N'oublie pas de penser à demain

"N'oublie pas de penser à demain", c'est avant tout une belle histoire d'amitié. Stevie et Hafiz, dès le premier regard, se comprennent, et même s'ils ne connaissent pas encore tout l'un de l'autre, un lien se tisse immédiatement entre eux. L'une qui se noie dans les problèmes de santé de sa mère et ses conséquences - le manque d'argent et la pauvreté ; l'autre qui doit dépasser le traumatisme d'un voyage éprouvant et sa situation de réfugié : s'ils n'ont pas la même histoire, le même vécu, Stevie et Hafiz doivent absolument garder l'espoir pour ne pas sombrer. Et leur amitié va les y aider.

Sous ses airs de roman ado déjà vu, "N'oublie pas de penser à demain" aborde avec sensibilité et clairvoyance les problèmes du monde actuel sans pour autant nous plomber le moral. La situation des réfugiés tout d'abord, qui fuient leur pays en guerre : le périple terrifiant où ils mettent leur vie en danger et dépensent toutes leurs économies pour trouver un pays d'accueil, la difficile acclimatation ensuite dans un pays où le racisme, les clichés et l'intolérance ne les épargnent pas. L'autre thème abordé est également celui de la dépression et de ses ravages, sur le patient lui-même et sur son entourage. Mais au coeur de tout ça demeure l'espoir et celui de voir un jour se réaliser ses rêves. Musique ou football, Stevie et Hafiz ont leur point d'accroche, une passion qui les fait vibrer, se réjouir et voir plus loin en l'avenir que leur situation du moment.

Voilà donc un roman d'aujourd'hui, avec des personnages touchants et des situations réalistes, mais résolument positif. A noter aussi les jolies descriptions de la ville de Lewes qui me donnent bien envie de découvrir cette jolie ville du sud-est de l'Angleterre.

Sélection Prix des Incorruptibles 2020-2021, niveau lycée.

Stevie tente survivre avec sa mère dépressive tout en cachant sa situation au lycée où elle n'a aucun ami.

C'est alors qu'arrive Hafiz, jeune réfugié venu de Syrie qui a laissé dans son pays ses parents et sa grand-mère.

Les deux adolescents vont se découvrir et s'épauler pour tâcher de faire face à leurs trop lourdes responsabilités...

Un roman à deux voix. L'une porte la question de la pauvreté, l'autre des réfugiés et de leur accueil. Deux thématiques émouvantes et d'actualité.

S'il n'y a pas de comparaison possible entre les souffrances endurées par Hafiz lors de sa traversé et la faim qui tenaille l'héroïne, il y a comme deux âmes soeurs qui souffrent et se rencontrent pour alléger chacun le poids de l'autre.

Le message est clair : C'est ensemble que l'on construit la société que l'on veut porter et les projets ne manquent pas à l'image de la bibliothèque pour les migrants.

La musique est aussi très présente dans le récit puisque c'est la passion de Stevie comme le foot et les contes sont celles de Hafiz, des langages intemporels.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Deux ados plutôt exclus qui se rencontrent, qui apprennent à se connaître et se reconnaissent un peu dans leur quotidien difficile, on a l'impression de l'avoir lu souvent mais ici on trouve un petit plus, un vrai plus même.
La découverte de la vie des réfugiés pour lesquels l'arrivée dans le pays d'accueil ne signe pas la fin du calvaire. Hafiz nous en parle très bien à nous lecteurs.
Première lecture de cette auteure qui me donne envie d'aller fouiller plus régulièrement dans le rayon jeunesse.
Merci

Deux narrateurs alternent, ils sont au lycée dans la même classe, la première s'appelle Stevie, son père est mort, sa mère est dépressive, et à 14 ans elle doit tout gérer comme un adulte ; le deuxième est Hafiz, il a mis deux ans entre sa fuite de la Syrie et son arrivée en Angleterre chez son oncle et sa tante. Il n'a pas de nouvelles de ses parents et de ses amis restés au pays, depuis des semaines. Il aime le foot, mais déteste qu'on le considère comme un demandeur d'asile venu là pour "voler" le bien des anglais.
A eux deux, grâce à l'humour, au rêve, à la poésie que leur a laissé leur deux pères, ils trouveront des solutions pour aller mieux et sourire. le style est fluide et sympa. J'ai trouvé le personnage de Steve un peu trop "dans la merde" alors qu'en même temps elle n'hésite pas à se payer des billets de train ou des cornets de frites, c'est limite crédible. le personnage de sa mère pareil, elle est dépressive au plus haut point et ne peut rien faire sauf quand il s'agit d'aller chercher le courrier et de l'ouvrir pour continuer à toucher ses allocations.
Pour Hafiz, j'ai regretté que le roman n'apporte pas plus de renseignements, de documentation, sur ces réfugiés qui arrivent de Syrie. Ce qui est dit (que les passeurs remplissent les bateaux et que les gens se noient), tout le monde le sait déjà, y compris l'ado de 14 ans qui lit ce bouquin... Mais peut être faut-il réserver la cruauté et la réalité des faits dans des romans pour des un peu plus grands, comme "Sauver Mina" de Catherine Cuenca.
En bref, c'est bien écrit et ça se lit tout seul ! A conseiller, donc, dès 14 ans !

Thèmes : adolescence / exil / réfugié / deuil / dépression / pauvreté
Au travers de ce roman choral, nous découvrons les souffrances de deux adolescents : Hafiz et Stevie. Hafiz est un réfugié syrien. Il a traversé de multiples épreuves avant d'arriver en Angleterre, à Lewes pour rejoindre son oncle et sa tante. le jour de la rentrée scolaire, la directrice le place à côté de Stevie, une jeune fille solitaire. Elle vit avec sa mère qui est en dépression suite au décès de son père.
Les personnages sont attachants. Stevie et Hafiz vont s'entraider pour surmonter les épreuves du quotidien.
Le roman se termine sur un « happy end » : il existe des êtres bienveillants dans ce monde devenu fou...

J'ai déjà eu l'occasion de lire plusieurs romans dont une des thématiques voire la thématique principale est l'immigration ; ils sont parfois bons, souvent un peu trop poussifs, ce qui a tendance à tout gâcher. Sans partir avec des à-priori, je ne partais pas non plus très enthousiaste, et j'ai donc été très agréablement surprise.

Ce roman est tout d'abord réaliste, et si je tiens à le souligner c'est parce que c'est souvent ce qui pêche dans les romans qui traitent de thèmes de l'actualité. Bien sûr, j'ai trouvé la réaction de certains élèves extrême, mais il y a un aspect culturel (ici l'histoire se déroule en Angleterre) et un effet de groupe très difficile à jauger.

La relation entre les deux héros et la façon dont ils vont s'épauler pour affronter leurs problèmes sans pour autant se les exposer est très belle et émouvante. Ils découvrent que parfois la seule chose dont on a besoin, c'est d'une personne réconfortante, un(e) ami(e) sur lequel s'appuyer pour affronter l'adversité et surmonter les épreuves de la vie.

J'ai beaucoup aimé les références aux contes syriens que je trouve toujours empreint d'une certaine forme de sagesse et de douceur.
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Un grand merci aux éditions Flammarion Jeunesse et Babelio pour l'envoi de ce livre.
Dans ce roman, Siobhan Curham nous emmène à Lewes, une petite ville en Angleterre, où nous suivons une histoire à deux voix. Stevie est une jeune fille de 14 ans qui vit dans la pauvreté avec une mère dépressive, depuis la mort de son musicien de père. Elle rêve de s'acheter une guitare, mais l'argent qu'elle gagne de ses tournées de distribution de journaux ne sert qu'à compenser le peu qu'elles reçoivent de l'allocation. Solitaire par choix, elle n'a aucun ami, ne souhaitant pas avoir à expliquer sa situation. C'est là qu'arrive Hafiz, un jeune syrien qui a dû fuir son pays en guerre, laissant derrière lui ses parents. Trouvant refuge chez son oncle, Hafiz est fan de football et intègre l'équipe de l'école. Son amitié avec Stevie commence le jour de la rentrée, lorsque le professeur les place côte à côte.
Stevie et Hafiz sont deux adolescents aux vécus différents mais parviennent quand même à nous toucher par leurs histoires respectives. Ces personnages sont très attachants. Mis à l'écart et victimes de harcèlement et de racisme, nos protagonistes décident de se soutenir. Forcée de travailler pour vivre et s'occuper de sa mère dépressive, Stevie a un lourd poids à porter, mais fait preuve d'énormément de courage et de force. Hafiz ne se sent pas à sa place et ne souhaite que retrouver ses parents, dont il n'a aucune nouvelle depuis qu'il les a quitté.
Tout deux se comprennent, tout en étant différent l'un de l'autre. Tout deux survivent grâce à leur passion: la musique pour Stevie et le Football pour Hafiz. J'ai été très émue par leur amitié naissante, par leurs rires et leurs échanges sur des sujets qu'ils n'abordent avec personne d'autre. Ça m'a rappelé à quel point l'amitié est une chose importante, quelle nous permet de nous confier lorsqu'on a l'impression d'être seul au monde.
L'auteure traite plusieurs sujets, avec finesse, tel que la pauvreté, la guerre, le harcèlement scolaire, la migration des syriens et leur intégration, mais aussi cette maladie appelée « dépression ». Malgré ces sujets fort sérieux, il y a beaucoup de légèreté et de vie dans ce roman.
J'ai été happé dès les premières page et je vous le recommande bien évidemment!
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Spoilers.

Une belle histoire qui dépeint de façon réaliste comment Stevie doit faire face à la dépression de sa mère suite à la mort brutale de son mari, et qui prend donc sa place dans le foyer, avec les responsabilités qui vont avec : faire les courses, les démarches administratives, gagner de l'argent. A la rentrée des classes, elle se lit très vite d'amitié avec Hafiz, un réfugié Syrien. Peu à peu, ils vont se confier l'un à l'autre sur leurs blessures respectives, dans des scènes souvent justes et émouvantes.

Un petit bémol sur la fin : une fois n'est pas coutume, je suis très étonnée que la relation entre Stevie et Hafiz soit qualifiée d' "amitié" alors que toutes les péripéties précédentes laissaient largement penser à une histoire d'amour en train d'éclore. J'ai trouvé ça bizarre. Dans les livres, on manque de modèle relationnels où un garçon et une fille seraient "juste" amis, mais on dirait qu'ici à la toute fin il a été décidé que ce ne serait pas une histoire d'amour, alors que franchement... tout y fait penser. Étonnant, et peu convaincant, surtout !

Stevie doit faire face à la dépression de sa mère.

« Je jette un coup d'oeil vers Hafiz. Il se marre sans bruit. Des fossettes apparaissent de chaque côté de sa bouche et ses yeux turquoise brillent. Il me donne envie de rire, moi aussi. »

Hafiz a fui son pays déchiré par la guerre.

« Je l'ai remarqué à la seconde où je l'ai vu assise toute seule, les sourcils froncés. S'il y avait eu une bulle de bande dessinée au-dessus de sa tête, on aurait pu lire : Je voudrais être ailleurs. »

Ensemble, ils vont retrouver l'insouciance qui manquait à leur vie.



J'ai vraiment aimé le sujet de ce roman. Il est très facile à lire, je le conseille à partir de 12 ans.

Les histoires de migrants et de pays en guerre me touchent beaucoup, celle-ci était très bien racontée
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Dans ce récit, on découvre la naissance d'une vraie amitié entre Stevie, une jeune fille qui doit s'occuper de sa mère submergée par les angoisses depuis la mort de son père, et Hafiz, un jeune Syrien qui a quitté son pays en guerre dans l'espoir de trouver une vie meilleure en Angleterre. Les 2 héros sont solitaires et profondément marqués par les épreuves, ils ne cherchent pas vraiment à être amis, mais l'évidence du lien entre eux va les pousser à se revoir et se battre pour toucher peu à peu la résilience. Un chouette roman!