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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
John Grant est instituteur dans la classe unique de Tiboonda, petite bourgade australienne qu'il déteste.
Il est heureux et pour cause, le temps des vacances a enfin sonné. Direction Sidney via Bundanyabba, dit Yabba, petite bourgade australienne qu'il va rapidement détester.
Avancer que ce qu'il envisageait a totalement tourné au fiasco est un doux euphémisme. Very Bad Trip à côté, c'est bonne nuit les petits...

Une virée en enfer, ni plus, ni moins.
Et les mauvaises intentions, il va y répondre plutôt deux fois qu'une car le garçon a de la ressource.
Certains creusent leur tombe avec leurs dents, John a décidé que ce serait à grands coups de tord-boyaux, à chacun sa méthode.
Le réveil sera brutal, la douleur persistante.

De choix regrettables en rencontres invraisemblables, notre pub vivante " l'alcool, non, mais l'eau ferru, ferrugineuse, oui! " construira sa légende éthylique, de celles que vous regretterez toute votre vie. Seulement voilà, John aura-t-il assez de toute une vie pour que s'estompent de sa mémoire ces cinq matins de trop ?

Un court roman hallucinatoire aux scènes surréalistes ( cf la chasse aux kangourous ), Cinq Matins de Trop se boit d'une traite et vous laisse une sacrée gueule de bois la dernière tournée essorée...

4,5/5
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Découvert un peu par hasard , ce livre déjà ancien,mais traduit assez récemment est une vraie bonne surprise
La description de l'Outback australien( que je connais assez bien) est remarquable
Ces petites villes ou villages improbables écrasés de chaleur et de poussière,situés au milieu de nulle part , la vie en autarcie, une impression de profond ennui mais aussi d'incompréhension pour le visiteur de passage
L'omniprésence de l'alcool, seule échappatoire d'une vie rude, pour certains seul moyen d'échapper au suicide
C'est la que notre (anti)héros va vivre en quelques une spirale infernale au dénouement tragique
La description de cet environnement si particulier à l'Australie profonde ,bien loin de Sydney et des grandes villes, est remarquable dans un style simple qui convient très bien au sujet de ce passionnant roman
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Quelle lecture glaçante malgré la chaleur qui écrase John Grant, le personnage principal du récit. Cet instituteur muté au find fond de l'Outback australien, qui va faire un mauvais choix à un moment donné (ah ! l'appât du gain en a perdu plus d'un !) et qui va voir sa vie changer de direction du tout au tout. J'avais envie de lui hurler à travers les pages de ne pas faire ci ou ça, je me suis sentie tellement navrée et démunie pour lui... c'est drôle comment on s'attache aux personnages parfois, avec l'envie de leur transmettre nos connaissances pour éviter telle ou telle chose, de leur venir en aide... je l'ai littérallement dévoré ce livre, voulant savoir où allait finir John Grant et comment il se sortirait de ce sacré pétrin (s'il s'en sortirait).

Une lecture qui ne m'a pas laissé indifférente, même si de tous les livres d'auteurs australiens que j'ai lu, je m'aperçois qu'ils sont tous teintés de noir et de marasme, est-ce dû à cette chaleur accablante ? Je creuserai avec de nouveaux auteurs...
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John Grant est instituteur. C'est les grandes vacances, il part pour Sydney avec sa paie tout fraiche. Première étape à Bundanyabba. Il mange, il boit, il joue. Il gagne, il perd.
Voilà un roman assez bluffant, on suit ce John Grant qui espère une vie meilleur. Quand il entrevoit une possibilité, il fonce. Mais c'est la descente aux enfers. C'est une atmosphère assez lourde, comme dans un cauchemar, on a l'impression que John Grant n'arrive à se sortir de ce pétrin même quand il prend des décisions.
Kenneth Cook laisse apercevoir une vie sans issue avec alcool, jeu, violence. Ca donne quelques frissons. Par contre, je n'ai pas aimé la chasse aux kangourous, trop violente pour moi.
Une adaptation cinématographique de ce livre a été faite par Ted Kotcheff en 1971 sous le titre Outback.
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En littérature, tout comme en musique , il est parfois préférable - au lieu d' être a l' affût d' une quelconque nouveauté - de regarder en arrière et découvrir un classique qui nous aurait échappé. Ca a été le cas , me concernant , avec ce titre paru en 1961 ( mais traduit seulement en 2006). John Grant est un jeune instituteur qui s' est vu confier un premier poste en classe unique à Tiboonda , un Petaouchnok australien situé dans le " coeur mort " du pays-continent : un endroit qui n' offre d' autre quotidien que chaleur extrême , poussière et ennui mortel - un endroit dans lequel " Une seule intrusion tolérée du progrès .../... empêche la population de sombrer dans la démence la plus absolue : la bière est toujours fraîche." Au début du récit , nous trouvons cependant notre héros d' humeur enjouée car il est sur le départ : les vacances d' été vont lui permettre un break de six semaines qu' il compte passer dans sa ville natale de Sydney.Dans un premier temps , il doit se rendre à Bundayabba , la ville minière voisine afin d' y prendre son avion . La veille de son départ , il franchit la porte d' un pub , unique lieu de convivialité local. A partir de là , John Grant va nous faire partager , tout au long des 200 et quelques pages de ce roman , son inexorable descente en enfer....Un récit-choc qui laisse le lecteur complètement pantois avec , en prime , une sérieuse gueule de bois.
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John Grant est un jeune instit qui enseigne dans un véritable enfer, un rachitique bourgade au coeur du désert australien. C'est le début des vacances. sa paye en poche, il part pour Sydney voir famille et amis, en faisant une courte escale Bundayabba, la ville la plus proche, une agglomération crasseuse de 60 000 habitants qui s'ennuie ferme et grille le temps qui passe à boire, à jouer, à chasser le 'rou la nuit au projecteur. John Grant ne voulait passer qu'une nuit à Yabba, mais il va s'y retrouver coincé d'une très sale façon.

Voilà un court roman (150 p) étonnant, qui préfigure le fameux "Cul de sac" de Douglas Kennedy. Thriller étouffant, poussiéreux, crasseux, "Cinq matins de trop" ne date pas d'hier et on peut se demander pourquoi le lecteur francophone a dû attendre 45 ans avant de pouvoir lire ce texte qui est un classique au pays de son auteur. Bien écrit, bien traduit (a priori), bref, remarquable en tous points.
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Une envie assez lointaine de découvrir l'écriture de Kenneth Cook associée au conseil enthousiaste de ma libraire m'ont guidée vers ce livre. J'avais lu quelque part sur la toile que ce livre n'est qu'un enchainement de cuites et de cigarettes avec, par-ci par-là, quelques chasses nocturnes de kangourous. le constat est qu'il y a en effet pas mal de ça, mais j'y ai trouvé plus : l'ambiance qui règne dans ce livre est bigrement sympathique, pourtant le protagoniste ne traverse pas franchement de grand moment de joie ! L'atmosphère caniculaire, désertique, aride est extrêmement bien rendue (on encaisse de fait mieux les tournées de bière fraiche dans les bars). J'ai trouvé ce roman agréable, déconcertant, dépaysant. Peut être ne faut-il pas en attendre beaucoup plus que de la détente. Mais pour l'écriture et le style de l'auteur, c'est un sans faute, et j'y retournerai avec grand plaisir !

@jailu_editions (première parution 1961), 219 pages
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Quoi de mieux lorsque l'on part dans un pays étranger que de s'immerger dans la culture par la lecture. C'est exactement ce que nous propose Kenneth Cook avec ce roman noir australien, où l'on visualise mieux qu'en y étant les villes désertes et le temps à y perdre en buvant des bières. Trop de bières.
Qu'on se le dise, ce roman est court mais puissant, on ne cesse de se demander comment le protagoniste va réussir à se sortir de cet enfer dans lequel il a plongé la tête la première. L'écriture est crue et ne ménage pas le lecteur -la partie de chasse au "roo" étant encore bien fraîche dans ma mémoire- et l'on se prend à apprécier avec surprise cette ville où l'on ne voudrait pourtant pour rien au monde y mettre les pieds.
L'ayant lu en plein Outback australien, je peux garantir que l'ambiance qui y est retranscrite est fidèle à la réalité, on aurait tendance à croire qu'il suffit de traverser la rue pour trouver ce fameux hôtel et s'y enchaîner par la force du temps.
En résumé, c'est un bon roman noir, court mais intense, que l'on se doit de lire si l'on a prévu de poser les pieds sur le sol australien.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Un classique trop méconnu.
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Cinq matins de trop", aujourd'hui considéré comme un classique en Australie, a été écrit par Kenneth Cook en 1961 alors qu'il avait 32 ans.

Nous sommes dans l'Outback, région semi-aride d'Australie et plutôt inhospitalière d'un point de vue géographique. John Grant est un jeune instituteur nommé à Tiboonda pour deux longues années. A l'issue de la première année, il s'apprête à rentrer chez lui à Sidney pour les vacances d'été. Il se réjouit de cette pause à laquelle il rêve nuit et jour, ne supportant plus la chaleur insoutenable de la région et s'y ennuyant à mourir. Avant de rejoindre Sidney, il doit faire une halte dans la ville la plus proche. Il s'agit de « Bundanyabba ». Malheureusement pour lui, mais par sa faute, cette halte va se transformer en un véritable cauchemar. Je n'ai pas envie de vous en dire plus, mieux vaut commencer cette lecture sans trop savoir où l'on va.

« Il se sentit dans la position impossible d'un homme devant résoudre un problème accablant, mais dénué de l'énergie neuronale lui permettant de s'y atteler. A un moment ou un autre, il devrait songer au moyen d'arriver à Sidney, ou de faire quelque chose, mais pas maintenant, pas juste maintenant ».

Je me suis laissé embarquer immédiatement dans le cauchemar éveillé de John, qui tombe dans une sorte de guet-apens sans trouver la force de s'en sortir. Une certaine angoisse s'est progressivement emparée de moi, effrayée par l'engrenage infernal de cette aventure et la violence de certaines situations (je pense notamment à une chasse aux kangourous absolument sidérante). J'avais envie de secouer ce jeune instituteur, de lui crier de réagir, j'attendais un sursaut de sa part, mais ne pouvais que constater qu'il en était absolument incapable. L'histoire est angoissante mais non dénuée d'humour, étonnamment. le dénouement, que l'on n'arrive pas à imaginer tant la situation semble inextricable, est assez inattendu.

Un bon roman d'initiation et d'aventures, qui se lit comme un thriller.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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