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3,86

sur 1581 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je sors assez mitigée de cette lecture. Ce roman est un thriller de qualité, on y retrouve la plume addictive de JC Grange.
Mais j'ai trouvé malgré tout la mise en place assez longue. Les choses sérieuses ne commencent réellement qu'à la deuxième moitié du roman. La première moitié était pour moi poussive.

L'intrigue, quand a elle, se tient très bien. A partir de la deuxième moitié, le lecteur est pris dans les rouages machiavéliques de l'auteur.

Les personnages sont travaillés, même si on tombe dans certains clichés malgré tout. Mais je dois reconnaître a JC Grange qu'il a réussi un sacré tour de force. Je ne m'attendais pas à apprécier autant un SS. Dans son trio de personnages principaux, mon préféré a fini par être cette brute de SS.

Le roman est superbement documenté, aucun travers du nazisme n'est épargné.
Bien évidemment, l'auteur reste extrêmement fidèle à lui même lorsqu'il s'agit de décrire les tortures et l'horreur. Il est sans concession, et l'un des maîtres français sur ce sujet.

Ce roman aurait gagné en qualité si la première moitié avait été étoffée.

Je crois aussi que tout le battage médiatique fait autour de ce roman lui a desservi car de ce fait on en attend beaucoup, voir trop.
Peut-être, en partie la raison qui m'a donnée cet avis mitigé sur ce livre.

Néanmoins, les promises reste un bon thriller dans son ensemble.
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Des bons aryens.
Avec le Berlin de 1939, Jean-Christophe Grangé a trouvé toutes les figures du mal qui manquaient à sa collection de psychopathes. Un vrai album Panini de tueurs et de tortionnaires dont la folie n'avait aucune limite.
Qui sont les promises du titre ? Il s'agit de belles blondes, épouses des hauts dignitaires nazis, de parfaites reproductrices, label croix gammée tatouée sur le derrière alors que le tuning esthétique n'a pas encore été inventé, qui se réunissent à l'hôtel Adlon pour papoter entre filles, écluser du champagne passer du bon temps pendant que leurs maris préparent la seconde guerre mondiale et la solution finale. Comme tous ceux qui n'ont pas trop de problèmes et s'ennuient, elles consultent un psychanalyste (les coachs et les profs de Pilates n'existaient pas encore à l'époque), Simon Krauss, sorte de gigolo nain qui n'hésite pas à les faire soupirer et chanter. C'est un peu inconscient de confier son inconscient à des spécialistes qui ne sont pas des doux rêveurs.
Plusieurs de ces belles vont se faire assassiner à la sauce Grangé, plats saignants limite tartare comme à son habitude, ce qui fait désordre au sein du Reich qui veut garder son monopole de l'horreur. Comment repérer un monstre parmi les monstres ?
Franz Beewen, brute de la Gestapo, plus habitué à arrêter des victimes innocentes que des coupables est chargé de l'enquête. le garçon, spécialiste du sale boulot, dépourvu de convictions et d'états d'âme damnée, dont le père ne s'est jamais remis des inhalations de la première guerre mondiale, attend avec impatience le déclenchement des hostilités pour aller bouffer du français.
Les circonstances vont l'amener à collaborer avec le psy de ces dames et à une autre psychiatre, Minna von Hassel qui aurait eu toute sa place dans le club de Barbies mais la riche héritière, préfère se dévouer à l'alcool et la direction d'un asile.
Pour son premier polar historique, l'auteur emprunte avec beaucoup de brio les pas ... de l'oie de Philip Kerr pour l'immersion dans l'Allemagne nazi en y apportant sa patte glauque et en remplaçant l'inspecteur Bernie Gunther de l'auteur écossais par ces trois personnages désabusés.
J'avais déserté les rayons de la boucherie Grangé depuis son quatrième roman, non pas que je sois devenu un végan à pull qui gratte mais je m'étais lassé de ses romans centrés uniquement sur des histoires de mabouls en dehors du monde. J'ai retrouvé l'appétit car dans « Les promises », Grangé ne fait pas l'économie du contexte historique. Ses descriptions détaillées du Berlin de 1939 et du fonctionnement du régime nazi offrent un décor passionnant à son roman qui ne se limite pas à une enquête sur des meurtres sordides par des flics mal rasés et insomniaques.
L'intrigue sur fond d'eugénisme est originale, le dénouement peu prévisible et la psychologie des personnages fouillée. Je ne vais pas jusqu'à la cinquième étoile car l'histoire a un peu de mal à démarrer. Un bon diesel. Deustsche Qualität.
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Je retrouve (enfin) le Jean-Christophe Grangé que j'aime. Celui qui est capable d'un véritable propos. Celui qui n'écrit pas du noir gratuitement est-il véritablement sorti de ce corps? Je l'espère car ce fut un bonheur de lire "Les Promises".
Berlin 1939. Les belles, riches et grandes dames prennent le thé à l'Hôtel Adlon. Ces dames, mariées à de hauts dirigeants nazis ou encore issues des grandes familles allemandes, ce sont créées une espèce de petite société privée et s'y réunissent toutes les semaines. Et dans ce Berlin en transformation, un être maléfique tue, égorge et éventre pour voler les organes reproducteurs et... les souliers de ces dames.
On a besoin de résoudre rapidement ces meurtres et on confie l'enquête à un SS, Franz Beewen. Franz, malabar béotien, s'occupe de son père, ancien soldat, traumatisé et résident d'un hospice. Hospice dirigé par la psychiatre Mina von Hassel, riche héritière d'une noble famille allemande et dévouée à ses patients. C'est ainsi qu'ils font connaissance. Un autre psy entrera en scène, celui des riches dames de l'Adlon, Simon Kraus, surdoué mais aussi maître chanteur à ses heures et qui sera le fil qui unit les victimes puisque toutes étaient ses patientes et toutes, elles ont parlé d'un être masqué. Ces trois personnages uniront leurs connaissances et formeront un trio que rien au départ ne pouvait lier. La psychiatrie n'était pas, disons, une méthode des nazis pour recueillir des informations...
Solidement documenté, des descriptions justes et pertinentes d'une époque et d'un milieu, des chapitres ,qui malgré le fait qu'ils soient courts, ne laissent rien au hasard, une narration éloquente, des personnages attachants malgré tout, oui tout est là pour faire de "Les Promises" une lecture intéressante même si on ne fait pas ni dans la dentelle ni dans la facilité. C'est bien le Grangé qu'on aime et que l'on reconnait ici.
Ce fut vraiment un bonheur de retrouver cet auteur, sa verve et sa plume intelligentes, celui qui sait si bien mettre en lumière les vicissitudes et les horreurs, ici du nazisme oui mais aussi de l'âme humaine. N'hésitez pas, vous aurez grande satisfaction à retrouver Jean-Christophe Grangé avec "Les Promises". Gros merci encore pour #LesPromises #NetGalleyFrance
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Le dernier Grangé en date a bénéficié d'une large couverture médiatique. L'auteur a multiplié les interviews et les critiques journalistiques ont loué un polar historique réussi.

Les promises n'est pourtant pas vraiment un polar « historique » sur l'Allemagne nazie. Ce type d'ouvrage est davantage l'apanage de feu Philip Kerr ou de Harald Gilbers, qui maîtrisent totalement l'époque et la reconstitution historique. Là, Grangé utilise Berlin en 1939, aux derniers jours avant la seconde guerre mondiale, comme un décor, un arrière-fond… Et ce qu'il en tire est du pur Grangé : une plongée glauque dans ce que l'être humain peut concevoir de pire – et le régime nazi a largement contribué à cela.

L'intrigue part d'une série de meurtres de riches épouses de dignitaires du régime ou d'hommes d'affaires qui y sont liés. Des femmes au mode de vie un peu frivole, bien éloigné des menaces de guerre imminente. Elles fréquentent les mêmes salons et soignent leurs états d'âme chez le même psychanalyste, Simon Kraus, un coureur / gigolo / profiteur. Autant dire quelqu'un qui risque gros dès que la Gestapo retire le dossier à la Kripo et lance dans l'enquête Franz Beewen, un officier brutal et sans trop de scrupules. Les suites impliquent aussi vite Mina von Hassel, la directrice d'un institut psychiatrique à l'abandon - le gouvernement ne va pas tarder à mettre en place la suppression pure et simple de ces « poids morts » du Reich.

Trois personnages aux caractères trempés, qui n'hésitent pas à prendre à rebrousse-poil leurs interlocuteurs, qu'ils soient gradés ou décideurs nazis. Des personnages finalement très habituels chez Grangé : pas de demi-mesure avec eux, un engagement complet, peu importent les conséquences.

La réussite du livre tient d'ailleurs dans ce trio percussif qui va s'aventurer dans des domaines qu'il faudrait mieux éviter. Avec eux, Grangé amène le lecteur dans ces agences d'État nazies qui justifiaient à coup de prétendues études scientifiques les procédés les plus immondes.

Grangé réussit un polar efficace et changeant effectivement un peu du contexte habituel de ses oeuvres.
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Roman historique de la période nazi du 3e Reich en 1939-1942. L'enquête sur les meurtres de belles femmes de l'aristocratie est menée par 3 personnes de statuts et profession bien différentes. Ils se retrouvent mêlés à des aventures au sein des ignominies et crimes nazis perpétrés sous le couvert de l'administration SS et le haut pouvoir des proches d'Hitler. Une suite d'atrocités difficiles à imaginer tant c'est du domaine des extrêmes que puisse inventer le genre humain. Au cours de l'enquête nous apprenons beaucoup des faits cachés pas nécessairement romancés mais extraits de réalités.
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Jean Christophe Grangé S'attaque au polar historique et , à mon avis, il le fait très bien
Ces grandes dames du Troisième Reich vivent hors du temps dans un luxe indécent .
La guerre ne les concerne pas . Tout leur est dû, tout leur est permis
Alors quand une , deux puis trois de ces grandes dames se font sauvagement assassiner, cela s'agite dans les hautes sphères du pouvoir nazi
Ne rien dire au public, cela va de soi
Mener une enquête certes mais ce n'est pas facile d'interroger d' éventuels témoins à propos de meurtres qui n'auraient pas eu lieu
Un improbable trio d'enquêteurs dont un SS et un psychiatre atypique va essayer de résoudre l'énigme
Pas question compter sur la grosse artillerie SS ou Gestapo
Il faut y mettre beaucoup de finesse car tous se connaissent dans ces hautes sphères du pouvoir
Un grand bravo à Jean Christophe Grangé pour ses recherches historiques sur cette période
Le lecteur ou la lectrice est en complète immersion dans la haute hiérarchie du pouvoir hitlerien.
C'est le point vraiment très fort du livre,une vraie réussite
La partie enquête l'est un peu moins .Il y'a de fausses pistes qui ne mènent pas à grand chose Il y a quelques longueurs.Plus de 600 pages , c'est trop et c'est vraiment dommage.Ceux qui connaissent Philip Kerr et L'été de cristal, premier livre de sa trilogie berlinoise , y penseront forcément.Mais , chut, restons en là
Je rejoins un avis qui disait que Jean Christophe Grangé a l'étoffe pour écrire un grand roman historique sans passer par le polar
C'est aussi mon avis
La partie historique est une vraie réussite, l' enquête un peu moins
Il a su sortir de sa zone de confort et, rien que pour cela, je le félicite
A conseiller malgré quelques longueurs malvenues
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Comme l'a indiqué l'auteur par ailleurs, à force d'avoir écrit sur le mal, il ne pouvait que se pencher sur le nazisme, la quintessence dudit mal. Il y a évidemment ce nazisme qu'on connait, puis ce que JC Grangé en a fait, sur l'opinion et les volontés individuelles et collectives, sur les névroses, sur la faiblesse et/ou l'aveuglement de tout un peuple ; qu'il montre victime aussi, on l'oublie souvent. On perçoit tout le travail de recherche que ce livre a dû nécessiter, et c'est rien de l'écrire. Trois enquêteurs n'étaient pas de trop pour ces intrigues qui s'additionnent les unes aux autres. On se demande quelle histoire du nazisme est la plus machiavélique, celle publique, ou celle-là plus intime, d'un grand réalisme. Bravo.
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Livre audio : 20h48 – Lu par François-Eric Gendron

"Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l'hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du champagne."

Ces Promises sont retrouvées les uns après les autres, assassinées et mutilées ! Trois personnes que rien n'aurait dû rapprocher vont enquêter sur ces meurtres : Franz Beewen, membre de la Gestapo sans être vraiment nazi ; Simon Kraus psychanalyste, parfois amant de ces Promises et Mina von Hassel, aristocrate, psychiatre désabusée et alcoolique !

C'est la lecture de François-Eric Gendron qui m'a permis de tenir sur les quasis 21 heures d'écoute ! Beaucoup de longueurs qui freinaient l'intrigue ; l'intrigue elle-même, peu crédible et souvent irréaliste !

Les personnages sont très fouillés et j'ai beaucoup aimé apprendre le pourquoi de leur présent ! La voix de Gendron est parfaite pour susciter la tension et la peur, les hommes sont interprétés avec beaucoup de justesse, nuançant très bien le grand Franz et le petit Simon ! En dehors des intonations choisies pour les deux hommes, il a très bien joué sur les nuances selon les situations ! Par contre j'ai eu beaucoup plus de mal avec l'interprétation de Mina qui donnait l'impression d'être une gamine immature et gâtée alors que c'est une femme mûrie par les épreuves, alcoolique de surcroît !

En ce qui concerne le texte lui-même je pense sincèrement que je l'aurais abandonné car ce qui m'a paru long en écoutant doit être insurmontable à la lecture ! Quant au sujet, c'est plutôt un conte d'horreur qu'une étude sociale de la période, même si tout n'y est pas fictionnel !

#LesPromises #NetGalleyFrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge PAVES 2021
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Ce livre m'attirait par le fait qu'on aborde la question du nazisme par l'intérieur, vu par les allemands qui le vivent et ceux qui y sont directement impliqués. J'avoue que j'ai été servie...
Malgré tout, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Beaucoup de longueurs. Et surtout dans la 1ere partie. Par la suite, ça passe mieux ou il y en a certainement moins. Et comme on est complètement entré dans l'enquête sur le serial killer, on a envie de savoir, d'avancer.
J'ai vraiment aimé le point de vue différent des 3 protagonistes principaux, et leur capacité de rédemption. On y croit, ou pas... Très intéressant de voir leurs évolutions par rapport à leur histoire personnelle et au contexte historique qu'ils sont en train de vivre.
J'ai aussi adoré tout le travail de recherche de l'auteur pour nous offrir un récit bien dans son temps, sans anachronisme et respectant la véracité historique.
Bref, malgré les longueurs, je me suis laissée emportée par ce récit, par l'angle de vue proposé, et finalement, je me suis attachée aux personnages justement parce qu'ils sont très humains. Une belle expérience dans le Berlin de 1939, avec un épilogue déconcertant mais tellement logique en fait.
Sincèrement s'il n'y avait pas eu toutes ces longueurs, j'aurais bien mis 5 étoiles.
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Elles sont belles, blondes et aryennes, ce sont les épouses de l'élite nazie à l'aube de la seconde guerre mondiale, elles appartiennent à la caste de ceux qui dirigent le monde. Mais quand on retrouve plusieurs d'entre elles massacrées en plein Berlin, c'est une enquête à haut risque qui débute, menée par un trio complètement improbable constitué d'une brute de la gestapo, d'une jeune comtesse alcoolique et d'un psychiatre gigolo.

Je dois avouer que Jean-Christophe Grangé, qui est un auteur que j'apprécie tout particulièrement m'a un peu perdue sur ces derniers romans, notamment depuis La dernière chasse et surtout le jour des cendres qui m'avait particulièrement déçue.

Aussi, je continue à lire ses livres par fidélité (nostalgie ?), mais j'attends maintenant de retrouver le Grangé que j'aime et qui me fait frissonner.
Avec Les Promises, on n'est pas encore au top, mais clairement il y a eu une reprise en main par rapport à son dernier roman qui m'avait semblé fade et bâclé. Là, on se trouve avec une jolie brique de 652 pages dans les mains qui a permis à l'auteur de nous poser une vraie intrigue avec des personnages que j'ai trouvés plutôt inattendus et imparfaits à souhait, ce qui les rendait d'autant plus attachants.

Pour être honnête, il reste malgré tout des longueurs, beaucoup de longueurs… dans la première moitié du roman. On sent que Grangé veut nous amener sur de fausses pistes, mais ce n'est pas construit selon moi de la plus habile des manières, donc la lecture s'essouffle et l'intrigue perd en intensité.
Heureusement la seconde moitié du livre retrouve en élan et en nerf. Je l'ai littéralement dévoré sur la fin car j'ai retrouvé cette écriture nerveuse qui m'a plus chez l'auteur.

Allez, Mr Grangé, pas d'inquiétude, je vous aime toujours ! C'est comme dans la vie, il y a des hauts, des bas. C'est oublié, on repart sur de bonnes bases, j'attends votre prochain roman avec impatience !
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