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Critique de read_to_be_wild




« Tu vois ces poings? Ils m'ont permis de façonner ce que j'avais en tête et parfois de me défendre. Si un jour, tu fais tomber un ennemi à terre, rappelle-toi aussi de l'arbre qui n'a pas crié, lorsque tu plantais la hache dans son tronc. Souviens-toi de la sève et des armes, autant que du sang. »

Âpre-monde, Franck Bouysse @franckbouysse @editionsphebus

La difficulté de chroniquer un tome 2, c'est de ne pas trop en raconter pour ne pas révéler au-delà de ce qui est permis, et cependant donner le goût de tourner la première page, si vous n'avez pas encore lu le premier tome…

Si vous avez l'habitude des récits de l'auteur qui parlent de la France rurale, sachez qu'ici l'histoire se déroule outre Atlantique, au coeur du Montana, dans un environnement de montagnes, territoire autrefois occupé par les Nez-Percés lorsqu'ils furent chassés de leurs terres…

On y retrouve Elia Greenhill, le protagoniste du premier volet.

« La beauté sauvage d'Eden Creek s'offrait à Elias dans le plus grand silence et il en prenait sa respectueuse part, celle qu'il avait conscience de devoir à la nature dont il était devenu entièrement dépendant. Sa place, sans jamais jouer des coudes pour en exiger une nouvelle, plus importante. Sa vie se construisait dans la solitude la plus absolue. »

La plume de l'auteur excelle dans ses descriptions de la nature qu'il sait rendre belle et sauvage à la fois, attirante et préservée, envoûtante et non asservie!

Il y a dans ce récit, un retour à l'état sauvage qui s'opère dans le respect de la nature, mère nourricière, protectrice aussi, qui pourvoit aux besoins pour autant qu'ils soient mesurés.

Cependant, il n'y a rien de contemplatif dans ce texte où la beauté côtoie la violence, où l'humain tente de prélever plus que son dû, où la nature peut être mise à mal…

Cette histoire, ce n'est pas celle d'un homme qui quitte les siens pour s'isoler dans les bois, mais plutôt celle d'un homme aux abois!

C'est un texte riche d'enseignements…

« […] le bonheur, selon lui, c'était d'avoir quelque chose à perdre et d'en être conscient. »

Une histoire de liens qui se font et se défont, de transmission et de savoir, d'une vie au rythme des saisons.

Un récit comme une légende que l'on conterait au coin du feu…
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