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sur 299 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
" Après que sa mère eut été changée en cadavre, avant que son père ne se colle le canon de l'arme sous le menton; ça c'est passé entre les deux. Clotilde durant plusieurs secondes, tant de secondes que l'éternité, a été mise en joue. Mise en joue par son père, pupilles dans pupilles, fusil de chasse pointé. Une longue hésitation, puis elle fut épargnée, rien sur le plan physique. Mais d'un point de vue psychique la balle est bien partie. C'est le dedans de la tête qui a été touché, le dedans qui a explosé, sur les parois de son crâne, il y en avait partout."
Comment ne pas avoir un psychisme "éclaté "après un tel traumatisme. Après ce tsunami Clotilde est placée chez sa tante qui la déteste. Parfait pour une bonne reconstruction!
Clotilde nous emmène à Heidelberg où elle décide d'aller en train . Un long voyage qui devrait lui permettre d'assembler les pièces du puzzle de sa problématique amoureuse.
Clotilde n'aime pas les hommes,( voir ci dessus, ça se conçoit !), ni les enfants"parce qu'aucun d'eux n'est conscient de sa chance de ne pas être elle".
Elle est peut-être bisexuelle, mais la solution serait sûrement de devenir "politiquement" lesbienne ( et oui..!)pour ne pas avoir à faire jouir les hommes.
Elle rencontre et vit une histoire bien charnelle avec Guillaume qui dit à qui veut l'entendre qu'il est"pédé". Ils sont très fusionnels intellectuellement. le hic c'est que Guillaume vit avec un bel argentin. Cette histoire est une aubaine : elle n'a plus de relation avec les hétéros ! ( vous me suivez ?)
Guillaume disparaît puis revient et là Clotilde ne sait plus où elle en est . D'où le voyage pour réfléchir...
J'oubliais, elle est bipolaire, suicidaire, avale pas mal de médicaments et fume un peu n'importe quoi.
Elle a également eu une période de prostitution où elle est devenue spécialiste des masos, donc domination sur les mâles ! (ouf...!)
Pourquoi suis-je allée jusqu'au bout de ce genre de roman (très autobiographique) ?Je culpabilisais un peu de ne pas avoir terminé mes deux précédentes lectures.
Le style aussi peut-être? Chloé Delaume écrit très bien.
Ces livres écrits par des féministes intégristes ( comme" Cher connard") desservent les féministes, le monde LGBT, les hommes...Voir la perversion à tous les coins de rues a des effets ... pervers.


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Comme quoi la 4ème de couv fait parfois le taf, car lorsque j'ai lu celle de Pauvre folle, je me suis dit : « Ayé ! Un roman pour moi dans la rentrée littéraire». Au départ du train, j'étais très enthousiaste ; l'idée de l'auteure me plaisait : au cours d'un aller-retour ferroviaire Paris-Heidelberg, égrener les souvenirs saillants de sa vie et les mettre en ordre. A l'arrivée du train au terminus : déception.

Le contexte du voyage est conforme à celui dont on nous rebat les oreilles à longueur d'informations, celui de l'effondrement global et sans panache de notre civilisation, ciel de craie, nuées d'étourneaux. L'auteure briefe rapidement le lecteur, Clotilde est le double romanesque de Chloe, à ce titre on peut la surnommer Clo-Chlo. Ecrivaine, elle met en scène ses cycles et épisodes existentiels, et considère que compte-tenu de son hygiène de vie, il lui reste moins de deux décennies avant de finir dans une urne. Je ne vois vraiment pas pourquoi il devrait y avoir la moindre lueur d'espoir dans son espérance de vie puisque tout est noir et triste à mourir dans cette histoire. Très rapidement, j'ai suffoqué sous l'avalanche de malheurs qui frappent Clo-Chlo et j'ai interrompu ma lecture pour consulter des éléments biographiques de l'auteure. Sa vie est une catastrophe, je ne prétends pas le contraire, c'est le fond de commerce de son oeuvre, mais contrairement à de nombreux confrères, Chloé Delaume ne se nombrilise pas seulement, elle autopsy ses entrailles.


Son enfance a été broyée par un fait divers familial et je compatis à son inextinguible traumatisme. Elle a été ensuite placée chez la soeur de sa mère et son mari qui vivent dans une ville moyenne tellement grise qu'on ne voit que ses géraniums rouge sang, forcément. La tante préfère les feuilletons aux livres ; la concoction d'un gigot de sept heures après avoir fait le ménage aux fêtes remplies d'amis, de cigarettes et de bouteilles vides. L'oncle quant à lui aime que ça sente la javel et le plat mitonné en rentrant chez lui. Et crime de classe impardonnable, on a fait une chenille à leur mariage et comme elle a bac – 5, tata adore Sardou. Alors que Clo-Chlo, elle, a ressenti son premier choc esthétique à l'âge de 9 ans devant Ophélie dans les Lagarde & Michard de sa maman-prof.


En consultant des interviews et autres articles de presse concernant l'auteure, j'ai appris qu'elle est une adepte d'Oulipo, ce qui a conforté une vague impression : celle qu'il y a un jeu dans son roman, voire plusieurs, comme par exemple avoir préalablement à sa rédaction créé une liste de mots qu'elle s'impose d'employer comme : charge mentale, culture du viol, metoogay, bipolaire, pervers narcissique, raptus suicidaire, féminisme, misandrie, burn-out, travailleur du sexe, male gaze, patriarcat, porc... tous ces mots qui jouissent d'une forte notoriété auprès des media. Ensuite, elle abreuve le lecteur d'étymologie banale, décortiquant certains mots - comme travail, tripalium, étymologiquement un instrument de torture – et de mythologie rudimentaire invoquant Lilith, Messaline, Junon, Diane, Minerve... Et enfin, les amis de Clo-Chlo se nomment Adélaïde, Judith, Bérangère, Hermeline, Wilfried, prénoms sûrement chargés de littérature que mon inculture n'identifie pas. Ah, j'allais oublier, dans sa biographie il est fait état de sa proximité avec Frédéric Mitterand ; ils parrainent conjointement une manifestation littéraire. Ce détail m'est revenu lorsque dans Pauvre folle, elle évoque son passage d'un an à la Villa Medicis de Rome, logement gratuit et 3 500 € mensuels, ça doit attirer les candidatures, elle a eu de la chance d'être élue. Il y a de ces hasards, je vous jure ! Tous ces éléments disparates constituent un bric-à-brac, résumable dans cette formule extraite du roman : « Pis entre nous, hein, y a plein de phrases où elle se la joue tellement poète qu'au final on n'y comprend rien ».


Au final, une lecture dont j'attendais trop sans doute. Je suis infiniment peinée que Chloé Delaume soit aussi mal dans sa peau, et déteste hommes et enfants mais je suis obligée d'ajouter que malheureusement elle ne détient pas le monopole de la souffrance. J'évite dans la mesure du possible de jouer les bagagistes, ayant mes propres valises à traîner, j'en resterai donc là dans sa bibliographie. Je termine en ajoutant que la généralisation aigrie, l'amalgame misandre fait entre tous les hommes me gêne. Non, tous les hommes ne sont pas des phallocrates, des verrats, des violeurs, ou des connards. Cette posture ne relève pas du féminisme mais de la haine, et nuit gravement à La cause des femmes qui mérite de plus fines analyses, désolée de casser l'ambiance.
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 179 pages sur ma liseuse.
L'idée de départ me paraissait super, prendre le train et se disperser dans ses souvenirs c'est le cas de Clotilde.
Bonne entrée en matière mais malheureusement pour moi le train est resté en gare!!!! Je me suis ennuyé au fil de ma lecture alors que certains sujets auraient pu être traités en profondeur.
Je n'ai eu aucune empathie pour Clotilde, je l'ai trouvé énervante,agaçante et je ne partage pas du tout sa vision. NON tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier(heureusement). Une lecture brouillonne comme l'écriture d'ailleurs ou j'ai eu du mal à avancer. Content de l'avoir pu le finir MAIS c'est sur ce livre sera vite oublié.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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D'abord admiratif du style inventif de l'écriture de Chloé Delaume, bien que guère convaincu par l'image pour moi forcée du puzzle de souvenirs étalés sur sa tablette dans le train, j'ai déchanté au bout d'une cinquantaine de pages.
Clotilde, la cinquantaine, dont se sert la romancière pour raconter sa propre histoire, a subi à l'âge de dix ans le traumatisme d'assister au meurtre de sa mère par son père suivi du suicide de ce dernier. Cette écrivaine bipolaire, éperdument éprise de Guillaume qui vit depuis des années avec un homme, décide de revenir sur ce qui l'a conduite à cette situation le temps d'un voyage en train vers la romantique Heidelberg, si chère à Goethe. Guillaume évoluant quant à lui dans le monde du cinéma, on aura vite compris que le sujet de "Pauvre folle" n'est pas destiné à toucher un vaste public. Au cas où certains lecteurs dont je suis ne l'auraient pas intégré, Chloé Delaume ne se fait pas prier pour le leur signifier davantage en avançant dans une introspection de plus en plus brouillonne. le pompon revient au chapitre "Petite typologie du mâle hétérosexuel post #MeToo" dans lequel elle en appelle aux délicates Sandrine Rousseau et Alice Coffin pour mieux stigmatiser ceux qu'elle qualifie élégamment de "couillidés".
Lorsque je parviens à la moitié d'un roman, j'ai pour habitude de le terminer et c'est là la raison du calvaire que je me suis imposé pour venir à bout d'un texte habilement présenté par la quatrième de couverture mais qui m'a terriblement ennuyé.
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Très bien écrit par contre je n'ai pas du tout accroché avec sa narration trop décousue pour moi.

J'hésite à rester sur sur cette opinion négative car je pense que cette autrice a des choses intéressantes à dire................................................................................;
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PAUVRE FOLLE de Chloé Delaume
Clothilde Mélisse a eu une enfance particulière, épargnée par son père qui après avoir réalisé un féminicide puis l'avoir visée sans tirer, s'est suicidé. Son rapport aux hommes en est perturbé.
Le lecteur la retrouve dans une sorte de huis clos, dans un train entre Paris et Heidelberg, voyage durant lequel Clothilde fait le point sur sa relation sentimentale particulière avec Guillaume Richter.
Rencontré à la Villa Médicis alors qu'ils étaient tous deux en résidence, Guillaume devient le Monstre et elle la Reine, ils deviennent "elleetlui" et entament une relation d'abord épistolaire Mais Clothilde exige qu'ils passent à l'acte, dans un acte amoureux où l'équilibre est rompu. Guillaume est gay et vit en couple...
Une femme cabossée par un passé douloureux dont la vie d'adulte oscille entre excitation et dépression. Fragile elle tombe dans les filets d'un homme gentil qui au final s'avère pervers.
Le style particulier reflète l'esprit perturbé de l'héroïne, mais est assez déroutant.
Un roman qui n'a pas du tout touché la lectrice que je suis, dans lequel je me suis ennuyée. Serais je passé à coté du texte ?...
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DNF. Je n'avais jamais lu Chloé Delaume, avant aujourd'hui et je ne suis vraiment pas allée loin. Il y a des passages qui m'ont vraiment parlé, car je me suis reconnue dans pas mal de choses concernant le cerveau de Clotilde, l'avis et les conseils des autres face à sa maladie, sa vision de la résilience, les dégâts irréversibles d'un trauma, l'écriture comme arme (dans mon cas comme moyen de survie)...Etc le problème, c'est que j'ai détesté Clotilde. Je la trouve antipathique, agaçante, je ne partage pas sa vision sur beaucoup de choses et je n'ai pas non plus vraiment apprécié la plume de l'auteur. Les passages qui m'ont parlé, ne m'ont pas "touchée", il n'est pas question d'émotion ou même d'appréciation des mots, mais de quelque chose de plutôt "froid". Comme si j'avais trouvé la description d'un symptôme dans un livre médical. du coup, passé le tout début où les passages dans lesquels je me reconnaissais, me faisaient supporter le reste, je n'ai pas eu la force d'en supporter davantage. Je sais que sa façon de parler du genre, de la sexualité et du féminisme m'aurait bien trop fait grincer des dents.
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« Pauvre folle » raconte une histoire d'amour. On pourrait s'en tenir là pour résumer le livre de Chloé DELAUME. L'auteur semble pourtant vouloir dire autre chose. Mais quoi ?
Je suis très partagé à l'issue de cette lecture. Certes il y a de réelles qualités littéraires mais elles servent un récit confus avec des figures de styles parfois lourdes et très récurrentes. Comment dire les choses simplement quand on peut écrire des formules alambiquées, truffées d'acronymes, d'anglicismes et glissant parfois vers une forme de références précieuses (dans le sens de Molière, évidemment).
Le point de départ est un drame familial, dont on se demande quelle réelle portée il a sur la suite du récit. On suit ensuite la vie affective de Clotilde, la victime de cette tragédie. Et c'est là que le récit dérape. On aurait pu avoir une analyse intimiste et pudique à la façon de Philippe BESSON dans son dernier ouvrage, « Ceci n'est pas un fait divers ». Ou, en stricte opposition, un roman trash à la manière de « Radical » de Tom CONNAN. Mais l'écriture de Chloé DELAUME hésite entre ces deux choix et finit par s'égarer dans un cheminement obscur.
L'auteur resserre son propos dans un tout petit cadre : un milieu parisien très refermé sur lui-même, avec ses habitudes et ses rites. du coup, on se lasse de toutes les théories savamment énoncées, des cours de psychanalyse à trois francs six sous qui théorisent sur le sens profond du pervers narcissique. Je sais qu'en disant cela je vais sûrement m'inscrire dans la liste « Petite mythologie du mâle post # MeToo » qui apparaît, comme un cheveu sur la soupe, vers la fin du roman. Et qui d'ailleurs est peut-être le meilleur passage du livre…
Le fi rouge est un voyage en train vers Heidelberg dont on n'apprendra rien. Mais à chaque retour à bord, on a droit à la métaphore filée du triturage de cerveau ou comment partir d'une bonne idée pour la diluer dans une répétition insistante.
Bref, il ne suffit pas d'habiller une histoire d'amour passionnelle avec des tenues de camouflage post modernistes pour la rendre plus séduisante. Dommage, l'intention y était mais je n'ai pas accroché.
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