Une lecture éprouvante que j'ai eu du mal à mener à son terme, pourtant la quatrième de couverture avait réussi à me convaincre par cet objectif affiché de mettre en scène un certain nombre de dés pipés des relations internationales contemporaines.
Le récit emprunte sa construction à des genres divers qui ne disent pas vraiment leur nom et ne vont jamais jusqu'au bout des démonstrations promises: science-fiction ou politique-fiction on est quelque part entre les deux car à quoi rattacher l'existence de ces présentateurs qui parcourent le monde pour la Fondation de la Première Paix Mondiale, en gourou ou cow boy improbables, missionnés pour éviter la guerre coûte que coûte, avec pour principe que la fin justifie les moyens?
le tableau du monde qui se dégage du livre, n'est pas totalement étranger au nôtre, il tente de s'y rattacher, en voulant en présenter une terrible caricature, portant jusqu'à l'extrême les crises et les conflits d'aujourd'hui: les camps de réfugiés peuvent être des lieux de mort, l'immigration a fini par générer des exclusions radicales, les tensions entre puissance sont à leur paroxysme, les pouvoirs corrompus triomphent en particulier en Afrique, on peut d'ailleurs se demander pourquoi ce choix. L'Allemagne et la Turquie occupent dans ce tableau des places de choix.
le fil directeur dans ce récit éclaté est un personnage victime de ces violences, utilisé dès son plus jeune âge comme atout publicitaire, dans un monde où la charité institutionnalisée, est l'exact alter-égo de la destruction programmée dans les guerres et les conflits.
Il y a bien sûr la volonté de dénoncer une hypocrisie dominante édifiée en système mais la démonstration tourne court.
Elle toune court par défaut d'humanité, dans un théâtre où les peuples avec leurs erreurs leurs espoirs et leurs luttes, n'ont aucune place ,
Zamir le personnage central n'échappe pas à cette règle, il en est même une caricature de plus.