Dans la peau des poètes

Le commentaire de Martine :
C'est un roman qui prend son inspiration dans la vie personnelle de Jean Dumont, puisque l'auteur est un enseignant retraité qui a enseigné la poésie, au sein de son collège, avant que la réforme du système éducatif du Québec vienne brouiller les cartes en incluant la poésie dans un autre cours.
Dans son récit, Léandre a émigré au Québec pour venir enseigner puisque dans son coin de pays, il venait de perdre son emploi et aussi, il était en pleine rupture amoureuse, voilà ce qui le motiva de s'éloigner et de s'installer ailleurs. Léandre était en France, comédien qui enseignait le théâtre. Dès qu'il fut engagé comme éducateur, il pensait enseigner le théâtre, mais c'est le cours de poésie qui lui revient. Léandre a puisé au sein du bassin de ses connaissances. Il choisit du Victor Hugo, Mallarmé, Baudelaire, etc. Il se réfugie dans l'axe de la poésie française. Pour agrémenter les enseignements, il va jusqu'à personnaliser les poètes, avec le style de l'époque, des vêtements, des accents, il veut démontrer et stimuler les étudiants à aimer la poésie.
Jean Dumont met tout son coeur dans son personnage, on le ressent par toute la passion que porte Léandre face à son rôle de transmetteur, il va dégager une émotivité extraordinaire, et on sent que l'auteur va puiser dans ses connaissances, dans ses expériences, dans ses capacités, dans ce don de transmission, et dans ses étudiants afin de donner une crédibilité marquée pour ce récit.
C'est une lecture intéressante, captivante, et dérangeante dans le sens, qu'elle met en avant la nostalgie, qui est habituellement vu et vécu au sein du monde de la poésie. C'est une belle découverte sur les méandres et les bienfaits de l'innovation de créer afin de toucher l'autre pour arriver à transmettre un savoir ou une connaissance.
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Un poète peut en cacher un autre.
Il y a des livres qui vous donnent un goût d'éternité. Par goût d'éternité, j'entends ici ce qui a toujours été et qui toujours sera. Tel est, à mon avis, le cas de ce roman intitulé Dans la peau des poètes . Effectivement, la poésie a toujours été et sera toujours.
L'auteur, Jean Dumont, poète et enseignant retraité, revient sur la scène littéraire francophone du Canada avec un roman autour de la poésie. On pourrait dire qu'il est dans son domaine.
Par goût d'éternité, j'entends ce livre que l'on trouverait chez des bouquinistes ou encore dans les fonds d'une bibliothèque. A-t-on besoin de désirer l'éternité pour un roman lorsque l'on sait que toute oeuvre littéraire est immortelle ?


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