Adapté du roman d'
Olivier Guez, ce long roman graphique, qui suit la fuite de Josef Mengele en Argentine, au Paraguay et au Brésil se lit d'une traite. le dessin restitue assez bien l'angoisse et une forme de petitesse, malgré son orgueil, de cet homme torturé qui jamais ne regretta, et qui resta prisonnier d'une fureur nazie dont tous autour de lui progressivement guérissaient. le récit, le dessin sont parfaitement exécutés, ici c'est le lecteur seul qui est à blâmer pour cette note un peu "moyenne". Car était-il vraiment nécessaire de perdre une heure pour s'intéresser au destin, assez minable en définitive, d'un tel bourreau quand celui de ses victimes aurait peut-être plus mérité notre attention ? A lire avec beaucoup de recul, probablement, tant il est difficile (impossible) d'avoir la moindre empathie pour ce genre de personnage, peut-être pour avoir une vision plus juste de ce à quoi pouvait ressembler l'exil des anciens nazis en Amérique du Sud.