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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime beaucoup la phrase de Duane Swierczynski (mot compte triple, on plie les gaules) en exergue pour qualifier le roman de Peter Farris. le fait de s'annoncer comme un talent majeur sans le faire poliment.

C'est exactement ça, Dernier appel pour les vivants.
Un condensé de violence mal contrôlée qui ferait écho...cho...cho sur près de 320 feuillets.

Un braquo, ça peut tourner mal.
Avec Farris, la banque gentiment visitée se transforme en boucherie Sanzot.
La directrice au tapis, sanguinolent, le tapis, c'est donc au jeune Charlie qu'il échoit le privilège de devenir otage à plein temps.
Et le temps s'avère relativement long lorsque l'on se retrouve en compagnie d'Hicklin, braqueur brutal aux manières aussi rudes que son passé de taulard aryen. Tu seras un bon aryen, mon fils. Et il le fut.

Une galerie de portraits de losers savoureuse.
Un récit rondement mené, ponctué ça et là de méchants coups de lattes histoire de ne pas oublier que l'univers de Grocopain et Groveinard serait plutôt parallèle à celui de l'auteur, Farris déroule un scénario aussi brillant que violent au pays de l'Oncle Sam tout en parvenant à glisser quelques rares moments d'émotion brute dans ce monde semblant voué aux pires tourments.

Gallmeister déçoit peu.
Il ne sera pas dit que ce Dernier appel soit l'exception qui confirme la règle !
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Jubilation County, 6h00 du matin, un braquage démarre, l'action s'achèvera à la dernière page !
Il y a le braqueur Hicklin sorti de prison et membre des suprémacistes, son otage Charlie, étudiant geek passionné d'aérospatial, une mère au passé sombre, un shérif perturbé, une petite amie accro au crack, deux membres de la fraternité aryenne extrêmement violents. Un mélange qui nous donne une lecture truffée de rebondissements, de coïncidences, de violences !

Il y a réellement tous les ingrédients du bon roman noir américain mais, pour ma part, certains sujets ne sont pas assez exploités et on rencontre parfois une écriture biscornue. C'est un premier roman assez prometteur de Peter Farris publié par Gallmeister. Je pense que l'auteur mérite que l'on s'accroche, je vais creuser avec un roman plus récent.
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Un braquage, un otage, une fuite éperdue et une histoire qui ne peut que mal se finir... Bref, du classique. Sauf qu'il y a classique et classique et que là, pour le coup, Peter Farris se montre particulièrement inspiré dans la maîtrise de son sujet.

Pendant un peu plus de 300 pages, nous suivons Hobe Hicklin, ex-taulaurd de longue durée, membre de la Fraternité aryenne ayant eu l'idée saugrenue de doubler ses "frères" pour un dernier braquage lucratif. Et ayant eu l'étonnante inspiration de prendre en otage Charlie, le guichetier, encombrant poids mort dont il n'a pas besoin. Il le sait. Mais il le garde. Une forme d'instinct ?

La fuite sera violente. Très violente, jalonnée d'une vingtaine de cadavres achevés de formes diverses, du petit au gros calibre, de la morsure animale à celle du piège de trappeur. On est dans le noir, dans le vrai. Celui qui ne vous épargne pas les détails.

Mais ce qui reste le plus intéressant dans Dernier appel pour les vivants et qui constitue à mon sens la vraie réussite de Farris, c'est l'étude extrêmement poussée et réussie de ses personnages. Hicklin et Charlie bien sûr, mais aussi Hummingbird, Lucy ou Crew. Et Lang, âme perdue sur une arète fragile, prêt à basculer d'un côté comme de l'autre. En quête d'une introuvable rédemption.

L'écriture de Farris est ardue, exigeante et nécessite que l'on s'accroche. On n'est pas ici dans un classique pageturner, et il faut même parfois savoir s'accrocher dans la première partie (ce que j'ai fait), pour prendre davantage de plaisir dans la deuxième, à mon sens plus réussie. Avec une très belle fin.

Allez, dernier appel pour les vivants et pour les lecteurs qui aiment le noir, bien noir. Précipitez-vous ! Vous ne le regretterez pas !


PS : cette lecture a été faite dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, ce qui n'enlève rien à la sincérité de cette critique.
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Roman reçu dans le cadre de Masse Critique. C'est le 1er polar de cet auteur réunissant tous les ingrédients du genre, un membre de la fratrie aryenne effectue un braquage dans une banque et s'enfuit avec le magot en prenant avec lui un otage. Seul problème ces "potes" de la fratrie aryenne n'étaient pas au courant qu'il n'allait pas les convier au partage du butin.

Ça se passe en Géorgie, il fait chaud, le temps est à l'orage.
Belle galerie de personnage errant dans l'alcoolisme, la survie à la petite semaine, le récit est classique alternant les points de vue des différents protagonistes.

Le tour de force de ce premier polar c'est l'extrême richesse des situations rencontrées, il y a une scène hallucinante dans une église remplie de dévots et de serpents à sonnette, des gunfights très bien rendus.

Un polar de bonne facture, avec un petit syndrome de Stockholm en plus, des incursions dans l'univers carcéral et des cliffhangers saisissant, c'est hautement recommandable, l'écriture est nerveuse, vraiment un bon moment de lecture.
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« -Un sacré foutoir qu'on a là, Tom, commença-t-il. Ça faisait un bail qu'on n'avait pas eu une chose pareille.1991 ?
-1994. Bordel, je m'étais tellement habitué aux combats de chiens et aux labos de meth que j'avais oublié qu'il y a encore des gens qui braquent des banques, répondit Lang. »
On est mal habitué, en effet. Prenez Dernier appel pour les vivants : ça commence comme un de ces romans à base de ploucs – on se trouve a Jubilation County, Géorgie –, de violence et d'humour acide et on pense nécessairement un peu au Donnybrook de Frank Bill. On imagine déjà le bouquin échevelé qui va nous faire marrer, avec ce Hicklin, membre de la Fraternité aryenne qui braque une banque, tue une employée et s'échappe en prenant en otage un guichetier un peu niais et, à ses trousses le shérif Lang en mode « je suis trop vieux pour ces conneries ». Et puis, bien vite, on se retrouve face a un roman bien plus noir que ce que laissait présager ce début un peu débridé.
Alors que Hicklin se terre avec Charlie, l'employé de banque passionné de fusées, et Hummingbird sa compagne accro à la meth, que ses anciens complices commencent à le traquer et que Lang avance lentement dans son enquête, les caractères se révèlent, des barrières tombent et, peu à peu, des masques aussi (et même un oeil de verre). Et puis il y a ces routes qui convergent vers un dénouement qui ne peut être que brutal.
Ainsi Peter Farris arrive-t-il à prendre un peu le lecteur à contrepied, à l'emmener ailleurs que là où il pensait aller sans pour autant abandonner totalement l'idée d'une série B qui flingue à tout va. Car si l'étude de caractères est réussie, les explosions de violences sont elles aussi particulièrement soignées. L'hallucinante fusillade dans une église en pleine cérémonie de manipulation de serpents est à ce titre un des sommets du livre ; un passage proprement saisissant.
Tout cela fait de Dernier appel pour les vivants une bonne surprise, un roman dans lequel l'auteur arrive à trouver l'équilibre entre l'âpreté des situations, la mise en valeur des liens qui se tissent entre les personnages et les rendent bien plus complexes que ce à quoi l'on pouvait s'attendre, et le déchaînement cathartique de violence. Très recommandable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Peter Farris possède une style très parlant (cash !) qui retranscris très bien certaines scènes, certains détails, une atmosphère, et nous fait bien entrer dans l'esprit de ses protagonistes nous laissant capter aisément leur blessures (aussi bien internes qu'externes).
Il prend soin de travailler ses personnages et nous donne ainsi l'occasion de les percevoir de façon plus humaine. Certains d'entre eux se construisent peu à peu et finissent par rendre une image d'homme défectueux mais au final moins pitoyable et médiocre. La relation qui se noue entre l'otage et le criminel est surprenante et très intéressante. Les actes passés prennent une importance considérable autant dans l'histoire que dans la vie de ces hommes.
Tous ses personnages, plus ou moins perdus, forment une intrigue captivante qui m'a finalement plus touchée que je ne l'aurai imaginé en entamant le livre.........................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Peter Farris ne fait pas dans le détail et on est dans le dur dès le début du roman. Hicklin sort de prison, braque une banque, flingue une employée et embarque un otage. Après une légère baisse de tension, s'enchaînent rapidement de grosses complications pour le truand qui a fait cavalier seul dans ce qui devait être un casse organisé par la Fraternité aryenne, groupe auquel il a adhéré en taule. Les personnages n'ont plus grand-chose à perdre et sont prêts à tout sans aucun état d'âme. Une petite once d'humanité surgit cependant dans cet océan de noirceur, mais dont il ne faut surtout rien dévoiler pour éviter de spolier le peu qu'il y aurait à spoiler dans ce roman. le principal reproche que je pourrai faire à cette histoire c'est sa linéarité. Il n'y a pas beaucoup d'imprévus dans cette double traque, celle d'Hicklin par ses ex potes et celle de tous par le shérif Tommy Lang. Même celui-ci, alcoolique depuis que sa femme l'a quitté, est des plus prévisibles.

Ayant déjà lu « Les mangeurs d'argile », le troisième roman de l'auteur, la comparaison s'impose forcément avec cette réédition de son premier. Il y a certes toute la maîtrise du roman noir dans sa puissance, mais sans la finesse que l'auteur a su trouver par la suite dans son écriture. le récit fait la part belle à l'action et à la violence avec un point d'orgue dans une église où les phobiques de crotales, mocassins et autres serpents peu sympathiques ne vont pas vraiment se sentir à l'aise.

Un roman qu'apprécieront surtout les adeptes du « noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ».

Je remercie lecteurs.com et les éditions Gallmeister pour la lecture de ce livre dans le cadre des Explorateurs du Polar 2020.
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Dans « Dernier appel pour les vivants » Peter Farris, écrivain et accessoirement ancien chanteur d'un groupe de rock, nous entraine dans un univers noir et sans pitié où la violence est le pain quotidien de certains hommes. Trash, bouleversant et sanglant, ce roman est un diamant brut, une perle du genre neonoir. Hématophobes et âmes sensibles s'abstenir…

Charlie, jeune étudiant mordu de fusées, travaille dans une banque afin de payer ses études. Un samedi matin, à l'ouverture, un étrange personnage pénètre dans le hall, bien décidé à ne pas en repartir les mains vides. Cet ex-taulard, tatoué et bodybuildé portant le doux nom d'Hicklin, est un homme qui n'a vraiment pas froid aux yeux et n'hésite pas une seule seconde à descendre la Responsable de Charlie.

Commence alors pour Hicklin et son otage, une cavale dangereuse et haletante. Poursuivi par tous les flics de la ville dont Tommy Lang, un inspecteur chevronné et abimé par la vie, Hicklin tente de se terrer dans une vieille bicoque au beau milieu de la forêt. C'était sans compter sur le fait que notre violent nazi double sa fraternité aryenne. On comprend donc que ses anciens copains de prison ne soient pas enchantés de cette trahison et viennent se mêler à cette danse macabre.

Caustique et puissant, le lecteur est, lui aussi, pris en otage. Assistant à des scènes de viols, de meurtres, de violences plus ou moins gratuites, nous sommes les témoins du pire. Ces Hommes qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins révèlent la misère de certains destins brisés. Pourtant, au milieu de toute cette agressivité, on découvre la sensibilité et les failles de nos gros bras ; comme la lumière au bout du tunnel. On se rappelle que malgré toute la noirceur que portent en eux ces personnages dérangés, ils n'en sont pas moins des hommes dans toute leur complexité. On arrive même à s'attacher au bourreau, lui trouvant des circonstances atténuantes dans son sombre passé. Tenter de se racheter après tant d'années pourrait bien être la clé de la rédemption…

L'intrigue est à tomber, Peter Farris n'est jamais dans l'excès d'hémoglobine et la richesse du récit nous force à dévorer ce livre d'une traite. Un vrai régal pour l'imaginaire ! « Dernier appel pour les vivants » porte très bien son nom et nous transporte dans une réalité crasseuse et poisseuse qui ne laissera personne indifférent. Une vraie belle réussite du genre !
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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RÉSUMÉ:"Pour Charlie, ce ne devait être rien d'autre qu'une banale journée de travail à la banque. Pour Hicklin, ce ne devait être qu'un casse de plus. Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison. Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne. Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ? Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ?"

MON AVIS: Non mais c'est quoi ce foutoir ? C'est ce que je me suis dis au fur et à mesure de ma lecture tellement le comportement des personnages devenait étrange et absurde. Ce n'est pas une mauvaise critique, au contraire,c'était tout à fait jubilatoire de les voir agir en dépit du bon sens, emmenés par leurs émotions, entraînés par leur passé .
Charlie, otage improbable, développant un syndrome de Stockholm envers Hicklin, ce dernier ayant eu tout à coup une envie de se la jouer braqueur solitaire se prenant d'affection pour son otage. La petite amie d'Hicklin, plus paumée que jamais, le cerveau cramé par le crack. Lang, flic alcoolique se lamentant sur sa vie, ses actes, le but de sa vie. Tout ce petit monde part en vrille et les cadavres pleuvent autour d'eux. C'est violent, c'est noir, c'est l'Amérique sans le rêve qui va avec.
Un premier roman qui montre déjà tout le potentiel littéraire de Peter Farris.
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Hobe Hicklin, tout juste sorti de prison, braque une banque, tue la responsable de l'agence et prend en otage Charlie, jeune guichetier un peu gauche, un peu décalé, dans son monde. Ce braquage qu'il a fait seul va être le départ d'une chasse à l'homme à travers les montagnes de Géorgie.
Chasse à l'homme par les forces de police et par ces anciens codétenus, membres de la fraternité aryenne, qui viennent d'être libérés. Au cours de cette chasse, les relations entre le braqueur et le guichetier vont évoluer d'une manière surprenante. Cette rencontre entre deux univers que tout oppose et ce qui en ressort démontre que chaque individu possède des facettes qui lui sont même inconnues et que c'est grâce à certaines rencontres qu'elles sont mises en lumière.
Si la violence est bien présente tout au long de ce roman, elle côtoie aussi l'amour, la tendresse même s'ils s'expriment d'une manière assez abrupte. On finit par s'attacher aux personnages malgré leurs défauts.
Ce polar dont la fin est intéressante ouvre la porte pour une suite et il mérite d'être découvert.
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