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4,5

sur 5183 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
{Cet avis concerne le texte intégral}

Énorme.
C'est vraiment le mot qui me vient spontanément à l'esprit après cette lecture.

Énorme par le volume.
Plus de 1 500 pages.

Énorme par le contenu.
Nous sommes là en présence d'une de ces oeuvres qui semblent dicter les règles de l'académisme romanesque. Une écriture si belle, un style si évocateur et une narration si maîtrisée forcent définitivement le respect.

Énorme par le thème.
Cette vengeance d'Edmond Dantès, que le lecteur fait sienne au fil des pages, éveille en lui des émotions fortes, parfois opposées, et s'érige en archétype incontesté de la Vengeance. Qui ne pense pas au comte de Monte-Cristo lorsqu'on évoque la vengeance ? Et quand on se rappelle que Dumas et Maquet se sont inspirés de faits véridiques, la fascination croît encore !

Énorme par ses développements.
Ici, le bât blesse un peu, avouons-le. Publié en feuilletons comme une majorité de romans-fleuves du XIXème siècle, "Le comte de Monte-Cristo" souffre de longueurs que personnellement j'aurais bien découpées à grands coups de ciseaux, parfois rageurs. Telles des boites gigognes, les aventures s'imbriquent tellement les unes dans les autres qu'elles m'ont souvent évoqué des chemins détournés quand j'aurais apprécié des raccourcis. Toutefois, pas question de sauter une page ou de délaisser ne serait-ce qu'un paragraphe, il faut boire la coupe jusqu'à la lie (ou plutôt sonner l'hallali sur les malfaiteurs).

Énorme par le drame.
Ici aussi un point plutôt négatif en ce qui me concerne. J'ai beau être familière de la littérature de cette période et connaître les dogmes des courants romanesques, quand c'est trop, c'est trop. Nombre de situations m'ont lassée par leur caractère "too much". Trop de larmes, trop de simagrées, trop de circonlocutions, trop de gros sabots parfois aussi. Ainsi, contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas du tout aimé le final, pourtant très attendu. Pourquoi faire autant souffrir et lambiner ce pauvre Morrel quand Dantès tient dans ses mains les clés de son bonheur ? La justification du comte sur ce point m'a parue bien fumeuse...

Mais enfin, malgré ces quelques inconvénients, le roman reste passionnant et mérite largement le voyage. Et puis, c'est du Dumas, c'est comme ça ; ces petits travers, on les retrouve d'ailleurs un peu dans chacun de ses romans.


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Un grand classique qui avait échappé à la lecture. . Ouf c'est dorénavant chose faite . Évidemment j'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ces nombreuses pages où sont racontées les aventures malheureuses d'Edmond Dantes. Une manière d'écrire d'une autre époque où le lecteur suivra la machination diabolique qui permettra au héros de vivre une vengeance discrète mais jubilatoire. Un classique de la littérature française.
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Oeil pour oeil , dent pour dent 1

L'épopée d'Edmond Dantès, Comte de Monte-Cristo est un fantasme. le fantasme d'un héros tout-puissant, omniscient et qui prévoit méthodiquement ce qui va advenir. D'un jeune homme un peu naïf et droit, les geôles du château d'If et le trésor de l'abbé Faria feront un vengeur masqué implacable.
Ce ressuscité ne craint pas dieu lui-même. S'il n'avait Bertucchio comme Jiminy Cricket, il sombrerait probablement dans l'enfer dantesque, tout comme le héros de Gotham City sans Alfred et Robin.

Raconter l'histoire serait sacrilège ; on pourrait la résumer par le mot vengeance, mais se serait là réduire la richesse d'un conte de mille et une nuits que Dumas déploie sur 1500 pages dans une foultitude d'aventures, de personnages et de rebondissements...

Suite de mon commentaire en volume 2.
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Vous aimez l'aventure, les rebondissements, la vengeance, les manigances secrètes, l'amour, les changements d'identité, les complots politiques, les amitiés profondes, les haines perfides ? Alors, ce livre vous réjouira !

Embarquez avec Edmond Dantès sur le trois-mâts le Pharaon, revenez à Marseille, où tout commence.Ce beau jeune homme , malgré la mort du capitaine, a de quoi se réjouir: il va épouser celle qu'il aime, Mercedes, et en plus, l'armateur possédant le bateau veut le nommer nouveau capitaine.Mais c'était sans compter la jalousie de certains qui vont comploter contre lui et l'envoyer en prison, au château d'If, un endroit dont on ne peut s'échapper...Je vous laisse découvrir la suite, ce n'est que la première partie mais c'est tellement prenant et bien écrit que le temps passe très vite quand on lit ce roman !

Quelques remarques pour terminer sur l'histoire assez singulière de ce livre.Au départ, Alexandre Dumas avait pensé écrire une sorte de guide touristique " Impressions de voyage dans Paris". Mais son collaborateur, Auguste Maquet, lui suggéra de le romancer, sensible au succès des "Mystères de Paris" d' Eugène Sue. L'auteur s'est alors servi d'un fait-divers réel , mettant en scène jalousie et complot contre quelqu'un.La visite de Paris ne serait plus motivée par une simple curiosité mais par la vengeance.Et tout son roman s'est construit autour de cette histoire vraie. Curieux, non ?
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Le comte de Monte Cristo, chef d'oeuvre d'Alexandre Dumas, réédité par les Presses de la Cité, est un livre à offrir comme un bel objet à un lecteur de classiques.

Avec la saga des mousquetaires, "Le comte de Monte-Cristo" est sans doute le plus célèbre roman de Dumas, du plus universellement connu.
Le livre a ainsi donné lieu à des adaptations cinématographiques incessantes, sans parler de suites, pastiches et imitations littéraires sans nombre.
Présentée dans un coffret où se découpe la silhouette du célèbre personnage, le comte de Monte-Cristo, est enrichie de 173 gravures en noir et blanc d'Edouard Riou, peintre et illustrateur français.
Souvent en pleine page, elles nous plongent dans ce récit où le jeune Edmond Dantès est victime d'un complot et se retrouve enfermé au château d'If.
Bien des années plus tard, le richissime comte de Monte-Cristo, personnage mystérieux, fait son apparition dans la haute société parisienne. Une vengeance implacable se met en marche. Claude Azia, spécialiste d'Alexandre Dumas et auteur de nombreux ouvrages à son sujet, accompagne le texte d'une préface où il recontextualise ce chef d'oeuvre de la littérature française.
Il clôt ce beau livre par un dictionnaire Monte-Cristo dans laquelle sont livrées, entre autres, des informations bibliographiques sur Alexandre Dumas, les adaptations sur écrans du titre, des focus sur des lieux ou sur des personnes ayant joué un rôle dans l'écriture de ce grand classique.
Un très bel ouvrage à offrir aux nombreux admirateurs de Dumas et de ce classique du roman d'aventures.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un vrai plaisir que cette relecture du Comte de Monte-Cristo, malgré quelques longueurs et envolées lyriques. Tous les ingrédients sont là pour un vrai roman d'aventures, même si côté suspense ce n'est plus vraiment une découverte, je suppose que même ceux qui n'ont pas lu une ligne du roman connaissent l'histoire d'Edmond Dantès et de sa terrible vengeance.
A condition d'aimer les pavés, je conseille à tout âge.

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Neuf cents pages, de belles illustrations dans cette édition grand format parue chez Omnibus et plus de deux kilogrammes de papier dans les mains. Parvenu à la dernière page, sentiment mêlé de satisfaction, d'un peu de tristesse et de soulagement ! le comte de Monte-Cristo prend le large et sans doute pour longtemps.

Alors avant que son élégante goélette ne disparaisse à l'horizon de ma mémoire, que dire de ce roman ?

Le comte de Monte-Cristo est une fresque romancée à partir de faits plus ou moins réels de la première moitié du XIXème siècle. Située en France, en Italie et dans une petite île de Méditerranée, l'action se déroule entre la fin de l'épopée napoléonienne et le règne de Louis-Philippe. Elle est donc contemporaine d'Alexandre Dumas.

Le récit est construit comme chacun sait sur l'histoire d'un jeune homme totalement innocent qui sera victime d'une machination terrible et qui lui fera passer pas moins de 14 années dans un cachot sordide. Heureux bénéficiaire de circonstances à peine croyables, il pourra revenir dans la société d'où il a été scandaleusement éliminé et, devenu miraculeusement richissime, organiser une vengeance implacable contre ceux qui ont ourdi cette terrible injustice.

Alexandre Dumas va demander au lecteur de le suivre le long des nombreux méandres d'une épopée à rebondissements qui va permettre à l'infortuné Edmond Dantès, devenu comte de Monte-Cristo, de retrouver ses bourreaux et de laver son honneur. Ainsi, lorsque tous les éléments de ce plan seront enfin en place, le héros passera à l'acte et les têtes tomberont sans pitié. du grand art littéraire, des pièges dignes des meilleurs polars et bien sûr des raffinements à foison. N'est pas Alexandre Dumas qui veut.

Voilà pour le décor.

Mais sur le fond, de quoi s'agit-il ?

Un peu à la manière des Misérables, l'auteur utilise le prétexte de cette histoire pour donner à voir toute une société : ses valeurs, ses travers, ses préoccupations. Des valeurs qui sont aussi les siennes, naturellement : Tout le monde parle d'argent chez Dumas. Encore et toujours d'argent. Les plus démunis comme les richissimes, les journalistes comme les repris de justice, les « fils-de » comme les indigents, les magistrats comme les banquiers, les mères, les épouses, les beaux-parents. Tous en souhaitent toujours d'avantage. A l'instar d'Alexandre Dumas lui-même qui fera fortune avec ce roman feuilleton, se fera construire un château à Marly près de Saint Germain en Laye qu'il appellera non sans malice « Monte-Cristo » et qui dilapidant aussitôt toute sa fortune, fera faillite en moins de deux ans. C'est donc autant sa vie et ses propres turpitudes qu'il décrit que celles de la société bourgeoise qui se met en place après le Premier empire. Toute création n'est-elle pas irrémédiablement autoportrait ?

Ensuite, bien-sûr, il s'agit d'une étude de caractères, à l'instar de ce que seront le chef-d'oeuvre de Victor Hugo dont je parlais et les grands romans De Balzac. Toutes les strates de la société y sont présentes, tous les archétypes et toutes les complexités de l'âme humaine. Dantès c'est Jean Valjean, Mercédès c'est Fantine, Valentine c'est Cosette, le juge de Villefort c'est Javert… les correspondances sont incroyablement nombreuses. Hugo aurait-il copié Dumas ?

Le tableau est-il réussi, emporte-t-il le lecteur ? D'une certaine manière, oui. Comme tout roman épique, chacun veut en connaître la suite. L'intrigue fonctionne plutôt bien même si de nombreuses longueurs viennent ralentir l'ardeur du bibliophile ! Mais, à la réflexion, on se demande si la fiction de 1844 est encore le chef d'oeuvre qu'il a longtemps été en 2022 ?

Sur le plan littéraire, Alexandre Dumas cède facilement à la tentation de la facilité.

Tous ses personnages répondent à des archétypes simplistes.
Edmond Dantès – le personnage central - devient au fil du temps une sorte de surhomme à lui tout seul. Il guérit les maladies, « ressuscite » la pauvre Valentine, sauve la veuve Mercédès et libère Haydée, l'esclave orpheline, il commande aux hommes avec une justesse telle que tous consentent sans rechigner à une obéissance aveugle ; il comprend tout et sait tout... Il connaît le fonctionnement du télégraphe optique, la haute finance et la bourse, la chimie des poisons et des contre-poisons, la navigation, le milieu des malfrats de Rome, les codes de la vie mondaine de Paris, parle le français, l'italien, le grec et l'arabe sans accent et sans jamais avoir fait d'études… Superman n'a qu'à bien se tenir.

Evidemment, en 1844, le caractère très stéréotypé des personnages de romans feuilletons passionnait les foules. le succès fut énorme. Une certaine production littéraire utilise encore aujourd'hui ces mêmes ressorts pour vendre du papier.

Pourtant, presque deux cents ans plus tard, ces stéréotypes affaiblissent, l'intérêt des personnages et de la lecture elle-même. Chacun sait que tout homme recèle sa part d'ombre et que les génies parfaits n'existent que dans les superproductions hollywoodiennes. C'est dommage.

Cela ne va d'ailleurs pas échapper à l'auteur. Sentant sans doute le danger, Alexandre Dumas, par un contre-pied intéressant, va donner à la fin du roman une tournure inattendue.

Ayant conduit d'une main de maître sa vengeance légitime, on l'a dit, Edmond Dantès va finalement comprendre que trop de gens sont morts, que trop de malheurs se sont abattus sur des victimes que l'on qualifierait aujourd'hui de « collatérales » et qui, au fond, n'y sont pas pour grand-chose dans le drame dont il fut victime. Monte-Cristo va se montrer alors sensible au doute qui naît en lui et opérer un virage qui va modifier le cours des événements. Contre toute attente, l'incroyable épopée se termine donc sur une note quelque peu nuancée : la vengeance légitime fait ainsi place au pardon.

Hugo, qui avait peut-être lu cette saga feuilletonnée d'Alexandre Dumas, rependra cette même thématique lors de la fin sublime de ses Misérables. Jean Valjean, au seuil de la mort, se demandera s'il a « assez » fait le bien au regard du bien dont il a lui-même reçu de l'évêque de Digne. Monte-Cristo fait de même.

C'est par là que l'on pourrait conclure : Alexandre Dumas nous embarque dans une formidable fiction romanesque dont le dénouement semble « accidentellement philosophique ». Hugo, dans le tourbillon de son immense génie, nous enserre dès les premières pages dans les plus grandes et plus belles interrogations métaphysiques des hommes et demande : Pouvons-nous devenir meilleurs ? le pardon gratuit peut-il engendrer la rédemption ? Dumas soulève ces mêmes questions mais à la toute fin seulement de son oeuvre.

Sans doute, la littérature du XIXème pouvait-elle légitimement faire une place égale aux deux démarches. Sans doute aussi les deux siècles qui ont passé depuis ont-ils changé notre regard.

Quoiqu'il en soit, on ne regrettera pas que Dumas complète Hugo qui lui-même complétera Dumas.
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Marseille, 1815. Edmond Dantès, 19 ans, a tout pour être heureux. Mais le jour de ses fiançailles, sa vie bascule.

Le Comte de Monte-Cristo, c'est un classique du roman d'aventures, une histoire souvent passionnante. Comment ne pas être fasciné par le terrible destin d'Edmond, par son incroyable chute ? Alexandre Dumas fait preuve d'un art consumé de l'intrigue, balade son lecteur en distillant les rebondissements. Il construit une galerie de personnages inoubliables, du héros éponyme à l'énigmatique Mercédès en passant par le lâche Caderousse... Et fait vivre le tout avec un style très efficace.

Évidemment, publié à l'origine en feuilleton, cet ouvrage a aussi les défauts du genre. À la fin de ce premier tome, l'auteur multiplie ainsi les digressions, tirant à la ligne d'une manière incroyablement agaçante.

Bref, en terminant ce premier tome, une seule envie : lire le deuxième et découvrir la vengeance du Comte…
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je ne regrette pas cette relecture qui m'a permis de rafraîchir mes souvenirs de ce grand classique.
L'atmosphère est pesante : il s'agit de l'histoire d'une vengeance implacable. C'est plutôt sombre et l'auteur n'offre pas une image très reluisante de l'humanité malgré quelques exceptions, qui justement n'apparaissent que comme des exceptions dans une société avide de pouvoir, d'argent, de prestige...
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J'ai découvert Monte Cristo avec Depardieu et ça m'a donné envie de lire le livre (deux gros pavés), ce que je n'aurais pas forcément fait de moi-même. Je me suis plongée dedans avec délice, découvrant un comte beaucoup moins sympathique et plus cruel que dans la version édulcorée avec Gérard ;) Mais que l'on aime ou pas cette version télévisée (ce n'est pas le propos ici), pour ma part, elle a au moins eu le mérite de me faire découvrir un classique de la littérature que j'ai beaucoup aimé.
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