Bizarre comme c'est toujours les mêmes qui doivent revoir leurs ambitions à la baisse. Et se faire à l'idée que la vie les baise.
L’extraordinaire, c’est ce qui attend d’être fait.
Ça ne t’empêchera pas dans l’escalier d’espérer deux bonnes secondes que la porte s’ouvre derrière toi.
Dans un espoir vain.
Dans l’escalier, t’en feras tomber ton masque – la vieille dame, alertée par le bruit, verra par le judas ton visage ruisselant de larmes. T’en feras tomber ton bagage – quoi de plus normal quand tu sais que, de l’amour ; il a gardé les poignées. Tu t’agripperas violemment à la rambarde, le degré d’inclination de ton corps, une réponse directe à l’inclinaison de ton cœur, qui imprimera sur tes lèvres les mots douloureux d’Alicia : I keep on falling in and out.
L’amour, une chute qui éparpillera tes affaires sur plusieurs étages.
Pourquoi le mot bleu m’évoque-t-il toujours les ecchymoses laissées sur nos corps et nos âmes par ceux qui ignorent que si on nous désigne « quartier sensible », c’est parce que les gens y ont du cœur? Pourquoi le mot bleu ne pourrait-il pas seulement décrire la couleur du ciel d’un jour parfait, d’un de ces jours d’été où rôles et places ne servent qu’à former les équipes de nos parties de foot improvisées?
Dans une autre vie, sans toute cette furie, toute cette folie, ces destins qui nous plaquent contre le mur manu militari, j’aurais peut-être rêvé d’être pianiste ou littéraire, Nina Simone ou Aimé Césaire .
Mais nique sa mère, code 93240, Stains, Les Peupliers, c’est ça ma vie, la poésie ne m’a pas saisi.
Pourquoi le mot bleu m’évoque-t-il toujours les ecchymoses laissées sur nos corps et nos âmes par ceux qui ignorent que, si on nous désigne « quartier sensible », c’est parce que les gens y ont du cœur ? Pourquoi le mot bleu ne pourrait-il pas seulement décrire la couleur du ciel d’un jour parfait, d’un de ces jours d’été où rôles et places ne servent qu’à former les équipes de nos parties de foot improvisées ? Dans une autre vie, sans toute cette furie, toute cette folie, ces destins qui nous plaquent contre le mur manu militari, j’aurais peut-être rêvé d’être pianiste ou littéraire, Nina Simone ou Aimé Césaire. Mais nique sa mère, code 93240, Stains, Les Peupliers. C’est ça, ma vie. La poésie ne m’a jamais saisi.
Si l’enfance n’est dans les souvenirs qu’un long moment d’attente entre deux récréations, l’adolescence me semble avoir été au contraire une course effrénée où, atteints de daltonisme, nous n’avons jamais su faire la différence entre le feu rouge et le feu vert.
Quand les mots ne suffisent plus pour dire la musique des êtres, l’enchevêtrement des corps est notre dernier recours pour faire barrage au silence.
Quand les lumières du théâtre de nos sociétés s’éteignent, une fois qu’on est délivré du regard d’autrui. que reste-t-il de soi. face au miroir, dans la loge de son intimité ?
Elle mentirait. Parce que personne n’aime faire l’autopsie de l’amour de sa vie.
L’objet du désir perd de son attrait dès lors qu’il semble conquis.