L'écriture classique n'est pas méchante à lire, mais… c'est long. Personnages manichéens. Des invraisemblances, par exemple lorsqu'un doute plane sur l'identité du comte, on s'étonne de la facilité avec laquelle il trompe encore le monde. Ou encore (attention spoiler), à la fin, lorsqu'il sauve une personne de manière rocambolesque mais expliquée en deux phrases. On comprend que l'intérêt était de maintenir le doute et l'attention du lecteur le temps d'une ellipse de plusieurs chapitres. Les innocents qui douillent et qui étaient (presque tous) inclus dans ses calculs. le manque de confrontation avec ses adversaires. Après une vengeance tellement préparée, je m'attendais à des confrontations sensationnelles, des débats, de la philosophie, quelque chose de dantesque (tiens tiens), mais non. Également, confrontation décevante avec la femme qu'il voulait pourtant retrouver. On sent le roman feuilleton et que des pistes ont été abandonnées. Les touches d'orient pas vraiment creusées. Avis personnel : long passage à Rome avec les deux jeunes bourgeois parisiens, personnages pas follement attrayants (parlent de mode, d'argent et de femmes), et peu retrouvés ensuite. Un retournement pour l'histoire de coeur du comte somme toute banale. J'ai été étonné de voir une histoire de révolte de jeunesse qui réussit et une histoire entre deux femmes, mais déception (encore, goût personnel), les deux femmes sont surprises par un personnage poursuivi par les gendarmes. Elles sont surprises dans le même lit, s'affolent, préviennent les gendarmes, partent de l'hôtel honteuses, le jeune homme, innocent de tout, est pris. La jeune femme que l'on suivait entre au couvent. Double, triple, quadruple déception. Quoi, la police gagne sur les innocents ? Mais c'est quoi ce livre ?! .
Enfin, ça parle tout le temps d'argent, d'investissement, de bourse, de rente. Oui, le comte en joue, ses adversaires sont bourgeois, l'un est banquier. Mais, tout le temps, personnages pauvres et secondaires inclus.
Et pour finir, la morale, littéralement la dernière phrase du roman, est classiquement christiano-passive et pas dans mes attentes de lecteur venu pour des aventures !
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