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EAN : 9782012855038
68 pages
Hachette Livre BNF (01/05/2013)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Science et Religion, étude pour le temps présent
La Religion des Celtes
par Georges Dottin
Professeur à l'Université de Rennes

Paris
Librairie Bloud & Cie.
4, rue Madame et rue Rennes
1904

65 pp
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage de Georges Dottin est un petit livret d'une cinquantaine de pages. Il regroupe l'essentiel des données disponibles sur la religion des Celtes à l'époque de sa rédaction, en 1904. Ces données sont toujours valables mais de nombreux travaux plus complets ont été écrits depuis.

Il se divise en quatre grands chapitres : les sources (I), les dieux (II), les pratiques et les croyances religieuses (III), les druides et le druidisme (IV).

C'est un ouvrage court, concis, et parfait en guise d'introduction à la celtologie, à condition d'approfondir par la lecture de travaux plus récents, et complétés par les découvertes qui ont été faites depuis.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Enfin, les notions que nous pouvons glaner chez les auteurs de l’antiquité se répartissent sur plusieurs siècles et s’étendent à toutes les contrées où les Celtes ont séjourné. Nul n’oserait affirmer que du troisième siècle avant J.- C., où vivait Timée, au temps d’Ammien Marcellin (IVe siècle après J.-C.), les pratiques religieuses des Gaulois fussent demeurées immuables. On ne pourrait avec plus de raison soutenir que les Galates d’Asie Mineure, les Celtibères d’Espagne, les Gaulois de la Cisalpine, les Celtes qui pillèrent Delphes et ceux qui prirent Rome, les Gaulois transalpins et les Celtes de Grande-Bretagne eussent professé les mêmes doctrines et adoré les mêmes dieux, sans que le contact avec des nations étrangères eût en rien altéré les vieilles croyances de la race. Les témoignages des anciens sur la religion des Celtes ne peuvent donc être utilisés qu’avec prudence; dispersés dans l’espace et dans le temps, de valeur et d’importance variable, ils se prêtent malaisément à une construction d’ensemble.
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Sur l’autel de Trêves, est figuré un bûcheron abattant un arbre. Sur
les branches de cet arbre sont perchées trois grues et on aperçoit dans le feuillage une tête de taureau. C’est évidemment une représentation abrégée du mythe représenté sur deux faces de l’autel de Paris. M. S.Reinach a comparé les deux autels et démontré que Tarvos Trigaranus et Esus appartenaient à la même scène. L’interprétation de cette scène présente de grandes difficultés. M.d’Arbois de Jubainville a eu l’ingénieuse idée d’en chercher la survivance dans deux épisodes de la principale épopée du cycle d’Ulster, l’Enlèvement des vaches de Cualngé. Dans l’un de ces épisodes, Cûchulainn, le champion d’Ulster, abat des arbres pour retarder la marche de l’armée ennemie. Dans un autre épisode, la fée Morrigu, sous la forme d’un oiseau, conseille la fuite au taureau Donn. Il y aurait là la mise en action d’une ancienne tradition celtique dont l’écho serait venu jusqu’en Irlande. Le nom d’homme gaulois Donnotaurus qui semble bien signifier «taureau Donn» est encore une preuve de la communauté des légendes entre les Gaulois et les Irlandais. Mais la légende irlandaise ne saurait nous renseigner sur la signification primitive du mythe du bûcheron et du taureau aux trois grues.
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Les inscriptions les plus intéressantes sont celles qui sont jointes à des monuments figurés. Parmi ces monuments, les plus curieux sont les autels trouvés à Paris en 1710, et conservés au musée de Cluny. Une des faces de ces autels représente un dieu à tête humaine ornée de deux cornes de bélier; le nom gravé au-dessus de la sculpture est Cernunnos. Une autre face représente un bûcheron abattant un arbre et porte le nom d’Esus. Une troisième face est ornée d’un taureau sur lequel sont perchés trois oiseaux ressemblant à des grues, deux sur le dos, un sur la tête du taureau ; le fond du bas-relief est constitué par des feuillages; l’inscription porte TARVOS TRIGARANUS qui s’explique facilement par l’irlandais tarbh, le breton tarv taureau; l’irlandais et le breton tri trois; le breton et gallois garan grue, et signifie le «Taureau aux trois grues».
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On a rapproché les diverses figures de ce monument des représentations analogues. L’autel de Reims nous offre un dieu assis, les jambes croisées, pressant de la main droite un sac d’où s’échappent des graines que mangent un cerf et un taureau figurés à la partie inférieure du bas-relief ; ce dieu a sur la tête des bois de cerf; à sa droite est un Apollon; à sa gauche un Mercure. Ce dieu à caractère semi-humain semi-bestial se retrouve sur le chaudron de Gundestrup conservé au musée de Copenhague. On peut y comparer le dragon à tête de bélier qui orne des autels tricéphales, la face latérale de la niche d’un Hermès et le chaudron de Gundestrup ; et peut-être, dans l’histoire mythique de l’Irlande, les Fomoré, antagonistes des Tuatha Dé Danann et peuple envahisseur, qui portent l’épithète de goborchind « à tête de chèvre».
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Ainsi donc, divinités à noms et à attributs romains, divinités gallo-romaines à noms celtiques, triade de Lucain, Ogmios de Lucien, symboles dont nous ne pouvons pénétrer que par conjecture la signification, voilà les éléments dont se compose le panthéon celtique.
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