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4,41

sur 2552 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dostoïevski construit une erreur judiciaire autour du meurtre du médiocre bouffon Fiodor Pavlovitch, épris de la cupide Grouchegnka et père de trois frères dont l'aîné, Dmitri convoite également la Grouchegnka.

La première moitié m'a fait l'effet d'une comédie burlesque, supportant des conceptions philosophiques (pour ma part stériles) sur la foi, l'existence de Dieu, l'impunité, l'amour, le marxisme.
La suite, la fête, le meurtre, le procès, les interminables réquisitoires où par trois fois il s'adresse au lecteur pour dire qu'il ne va pas une nouvelle fois raconter les faits, ce qui me fait l'impression qu'il sait très bien qu'il nous emm...

On sent qu'il aimerait construire des psychologies complexes comme la versatile Catherine Ivanovna ou les mensonges de Mitia et Smerdiakov mais il en fait trop, et on ne peut plus éprouver d'empathie pour des personnalités qui me font l'effet, tu sais, de la couleur infâme du verre d'eau quand les enfants ont fini une séance de couleur à l'eau;-)

J'en tire un du lot, le Starets Zosime, prônant une religion moderne, une religion d'amour.
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Un pavé ! Une quarantaine d'heures de lecture, pas de quoi chômer !

Au bout du compte et en toute franchise, une certaine forme de déception. Je n'ai pas vibré, il m ‘a manqué un élan. Je suis allé jusqu'au bout mais sans réel enthousiasme.

Néanmoins, par les temps qui courent, se replonger dans la grande littérature russe permet de rappeler que la Russie ne se résume pas à l'actuel « maître du Kremlin ».

Dostoïevski, c'est les tourments de l'âme humaine. Les sentiments sont exaltés, exacerbés : l'honneur, l'amour, la jalousie, la trahison. L'être humain doit composer avec les aspirations spirituelles et matérielles, avec le beau et le moche !

Lire Dostoïevski, c'est également plonger dans la Russie de la seconde partie du XIX eme siècle, cet immense pays régi par un système archaïque, au bord de la rupture. le récit est entrecoupé par des réflexions philosophiques, existentielles, politiques, économiques et sociales.

Tout tourne autour d'une histoire de parricide. Lequel des frères Karamazov a tué le père et pour quelle raison ? L'argent, l'alcool, les femmes, le jeu, la passion, l'amour, l'église orthodoxe, le bien, le mal... l'âme russe plane au-dessus de ce roman.

Pour moi, l'intrigue est diluée par trop de longueurs, d' apartés et de points de vue différents. Évidemment, cela reste de la grande littérature mais j'oserai dire, ô sacrilège ! peut-être un peu datée et désuète.

Que Dostoïevski et ses fervents admirateurs veuillent bien m'absoudre ! :-)
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Je viens de terminer la lecture de cette oeuvre extraordinaire et je me demande pourquoi j'ai mis si longtemps avant de me décider à la lire. On dit qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire mais à 69 ans il était temps que je me décide.

Pour ce qui est de faire la critique de ce roman , je me sens bien humble devant cette tâche vu le nombre impressionnant de documents , d'études, de thèses qui ont été écrits à son sujet. Je n'ai pas la prétention d'être critique littéraire. Tout ce que je peux dire c'est si J'ai aimé ou non et pourquoi.

À la question si J'ai aimé,je répond oui J'ai beaucoup aimé. Pour l'intensité de l'histoire malgré sa longueur, pour la richesse des personnages, pour le souffle de Dostoïevski, pour sa verve, pour la profondeur psychologique des personnages pour sa description de la Russie et de son peuple, pour l'ambiance parfois angoissante, pour l'intrigue policière entourant la mort du père et pour trois passages en particulier qui à mon sens n'ont pas d'égal dans la littérature, soit le chapitre sur le Grand Inquisiteur, le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de l'avocat. Trouvez moi parmi les écrivains actuels quelqu'un capable d'écrire de tels chef-d'oeuvres!

C'est le premier livre de la littérature russe que je lis depuis "L'archipel du goulag " que J'ai essayé de lire dans ma jeunesse et que J'ai abandonné découragé par la multitude de noms, prénoms, surnoms et autres patronymes. J'entends bien corriger cette lacune.




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On ne va pas se cacher, c'était looooooong...

Au risque de me faire fusiller par les fans de la première heure et sans renier que, bien entendu, Dostoïevski est un grand de la littérature russe, j'ai trouvé que ce roman aurait gagné à être plus court.

En effet, de mon point de vue, qui reste tout personnel à la néophyte que je suis, j'ai vu dans les Frères Karamazov deux livres.
Le premier qui s'étend sur un peu plus de la première moitié de l'ouvrage tient plus de l'essai philosophique que du roman. Ça sert à planter le décor me direz-vous ! OK, mais un décor qui se plante pendant 600 pages, c'est un fameux décor ! Et Dostoïevski digresse, digresse,... Il profite que la plume est à lui pour nous faire part de son point de vue sur des tas de concepts tels que la religion, la mort, le sens de la vie, l'éducation... Après tout, c'est lui l'auteur, il fait ce qu'il veut! Et donc un monologue de 600 pages, si ça lui convient ma brave dame, qu'auriez-vous à en dire?

Après cette (très) longue introduction, on rentre enfin dans l'intrigue quand le parricide est commis. Et là, j'ai enfin trouvé du plaisir à suivre les méandres des points de vue de chacun des protagonistes. Alors que souvent les autres lecteurs trouvent que le procès tirait en longueur, de mon côté, je n'ai pas eu ce sentiment. C'est vrai, tout est décortiqué, analysé, argumenté, pesé... mais c'est le propre d'un procès. Et puis pour un type qui nous a fait lire une intro de 600 pages, Dostoïevski pouvait bien s'attarder un peu sur le coeur de l'intrigue!



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Oserais-je écrire qu'un des chefs- d'oeuvre de la littérature mondiale a failli me tomber des mains ? Oui, j'ose... Les frères Karamazov ont frôlé la mise à l'index de ma bibliothèque personnelle. Non pas que je conteste une seule seconde le talent d'écrivain de Dostoïevski mais je me suis heurtée à plusieurs écueils qui pour moi ont été rédhibitoires.
Tout d'abord la structure relève, me semble-t-il, beaucoup plus de la dramaturgie théâtrale que de celle du roman à proprement parler. J'ai vraiment calé devant la longueur de certains dialogues qui ne sont en fait que de longs, très longs monologues dans lesquels le personnage n'est que le porte-paroles des idées de l'auteur. Et même si les personnages du roman sont bien en interaction et si leurs émotions, leurs sentiments sont finement analysés (par exemple les relations de Dimitri et d'Ivan avec Catherine ou Grouchegnka), tout est toujours beaucoup trop dit et vu de l'extérieur. Jamais ne s'opère le glissement de la pensée du personnage vers le monologue intérieur (comme c'est le cas chez Maupassant qui est pourtant lui aussi un écrivain du XIX e siècle). Comment alors créer une dimension réellement empathique avec des personnages qui par ailleurs tiennent des discours qui n'en finissent plus !
Deuxième point qui m'a beaucoup gênée les longs débats autour des notions de foi, d'athéisme et sur la nature et l'origine du Bien et du Mal. Leur caractère strictement philosophique fait que je me suis heurtée à un plafond de verre infranchissable pour moi, même si je rends hommage aux connaissances théologiques de Dostoïevski, notamment dans le passage du Grand Inquisiteur.
Pour clore mon analyse, je soulignerais que la plume de Dostoïevski emprunte parfois au "pathos slave" tout ce qui me hérisse : grandiloquence, effusion des sentiments...
Bref, vous l'aurez compris : je ne suis pas une grande admiratrice de ce monument de la littérature russe !
P
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A lire les nombreuses critiques élogieuses de ce roman, je comprends que je n'ai pas mis les pieds dans la littérature russe et plus précisément dans l'univers de Dostoïevski en commençant par le bon roman.

Ce pavé de quelques 1200 pages sans paragraphes est en effet extrêmement exigeant. L'histoire paraît simple : un parricide, 3 frères + 1 (peut-être). C'est ce qui m'aura trompée...

Car finalement, ce roman est d'une grande complexité. Il condense de nombreuses réflexions philosophiques sur Dieu, l'athéisme, le socialisme, le nihilisme, la responsabilité. L'ambiance y est tendue, oppressante, tout est toujours urgent. Il faut vite aller voir untel, puis rendre visite à un autre personnage. Les dialogues qui s'ensuivent sont complexes, torturés, parfois guidés par des sentiments exacerbés.
Et paradoxalement, dans cette urgence, le roman semble ne pas avancer, tire en longueurs.

Alors oui, les personnages sont complexes, intéressants. Oui, les personnalités des 3+1 frères, toutes différentes, construisent une réflexion sur ce qui permet d'être résilient : la science, l'amour, la foi ?
Oui, l'intrigue (qui a tué l'odieux Fedor Pavlovitch ? Quel sort attend le pauvre et impétueux Mitia ? ) tient en haleine.

Néanmoins, la longueur de ce roman et l'exigence de la narration m'ont laissée sur le bord du chemin... Je m'en vais choisir une lecture plus légère et plus courte après celle-ci !
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Gros bouquins, mes deux tomes ont trainé dans ma pile à lire pendant longtemps avec une crainte, celle de ne pas apprécier un grand classique et passer pour un rabat-joie. Tant pis…la littérature du 19ème siècle est loin d'être ma favorite, les sagas familiales ne le sont pas non plus. La Russie m'intéresse, l'Histoire romancée également, deux points partout.

Malheureusement je n'ai pas du tout apprécié ma lecture, le premier tome m'a paru long et le second m'a achevé. C'est une lecture fastidieuse, mon édition utilisant des formules obsolètes n'arrangeant pas les choses. Pourtant je l'ai fini, au-delà d'une intrigue dans laquelle je ne suis jamais vraiment rentrée, c'est l'âme du roman qui m'a plu. J'ai ressenti les remises en question de l'auteur et de son siècle, la profondeur donnée à l'oeuvre la rend incontournable.
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J'ai lu ce roman il y a plusieurs années déjà, et étrangement j'ai l'impression que c'était hier (peut-être est-ce là la première caractéristique d'un chef d'oeuvre ?). Et pourtant, je suis resté hermétique à sa dimension métaphysique. Peut-il y avoir une morale sans religion ? Oui, évidemment, c'est le socle de nos démocraties laïques occidentales et répondre par la négative comme semble le faire Dostoïevsky est preuve d'un grand pessimisme sur le fond de la nature humaine. Ce qui moi m'a plu, c'est la peinture, à travers le personnage du frère ainé, de l'âme russe, emportée souvent, irrationnelle parfois, mais toujours humaine. Mais ça, je l'avoue, est forcément très réducteur par rapport aux intentions de l'auteur.
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Les frères Karamazov est mon deuxième roman de Dostoievsky après Crime et Châtiment que j'ai lu l'an dernier. J'ai le même sentiment concernant ma lecture : Dostoievsky brasse tous les sentiments humains avec une certaine virtuosité. Ici il aborde même les fondements philosophiques et moraux de la foi en général et du christianisme en particulier. Mais je n'adhère pas à son style de narration très décousu, comme un assemblage grossier de pièces de tissu disparates. Cela pourrait donner un chatoyant manteau d'Arlequin mais ça ne produit pour moi qu'un épouvantail dépareillé. Nous donne-t-il ainsi un aperçu de l'âme russe qui vit violemment des sentiments souvent inconscients d'amour et de haine ? Peut-être mais j'avoue préférer le sentiment océanique d'un Tolstoi qui me semble tout aussi russe.
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le point de vie du narrateur passe d'un frère à l'autre, dans une sorte d'analyse et de nos dits, entrecoupés d'ellipses légères qui nous permettent de garder le suspens jusqu'à la fin. En effet, ce livre est connu pour être un des grands romans au sujet du parricide, avec un long procès qui constitue la dernière partie du roman.
Tout cela est bien connu de tous les littéraires qui ont ouïe au sujet de ce grand monument de la littérature. Mais, moi qui adore Dostoïevski – et bien que ça m'ait donné envie de relire Les Démons qui a ma préférence – ce n'est vraiment pas Les frères Karamazov qui m'ont fait vibrer.

D'abord, les longues parties sur la religion ne m'ont que peu intéressée, comme le procès que j'ai trouvé très long. Après, bien évidemment, je me suis lancée dans un Dostoïevski en connaissance de cause : les sujets ne sont pas ceux qui me font vibrer mais je me suis quand même attachée aux trois (insupportables tous autant qu'ils sont) frères.
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