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Les deux personnages principaux, Zorg et Betty, emménagent ensemble; c'est le Grand Amour... La jeune femme découvre des carnets que Zorg a écrit quelques temps auparavant. Elle pousse alors son compagnon à envoyer son manuscrit à des maisons d'éditions.
Notre héros reçoit la réponse d'un éditeur : "Votre écriture évoquant pour moi, à bien des égards, les signes avant-coureurs de la lèpre, c'est avec un dégoût profond que je vous retourne cette fleur nauséabonde qui vous est apparue comme un roman. La Nature engendrant parfois des choses monstrueuses, vous conviendrez avec moi qu'il est du devoir d'un honnête homme de mettre fin à de telles anomalies. Comprenez que je vais me charger de votre publicité. Je déplore toutefois que cette chose ne puisse retourner dans un endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter : je veux parler d'une zone marécageuse de votre cerveau" ...."Quand j'ai reçu la sixième lettre de refus d'un éditeur, j'ai compris que mon bouquin serait jamais publié." Mouais, c'est finement observé...
Mais "37,2 le matin" est surtout connu pour son côté chaud bouillant, ses scènes de sexe torrides : "J'ai enfilé mes doigts de magicien pour la déshabiller ". Houlala, ses doigts de magicien !" Ses yeux brillaient comme des soucoupes volantes" . Des soucoupes volantes, c'est complétement dingue ! "Elle a poussé un long soupir capable de déraciner un arbre". Et quand c'est l'orgasme, c'est toute la forêt qui y passe !
Après l'amour, notre héros nous l'avoue : " J'ai fait volte- face et je me suis envoyé trois bananes coup sur coup. Après ça, je me suis senti mi-figue, mi-raisin." Admirons ce subtil jeu avec les noms de fruits....
Notre héros termine par un réflexion laconique : "le bonheur existe pas, le paradis existe pas, il y a rien à gagner ou à perdre et on peut rien changer pour l'essentiel. Tout ce que tu peux faire, c'est te coucher le soir et te relever le matin."
Une bien belle conclusion....
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Je me suis lancé à reculons dans cette lecture, en raison de la couverture du livre de poche : le visage d'une femme à l'air triste sous un fond bleu je trouvais cela pas très engageant et même déprimant !
Et pourtant dès les premières lignes du récit, j'ai été conquis par cette histoire d'amour puissante, et plus encore par les interrogations, la mélancolie, le mal de vivre du narrateur, dont on ignore le prénom.
Betty et ce narrateur, c'est l'incarnation du feu et de la glace : elle jusqu'au-boutiste pour défendre les intérêts de son homme, lui une certaine force tranquille exprimant ses doutes sur le sens de la vie mais certain de son amour pour elle.
Les personnages secondaires sont aussi très bons, le lecteur passe avec plaisir de l'ancienne collègue de Betty, serveuse puis à sa soeur ou encore un patron sans scrupule, sans oublier le chien Bongo !
L'autre force de ce livre est la grande diversité des lieux, le renouvellement du décor est quasi permanent, tout s'enchaîne parfaitement, on s'ennuie jamais entre le début dans les bungalows puis le commerce de pizzeria et la vente de piano dans le sud de la France, mais aussi hélas l'hôpital.
Le style est particulier avec beaucoup de comparaison, et une utilisation intensive du que dont les limites sont parfois atteintes comme par exemple " il faut que des que je franchissais la porte"; un poil lourd par moment cette redondance de que et de comme.
Malgré le bonheur de Betty et du narrateur, on devine assez vite la tournure tragique, ces deux là sont trop cabossés pour être éternellement heureux.
En revanche, le lynchage final du narrateur par deux mecs se vengeant de lui (il leurs avaient dérobés du pognon) ne m'a pas complétement convaincu, il me semblait à ce moment du récit pas utile d'en rajouter après le destin tragique de Betty.

Un classique de la littérature française qui le mérite bien ! Pour me plaisir " toutes ces gueules étaient ravagées par une semaine de boulot sans intérêt, la fatigue, les privations, la rage et l'ennui" ...sublime. Je lirai d'autres Djian.
Je suis d'ailleurs surpris par le relatif faible nombre de lecteurs de ce livre sur ce site.
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Il s'agit là d'une véritable histoire d'amour envers et contre tout. Zorg, 35 ans et Betty emménagent ensemble pour le meilleur et pour le pire. Betty rêve de luxe, tandis que Zorg est employé de maintenance. Elle découvre parmi des cartons des carnets que Zorg a noirci quelques temps auparavant. Betty pousse alors Zorg à envoyer son roman à des maisons d'éditions.

Quel plaisir de lecture, quelques passages drôles voire très drôles (par exemple le moment où ils prennent le téléphérique), mais aussi de grands moments de dépressions. Il faut avoir le moral avant d'envisager la lecture de ce livre.
Zorg n'a de cesse de vouloir faire plaisir à Betty, quel que soient ses caprices et de couvrir ses arrières à tout moment sans demander d'explications. Il se démène et son amour pour elle ne fléchit pas. Quel courage et quelle force de caractère pour ne pas craquer !

Ce livre est un coup de coeur pour moi. C'était un moment de lecture très agréable.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Accrochez-vous, ça décoiffe! Betty, c'est une tornade de sensualité, d'imprévisibilité, d'obstination et d'idéalisme. Elle veut que ça bouge, elle sait que les choses peuvent avoir de l'intensité, et elle fait tout pour, et surtout tout pour punir ceux qui lui mettrait des bâtons dans les roues, ceux qui exploitent les autres, ceux qui manquent de respects aux petites gens qui se démènent avec ce qu'ils ont. Elle est à claquer, elle est à secouer, elle est à ramener sur terre et pourtant, j'ai été profondément touchée par cette fille qui veut juste du soleil, du rêve, de l'amour, de la fierté, la belle vie. Et qui n'hésite pas à vandaliser, à mettre le feu, à frapper, dès que quelqu'un se met en travers de sa route ou envisage même de la prendre pour la moins que rien qu'elle ne veut surtout pas, surtout plus être. Quant au narrateur de l'histoire, lui, on a carrément envie de lui poser une main compatissante sur l'épaule. Lui qui ne veut que boire sa bière tranquillement devant son bungalow se retrouve à trimer comme un fou, à essayer de comprendre une Betty lunatique et insaisissable, à se mettre en quatre pour lui décrocher un sourire, à se détruire pour la rendre heureuse et pour être heureux avec elle. Tout lui retombe sur le coin de la figure. J'ai été soufflée par ce mélange du prosaïsme le plus bas, jusque dans le style, jusque dans le langage, et ce désir d'idéal, absolu pour Betty, limité à Betty pour lui. Car ce qui est touchant dans ces personnages, c'est que aussi insupportables soient-ils, aussi médiocres soient-ils, aussi fous soient-ils, ils sont absolus, ils sont admirables par leur volonté même de chercher le bonheur, et pathétiques dans leur incapacité à accorder leur notion du bonheur. Bref, c'est un régal, on les suit jusqu'au bout avec avidité.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Retour de (re)lecture sur "37,2° le matin" un roman de Philippe Djian publié en 1985.
C'est un livre un peu particulier puisque le film de Jean-Jacques Beinex tiré du roman fait partie des plus marquants de mes 20 ans, c'est le film culte de ma génération. Je l'avais vu à sa sortie et beaucoup aimé. L'histoire de ce roman est racontée par un narrateur sans nom, un type de 35 ans un peu paumé, sans but, qui vit de petits boulots. Un beau jour débarque l'impulsive Betty, 20 ans, qui va bouleverser sa vie et l'entraîner dans une fuite en avant vers un amour impossible. J'avais fait une première tentative de lecture peu de temps après avoir vu le film, mais mon approche peut être un peu trop scolaire de la littérature ne m'avait pas permis de comprendre l'écriture très particulière de Djian. Plus de 30 ans après, je retrouve avec grand plaisir cette histoire, même si la lecture m'a laissé à nouveau un peu perplexe. Je ne peux pas vraiment dire si j'ai aimé ou pas, tellement j'ai alterné les moments d'agacement et les bons moments. L'écriture de Djian, même si elle passe maintenant beaucoup mieux, ne m'a toujours pas convaincu. Je lui reconnais un style original, vif, et une langue oralisée qui colle plutôt bien à ce narrateur, mais je trouve cela vraiment trop pauvre littérairement, sans finesse, avec continuellement des métaphores à deux balles qu'on voit mal être exprimées par le personnage. J'ai également eu beaucoup de difficultés à me laisser emporter par cette histoire à cause des trop nombreuses situations ou scènes qui manquaient de crédibilité, comme par exemple ce braquage ubuesque déguisé en femme, la gestion du magasin de piano qui ne fait que des livraisons, l'éboueur manchot, le flic qui dégaine lors d'un contrôle de pneus, ect... Rien de bien grave, pris individuellement, et c'est probablement totalement assumé par l'auteur pour la construction du roman, mais cela m'a donné l'impression de lire un livre pour ados ou jeunes adultes. On sent bien que Djian a été nourri à la littérature américaine, notamment par Kerouac, le rythme y est mais sa version franchouillarde sonne tout de même un peu creux et me paraît artificielle. Quand on arrive à faire abstraction de tout cela, il reste une histoire et une ambiance intéressantes, avec des lieux différents bien choisis et des personnages très attachants et originaux. J'ai beaucoup aimé le personnage du narrateur, le portrait de cet anti-héros est plutôt original, même s'il peut passer pour quelqu'un d'insupportable, avec son côté totalement apathique, sa naïveté et sa vision désabusée de la vie. le personnage de l'explosive Betty n'est pas inintéressant non plus, et ces deux personnalités aux tempéraments totalement opposés donnent beaucoup de crédibilité à cette histoire d'amour et à son scénario tragique. Ils portent littéralement ce roman. Au final, un livre qui a des aspects sympathiques mais que je trouve très inégal. Il me semble fortement daté dans la forme et il a perdu le côté novateur et original qu'il a pu avoir dans les années 80, qui masquait toutes ses limites. Un livre qui a, en fin de compte, le même problème que le cinéma de Beinex.

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"Par moments, la ville me pesait. Mes plus beaux rêves se déroulaient dans des coins perdus, dans des déserts silencieux et colorés et je pouvais laisser traîner mon regard sur la ligne d'horizon et penser tranquillement à un nouveau roman ou au repas du soir ou prêter l'oreille aux premiers cris d'appels d'un oiseau de nuit déboulant dans le crépuscule.
Je savais parfaitement ce qui clochait avec Betty, ce damné roman la clouait sur place, lui ficelait les bras et les jambes. Elle était comme un cheval sauvage qui s'est tranché les jarrets en franchissant une barrière de silex et qui essaie de se relever. Ce qu'elle avait pris pour une prairie ensoleillée n'était en fait qu'un enclos triste et sombre et elle connaissait rien du tout à l'immobilité, elle n'était pas faite pour ça. Mais elle s'accrochait quand même de toutes ses forces, avec la rage au coeur et chaque jour qui passait se chargeait de lui écraser les doigts. ça me faisait mal de voir ça, seulement je ne pouvais rien y faire, elle se retranchait dans un endroit inaccessible où plus rien ni personne ne pouvait l'atteindre. Dans ces moments là, je pouvais m'attraper une bière et m'envoyer tous les mots croisés de la semaine, j'étais sûr qu'elle allait pas me déranger. Je restais quand même près d'elle, pour le cas où elle aurait eu besoin de moi. Attendre, c'était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Ecrire ce bouquin, c'était sûrement la plus grosse connerie que j'avais faite."
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Mon rapport à la littérature se joue parfois de faits étranges, et pas forcément très rationnels. Prenez Philippe Djian. Après avoir vu à 12-13 ans (bon j'étais un peu jeune, je pense, pour ce genre de film, que faisaient donc mes parents?), le film de Jean Jacques Beineix 37,2° le matin qui m'a fait l'effet d'une vraie claque, j'ai décidé de lire juste aprés le livre dont il est tiré, dont Djian est l'auteur, et ensuite de dévorer tous les ouvrages qu'il a publiés, de ses débuts en 1983 à ceux écrits à la fin des années 1990.

Ainsi, je me souviens parfaitement avoir lu sur la plage plusieurs des bouquins du bonhomme, de Bleu comme l'enfer, son tout premier, à Maudit Manège, en passant par Lent Dehors, Assassins, ou bien encore Sotos.

Pourquoi un auteur comme Djian, quadragénaire un peu libidineux, et ses écrits sur ces types un peu paumés, aimant les excès en tous genres (nicotine, alcool, joint, sexe), ayant un gout prononcé pour le rock, et attirés par des filles plus jeunes et surtout par leurs corps pouvait autant séduire l'ado mal dans sa peau (pléonasme?), peu séducteur, très sage, et écoutant exclusivement pop et variet', que j'étais?

Avec le recul, difficile de répondre à cette question. Je sentais chez l'auteur et dans les histoires qu'il racontait une vraie liberté, un vrai souffle et une audace dans ses (anti) héros que j'enviais certainement. Et une vraie mélancolie ressortait de ses pages, cette mélancolie à laquelle j'ai toujours été très sensible dans n'importe quelle oeuvre, qu'elle soient littéraires, musicales ou cinématographiques.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Lui, il veut être tranquille. Simplement tranquille, hors des tracas de la vie, dans sa bulle, ou son hamac à siroter une bière. Il a écrit un truc, une fois, il sait même plus comment il a fait ça et ça n'a pas grande importance. Il s'en fout ! Faire un peu de plomberie, de peinture ou d'électricité pour gagner trois sous et avoir la paix, ça lui suffit, il a compris depuis longtemps que la vie c'est une chierie..... mais il l'aime la vie et puis surtout, il y a Betty et Betty lui a enflammé le coeur et le sexe !
Betty, il en est fou !
"Qu'est-ce que ce petit monde desséché et rabougri pouvait peser à côté d'elle" ; "est-ce que je tenais pas enfin quelque chose d'énorme, de vivant ?". "j'avais pas réduit le monde à la dimension de Betty, simplement j'en avais rien à foutre."
Voilà ce qu'il pense, lui.
Et Betty, elle, elle pense quoi ? Betty, elle, est totalement obsessionnelle. Son mec, ce n'est ni un plombier, ni un peintre ou électricien. Non, c'est un écrivain. Putain, c'est même l'écrivain du siècle ! Alors elle va envoyer le manuscrit à tous les éditeurs du pays et on va voir ce qu'on va voir !
Et elle veut tout Betty. Et tout de suite. C'est une tornade Betty, et rien ne l'arrêtera en chemin ...

Et voilà, le décor est planté et Philippe Djian peut embarquer le lecteur dans cette histoire d'amour fou, magnifiée par un film culte que l'on peut adorer ou détester, tout comme le roman, tant il est excessif.

Philippe Djian raconte cette histoire dans son style bien à lui, de l'écrit-parlé, dont il a fait sa marque de fabrique, que l'on peut aimer ou détester, avec certes beaucoup de bavardage, mais aussi des passages empreints d'un lyrisme sauvage.
Quant à son héroïne ... bien barrée ou brindezingue ou folle à lier, comme vous voudrez, on se demande comment son mec fait pour la supporter !
Lui ne se le demande pas."Vivre avec toi, c'est peut-être le truc le plus important qui me soit arrivé" avoue-t-il à Betty.
Mais le lecteur, par contre, a parfois du mal avec elle !
A chacun son point de vue et sa sensibilité.
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« 37,2 le matin » c'est l'histoire d'une passion et d'une irrémédiable fuite en avant, vers un amour impossible. C'est l'histoire d'une envie, d'un BESOIN (…de Vie : 37° 2 est le léger train de fièvre lié à l'ovulation) et d'un refus. Refus de l'immobilisme, de la fatalité et de la vie minable que le narrateur accepte, par une paresse qu'il se plait à penser être une philosophie ; jusqu'au jour où… Betty débarque.
Betty c'est la force de la Nature : un raz-de-marée, un cataclysme, une bombe qui va littéralement dynamiter la petite existence pépère du narrateur anonyme* et fataliste.
Betty, c'est LE coup de foudre qui tombe sur l'homme d'abord, puis sur sa maison.
Amoureuse illuminée et quasiment fanatique, elle embrase tout sur son passage et embarque l'écrivain — qui s'ignore — vers la (vraie) vie à laquelle elle aspire.
Hypnotisé, incapable de contenir l'incendie, il la suit ; pour le meilleur et pour le pire.

« Moi la vie m'endormait. Elle c'était le contraire. le mariage de l'eau et du feu, la combinaison idéale pour partir en fumée. »

La passion qui les emporte et les dévore n'est pas sans rappeler Easy Rider ; road movie, quête éperdue et initiatique d'une liberté qui, ironiquement, se brise sur la morne réalité qu'on cherchait à fuir. On pense aussi à Icare que la Liberté grisa au point qu'il y laissa ses plumes…

« 37,2 le matin » c'est tout ça, mais c'est bien plus encore. Il y a l'écriture, incisive et maîtrisée, le style direct et brutal, avec ses punchlines qui vous cueillent comme des uppercuts, ce rythme soutenu, tant dans la langue, que dans le récit. Comment ne pas relever que ce style fera de Djian un écrivain connu et reconnu, comme le voulait Betty ?
« 37,2 le matin » c'est le roman d'une génération qui aura eu la chance de voir son époque marquée par ce couple mythique, interprété à l'écran par Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle.

Je ne parlerai pas ici du film, que j'ai pourtant tant aimé; Babelio, c'est les bouquins !

« 37,2 le matin » c'est tellement de choses qu'il faut, de toute façon, se donner des limites si l'on veut en parler. Cette oeuvre est culte, elle appartient donc à tout le monde. Puisse « tout le monde » prendre le temps de se l'approprier, sans oublier l'ordre idéal : livre, PUIS film !

*Le nom de « Zorg » lui sera prêté par Beineix.
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Comme beaucoup, j'ai vu le film avant de lire le roman.
Peut-être même que c'est pour ça que j'ai acheté ce bouquin ? je ne sais plus trop parfois d'où peuvent bien venir tous ces bouquins qui traînent dans ma bibliothèque :-)

Toujours est-il que cela a sans doute un peu perturbé ma lecture, connaissant les grandes étapes du récit avant de les découvrir même si il y a quelques différences.
Il ne me semble pas par exemple que la dernière scène du roman (les "visiteurs du soir de Jocelyne") soit présente dans le film (?). Mais c'est une bonne idée, car je trouve qu'elle n'apporte rien au roman.

De plus, même si au moment où la narrateur (dont on ne connaît pas le nom) jetait ses petits mouchoirs suite à son braquage, je me disais qu'il laissait bien imprudemment des traces de son passage sur le parking, le fait que "Henri", le grand méchant de service puisse s'en servir pour retrouver sa trace est un peu tiré par les cheveux...

Il y a de nombreuses scènes comme celle-là qui ne sonnent pas juste. Elles ne sont pas réellement vraisemblables, sans non plus être volontairement abracadabrantesques ce qui nous place dans un entre-deux parfois gênant.

Néanmoins j'ai lu ce roman avec plaisir et j'ai beaucoup apprécié la philosophie nonchalante du narrateur entre pessimisme et épicurisme à la petite semaine :-)
Le moins que l'on puisse dire est qu'il marquait le contraste avec le tempérament fougueux de Betty, ce qui m'amène plus à voir ce livre comme un roman de solitude(s) que d'amour, tant le mur les séparant semblait infranchissable.
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Lu peu après sa sortie, j'appréciais à l'époque le style de Djian, très sensuel (carrément érotique dans ce livre), très nonchalant, avec une capacité à nous faire palpiter dans un environnement quasi-ordinaire, très américain dans l'esprit. Difficile de séparer le livre du film, particulièrement réussi à mon sens.
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