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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est éblouissant. 642 pages en immersion totale au coeur du Grand Seul, l'Alaska.

Ernst ancien vétéran du Vietnam est démoli à son retour. Hanté par des cauchemars, il se montre violent envers son épouse Cora. Quand il hérite d'un chalet en Alaska d'un ami mort dans ses bras au Vietnam, il embarque illico sa femme et sa fille Leni sans la moindre préparation ni idée de ce qui les attend là-bas. Toute la famille nourrit l'espoir que ce nouveau départ en Alaska calmera l'homme.

Le paradis blanc est une saga époustouflante sur plusieurs années avec en toile de fond une nature vivante animée devant nous. L'Alaska est sans pareil et ne fait pas dans la demi-mesure, à la fois beauté et horreur, sauveur et destructeur. L'été révèle le meilleur de ces hommes dans ce Grand Seul. Il brille de mille feux. Mais l'hiver rend fou et tue tous ceux qui ne sont pas préparés. le froid glacial, l'obscurité si longue, le travail inexistant, l'absence d'électricité, la famille Allbright subira devant et derrière les colères d'un homme mais la dangerosité de tout l'Etat du nord.

Leni du haut de ses treize ans s'appuiera sur les rares voisins de ce rivage isolé, sur leur protection, leur enseignement, puis il y aura Matthew avec qui elle se liera vite d'amitié. Sans compter sa mère, sa plus fidèle amie aimante.

Ce roman est une tornade, un énorme coup de coeur. Une aventure de l'extrême dans le coeur d'une famille rongée par la folie d'un père tout en apesanteur sur cette nature sauvage de l'Alaska qui vacille année après année entre le paradis et l'enfer.

Voilà ce que j'appelle un vrai roman, dense, fouillé, travaillé avec des personnages qui collent à la peau, une ambiance et atmosphère impeccables. Comme je l'avais ressenti avec Là où chantent les écrevisses.

Un magnifique roman qui marque et m'aura donné bien des frissons.
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Aspirer à voir disparaitre du dictionnaire le mot "guerre", serait non seulement un voeu pieux, mais l'expression d'une grande naiveté. C'est pourtant cette prière, qu'en refermant cet ouvrage, en d'autres temps j'aurais adressée au Ciel ; qu'il efface ce mot de la mémoire de l'Homme.

L'auteure, Kristin Hannah, dépeint l'inexorable métamorphose d'un homme en proie aux affres de la guerre, mais également l'incidence que l'attitude d'un être meurtri peut avoir sur d'autres vies que la sienne.

Ernt est un homme jeune. Époux amoureux et père aimant, tout permettait de croire en des lendemains qui chantent. Mais c'était sans compter avec la guerre du Vietnam...

À la fin de ce conflit, c'est un homme dévasté, violent et paranoïaque que son épouse retrouve. Un homme hanté par un passé qui ne le quittera plus.

Alors pourquoi ne pas s'en aller ? Laisser derrière soi les souvenirs douloureux, accepter la masure héritée du père de son ami mort dans ses bras sur le champ de bataille, et embrasser l'Alaska !

Pauvre Ernt ! Qui veut encore y croire. Pauvre Cora ! Dont le coeur bat encore plus fort pour l'homme qu'elle aime. Mais n'est-ce pas ça, l'Amour ? Aimer encore plus fort lorsque le ciel s'assombrit ? Et la jeune Leni ; treize ans, qui elle aussi "se porte au chevet" de ce père à la dérive. Leni ; qui à l'instar de sa mère, s'efforce de croire que tout peut être comme Avant.

Mais "Avant" est une chimère ; Il porte d'ailleurs si bien son nom, et les souffrances ne s'incrivent pas dans les murs qui nous abritent, mais bel et bien dans notre âme.

Pendant plus de six cents pages, c'est le coeur tantôt plein d'espoir et tantôt en berne, tantôt révolté et tantôt enclin à l'empathie, que j'ai accompagné cette famille dans sa tentative de reconquête du bonheur.

Dans cet Alaska merveilleux et hostile, où tout se gagne à la force du poignet, où les hivers sans fin ne font nulle concession au moindre rai de lumière, où les esprits déjà sombres sombrent dans les ténèbres, il est pourtant une chose d'une valeur inestimable, la chaleur humaine.

L'auteure brosse avec tant de rigueur ses personnages, tous ces voisins Alaskains qui, le coeur et les bras grand ouverts, accueillent ces nouveaux arrivants, que le lecteur se prend à les aimer comme on aime ses amis.

Cet ouvrage nous raconte la descente aux enfers, la violence, la haine, mais aussi l'amitié et l'amour. de ces Amitiés et de ces Amours si sincères, qu'elles devraient pouvoir extirper et expulser les vieux démons, si ce n'était que ces derniers savent si bien s'agripper aux lambeaux des âmes déjà endolories...

Un fort bel ouvrage, qui fait le lecteur passer par une multiplicité de sentiments, qui fait palpiter le coeur, et qui, par instants, prend des allures de thriller.

Les huit premiers chapitres m'ont semblé un peu longs, mais j'ai persisté, et c'est à regret que je quitte Cora, Leni, Large Marge, Tom Walker et toutes ces belles personnes que, grâce au talent de l'auteure, je me suis si bien figurées.

Mais toi aussi ; Ernt. Je t'ai haï en même temps que tu me brisais le coeur. Comment rester de marbre face aux violences infligées à Cora, ton épouse ? Mais comment rester insensible face à ton incommensurable souffrance ? Tu es, dans cet ouvrage, celui qui a ébranlé mes convictions, car tu n'es qu'une victime de la folie de l'Homme. Victime de ceux qui, de manière tout à fait arbitraire, détournent le destin de milliers de jeunes hommes comme toi, de jeunes hommes qui avaient juste envie de vivre.

Merci à toi, Isa, (Siabelle), d'avoir eu la gentillesse de m'offrir ce très beau roman🌺



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♥ COUP DE COEUR ♥
Habiter en Alaska: amour ou destruction
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Oui, je peux vous dire que ce roman a chamboulé mes quelques jours de lecture. Complètement! Une plongée vertigineuse dans un bain de sensations fortes : joie, peur, tristesse, colère, ébahissement, curiosité....
Cela fait très longtemps (environ 6 mois) que je n'ai pas eu cette impression de sublimation pour un livre. J'étais complètement hypnotisée, reprenant le roman à chaque temps libre avec une fébrilité que je ne m'expliquais pas.
*
L'histoire est simple. En fait elle est belle et tragique, douce et rêche, sauvage et mystérieuse. J'ai plutôt du mal à vous expliquer ce que j'ai ressenti. Pour cela, il faudra que vous le découvriez par vous-mêmes. Vous ne serez pas déçus si vous aimez la nature âpre de cette région attirante , les descriptions tellement imagées du quotidien d'un Alaskain en plein hiver, un imbroglio familial d'une violence sans nom, une maladie qui ne peut pas se soigner et surtout une belle histoire d'amour. L'amour entre parents, avec son enfant, pour un ami cher, pour l'entraide entre voisins, pour un lieu....
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L'isolement et la dureté de cette vie en Alaska révèle des troubles mentaux mais aussi la capacité ou non à survivre.
L'auteure fait ressortir les parties les plus noires de ses personnages. La beauté sauvage de ces paysages retient les êtres robustes en son sein. le titre en VO (The Great Alone) illustre parfaitement la vie rude. "le Grand Seul".
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Une histoire magnifique, dure, sombre, racontée par une héroine au coeur pur (dont l'identification a été immédiate et profonde) qui aura marqué mon hiver 2018/19.
Juste une précision: j'ai pleuré. (arrive très rarement pour un roman fictionnel).
Une expérience exceptionnelle. Je voudrais remercier cette auteure pour les émotions qu'elle a fait provoquer en moi.
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Merci à Netgalley
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Une de mes lectures COUPS DE COEUR à vie ! Belle. Poignante. Hivernale.

Seattle. 1974. Ernt Allbright (le père), Cora (la mère) et Leni (Lenora, 10 ans) vivent modestement sans réel attachement à leur milieu de vie. La famille était heureuse avant qu'Ernt parte pour le Vietnam mais à son retour, c'est un homme transformé, brisé et dévasté psychologiquement qu'elles retrouvent. Alcoolique, violent, démotivé, dépressif. Incapable de garder un emploi et incapable de trouver la paix en restant longtemps au même endroit, Ernt a besoin d'air. Coup de bol, un courrier lui annonce qu'un ami proche mort au combat lui lègue une parcelle de terre et un chalet quelque part au fin fond de l'Alaska. Fou de joie, Ernt pense qu'un changement de vie radical le remettra sur les rails pour de bon. C'est avec enthousiasme qu'il organise le déménagement, bien que sa famille ait des doutes. Ils quittent donc tout et partent vers l'inconnu.

Et l'inconnu, ils le trouveront ! Au bout du monde, de l'autre côté de la baie de Kachemak. Aucune route ne s'y rend, il faut prendre soit l'avion ou le bateau pour accéder à cette partie reculée du continent. Pas de courant, pas de téléphone. Pas de voisin proche. C'est la nature dans son état le plus pur.

"Ils vivaient sur un terrain inaccessible par la mer à marée basse, dans une péninsule habitée seulement par une poignée de gens et des centaines d'animaux sauvages, dans un climat assez rude pour vous tuer. Il n'y avait pas de gendarmerie, pas le téléphone, personne pour vous entendre crier. Pour la première fois, Leni comprit vraiment ce que son père avait dit: ils étaient coupés du monde."

La famille arrive là sans être préparée le moins du monde à ce qui les attend, ne sachant ni comment attraper des proies, ni comment ni quoi cultiver sous ce type de climat, ni comment préparer son abri, ni comment faire face aux conditions météorologiques hostiles. Ils ne sont même pas vêtus en conséquence. L'aide de la petite communauté soudée de moins de 30 personnes leur sera bien précieuse pour tout préparer et pour leur apprendre "comment vivre en Alaksa". Ils vivent de la nature et de troc.

"Leçon numéro un: ne jamais marcher en silence, ou sans arme, en Alaska. Pas dans une région aussi reculée, et pas à cette période de l'année. (...) Avoir peur, c'est du bon sens ici. Beaucoup de gens viennent ici, Cora, avec des appareils photo et le rêve d'une vie plus simple. Mais cinq Alaskains sur mille disparaissent chaque année. Ils disparaissent, tout simplement. Et la plupart des utopistes...eh bien, ils craquent le premier hiver. Ils s'empressent de retourner au pays des drive-in et du chauffage qui s'allume en tournant un bouton. Et du soleil."

Ils devront se retrousser les manches et travailler dur, sans relâche, toute l'année afin d'être prêts chaque hiver. Trois saisons d'ouvrage pour en préparer une. Répéter chaque année. C'est l'Alaska dans toute sa violence et toute sa splendeur qui nous explose au visage. L'immensité de son paysage. Dans toute sa blancheur, toute sa froideur mais aussi dans toute sa beauté avec ses cieux flamboyants, de jour comme de nuit, et ses cours d'eaux majestueux. Sa faune, sa flore, toute la nature constitue presqu'un personnage en elle-même. L'Alaska, on la vit, on la respire, on s'y sent bien. C'est vaste. On s'y sent libre.

"Deux sortes de personnes viennent en Alaska, Cora. Ceux qui cherchent quelque chose et ceux qui fuient quelque chose. La seconde catégorie...il faut les garder à l'oeil. Mais il n'y a pas que les gens dont il faut se méfier. L'Alaska elle-même peut être une belle endormie et se transformer tout à coup en garce armée d'un canon scié. On a un dicton: 'Ici, vous pouvez commettre une erreur. La deuxième vous tuera'."

Pourtant, rien ne sera facile pour la petite famille et au fil du temps, l'humeur d'Ernt redeviendra morose, ses démons revenant le hanter durant les longs mois de nuit. C'est leur vie que l'on verra se dérouler dans les lignes du "Paradis Blanc", univers dans lequel nous verrons Leni grandir, heureuse comme jamais. Avec un entourage soudé presque comme une famille. Cette histoire est très humaine, emplie de beauté et de sentiments forts. J'ai pleuré de vraies larmes. C'est une belle histoire, bien écrite, bien racontée, qui peut toucher tout le monde. Un univers qui nous rapproche de la nature, aussi.

Un roman qui m'a énormément touchée et que je relirai sans hésiter. Dans mon Top 10 à coup sûr.

LC THÉMATIQUE DE DÉCEMBRE : LE RETOUR DE L'HIVER
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le roman débute en 1974, reprend en 1978 et se termine en 1986.
Leni, jeune fille de 13 ans, n'a pas trop de chance.
Sa mère, Cora venue d'une famille aisée , a tout quitté à 16 ans pour suivre Ernt de quelques années plus âgé qu'elle.
Enceinte de Leni, tout se passait normalement jusqu'à ce qu'Ernt soit appelé pour combattre au Vietnam.
Revenu en 1974, c'est un autre homme. Il ne s'adapte plus dans son travail, dans la société et pour couronner le tout, il est violent.
Son camarade de combat , tué, lui a légué un bout de terre en Alaska. Il arrive à convaincre sa famille d'émigrer là-bas.
Et là, une aventure de voyage en pleine nature commence.
Une nature hostile, très belle en même temps, des habitants marginaux, des personnes blessées par la vie, une famille qui est là depuis plusieurs générations, une solidarité, une école quand même dans ce coin reculé.
Leni et Cora sa mère s'adaptent. le père ne choisit pas les meilleurs amis. Sa haine resurgit, il redevient violent dangereusement.
Leni trouve l'amour en la personne du jeune Matthew.
Cette jeune fille incarne la force de vivre et l'espoir d'une autre existence future.
Elle veut absolument extraire sa mère de l'emprise de son père. Elle refuse de tomber dans le silence comme on le lui demande. Cette réaction n'est pas immédiate mais trop, c'est trop.
Une fameuse palette de personnages défile.
Ma préférée après la jeune Léni est Large Marge qui tient l'épicerie. Elle a quitté son métier d'avocate et de procureure car elle a échoué à défendre une personne à laquelle elle tenait beaucoup. Elle est très sensible à la cause des femmes battues. Elle est aussi championne dans l'art de s'adapter à la vie en Alaska.
Le roman se termine en 1986 avec des bons et des mauvais dénouements.
L'auteure a choisi de nous présenter l'histoire à la 3ème personne, elle nous fait vivre intensément tous les évènements, nous décrit parfaitement toutes les scènes, tous les personnages de façon très forte même.
Kristin Hannah alimente son histoire de nombreux faits très inattendus qui rendent le récit passionnant.
Pas moyen de passer une page, il s'est passé un fait important pendant ce temps.
La traduction de Matthieu Farcot nous livre une très belle écriture et là j'admire à fond car c'est souvent difficile pour moi de rentrer dans un roman traduit.
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un coup de coeur comme celui-ci. Moi qui n'aime pas le froid, je me suis surprise à avoir envie d'aller en Alaska, voir cette région magnifique et sauvage.
Le paradis blanc, c'est la saga d'une famille. Ernt, soldat, est de retour du Vietnam, après avoir été prisonnier pendant plusieurs années, il est traumatisé , désorienté, victime du syndrome de SPT, il a d'horribles cauchemars qui viennent pertuber ses nuits. Il n'arrive pas à se réadapter à la vie normale. Il embarque sa femme Cora et sa fille Leni en Alaska, car il vient d'hériter d'un lopin de terre avec une cabane dessus au fin fond de l'état. Pour eux, c'est une chance de repartir à zéro. Ils décident de tenter l'aventure et sautent le pas. Ernt pense qu'en Alaska, il va pouvoir se reconstruire et échapper à ses vieux démons. Les voilà qui débarquent tous les trois dans cette contrée du bout du monde , sans rien savoir de la vie rude qui les attend. Mais le comportement et le psychisme de Ernt ne s'améliorent pas, malheureusement ,bien au contraire. Il refuse les contacts et l'aide de ses voisins. En Alaska, il y a beaucoup d'entraide entre les habitants, seul on ne peut pas s'en sortir. Les alaskains sont accueillants et serviables, ils donnent un coup de main, des conseils, prêtent des outils, fournissent, aux nouveaux arrivants, des plants de légumes, des poules, des chèvres pour démarrer , car l'hiver, il faut vivre en auto suffisance. Ernt se tient à l'écart, il est méfiant, se comporte en mari jaloux. Il essaie d'entraîner ses voisins dans ses théories de survivalisme, tout en refusant tout progrès, eau courante, électricité, développement de la petite ville. Il ne veut surtout pas que les touristes viennent envahir la région. À force, il se trouve rejeté par ses voisins avec qui il a des accrochages de plus en plus fréquents Il construit une enceinte autour de sa maison pour empêcher sa femme et sa fille de sortir et d'avoir des contacts avec l 'extérieur. Il se transforme en tyran. Il sombre dans une sorte de délire incohérent où il n' est que violence et haine et devient menaçant envers sa fille, obligeant sa femme à réagir à son attitude de plus en plus psychotique.
Ce livre, c'est la saga et le drame d une famille, une histoire d'amour et de haine. C'est aussi, une ode à l'Alaska, aux paysages vierges et sauvages. L' Alaska est une terre qui se mérite, ne se livre pas et ne fait pas de cadeaux à ceux qui viennent y habiter et referme ses serres de glace pendant neuf mois d'un hiver rude et d'une nuit sans fin où la vie est en suspens sur des étendues glacées où toute erreur se révèle mortelle.



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Le paradis blanc de Kristin Hannah est un roman reçu par les éditions Michel Lafon via net galley.
Quand Ernt rentre du Vietnam, Leni, dix ans, ne reconnaît pas son père. Poursuivi par de terribles cauchemars, il se montre violent envers sa femme Cora. Un jour, il reçoit une lettre du père d'un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue une masure en Alaska. Ernt pense qu'il pourra s'y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux...
"Quelqu'un m'a dit un jour que l'Alaska ne forgeait pas le caractère, elle le révélait. La triste vérité, c'est que l'obscurité qui peut régner en Alaska a révélé le côté obscur de mon père. Il était vétéran du Vietnam, ancien prisonnier de guerre. Nous ne savions pas alors tout ce que cela signifiait. Maintenant, nous le savons."
Le paradis blanc est un magnifique roman, que j'ai aimé de la première à la dernière page.
J'ai été très touchée par les personnages, par Leni évidemment mais aussi par sa maman ou Matthew, son ami. Ils sont attachants, touchants, et j'ai vibré avec eux tout au long de ma lecture.
Dans ce coin reculé d'Alaska, la vie est difficile et le fait d'y venir va se révéler plus dur que prévu pour notre petite famille. Ernt est une bombe à retardement, dès le début je me demandais si un jour ou l'autre il allait finir par exploser !
Leni et sa maman sont courageuses, mais elles se posent des questions sur leur chance de survie dans cette région et surtout, elles comprennent très vite que Ernt peut péter un câble à tout moment !
J'ai aimé l'ambiance de ce roman, les personnages, l'histoire. Les paysages sont magnifiques et donnent envie d'y aller malgré les conditions météorologiques.
Le paradis blanc est un livre magnifique, que je vous invite vraiment à découvrir. Je l'ai trouvé excellent et je mets un énorme cinq étoiles, il les mérite.
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Le paradis blanc c'est l'histoire d'une famille américaine qui pourrait être comme les autres sauf que le papa, Ernt, n'est plus le même homme quand il rentre du Vietnam où il a été prisonnier de guerre. Quand il hérite d'un terrain en Alaska d'un camarade mort au combat, sa femme se dit que cette opportunité de tout quitter pour reconstruire une vie nouvelle là bas est peut être ce dont son mari a besoin pour se reconstruire et échapper aux cauchemars et au désespoir qui le hantent. Ni une ni deux, le couple embarque leur fille Leni, adolescente de 14 ans, dans cette grande aventure et débarque en Alaska sans rien savoir de cette contrée sauvage qui peut se montrer aussi généreuse que sans pitié. Mais les hivers sans fin de l'Alaska vont révéler les failles de Ernt et faire basculer irrémédiablement la vie de Leni.

J'ai traversé toute la première partie de ce livre sans reprendre ma respiration, le souffle coupé par l'atmosphère glaçante que l'auteur excelle à construire. On sent monter la tension au fil de l'installation de Cora et Ernt en Alaska et on vit avec eux la course sans fin menée pendant le court été pour préparer maison et provisions en vue du terrible hiver qui arrive. Kristin Hannah trouve les mots justes pour décrire les failles de Ernt et la colère qui monte en lui, favorisée par cet environnement rude et hostile où tout semble permis et où les barrières habituelles de la société sont absentes. A cet aspect psychologique se mêle une magnifique description de la nature, de l'immensité et de la sauvagerie de l'Alaska, le Grand Seul (the Great Alone, titre du livre en V.O.). le personnage de Leni, cette adolescente qui essaie de trouver sa place parachutée dans un monde qu'elle ne connaît pas, ballotée d'une émotion à l'autre au milieu du couple dysfonctionnel que forment ses parents et se raccrochant à ses photos et ses livres pour s'en sortir est magnifique de justesse et poignant.

Ce livre brasse plusieurs thèmes sans jamais s'y perdre et nous offre de très belles pistes de réflexion sur l'amour, l'éducation, la manière de se construire par rapport à ses parents et au cadre qu'ils nous donnent mais aussi des aspects plus sociétaux avec la description des Etats-Unis du début des années 70 et la dernière frontière que représente alors l'Alaska pour ceux qui ne trouvent pas leur place ailleurs. On y croise de magnifiques personnages, de Large Marge la bouleversante épicière au grand coeur qui tentera d'aider Leni et sa mère, à un clan de survivalistes mené par Mad Earl le patriarche, compagnon de beuverie de Ernt. L'auteur nous emporte par sa plume, on tremble, on vibre, on frissonne avec Leni, on sait d'instinct que tout ça va mal se terminer mais on espère quand même. J'ai rarement lu un livre en étant aussi immergée dans l'histoire au point parfois d'avoir envie d'aller voir quelques pages plus loin comment les personnages s'en sortaient tellement j'étais angoissée pour eux.

Petit bémol, j'ai trouvé que l'angoisse retombait légèrement avant la dernière partie du roman, l'auteur perdant la justesse de ton et la pudeur dont elle faisait preuve jusque là pour soumettre ses personnages à des épreuves que j'ai trouvées assez peu vraisemblables. On bascule un peu trop dans le mélo à mon goût avec des rebondissements qui n'apportent pas grand chose et qui semblent là juste pour appuyer le drame vécu par les personnages. J'ai eu l'impression de sortir du roman et d'être catapultée dans un autre univers, beaucoup plus cliché, et cela a empêché ce livre d'être le coup de coeur absolu que je pressentais. Heureusement l'auteur rattrape le coup et nous offre une magnifique fin, ode à l'amour de cette région sauvage et belle qu'est l'Alaska, qui marque à jamais ceux qui l'ont rencontrée.
Malgré cette (toute) petit réserve, le paradis blanc est un grand livre, un de ceux dont on se souvient longtemps et qu'on est content d'avoir rencontrés : à découvrir d'urgence !
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C'est grâce à « La Kube » que j'ai découvert cette auteure et ce roman. Je n'avais même pas entendu parler de son premier roman, « le chant du rossignol » qui avait rencontré un succès mondial.

Je souhaitais voyager avec ce roman dans une région froide. C'est ainsi que ce roman m'a emmenée en Alaska, alors que je devais m'accoutumer à la chaleur du Sud de l'Espagne.

« le paradis blanc » est un énorme coup de coeur pour moi.

Le roman commence en 1974, à Kaneq (Alaska), où la vie est rudimentaire. Les habitants ne disposent pas d'électricité ni d'eau courante. Ils vivent quasiment en autarcie. Seul le troc et la solidarité permettent de pallier les difficultés. Et c'est sans nul doute ces valeurs qui font de cet endroit un paradis.

Le père de Lenora est un vétéran du Vietnam. Il y resté six ans. Il souffre de nombreux cauchemars depuis son retour à la maison. Il fonde l'espoir que son installation en Alaska lui permettra de fuir ce passé trop lourd. Il exerce une forme d'emprise sur son épouse, Coraline, qui lui pardonne tout ou presque, toujours ou presque.

C'est un beau roman sur le retour à la nature, même si celle-ci s'avère impitoyable. C'est une belle leçon pour l'Homme, qui ne peut que se plier à la nature, que l'Homme ne peut totalement maîtriser. C'est aussi une ode au minimalisme. Les valeurs d'entraide et de solidarité sont exaltées.

C'est un roman historique sous l'angle du retour des prisonniers du Vietnam et du développement ultérieur de contrées très préservées et très authentiques. Mais c'est un roman résolument contemporain par rapport à certains thèmes qui sont abordés, comme la solidarité. Il y en a bien d'autres, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.

Les personnages sont pour la plupart très attachants qu'ils soient principaux ou secondaires. Il y en a bien un ou deux qui agacent voire davantage. Mais cela donne un côté très réaliste à cette histoire.

J'ai été happée par cette histoire. J'ai dévoré les 648 pages sans jamais me lasser.

Je découvrirai d'autres romans de cette auteure, qui m'a réellement conquise !
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J'ai lu ce livre dans le cadre du Cold Winter Challenge en janvier 2019. Je l'ai choisi car il évoque immédiatement l'hiver et le froid puisque l'intrigue se déroule en Alaska. C'était une lecture parfaite pour la période.

Mieux vaut se lancer dans ce livre sans trop connaitre l'histoire.


L'histoire se déroule majoritairement en Alaska. C'est une région aussi majestueuse que dangereuse, un paradis blanc, qui ne forge pas le caractère mais qui le révèle. 


L'auteure nous plonge dans la vie d'une famille qui hérite d'une petite maison en Alaska et décide d'aller s'y installer. Nous sommes dans les années 70, le père de famille a fait la guerre du Vietnam et a été capturé et détenu 6 ans comme prisonnier de guerre. C'est un homme brisé et traumatisé qui revient auprès de sa femme et de sa fille.

L'auteure nous parle ici du SPT (syndrome post traumatique), et d'un couple englué dans un amour qui devient destructeur. L'isolement et la dureté de la vie Alaskaine efface bien vite les espoirs de guérison.

L'histoire est centrée sur Leni, la fille du couple, une adolescente que l'on voit grandir au long du roman. Leni m'a énormément marqué. Son évolution est passionnante à suivre.

J'ai adoré ce roman, il marque profondément, il est magnifique et douloureux. Vraiment sombre parfois. Kristin Hannah fait ressortir les parties les plus noires de l'âme de ses personnages à travers la beauté sauvage de la nature Alaskaine, de ses paysages grandioses.


C'est une lecture éprouvante par de nombreux aspects, on a parfois l'impression d'être prisonniers de cet enfer blanc, même si l'auteure en démontre la beauté. La dynamique de la famille de Leni est très particulière et anxiogène. On ressent beaucoup d'empathie et de compassion pour Leni, on a envie qu'elle s'en sorte.

Même si ses parents ne sont pas exemplaires, l'auteure nous dévoile petit à petit la complexité de leur amour. Personnellement je les ai trouvés très égoïstes, la mère comme le père, et j'avais de la peine pour Leni. Heureusement que celle-ci a un instinct de conservation assez prononcé.


Petit avertissement pour les plus sensibles, les scènes de violences conjugales sont évidemment très dures à lire. 


Ce que j'ai le plus aimé :

► voir Leni grandir et apprendre à vivre en Alaska

► toutes les émotions ressenties : peur, colère, injustice, espoir, amour

► les paysages somptueux


Ce que j'ai moins aimé :

► les parents totalement méprisables

► une lecture éprouvante, on est vidé en ressortant de ce livre



Est-ce que je vous le conseille ?

Je vous invite à le découvrir sans hésiter ! Beaucoup d'émotions garanties.


Lien : https://marie-loves-books.bl..
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