AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le livre des choses perdues (58)

"Il était une fois - car c'est ainsi que toutes les histoires devraient débuter - un petit garçon qui avait perdu sa mère.

A vrai dire, il avait commencé à la perdre voilà bien longtemps. La maladie qui la rongeait était une chose terrifiante et sournoise, un mal qui la dévorait de l'intérieur, consumant à petits feux sa lumière de sorte qu'au fil des jours ses yeux perdaient un peu de leur éclat et sa peau devenait un peu plus pâle."
Commenter  J’apprécie          210
Il se trouva devant la femme la plus grande et la plus grosse qu'il eût jamais vue. Son visage était couvert d'une épaisse croûte de fond de teint blanc, un bandeau en tissu coloré maintenait ses cheveux noirs en arrière et un vernis pourpre soulignait le dessin de ses lèvres. Elle était vêtue d'une robe rose assez large pour abriter un petit cirque. Dans ses plis était enfoui le camarade n°1 - sans doute pour mieux entendre les bruits curieux provenant du gigantesque estomac. La robe était ornée de tant de boutons et de ruban que David se demandait comme Blanche-Neige s'y prenait pour distinguer ceux qui servaient à fermer le vêtements des autres, purement décoratifs. Ses pieds étaient enfoncés dans une paire de pantoufles de soie trop petites d'au moins trois tailles et ses bagues disparaissaient presque sous les plis de chair de ses doigts.
Commenter  J’apprécie          200
Les histoires sont vivantes [...] Elles se mettent à vivre dès qu'on les raconte. [...] Elles s'enracinent dans l'imagination du lecteur et peuvent le métamorphoser. [...] Elles veulent qu'on leur donne la vie. (page 13)
Commenter  J’apprécie          190
"Tout ce qui peut être imaginé est réel" Pablo Picasso, (188101973) En exergue du roman.
Commenter  J’apprécie          190
J'ai beaucoup aimé ce roman, même si j'ai pourtant pas mal de critiques à son encontre. Tout d'abord, je trouve que ce livre classé en Jeunesse n'est à mettre qu'entre les mains de lecteurs très avertis, et pas trop jeunes. En effet, je crois qu'il faut posséder une certaine culture générale pour en apprécier toute la finesse, en tout cas en ce qui concerne les références à la littérature, et aux contes de notre enfance, des contes que nous connaissons tous, certes, mais dont on aurait extirpé seulement la face cachée, noire, mauvaise. De plus, le sujet est grave, parfois violent, et pourrait à mon avis choquer des esprits sensibles. J'ai moi-même frissonné plusieurs fois au cours de ma lecture... Il faut également avoir une capacité certaine à passer d'un monde réel (et qui plus est très réel, puisque nous sommes en temps de guerre) à un monde fantastique, qui parait bien pire !

David est un enfant auquel on s'attache facilement, tant il a l'air malheureux, entre son père plutôt absent et cette nouvelle mère pas très sympathique. Sans compter l'arrivée du bébé, qui lui "vole" sa place d'enfant unique. On comprend aisément qu'il cherche refuge dans la lecture, consolatrice de bien des maux. Il est courageux, ingénieux, curieux et honnête et, avec toute l'innocence de son âge, ne porte pas sur les autres ce regard plein d'a-prioris qu'ont en général les adultes. Il va devoir faire face à des méchants très méchants et trouver le moyen de se sortir de ce monde parallèle, sans que cela ne fasse de mal à sa famille. Et c'est là que la psychologie de cet enfant - et tout le roman - deviennent très intéressant : David apprend qu'on doit faire des choix, mais que nos choix ont toujours des conséquences, à court ou à long terme. Il découvre aussi que la confiance ne doit pas s'accorder selon la bonne mine des interlocuteurs et qu'elle se mérite. Et il va tenter de surmonter ses peurs...

C'est donc un roman d'initiation, dont le suspense vous conduit aisément à la dernière page, avec grand plaisir, mais qui me semble bien difficile pour un jeune lecteur. La barrière entre réalité et fiction est si floue qu'il me semble que cela pourrait perturber ou effrayer. On trouve aussi au fil du texte quelques passages particulièrement gores et violents : sang, torture, mensonges...

Je viens de lire en faisant quelques recherches sur le roman qu'il a été édité sous deux formes : la couverture bleue est une version pour adultes, et la rouge pour ados. J'ai donc lu la rouge... et je n'ose imaginer ce que doit contenir le roman à la couverture bleue : encore plus dur ?

J'ai malgré tout particulièrement aimé l'amour que ce jeune garçon porte aux livres et la façon dont il s'y plonge... J'avais l'impression de me retrouver quelques années en arrière, plongée moi aussi dans les livres pour m'évader du quotidien (mais rassurez-vous, j'ai eu une enfance très heureuse !).
Commenter  J’apprécie          150
Avant de tomber malade, le mère de David lui répétait souvent que les histoires étaient vivantes. [...]
Les histoires sont différentes : elles se mettent à vivre dès qu'on les raconte. Sans une bouche humaine pour les lire à haute voix ou une paire d'yeux écarquillés sous les draps, les parcourant à la lumière d'une lampe de poche, elles n'ont aucune existence réelle dans notre monde.
Commenter  J’apprécie          130
Quand vous étiez un enfant, vous pensiez que le monde était blanc ou noir, bon ou mauvais. Il y avait ce qui vous donnait du plaisir et ce qui vous faisait souffrir. Maintenant, vous voyez le monde pour ce qu'il est : une palette infinie de nuances de gris.
Commenter  J’apprécie          120
J'avais surtout peur de la mort des autres. Je ne voulais pas les perdre et je m'inquiétais toujours pour eux quand ils étaient en vie. Parfois, je me dis que j'étais tellement terrifié par l'éventualité de les perdre que je n'ai jamais vraiment profité d'eux lorsqu'ils étaient vivants. (Roland)
Commenter  J’apprécie          110
C’était donc cela, la mort : se retrouver pris au piège dans un espace étroit, bloqué pour l’éternité sous un poids écrasant.
Commenter  J’apprécie          100
- Tu verras, dit le Camarade n°1. Quoi qu'il en soit, nous lui avons donné une pomme, "crounch-crounch, zzzz-zzzz, snif-snif, pauvre Blanche-Neige, elle-nous-manquera-tant-mais-que-voulez-vous-la-vie-continue". Nous l'avons étendue sur une dalle, entourée de fleurs et de petits lapins blancs en larmes, les flonflons habituels, quoi. Tout à coup, voilà qu'arrive ce satané prince qui se met à l'embrasser. Un prince ! On n'en a jamais vu par ici ! Il a surgi de nulle part, à califourchon sur ce crétin de cheval blanc. On n'a pas eu le temps de dire ouf que, déjà, il sautait de selle et se ruait sur Blanche-Neige comme un whippet sur un lièvre. Je me demande à quoi il jouait, à vadrouiller dans la forêt et à embrasser au hasard des femmes endormies...
- Un pervers, oui, éructa le Camarade n°3. Du gibier de potence !
- Bref, il débarque sur son canasson blanc comme un gros couvre-théière parfumé, va se mêler d'affaires qui ne le regardent pas et, une fraction de seconde plus tard, Blanche-Neige se réveille. Et alors là... ooouh, elle était de sale humeur ! Le prince, elle lui passe un de ces savons ! Juste avant, elle lui balance un coup de poing pour avoir osé "prendre des libertés" avec elle. Le prince l'écoute pendant cinq bonnes minutes et, au lieu de lui proposer le mariage, il saute sur son cheval et repart sans demander son reste vers le soleil couchant. On ne l'a jamais revu.
Commenter  J’apprécie          90






    Lecteurs (1112) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le détective privé Charlie Parker

    Dans quel Etat se déroule principalement la série ?

    Texas
    Maine
    Floride
    Missouri

    10 questions
    6 lecteurs ont répondu
    Thème : John ConnollyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}