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Omale tome 2 sur 2
EAN : 9782207109687
848 pages
Denoël (02/11/2012)
4.15/5   55 notes
Résumé :
Pendant seize siècles, la guerre a fait rage entre les trois espèces qui peuplent la surface intérieure d'Omale. Aujourd'hui, la paix est revenue entre les Humains, les Hodgqins et les Chiles. Mais déjà un nouveau danger se profile : la Muraille Sainte, érigée mille ans plus tôt au centre de l'Aire humaine par des religieux refusant tout contact avec les démons extraterrestres, a été abattue. Et voilà que des millions de fuyards se répandent dans tout le territoire,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Sur une sphère de Dyson ...
Et la lumière fut , et Omale parut , vécut et : disparut !

Et ce superbe cycle fut à mettre au nombre des romans de SF épuisés dont les exemplaires d'occasion valaient de l'or alors qu'ils devenaient aussi rare que ce métal précieux qui sert à faire des bijoux non moins précieux que ce cycle ( j'exagère et je blague , mais bon ! c'est unique en SF francophone et c'est très bon ) .

La pan structure , cet univers aux artefacts immenses souvent squattés et utilisés par l'humanité acquière ici une hallucinante dimension .
Sur ses confins semble-t-il , et oublié de tous prospère un immense espace peuplé de trois races , aussi extraterrestres les unes pour les autres que l'imagination de l'auteur le permet ( et elle est abyssale ) .

Une sphère de Dyson est une sorte de point culminant de l'ingénierie spatiale , de la prospective scientifique comme de l'imagination .
Il faut imaginer une étoile totalement englobée dans une sphère à la surface plane immense , une surface tellement grande qu'une planète , même immense , ressemblerait à un petit continent , tout à fait négligeable comparé à l'espace habitable disponible et matérialisé par une sphère de Dyson .

L'immensité est un paramètre qui alimente constamment ce roman et tout ce cycle ...
Le lecteur sait et sent à tous moments , qu'il est ici et que tout autour et dans toutes les directions s'étirent des ailleurs qui sont immensément loin et inconnus et dans leur globalité inconnaissables du fait de la distance , du fait des fossés ethniques , du fait de ce que la connaissance et l'information , s'apparentent souvent à des bruits ou à des rumeurs plus qu'à du tangible . .
Trois espèces occupent des aires immenses et les habitants de ce monde ont de la difficulté à cohabiter ensemble .
Ces difficultés prennent source dans les conflits et différents qui traditionnellement blessent entre sociétés humaines , mais ici les différentes espèces extraterrestres apportent leur écho à cette difficulté du fait de leurs natures dissemblables et envisagées par l'auteur sous toutes les coutures , même dans les aspects les plus intimes ...

La guerre a cessé et une autre menace pèse désormais sur omale .
Une expédition composées d'individus , d'espèces différentes , devront se lancer dans l'exploration des territoires qui se trouvent derrière la muraille sainte d'Omale une quête qui tournera autour de savoir pourquoi des flots de peuplements humains vindicatifs se déversent de ces régions immense et inconnues

Les habitants d'Omale disposent de technologies « relativement primitives « , assemblées selon un « mixte « et selon des logiques tout à fait singulières qui plairont énormément au amateurs de Jack Vance ( versus Les chroniques de Durdanne ou le cycle de Tchai ) et cette expédition ne déparerait pas dans le plus flamboyant des recueils de Vance .

Ce texte est excellent et prometteur mais il est une mise en bouche , il faut espérer que l'auteur trempera rapidement sa ^plume dans son encrier pour ressusciter ce cycle ...
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Ce texte est aussi un recueil d'excellentes nouvelles :
Entre autres l'Affaire du Rochile

Un texte qui frise les 100 pages et qui nous plonges , ou pour d'autres ferra découvrir le très solide et dépaysant univers d'Omale

Le propos du texte est de nous emmener sur les bordures ...
Ces espaces où des extraterrestres cohabitent , de façons improbables , avec les hommes ...

Nous sommes sur une thématique bête du Gévaudan effectivement et comme l'a dit un " vilain critique " .. mais pas que là-dedans en fait ..
L'auteur enrichit son thème de lourdes problématiques familiales ( en rapport avec le destin et l'injustice ) ..
Mais surtout , il pense les difficultés que peuvent rencontrer des populations culturellement très différentes dans l'improbable cohabitations forcée sur un territoire limité et dans un contexte de paix fragile agrémenté de blocages et rupture d'échanges culturels , voire d'incommunicabilité culturelle .
De ce point de vue le texte est riche et passionnant ..

Sinon l'univers d'Omale est toujours ici envoûtant , mais beaucoup moins d'ampleur et de majesté que dans « les trois volumes « de ce cycle qui n'est actuellement en " carafe " mais en deux tomes chez Lune D'encre ..
Le talent de l'auteur n'est pas en cause .
Cela vient du caractère rural et oubliée de cette dépaysante région des bordures ...
Sincèrement le cycle d'Omale est un must
Je dirais à ce propos et pour exprimer tout le bien que j'en pense : et l'esprit de Vance planait sur les eaux
J'exagère et je fais une pointe d'humour mais bon ..

Bref : une longue nouvelle bien faite et sympatoche ...
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Ce deuxième tome de l'intégrale d'Omale propose un long roman La Muraille Sainte d'Omale et un assemblage de nouvelles se passant à différentes époques et s'intitulant Les Omaliens.

***La Muraille Sainte d'Omale***

Une expédition destinée à survoler le Landor, un territoire très fermé au coeur de l'aire humaine d'où proviennent des rumeurs sur une faille amenant la fin du monde, s'écrase à la suite d'un orage. Une partie des scientifiques survivants, poussés par la soif de savoir, poursuivent le chemin par voie de terre. L'aventure s'avère passionnante, riche en découvertes et en dangers.

Les personnages, dont deux chiles, considérés comme des démons par les habitants du Landor, vont se confronter à l'intégrisme religieux, mais aussi à un environnement pour le moins hostile jusqu'à remonter à l'origine de la faille qui s'ouvre dans le sol d'Omale.

Un voyage fascinant, une aventure à la Jules Verne, à la fois lente et prenante. Assurément La Muraille Sainte d'Omale est mon texte préféré dans cet univers créé par Laurent Genefort.


***Les Omaliens***

**Aparanta** L'arrivée des trois rehs sur Omale vu du point de vue de trois êtres humains : un religieux, le capitaine d'un vaisseau spatial, un colon qui décide de partir en exploration avec un groupes de survivants. Vivre ce moment devenu mythologique dans les autres récits que j'avais pu lire est vraiment exceptionnel.

**Un roseau contre le vent** Une expédition constituée d'humains, de chiles et de hodgkins, part dans l'inframonde à la recherche d'un vaisseau qui pourra servir de preuve que les rehs viennent de l'espace et n'ont pas toujours vécu sur Omale au contraire de ce que les escopaliens revendiquent. Ils sont rejoints par une expédition d'escopaliens intégristes, bien destinés à leur mettre des bâtons dans les roues. Quelle découverte font-ils ! J'ai été tellement désolée que tout cela finisse aussi mal. Un point pour l'obscurantisme.

**La septième merveille d'Omale** le septième merveille d'Omale est un barrage chile construit par des esclaves humains et des machines chiles. Une délégation humaine se rend sur place peur avant la fin de la construction du barrage afin de proposer aux Chiles un marché juteux en rapport avec le barrage. C'est sans compter sur les rebelles qui veulent la destruction du barrage.

**L'affaire du rochile** Un bête non identifiée a tué 75 personnes à proximité d'un village humain en quelques années. Ramin rentre dans son village après avoir consacré sa vie à l'armée, à la demande de son frère afin de résoudre ce mystère. Cette nouvelle se présente comme une enquête policière et l'histoire racontée n'est pas sans faire penser au mystère de la bête du Gévaudan.

**Croisées** Pas compris l'intérêt de ce texte.

**Arbitrage** Uzume est un jar itinérant : il arbitre les conflits entre les gens. Un jour, un chile lui demande de venir arbitrer la fin d'une partie de fejij qui dure depuis 60 ans. le fejij est un jeu chile qui va au-delà du jeu : il fait partie intégrante de leur vie et structure la reh. Uzume va tenter de comprendre le conflit qui anime les deux chiles qui s'opposent dans cette interminable partie en décortiquant les règles du jeu et en remontant les coups joués par les protagonistes au fil des années.

**Patchwork** On l'on suit le quotidien d'un médecin hodgkins dans une morgue où arrivent des cadavres étrangement mutilés. le médecin hodgkins et son ami enquêteur de police sont mis en présence d'une secte aux pratiques sortant de l'ordinaire. La façon de penser et percevoir le monde des hodgkins est tout à fait fascinante à découvrir.

Un roseau sous le vent est sans conteste la meilleure nouvelle du recueil. Apparenta et Patchwork viennent pas loin derrière. Mis à part Croisées, que je n'ai tout simplement pas compris, les autres nouvelles sont aussi très agréables à lire.

Ces nouvelles donnent particulièrement l'impression qu'Omale est pour l'auteur un immense bac à sable dans lequel pelles, râteaux, seaux et autres jouets ont été posés là et avec lesquels il construit un univers toujours plus riche après chaque histoire. C'est assez réjouissant.


Cette deuxième intégrale vient confirmer tout l'intérêt que je porte à l'univers d'Omale et à la façon qu'a Laurent Genefort de poser ses histoires. le voyage, l'exploration scientifique, la religion, les rapports entre les rehs sont autant de thèmes centraux qui guident nos pas sur Omale. Un plaisir de lecture évident, davantage à savourer qu'à dévorer.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Un très bon tome donnant la pleine mesure à la vastitude d'Omale.

Le roman La muraille sainte d'Omale ouvre ce tome 2 composé en outre de 7 nouvelles, dont deux inédites, un lexique assez vaste et un avant propos de l'auteur résumant succinctement l'histoire d'Omale, permettant aux lecteurs n'ayant pas connaissance des autres romans du cycle de le lire de manière indépendante.

Ce troisième roman du cycle s'affranchit - presque - des défauts que j'avais ressenti de ses prédécesseurs. Umdenker, le fils de rentier devenu chef de gang puis chercheur arrive un peu trop à pic dans l'histoire pour y croire totalement, mais c'est le seul réel bémol de ce roman.
Omale a un peu les caractéristiques de la fantasy et du roman d'aventure. Il manquait un peu de SF à mon goût dans les précédents récits, et Les conquérants d'Omale faisait l'impasse sur des explications supplémentaires au premier épisode. La muraille sainte d'Omale comble ce manque et des hypothèses sur la particularité de ce monde parsème l'histoire. Ce faisant, la science fiction revient un peu sur le devant de la scène pour mon plus grand plaisir.
Les personnages sont mieux caractérisés, les pérégrinations plus vraisemblables. L'occasion de parcourir des milliers de kilomètres de l'Aire humaine, de découvrir les populations qui l'habitent. Laurent Genefort nous parle d'ouverture d'esprit, de fraternité mais aussi de leurs opposés. La peur de l'autre, qu'elle soit de fait ou savamment entretenu par la religion ou les édiles politiques, hante l'Omale profonde.

L'intérêt des nouvelles est de découvrir des tranches de vie quotidienne des habitants d'Omale sur une durée allant des premiers pas sur Omale à l'époque précédent le pacte de Loplad. Environ 500 pages, de quoi satisfaire les ethnologistes d'Omale.

Aparanta : L'action se situe à l'arrivée des premiers vaisseaux sur Omale. Nous suivons trois personnages en lutte contre les énigmes qui leur sont soumises : Pourquoi les portes de Vangt ont-elles "cessées" de fonctionner ? Sommes-nous seul dans l'univers ? Qu'est-ce que ce monde ? Toutes les questions ne trouveront pas leurs réponses, mais les bases sont jetées. L'entente face à nouveau monde parait bien précaire. L'attente sur les premiers pas sur Omale était grande après la lecture des trois romans, une bonne réussite.

Un roseau contre le vent : Quelques siècles ont passés depuis l'arrivée sur Omale. L'opium du peuple, la religion, tente de faire croire qu'Omale est une création divine. le règne de l'obscurantisme commence avec son cortège de guerre, de dogme, de racisme et d'autres horreurs. Cette nouvelle décline l'oubli des origines par ses habitants et le commencement des guerres inter-espèces. Une fin glaçant.

La septième Merveille d'Omale : Nous sommes en pleine guerre écologique. Les chiles et les humains tentent de gagner de l'espace vital - un comble au vue des dimensions pharaoniques de la Grande Aire - en détruisant par tous les moyens possibles la faune et la flore de ses adversaires afin de faire fuir ses habitants. Les chiles construisent un gigantesque barrage leur permettant de contrôler à terme le fleuve pacifique. Certains humains ne l'entendent pas de cette oreille. Prévisible mais permet d'avoir un aperçu d'un détail de l'histoire d'Omale.

L'Affaire du rochile : Une bête monstrueuse assassine sans vergogne des humains. Un ancien militaire revient dans son village d'origine pour enquêter. Laurent Genefort transpose Omale dans le genre policier et fantastique, un ratage complet.
La nouvelle débute pourtant sur de bonnes bases, pose tranquillement le mystère et l'atmosphère. Puis ça dérape, l'enquête et sa résolution sont bâclées et hasardeuses, pour un final grotesque.

Croisées : pas compris

Arbitrage : Ou le jeu comme thérapie. Deux généraux chiles se jouent une partie de fejij réelle, leur vie, et celles des civils, dépendant de l'issue de la partie. Ils décident de prendre un humain d'une ville assiégée comme arbitre.Nouvelle intéressante du fait de l'étude d'une partie de fejij permettant de mieux comprendre le lien entre les chiles et le fejij.

Patchwork : Laurent Genefort nous transporte à Loplad, quelques années avant la signature du pacte de paix. Les différentes races cohabitent plus ou moins sans heurts. Nous découvrons la ville à travers la morgue.
Nouvelle sympathique. L'intérêt est surtout de faire connaissance plus en avant de la race hodgqin, qui n'a été qu'effleurée dans les romans. Une mise en bouche avant une plus ample connaissance de cette reh étrange et mystérieuse dans le le dernier roman en date Les vaisseaux d'Omale, sous titré L'aire Hodgquine.
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Quelle douche froide ce tome 2...

En résumé : j'ai trouvé la trame simple et lâche, en tout cas trop pour une oeuvre aussi dense. Une seule quête, un seul objectif, avec les sempiternels ralentissements et obstacles qui rendent le tout très ennuyant, même si Laurent Genefort a de bonnes idées et est toujours très intéressant quand il s'agit de ses écosystèmes. Mais le tout manque vraiment d'intrigues secondaires. Un récit trop simple et linéaire.

___________________

J'avais découvert le monde d'Omale en 2015 avec L'Affaire du Rochile et le premier recueil contenant Omale et Les Conquérants d'Omale, qui m'avait pété à la gueule tant j'avais trouvé le monde d'Omale incroyable, ce carb inaltérable, ce monde-coquille, les différentes rehs, les religions, le fejij, les scènes mémorables à bord du train ou du zepellin... Évidemment, je découvrais l'univers, donc tout était nouveau et excitant. Il fallait donc, pour La Muraille Sainte d'Omale, retrouver de la vigueur pour tenir une nouvelle aventure de 500 pages. Une aventure décrite comme épique, puisque nos nouveaux héros vont devoir parcourir des milliers de kilomètres à pied ou sur le dos de pauvres bestiaux, traverser une muraille flippante, et aller là où nulle n'est jamais allé, pour évidemment découvrir un secret qui pourrait bien mettre à mal tout l'univers. Tout un programme. On connait les éditeurs, ils aiment en faire des caisses dans les résumés pour nous exciter...

Pour me remettre dans le bain, et voir si j'étais toujours aussi captivé par le monde d'Omale que je ne l'étais il y a 7 ans - ça aurait pu me decevoir, les goûts changent - j'ai relu le premier recueil. Et toujours aussi incroyable. Mais pour la suite...

Eh beh pas de bol. 500 pages longues. Très très longues, surtout quand aucun lien ne se créé avec les personnages. Forstine et Haka, je vous ai côtoyé de nombreuses heures, et votre avenir ne m'importe pas, et vous ne me manquerez certainement pas. Les morts durant l'expédition? Boh, même leurs compagnons ont l'air de s'en taper, malgré les longues funérailles auxquelles on doit assister. Une aventure un peu tirée par les cheveux. Des obstacles manquant cruellement d'originalité. Des abeilles géantes... ok. Un groupe de mercenaires dont le chef sanguinolents se prend d'amitié avec nos compères... facile. le manque de nourriture et d'eau en plein désert pour une troupe de 2000 soldats... il fallait s'en douter les gars. Un lac large large de plusieurs milliers de kilomètres et pourtant nos héros vont évidemment trouver ce qu'ils y cherchent avec en tête un vague souvenir d'une vieille carte pas très à jour... Mouais.

Mais bon, le pire est d'arriver au terme de l'expédition pour une découverte vraiment pas ouf... En tout cas je l'ai trouvée très faible. "...Pour découvrir un secret susceptible de mettre fin à l'existence même d'Omale..." Mais en fait non, puisque quand nos braves gaillards arrivent à l'endroit souhaité, le problème s'est résolu, de lui-même. Tout ça pour se retrouver à dire : en fait tout va bien, on a paniqué un peu vite, revenez dans votre région arriérée les gars, qui d'ailleurs sera bientôt sous le contrôle d'un homme avide de pouvoir et de richesses. Tout ira bien...
Vraiment un bon gros pétard mouillé.

Et rien concernant les AEzirs, alors que c'est ce qu'on voulait quoi!

Heureusement, si on ne se décourage pas, les nouvelles sont bien meilleures, et apportent une vision globale de l'histoire d'Omale, ce qui est très cool. Mais vraiment ce roman... Quel ennui.
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Petite déception à la lecture de cette seconde intégrale, qui contrairement à ce que je pensais au début ne regroupe qu'un des deux romans restants : La Muraille Sainte d'Omale et une série de nouvelles ayant lieu dans l'univers. Zut, ce n'est pas vraiment l'intégrale que j'attendais et surtout, il me tardait de décoller de la planète, ce qui n'aura lieu que dans le roman... que je n'ai pas pu lire ! T.T

L'ensemble, lui, est à l'image du premier volume : inégal. Laurent Genefort a imaginé un monde vaste et riche dont il n'exploite malheureusement que bien peu d'éléments, qui plus est de manière assez répétitive. Cela un sentiment de superficialité et de trop peu frustrant. On est souvent appâtés par les démarrages de ses histoires et très vite le soufflet retombe malheureusement. Ce fut le cas dans son troisième roman, c'est le cas dans ses nouvelles. Je ressors donc mi-figure mi-raisin.

Je ne peux pas nier que le monsieur a de l'imagination et qu'il sait raconter des histoires aussi bien en format long qu'en format court. Il a une plume simple et facile à suivre qui lui permet aussi bien d'être synthétique que de développer sur de longs passages. Omale, la planète qu'il a imaginé et les Rehs, les peuples, qui y vivent me fascinent. Chaque petit passage qui nous livre de nouvelles informations pour eux suscitent mon intérêt et me réveille tandis que le reste émet un doux ronronnement qui a tendance à me faire sommeiller. C'est dommage qu'il n'aille pas plus loin. On a l'impression que ce sont juste des décors aux aventures qu'il souhaite raconter mais celles-ci sont souvent un peu plates face au potentiel inexploité de son univers.

Son roman La Muraille Sainte d'Omale en est un très bel exemple. Démarrant comme un récit d'exploration, avec un groupe de héros partant enquêter sur ce lieu emblématique de leur monde qui semble avoir subi des dommages. Cela se transforme en cours de route en banale SF militaire, avec mercenaires à la clé et héros captifs. Bof. Heureusement, on finit par revenir à l'intérêt premier de cette histoire mais la résolution est tellement simple après le vertige qu'elle proposait que cela fait l'effet inverse et que j'ai été déçue par ce manque d'expertise de l'auteur, promettant une SF scientifique qui ne vient pas... Je suis clairement en manque de Hard SF et de son vertige ici.

En exprimant dans la préface le souhait de l'auteur de développer les différents du peuplement de cette planète à travers plusieurs nouvelles, mes espoirs furent à nouveau éveillés, mais rebelote, j'ai eu l'impression qu'Omale et les Rehs ne servaient pas à grand-chose au final dans la plupart des récits des Omaliens, le recueil de nouvelles de l'auteur. Seules peut-être Aparanta, relatant l'arrivée des premiers colons et L'Affaire du Rochile ainsi que Patchwork, qui mettent en scène des questionnements autour des relations entre les différents peuples ont su susciter mon intérêt et répondre à mes attentes. Aparanta malgré son classicisme offre la démesure d'un space opera qui dérape en planet opera. L'Affaire du Rochile a une belle ambiance de polar à l'ancienne. Patchwork emprunte au registre de l'horreur et du gothique avec sa morgue et son Dr Frankenstein. Les autres nouvelles, que je ne cite pas, m'ont semblé au mieux fades, au pire brouillonnes.

Après un premier roman aussi vertigineux, malin et fascinant qu'Omale, j'attendais vraiment énormément de l'univers imaginé par l'auteur. Je suis déçue qu'a aucun moment il n'ait développé celui-ci comme je l'aurais voulu et qu'il m'ait tant laissée sur ma faim. Il y a certes quelques pages sur la vie des différents peuples (Rehs) dans ses confins, sur leurs relations complexes, mais rien de vraiment approfondi et mis en valeur pour nous emporter, nous remuer. Et la promesse d'aller plus loin, vers les origines de ce monde, n'est pas tenue dans ces intégrales, alors qu'en bonne fan d'Asimov, c'était ce que j'attendais le plus ! Une saga dont la lecture est divertissante, facile, plein de promesses, mais qui me laisse terriblement sur ma faim.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Comment se fait-il que le pouvoir du clergé dans le Landor, absolu pendant mille ans, n'ait mis qu'une poignée d'années à s'effondrer ? Cela tient probablement au fait qu'en Landor, l'univers était considéré comme fondamentalement statique et ordonné. Le clergé se présentait en tant que garant de cette stabilité, la stabilité sociale reflétant celle de l'univers dans une société centrée sur elle-même et coupée du reste du monde. Tout ennemi de l'Eglise était un instrument du chaos qui menaçait l'ordre cosmique. Pendant mille ans, l'immuabilité de l'univers a conforté le clergé et anéanti ses ennemis. Mais l'ouverture de la Gueule de l'Apocalypse a mis fin à cet âge d'or : pour la première fois, le pouvoir clérical était dénié par la nature elle-même.

Notes de Mariand, rapportées par Hakanloaïm
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Haka y assistait, toujours curieux de ces débats où les différents intervenants comparaient leurs points de vue et leurs spéculations avec autant d'acharnement que si leur vie en dépendait. Il en profitait pour enrichir son étude des comportements humains. La rapidité avec laquelle étaient échafaudées les idées l'époustouflait. Alors que les Chiles examinaient chaque idée, la développaient et l'intégraient dans une théorie ou une problématique plus complexe avant de l'exprimer à haute voix, les Humains, eux, tenaient à exprimer tout le processus mental, et souvent en même temps qu'ils l'effectuaient. Le plus déconcertant était que la validité de leur théorie importait moins à leurs yeux que le fait de les exposer. Comme si une mauvaise idée valait mieux que pas d'idée du tout. Cela produisait des discussions si décousues qu'Haka avait du mal à les suivre. Mais curieusement, de ce chaos émergeaient les meilleurs conclusions.
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Se pourrait-il qu'il en soit des religions comme des espèces animales : que l'une chasse l'autre à l'exemple d'un animal mieux adapté à son milieu ?
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Ceux qui se haïssaient étaient toujours identiques, ou le devenaient avec le temps.
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Dans le discours qui suivit, Haka décela la rhétorique guerrière employée de toute éternité : ils menaient une guerre juste destinée à libérer le peuple de Mabal injustement opprimé par ses édiles. La probabilité qu’il leur faudrait éliminer une bonne partie du peuple en question, et peut-être même la majorité, pour sauver l’autre partie ne fut évidemment pas soulevée. En réalité, cela ne revêtait aucune importance. L’heure n’était pas aux questionnements.
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Vidéo de Laurent Genefort
Lecture de Laurent Genefort : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Quelques mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
Pour cette sixième saison, les auteurs de science-fiction français sont à l'honneur, dans le cadre de l'année de la SF à la BIS : http://www.bis-sorbonne.fr/biu/spip.php?rubrique537
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