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3,24

sur 117 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand le passé pèse comme un couvercle, quand le passé déborde...
Effectivement, il s'agit bien de ça dans ce roman : une jeune fille participe à une opération terroriste, en 1977, en Allemagne. Pétrie d'idéaux d'indépendance et de liberté, c'est vraiment par hasard qu'elle a suivi ce groupement terroriste, tellement par hasard qu'elle ne se rend compte que bien après que l'homme "qui partageait son matelas" est un tueur.
Ce qu'on peut appeler la culpabilité va la ronger, après avoir revu, 15 ans après, notre narrateur, qu'elle avait rencontré ... également par hasard, après l'une des opérations de son groupe.
C'est donc une histoire de hasards, de coïncidences qui font "s'entrechoquer" des personnes qui n'auraient jamais dû se croiser.
Ce choc des rencontres provoque l'action ou la réflexion, mais qu'on le veuille ou pas, il détermine la suite de notre vie.
J'ai aimé ce roman de hasards et de rencontres, de réflexion sur la politique engagée aussi, mais pas au point d'en être passionnée; les héros ne m'ont pas touchée...La jeune femme est un peu trop distante, un peu trop "je-ne-sais-pas-où-j'en-suis-dans-la-vie", ce caractère bizarre m'exaspère, comme le fait d'appeler le narrateur quand ça lui chante pour lui parler du passé; et celui-ci, comme un mouton, accourt l'écouter...
Bref, intéressant pour l'analyse des interactions entre les gens et les évènements, sans plus.
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Un roman assez court qui évoque les groupes d'extrême gauche des années 70, leur politique mais aussi leur violence.
En 1977, au Danemark, un étudiant travaillant à la consigne de la gare de Copenhague fait la rencontre d'une jeune fille, Randi, qu'il aide à trouver un hôtel et avec qui il sympathise. A son départ, elle lui laisse un clé de consigne. Il y découvre un sac rempli de billets.
Le jeune étudiant est désormais marié et salarié. En effet, vingt ans ont passé... Mais quand il recroise par hasard Randi il n'a rien oublié et va découvrir son secret.
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Est-ce qu'une erreur de jeunesse peut vous hanter pendant plus de quinze ans à un point tel que le remord latent gâche votre vie? Telle est la question, sans être le seule, que pose ce livre. À travers un récit parfois nébuleux, l'auteur aborde divers thèmes comme la complicité, l'insouciance, l'embrigadement et l'embourgeoisement. La formule me laisse quelque peu perplexe: cette histoire de rencontres fortuites qui perdurent dans le temps n'est-elle qu'un support aux questionnements évoqués ou est-elle en soi porteuse d'un message que je n'ai pas compris? Mais comme les deux protagonistes ne m'ont pas vraiment touché, ni non plus leurs quêtes existentielles, cette question ne m'empêchera pas de dormir! Bref, une lecture en demi-teinte.
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"Les mains rouges" de Jens Christian Grondahl (192P)
Ed. Folio

Bonjour les fous de lectures....

A la découverte d'un auteur Danois.

Copenhague, fin des années 1970
Le narrateur rencontre Sonja descendue d'un train venant d'Allemagne.
Rencontre furtive, très vite celle-ci disparait laissant à la consigne de la gare un sac rempli de billets de banques.
Quinze ans plus tard, Sonja réapparait dans la vie du narrateur et accepte de lui raconter son histoire.
Mais qui est véritablement Sonja ?
On découvre très vite qu'elle était à l'époque jeune fille au pair qui côtoyait un groupuscule d'extrême gauche ayant réalisé des actes terroristes.
Sonja était-elle manipulée ou complice ?

Comment continuer à vivre avec ce passé qui vous hante?
Comment réagir quand on s'aperçoit que l'on a fréquenté une telle personne ? Doit-on se sentir coupable ?
Voici le récit de deux vies tourmentées.

Telles sont les questions que se posent les protagonistes tout au long de cette lecture.

Roman sur le poids du passé et de la culpabilité, je dois cependant avouer m'être ennuyée.
J'ai trouvé l'ambiance pesante, peu d'empathie pour les personnages et, même si l'écriture est fluide, j'ai eu bien du mal à terminer ce livre plus d'une fois posé et plus d'une fois repris.

Dommage, Jens Christian Grondahl est un des écrivains les plus lus du Danemark.
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Un roman qui nous ramène à l'époque de la bande à Baader. C'est l'histoire d'une jeune danoise, jeune fille au pair en Allemagne. L'année scolaire terminée, elle obtient des propriétaires dont elle a gardé les enfants, de pouvoir rester quelques jours, après leur départ en vacances, dans leur propriété. Désoeuvrée, elle paresse au bord de la piscine. Un jour, elle croise un homme qu'elle suivra, début de l'Aventure …
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Pour ce qui est du récit, inutile de s'attarder : la quasi totalité de la trame est résumée en quatrième de couverture. Si vous voulez savoir de quoi ça parle, allez chez votre libraire !
Lire le livre en sachant presque tout ce qui va survenir ne change pas le plaisir provoqué. En effet, la grande et la petite histoire s'entrechoquent et ce sont finalement les étincelles que cela provoque chez les deux protagonistes qui sont les plus intéressantes. [...]
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Difficile gageure que celle d'atteindre le lecteur sans vraiment l'impliquer, de le toucher presque malgré lui...

Je n'avais lu avant "Les mains rouges" que deux romans de Jens Christian Grøndhal, et si le détachement délicatement mélancolique du ton de "Piazza Bucarest" m'avait charmée, il m'avait laissée froide dans "Virginia" (que je n'ai d'ailleurs même pas pris la peine de chroniquer).
Jens Christian Grøndhal déroule les destins de ses héros sans leur conférer d'éclat ou d'intensité flagrants. Il le fait doucement (j'ai envie de dire "du bout des lèvres"), en égrenant peu à peu les indices qui vont amener le lecteur à appréhender, sans heurt, les blessures de ses personnages.
Non pas que ces blessures soient superficielles, mais plutôt que de s'attarder à mesurer leur profondeur, il préfère dépeindre les résonances qu'elles laissent de manière durable et insidieuse dans l'esprit de leurs détenteurs.

Dans "Les mains rouges", Sonja doit composer avec la culpabilité qui la ronge depuis qu' [Attention : spoiler!] elle a assisté dans leur fuite deux terroristes d'extrême gauche qui, dans l'Allemagne de la fin des années 70, ont abattu un policier lors d'un braquage de banque [fin du spoiler].
Ces faits nous sont révélés peu à peu, par l'intermédiaire d'un narrateur qui a brièvement connu Sonja alors qu'il travaillait à la gare de Copenhague en 1977, et qui la retrouve par hasard quinze ans plus tard.
Tous deux sont mariés, sans enfant, et au fil de rendez-vous clandestins, Sonja relate les événements qui expliquent que lors de leur première rencontre, elle s'est présentée sous une fausse identité et lui a confié la clé d'une consigne dans laquelle était entreposée une petite fortune en marks.

Installé dans un présent morne, une vie dénuée de rêves, le narrateur mesure à cette occasion tout ce qui le sépare des aspirations de sa jeunesse. Sonja lui avait laissé entrevoir un parfum de mystère qui s'est bien vite évaporé dans un quotidien bien réglé et étriqué.

Le roman de Jens Christian Grøndhal met en évidence ces regrets enfouis dans la conscience, et qui mine de rien taraudent, dont on ne mesure l'ampleur qu'avec le recul des années, lorsque tous les possibles sont devenus inaccessibles...

Comme avec "Piazza Bucarest", j'ai personnellement été séduite par l'écriture de l'auteur toute en retenue, et même s'il est probable que j'oublie assez rapidement l'histoire de Sonja, je crois que je conserverai en mémoire la joliesse des nuances pastels qu'évoque "Les mains rouges".
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un roman qui nous plonge dans le passé trouble de l'Allemagne. Après l'assassinat par la police de Benno Ohnesborg le 2 juin 1967 lors d'une manifestation pacifiste contre une visite du shah d'Iran en Allemagne, certains groupes d'étudiants se sont radicalisés jusqu'à former la fraction armée rouge. L'amie du narrateur s'est retrouvée "accidentellement" mêlée aux faits d'armes de l'un de ces groupes et n'a jamais été identifiée. Plus que sur l'histoire de ce mouvement d'extrême gauche, le livre aborde la question des remords et de l'hésitation perpétuelle de l'étudiante devenue une "honorable femme mariée" à parler de son histoire de quelques semaines voire à se dénoncer. En mettant l'ensemble du récit dans la bouche du narrateur, l'auteur prend plus de recul, l'histoire de Sonja est rapportée indirectement, difficile pour le narrateur de prendre parti, depuis la seule nuit qu'ils ont passé ensemble, il est secrètement épris de Sonja, mais tous deux sont mariés depuis longtemps quand ils se retrouvent. Ni le narrateur, ni l'auteur ne semblent prendre parti pour ou contre le terrorisme et le banditisme pour parvenir à ses fins politiques...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Une brève rencontre à la fin des années 70, une jeunesse dont les idéaux et les luttes paraissent lointains par bien des aspects. Mais aussi moins par d'autres, peut être pourrait-on les transcrire aujourd'hui avec quelques variations de thèmes ; de méthodes ou d'engagement selon les cas.

Le narrateur n'est pas un militant politisé mais un modeste étudiant qui travaille à la Gare centrale de Copenhague quand il croise le chemin d'une jeune danoise débarquant solitaire de Hambourg. Qui est-elle ? Que veut -elle? Pourquoi lui demande-t'elle de l'aide ? Que contient le sac qu'elle laisse à la consigne?
Le narrateur ne le découvrira que 15 plus tard, lorsque le hasard lui fait recroiser le chemin de Sonja. Et quelques années passeront encore avant le vrai dénouement.
Sonja, dans l'Allemagne de la bande à Baader, à l'époque de l'assassinat de Hans Martin Schleyer, a croisé la route d'un groupe d'émules d'Andreas Baader.

Elle n'apparait guère emplie d'idéaux et de conscience politique. Entre la fin de l'adolescence et le début de l'âge adulte, la révolte de Sonja apparait passive, non déterminée et probablement naïve. Elle se laisse happer par l'air du temps et la rencontre d'un beau jeune homme.
Croiser à un moment la bonne ou la mauvaise personne ! Voilà ce qui peut déterminer une vie, et la mort de quelqu'un dans une petite ville d'Allemagne.
L'auteur met en lumière toute l'importance du hasard et des rencontres fortuites, surtout à un âge où la construction de soi n'est pas aboutie.

Le récit m'a intéressée mais le personnage de Sonja, qui garde toujours ses distances, reste tout de même peu attachant. Sans réelle conscience politique dans sa jeunesse, elle n'en a pas davantage devenue adulte et embourgeoisée. Elle peine à accéder à la compréhension de ses actes et de leur portée.
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