Citations sur Toutes les histoires commencent par une petite faim (11)
Les héritages sont souvent plus lourds de haines que de richesses.
Avec l'imagination commence le pouvoir des choses absentes.
Paul Valéry
Elle dit que ce sont nos ancêtres qui viennent chuchoter à son oreille pendant qu'elle cuisine et que si je suis attentive au moment où me vient l'eau à la bouche, je pourrai les entendre aussi.
Pour ceux qui ne voient qu'avec le cœur, la peau n'a pas de couleur.
J’ai passé une partie de l’après-midi à lire devant la fenêtre de ma chambre un bouquin exaspérant de développement personnel, rempli de bonnes résolutions écœurantes à prendre. J’ai corné des pages et surligné quelques phrases utiles. Margaux dit que c’est plutôt dans les livres de cuisine qu’il faudrait chercher les voies de la sagesse !
Si vous n'êtes pas capable d'un peu de sorcellerie,
Ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine.
Colette
La vérité est dans le fumet des bouillons, le croustillant d’une pâte, la caresse chaude d’un caramel. Les plats contiennent le sel des larmes de chagrins cachés, les vapeurs naissantes des rivages perdus, la douceur des amours éprouvées, l’acidité de nos cruautés et le sucre de nos langueurs. Ces histoires-là se goûtent, se respirent. Le juste et le vrai sont tapis dans les saveurs qui portent d’âme en âme les souvenirs, les anecdotes, les rires, les pleurs vécus ou rapportés, en épluchant les légumes, en plongeant les mains dans la farine, en triant les lentilles. Margaux connaît tout ça par cœur. Elle est conservatrice du matrimoine.
Alice, si c’est toi qui fais ce choix, si tu sais très précisément pourquoi tu pars, si tu sais quelle sera ta place dans la mission et auprès de cet homme, vas-y ! Mais si tu déposes tout entre ses mains, si tu le crois seul artisan de ton bonheur, tu risque de le regretter et tu lui en voudras si le chemin se révèle être une impasse.
Son visage caché derrière le masque de beauté, c'est tout à la fois celui de maman, de mamie, de toutes ces femmes qui ont aimé leurs petits et qui ont espéré pour eux des demains heureux.
Ce bagage d'amour n'est pas quelque chose que l'on garde pour soi. Margaux me le transmet au nom de toutes les mères qui nous ont précédées et je voudrais pouvoir l'offrir à mon tour, un jour.
Les histoires racontées par Margaux me rappellent ce que devaient être les veillées d'autrefois. Après les journées de labeur, dans les familles, on se transmettait tout ce qu'il fallait savoir de la vie, au coin du feu, autour de la table.
C’était avant que le journal de 20 heures, les selfies sur les réseaux et la téléréalité n'effacent nos mémoires intimes.