Comment une famille peut-elle être anéantie du jour au lendemain ? Des parents qui s'aiment et qui chérissent leurs enfants, une fratrie soudée… et tout bascule à l'arrivée d'un cinquième enfant.
Ellen se replonge dans les souvenirs de son enfance pour comprendre le drame qui l'a touchée, elle et les siens. Peut-être aussi pour réussir à faire la paix avec la culpabilité d'avoir survécu.
Le ton n'est pas mélodramatique mais il est malgré tout difficile d'assister à ces événements qui s'acheminent doucement mais sûrement vers un point culminant dramatique. Ellen dépeint avec beaucoup d'affection sa famille et en particulier ses frères et soeurs dont elle était très proche et qui la hantent toujours.
C'est un beau roman, au sujet d'un mal que l'on connaît et repère aujourd'hui mieux que dans les années 1970 de ce récit. Ce livre n'est plus édité mais je suis bien heureuse de l'avoir trouvé d'occasion. Cela me permet aussi de colorer le Danemark sur ma carte des lectures.
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Un livre qui m'a marquée, qui relate sans mélo, sans sensationnalisme, une histoire familiale plus que sombre. Prenant, impossible d'abandonner la lecture une fois lancé, mais aussi tétanisant, devant l'évidence qui surgit petit à petit. Vous serez comblés si vous aimez style, langage, forme, mais aussi thriller, noirceur, et surtout humanité.
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Glaçant, mais génial. Ce sont les premiers mots qui me sont venus à l'esprit après avoir refermé ce livre, que j'ai dévoré, immédiatement happée par ce huis-clos familial.
L'écriture, sans fioritures, parvient à parfaitement retranscrire les pensées d'une enfant, qui assiste à l'entrée du déséquilibre dans la cellule familiale.
C'est marquant, c'est émouvant, tout en faisant jouer le suspens. Bref, ce fut une superbe découverte.
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Parfois, quand je me remémore l' enfant que j' ai été un jour, à la merci d' événements que je ne comprenais pas mais que j' essayais de dominer de toutes mes forces, je voudrais pouvoir me prendre dans mes bras pour me cajoler, me consoler et me chuchoter des petits mots gentils à l' oreille.
Doit on réprimer une envie de ce genre ou la cultiver ?
Je ne le sais toujours pas.
L'esprit fonctionne de façon charitable : lorsque s'approche le malheur, rien ne nous oblige à prendre immédiatement conscience de ce que le destin nous réserve, même si les signes sont clairs. La conscience nous est administrée par petites doses parcimonieuses. L'inconvénient c'est que le mal peur croître et embellir sans que l'on s'en aperçoive.
Parfois, quand je me remémore l'enfant que j'ai été un jour, à la merci d'événements que je ne comprenais pas mais que j'essayais de dominer de toutes mes forces, je voudrais pouvoir me prendre dans mes bras pour me cajoler, me consoler et me chuchoter des petits mots gentils à l'oreille.