Les piliers de la terre... Ou le bouquin trouvé pour trois sous six ronds un jour et qui a rejoint ma pile.... Parce que j'aime les romans historiques, le moyen-âge, et qu'on m'en avait dit du bien... j'aurais pas dû je viens de perdre mon temps à lire ce livre.... et mes ronds, même si ce n'est que trois sous six ronds...
Pitch :
♫ c'est nous les damnés de la terre, c'est nous les piliers de la faim…. Angleterre au XII eme siècle, pas loin du comté de Shiring, c'est la merdasse Tom le maçon n'a plus boulot, le gars qui lui avait commandé une baraque à construire pour après ses noces annule le chantier parce que au final y aura pas de noces, y s'est fait jeter comme une chaussette sale, ça lui fout les glandes... à Tom aussi ça fout les glandes, il a une famille à nourrir, en plus y a le troisième en route, comment qu'y va faire ?... mais d'un autre côté, lui construire des baraques ça le passionne moyennement, lui y veut construire des cathédrales... enfin au moins une.
Oh comment je m'attendais pas à ça.... comment j'ai été surprise... je pensais lire du chef d'oeuvre, je me retrouve avec du best-seller de base... comment ça fait bizarre... le côté « ah tiens donc ».
Je croyais me retrouver avec un livre un peu ardu, avec un style soutenu, avec du chant lexical moyenâgeux, avec du fond, avec de la réflexion, avec de la construction narrative de folie, avec une vision historique tant dans les personnages que dans le contexte.... nope, nope nope, rien de tout ça, à part peut-être pour l'histoire de contexte...
Ouais ça demande pas beaucoup de cerveau, ni même de connaissances de base du XII eme siècle...
J'en suis toute esbaudie..
Ken Follet c'est pas le gars qui casse le cliché de base, non... c'est le gars qui s'engouffre dedans...
C'est pas le gars qui te crée des personnages complexes non plus.. plus manichéen cliché que ça, heu y a pas... le méchant est très très méchant (avec tous les poncifs du très très méchants, fourbe, retors, trahison que tu vois venir à quinze bornes, sadisme, égoïsme, bêtise, violence, orgueil et tout et tout).. les gentils très très gentils que c'est du bon gentil élevé aux grains... ( avec tous les poncifs du très très gentil, ouvert d'esprit, intelligent, amoureux, tendre, joyeux, bon, et bienveillant, en fait le contraire du méchant pas bo dans les mêmes clichés.)
J'ai eu l'impression de lire un soap opéra, un truc de fou... narrativement la même... et je suis pas cliente des soap opéra, du tout, c'est pas ma tasse de thé... même j'aurais tendance à fuir ce genre de truc.. c'est pas amour gloire et beauté.... quoi que si, mais au XII eme siècle avec bâtisseurs en toile de fond.... et je soupire.
- Ouah comme t'es dure !
- Nan juste réaliste...
- T'as vraiment pas aimé ? du tout du tout ?
- Nan, vraiment pas...
- Mais t'as lu cette pavasse jusqu'au bout.
- Bin ouais.. j'espérais du mieux, et puis ça demande pas une grosse attention, ça se lit facile.. d'où je pense le phénomène best-seller... les best-seller c'est des trucs fastoches, qui fatiguent pas le lecteur, la lecture de plage quoi... et pourtant ce livre m'a fatigué.. même mis en colère... c'est ultra malsain, ce gars l'auteur c'est pas un mec net...
- Ah ouais ? À propos de quoi ?
- du sexe... le sexe il a du mal...
Ouais, le sexe et Ken Follet.... les scènes de viol avec sadisme violence et en réunion sont écrites avec complaisance et jubilation, oh comme l'auteur se fait plaisir... elles sont pléthore (quand j'arrivais à ce personnage, et à ce genre de truc je mettais à lire en diagonale pour arriver où ça se finissait..)... Et le problème à mon sens, n'est pas le fait qu'il y ai des scènes de viol, non.. ce qui m'a posé problème, c'est qu'il faut attendre la 680 eme pages (en gros plus de la moitié du livre), pour avoir une scène de sexe aussi longue et aussi décrite entre gens qui s'aiment... avant y avait comme un voile pudique avec manteau, le côté on s'en fout, même si les protagonistes font l'amour tous les soirs (et que c'est dit)... hein ?... Heu pourquoi, attendre pour faire une belle scène de fesse alors ?... Et je me suis demandée... et j'ai trouvé, et c'est moche... c'est même pire que tout... les seuls qui ont droit au scène de fesses (consenti ou non) bin c'est les jeunes, les beaux... les autres, les gens au final normaux, les adultes... passer votre chemin y a rien à voir... heu je peux... Bleurg ! .. Oups désolée j'ai pas eu le temps de demander...
Parce que dans ma petite tête, j'ai un truc, le pendant la balance.... sorte d'équilibre, tu fais de la violence, tu fais de la tendresse, tu ponds du viol avec violence et sadisme, bin tu fais aussi le pendant en même quantité, tu équilibres la chose quoi.. Aussi bien pour la réalité, que pour ton lecteur.. tous les lecteurs ne sont pas de gros pervers voyeurs qui kiffent ce genre de scène même s'ils savent qu'elle existent, ont existé et sans doute hélas existeront encore, mais tout comme le pendant aussi (amour/tendresse/plaisir/ toussah)
Surtout que là l'auteur à quoi de faire, les couples qui s'aiment y en a un bon tas et en plus avec des point de vu interne, faisant parti intégrante du récit ...et pas du tout du tout du tout... re bleurgh....
Nan c'est clair que ça l'éclate bien d'écrire des scènes de violence, de perversité, de viol... c'est d'ailleurs le seul personnage ( le cliché du psychopathe violeur sadique et pédophile aussi... bon sur le pédophile on pourrait me rétorquer mais c'est le contexte qui veux ça... certes ok, mais l'auteur s'appesantit tellement là-dessus avec un côté assez jubilatoire (pour lui, hein, pour lui) que au secours !) Donc le seul personnage qui amène une émotion (négative off course pour moi).. le seul personnage.. les autres mais y sont lisses, mais lisses, aucune aspérité nulle part.. rien queud.... s'en est même désespérant.... Bleurgh !
Ken Follet c'est celui aussi qui te fait … du pompage avec les histoires moyenâgeuses.. oh tiens je nous fait un coup de Robin des bois, un coup de Braveheart ( pour les conneries en plus historiquement, les clichés ont la peau dure !)... ce genre de trucs auraient rendu un pote historien médiéviste fou de rage et de colère, c'est lui d'ailleurs qui m'a appris des trucs, moi des fois je gobais comme une imbécile, prenais les choses pour argent comptant... nope nope nope... Alors pour un roman historique c'est un peu moche, je m'attends maintenant à entendre des trucs, « mais Ken Follet il l'a écrit, c'est que ça doit être vrai... » nope... bon c'est un roman... et je sais que le roman (même historique) bin c'est du fantasme, de l'imagination et tout et tout... je sais...
Mais y a tellement de cliché pour tout.. que je crois bien que j'ai fait overdose... et j'espérais au moins pour le côté historique que non... Raté !
Personnages clichés
Narration cliché
Écriture cliché ( au fait vous attendez pas à un langage vraiment moyenâgeux.. nan....)
Histoire cliché ?.. en plus... ah j'aurais du me douter...
En fait à part pour ces foutus bâtisseurs, et les grands événements historiques qui parcourent le livre, le reste c'est bien la foire au jambon, les portes ouvertes à toutes les fenêtres.. nawak !
Cliché et manichéen on vous a dit ! Et pi c'est tout !
Pas de tension.. aucune... nada queud... construction narrative à deux balles.. problème : les méchants pas bo qui veulent empêcher la construction de la cathédrale des gentils choupi (unique ressort narratif).. résolution du pb à la page suivante.... et gloria alléluia té deum des gentils choupi ! Ah ah on les a eu !... jusqu'à la prochaine fois... et je plisse le regard en soupirant... (눈_눈) ....
Et en fait malgré ma tartine, je pourrais encore en rajouter, et sur bien des aspects, les femmes (au secours !) les personnages secondaires ( y existent pas en fait, sorte de figurant à qui on donne un nom pour combler le vide des lieux), la religion ( c'est assez pervers au final, le côté venez à moi les petits enfants avec la gueule saloir...).... finalement sur tout je pourrais pondre une tartine négative... alors je vais arrêter là... sinon overdose...
En bref j'ai pas aimé
Les piliers de la terre de Ken Follet.