Pour qui faut-il évaluer cet album de
Florence Gilard intitulé «
The end »?
Un enfant ? Comprendra-t-il l'hommage et la nostalgie qui imprègne chaque page ? Aura-t-il fait des décalques au crayon à papier pour conserver le dessin d'un napperon ? S'il est un peu avancé en âge, il comprendra sans doute la métaphore du fil
Un adulte ? Dans ce cas, pour que le contenu - images et texte- lui parle et qu'il leur soit donné leur vraie valeur, il faudra qu'il ait eu lui-même une mère couturière, aimant les beaux textiles, connaissant ses techniques de tissage, ayant utilisé les patrons pour habiller sa progéniture et elle-même, avec la craie bleue (si douce à toucher, souvenir de petite fille), conservant les chutes de tissus, faisant vrombir la machine à coudre puis ralentissant pour prendre le virage, et mettre le point final.
The end.
Merci à masse critique et aux éditions Esperluète de m'avoir permis de revivre ces moments de mon enfance, qui disent une économie familiale, l'amour des belles choses et du travail bien fait, la présence et l'attention.