"Morale protestante des classes dirigeantes anglaises corrigée par un sang impur (allemand), une nature rebelle et une obsession poétique qui prime tout", tel est l'autoportrait que nous laisse Robert Graves quand il part au front en 1914. Il a dix-neuf ans. Deux ans plus tard, laissé pour mort au Bois des Freux, il est rapatrié en Angleterre, mais repart vite en France : au pays, on ne parle plus la même langue. Le traumatisme et le dépassement sont si forts qu'apr...
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