Peut-être beaucoup d'attentes en choisissant l'auteur de la série d'Hannibal Lecter, je reste un peu sur ma faim. Il y a bien une intrigue, à la fois avec de l'horreur-voire du gore-, de la politique, la condition des enfants soldats -ici les FARC-, une héroïne qui a tous les critères nécessaires pour en faire un personnage central, mais qui ne semble pas exploitée au maximum. Bref, un roman qui se lit bien, mais différent des précédents, et avec un sentiment d'inachevé.
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A Miami Beach, la légende raconte que Pablo Escobar aurait enterré plusieurs millions en lingots d'or sous sa très belle villa. Plusieurs fouilles tant légales qu'illégales ont déjà été menées afin de retrouver le trésor.
Cette fois, c'est au tour de Hans Peter Scheider, un monstre bien humain qui adore découper les gens en morceaux et les faire fondre dans des bains d'acide et qui trempe dans divers trafics notamment celui d'organes, de tenter sa chance. Muni de multiples tuyaux et faire-valoir, la mission s'annonçait facile mais ça c'était sans compter sur la présence de la gouvernante de la villa : Cari Mora, jeune femme colombienne enlevée à 11 ans et faites « enfant-soldat » par les FARC qui sait tout de la violence.

Annoncé depuis quelques mois déjà, le nouveau roman de Thomas Harris qui n'avait plus rien publié depuis douze ans s'annonçait comme le thriller de l'année. Je m'attendais à du lourd, du très lourd mais avec une certaine crainte car souvent de grandes attentes amènent à de grandes déceptions (ça c'était pour le point philo). Verdict ? Et bien une impression en mi-teinte.
Je ne qualifierai pas ce thriller de mauvais, loin de là… mais il m'a donné l'impression d'un livre de commande. Au final, le livre ne raconte pas grand chose : une bande de malfrats sanguinaires tentent d'ouvrir une coffre rempli d'or… du déjà vu. Cette trame assez légère est renforcée par une violence indescriptible : du sang, des viols, des corps mutilés, des têtes coupées et j'en passe et des meilleures. Ce style pourra plaire à certains mais je m'attendais à quelque chose de plus… subtil.
Tout cela n'enlève rien au fait qu'il s'agit d'une lecture divertissante, sans prise de tête et très fluide qui fera sans nul doute l'objet d'une adaptation cinématographique musclée.

Bref, un bon thriller sanguinaire pour buller au bord de la piscine cet été.
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