17èle siècle, un agent secret au service de la France fait naufrage, tombe ou est expulsé d'un navire espion hollandais sur un radeau et se retrouve de nuit sur un île déserte. Sauf qu'il y a un autre navire, échoué sur l'île, en parfait état, avec bizarrement personne à son bord (sont-ils morts d'une épidémie ?) mais de quoi tenir des mois avec de la nourriture à foison. Dans la cabine du capitaine, il y a un bureau et de quoi écrire. le héro tente de visiter l'île et de rejoindre le rivage en face (continent, ou une autre île) mais n'a pas assez de force pour nager. Finalement, le héro s'assoit dans le bureau du capitaine, et écrit ses mémoires.
Le style est hyper haché car rempli d'enchâssements (il faut bien que l'immense culture de
Umberto Eco s'exprime quelque part), d'abord sur le vocabulaire technique de la navigation, puis sur les épisodes historiques auquel le héro a participé.
Seul le premier chapitre concerne vraiment le naufrage mais paradoxalement, l'auteur règle définitivement tout problème de logistique. le héro n'est plus en situation de lutte pour survivre. Il fallait qu'il puisse écrire ses aventures, et tout cela a lieu grâce au vaisseau abandonné. du coup, tous les autres chapitres sont des souvenirs du héro, concernant la guerre de trente ans, les découvertes scientifiques, en matière de navigation, etc…
A la fin du livre, l'auteur prend la parole (à l'ancienne) et se demande ce qu'il est advenu du héro. Il émet des hypothèses. le livre est complexe au niveau du style quasiment trop érudit, et est trompeur car il s'agit d'une encyclopédie, dont le naufrage n'est qu'un prétexte pour l'écrire à travers un héro qui n'est là finalement que pour raconter ce que l'auteur veut dire