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Critique de GrazV


« J'ai longtemps rêvé à l'oncle d'Australie ». La petite phrase sibylline écrite par son père dans ses mémoires, va s'incrustée dans la tête de François Garde et le conduire à enquêter sur un aïeul disparu.
François Garde fouille les maigres indices laissé sur l'oncle Marcel exilé en Australie en 1900. Sans témoignages ni documents dignes de ce nom, il retrace le portrait d'une famille de la petite bourgeoisie de Vaucluse. En ce début de siècle, Gustave Garde dirige la petite usine d'électricité qu'il a fondée. Son épouse borgne à l'air sévère lui a donné trois enfants : l'aînée Valentine, religieuse ; Maurice le benjamin encore collégien et Marcel donc, l'enfant du milieu, prêt à passer son bac quand un exil soudain l'envoie à l'autre bout du monde. Face à un secret de famille scellé depuis trois générations, François Garde laisse son imagination combler les vides. Voici Marcel escorté par son père jusqu'à Marseille, la séparation, l'embarquement sur un paquebot, l'arrivée à Sidney du jeune homme sans le sou ni maîtrise de l'anglais et sans compétences à offrir. On suit ses démarches pour trouver un travail et sa place, si loin de son Vaucluse natal.
Hanté par cet oncle d'Australie, François Garde délaissera ensuite l'hypothèse romanesque pour se tourner vers d'autres archives et cent vingt ans plus tard, en un épilogue surprenant, le petit-neveu percera le mystère du paria.
En chemin vers la véritable histoire de Marcel, l'écrivain emmène son lecteur dans les rues de Sidney, suit le cours d'une saga familiale à jamais marquée par ce secret de famille, troublant jusqu'au générations suivantes.
Entre récit d'aventures, autofiction et enquête, François Garde édifie au malheureux Marcel, un cénotaphe excusant presque cent vingt ans d'oubli.
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