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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un père, né au Maroc élève seul ses trois enfants de 16, 12 et 6 ans, lorsque leur mère qui le foyer conjugal. C'est Carina, la petite dernière qui souffre le plus de l'absence maternelle, qu'on retrouve à la trentaine et qui raconte sa relation passée et présente avec le père. Après des études littéraires et des petits boulots, elle a envie d'écrire un roman dont la trame ressemble étrangement à son histoire. le père décide de retourner vivre au Maroc ou il épouse Asma qui a l'âge de Carina, après s'être converti à l'islam. Les relations tendues entre le père entre amour et rejet qui tournent au vinaigre sont très bien évoquées par la prose de l'autrice qui met bien en relief les zones d'ombre sans les dévoiler tout à fait. La référence au roi Lear de Shakespeare ajoute un clin d'oeil malicieux à l'histoire.
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L'auto-fiction française est un genre dans lequel je ne me sens pas à l'aise, parce que je n'y trouve jamais mon compte.

Je comprends le besoin d'écrire, je peux en apprécier le style (tant qu'il sait se démarquer de la nuée de romans publiés autour de ces thématiques) ; les rapports conflictuels avec le père en quête de rédemption, ou le pardon venant des enfants ont tendance à me laisser stoïque.

D'ailleurs l'exercice de lecture me rappelle souvent ces devoirs qu'on faisait en dernier quand on était gosse, ceux faits par dépit et qu'on s'efforce de terminer le plus rapidement possible.

Tempêtes et brouillards a pourtant suscité ma curiosité ; j'étais avide de voir en quoi la référence au Roi Lear de Shakespeare allait permettre au récit de prendre une ampleur qui finirait par me convaincre, ou du moins qu'il ne faut pas rester sur ses aprioris.

Je pense que ce récit m'a apprivoisé. J'y ai trouvé une certaine analogie avec le true crime L'Empreinte d'Alexandria Marzano Lesnevich. Dans Tempêtes et brouillards, la narratrice tente de comprendre la colère, creuse le pourquoi de la haine envers le patriarche, alors même qu'on les justifie à la découverte de chaque éléments.

Le nouveau roman de Caroline Dorka-Fenech est avant tout bien écrit, et bien que je me sente complètement étranger au sujet, certaines situations renvoient forcément à des choses personnelles, agissant ainsi comme une catharsis à l'idée de savoir comment certaines personnes traversent certains drames.

Merci pour ce chamboulement de zone de confort et bons vents dans cette nouvelle rentrée !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Reçu de Babelio en amont de la rencontre avec l'auteur, fin février, j'ai un sentiment mitigé après la lecture de ce livre.

On y découvre Carina, la narratrice, mal dans sa peau, mal dans sa vie, après une enfance difficile. Sa mère a abandonné le foyer quand elle avait 6 ans laissant ses trois enfants à la garde et à la charge de son mari, un homme violent.

Aujourd'hui, à 36 ans, Carina ne s'est pas remise de cet abandon et est interloquée quand son père annonce son départ pour le Maroc où il envisage de passer sa retraite, retrouvant ainsi le pays où il est né et qu'il a dû quitter à la fin des années 50.

Etonnement et colère car le père n'a jamais manifesté un quelconque intérêt pour ce pays ni sa culture. Sentiment d'abandon alors qu'elle ne voyait que rarement ce père détesté.

Un roman empli de colère et de rancoeur qui s'amplifient encore quand le père se convertit à l'islam pour épouser une jeune femme de l'âge de sa fille.

Fortement inspiré de l'histoire personnelle de l'auteur qui se défend pourtant vivement d'avoir produit de l'autofiction ou une autobiographie, j'avoue avoir été troublé par la colère profonde qui se dégage de cet ouvrage, et qui ne trouve toujours pas la paix en sa conclusion.

Un livre qui en devient un peu lourd à lire ... on aurait envie de lui suggérer de tourner la page, pardonner si elle le peut, mais mettre ce passé oppressant derrière elle et couper vraiment les ponts avec ce père toxique.

Je remercie Babelio pour m'avoir adressé ce livre atypique et m'avoir permis de rencontrer son auteur.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Second roman
Dans Tempêtes et brouillards, Caroline Dorka-Fenech s'inspire de ses relations avec son propre père pour créer le personnage de sa narratrice, Carina. Déshéritée par un qui lui avait toujours dit père qu'elle était sa fille chérie, Carina prend conscience des liens compliqués qui l'attachent à son père. Leur relation n'est plus que téléphonique et chaque appel est une occasion pour qu'il lui rappelle quel père formidable il a été. Mais elle, elle se souvient de maltraitance envers ses enfants et ne peut s'empêcher de ressentir du dégoût. Et toujours revient la question : est-ce qu'il m'a aimé ?
Le titre de ce récit est emprunté au roi Lear de Shakespeare auquel la narratrice fait de nombreuses références en se comparant à Cordélia, elle aussi déshéritée.
C'est un texte fort, qui explique bien la colère de la narratrice, mais je l'ai trouvé un peu brouillon et répétitif.
#Tempêtesetbrouillards #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Tempêtes et brouillards.
Caroline DORKHA FENECH

Jusque là tout allait bien pour Carina.
30 ans, un agréable petit ami, un studio à Paris et un métier d'écrivain dans lequel elle mettait tout son coeur.
Puis son père l'a appelé pour lui annoncer qu'il partait vivre sa retraite au Maroc !
Pays qu'il avait quitté 50 ans plus tôt et dont le seul lien subsistant était les pâtisseries orientales.
Un peu déboussolée Carina n'est pas au bout de ses surprises puisque quelques temps plus tard il lui annonce :
qu'il va se marier.
Avec une jeune femme de l'âge de Carina.
Et que pour se faire il se converti à l'islam.
Voilà ! C'est aussi simple que ça.
Mais les apparences sont trompeuses.
Que cherche à faire/à fuir cet homme qui dans un nouvel épisode cynique va lui annoncer qu'il l'a déshérite tout comme ses deux frères ?
Et pourquoi Carina est autant blessée par cet abandon alors que ce père la répugne.
Carina la narratrice va alors nous avouer du bout des lèvres le passé violent de ce père, l'abandon de la mère, les liens rompus entre ses frères et leur père.
Et enfin elle et lui : aime t'elle ce « mauvais père » malgré tout et lui , l'a t'il aimé en retour ?
Un roman un peu déroutant par sa forme car il y a des passages de roi Lear dans cette histoire.
Le parallèle est complètement compréhensible et cohérent puisque Cordelia comme Carina sont déshéritées alors qu'elles étaient les préférées.
Comme dans le précédent roman de cette auteure je retrouve les thèmes des duos (ici père -fille), la ville de Nice, les doutes, l'amour filial, l'introspection aussi.
Un bon moment de lecture.


Merci Babelio pour cette masse critique et la rencontre à venir.


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