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3,73

sur 560 notes
À l'age de 6 ans, alors qu'il s'amusait loin de chez lui en colonie de vacances, Mathieu apprend, par sa tante venue tout spécialement, le décès de ses parents. le manoir sur les hauteurs bretonnes a brûlé, il n'en reste rien. Élevé par son oncle et sa tante, le drame, aujourd'hui encore, le hante. En ce moment tout particulièrement alors qu'il tient dans ses mains un album photos, à la couverture de velours, contenant les photos de son enfance, annotées de l'écriture de sa maman. Comment expliquer l'existence de cet album alors que tout est censé avoir brûlé ? Qui est la femme venue le déposer dans son dépôt-vente ? Lui aurait-on menti ? Ou caché quelque chose ? Cet album photo va le replonger dans son passé et le confronter à la vérité, aussi inattendue et improbable soit-elle...

Ce roman est un véritable page-turner. Des rebondissements à la pelle (peut-être trop au final), de très courts chapitres (de 3 à 6 pages), une intrigue sans cesse relancée, moult effets (parfois tirés par les cheveux), des faits énigmatiques et un final inattendu. L'on ne pourra pas reprocher à Hervé Commère d'agripper le lecteur et de le tenir en haleine tout au long de ce roman. Là où le bât blesse, ce sont justement tous ces rebondissements qui finissent autant par éveiller la curiosité que par lasser. L'auteur nous plonge dans une ambiance oppressante et mystérieuse que Mat devra éclaircir s'il veut lever le voile sur son passé. À ses côtés, une galerie de personnages attachante : son amie, Anna, mais aussi ses employés, Gary et Mylène. de Montreuil à la Norvège en passant par la pointe bretonne, l'auteur balade le lecteur qui, sans trop réfléchir, se laissera porter par cette intrigue bien huilée.
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Un roman fait de courts chapitres, ce qui pousse le lecteur a tourner les pages sans le vouloir.
Un roman assez addictif, plein de rebondissements.

J'ai passé un agréable moment de lecture.
Les personnages sont travaillés, torturés pour certains.
Le scénario est assez original, néanmoins les.nombreux rebondissements rendent certaines choses peu crédibles, et c'est bien dommage.

L'écriture de l'auteur est simple et agréable.
Donc dans l'ensemble un roman plaisant.
Je découvre l'auteur par ce roman. Je continuerai à lire d'autres romans dans les mois à venir.

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Voilà, ça y est , je viens de tourner la dernière page de ce roman et je suis heureux de m'en être sorti sain et " SAUF" .Pas banale, tout de même, cette histoire . Lui , c'est Mathieu, un gars de 48 ans, élevé 'par son oncle et sa tante , et qui a eu quelques démêlés avec la justice , et sa femme Anna . Il y a aussi Mylène et Gary , ses deux comparses qui l'aident à gérer avec bonheur son entreprise de dépôt- vente . Et tout va bien ... Et tout va déraper à cause d'un mystérieux album - photos déposé par une étrange personne , une femme qui ne donne pas son nom , et un album-photos qui suscite des convoitises au point d'engendrer cambriolage , incendie , coups de feu ....Et c'est parti ....À partir de là , les faits s'enchaînent....jusqu'à un dénouement....qui révèlera de sacrés secrets de famille .
J'ai déjà eu l'occasion de lire " Hervé Commère " , et , une fois de plus , j'avoue avoir été un lecteur attentif parce que très intéressé et mené par le bout du nez du début à la fin . Pas de temps mort , un nombre de personnages très raisonnable donc bien " analysés " , une intrigue construite avec une logique et une maestria irréprochables , surprenants, originaux ....Et de la Bretagne à la Norvège....
Il est très intéressant de trouver ici confirmation que le sort de chacun et chacune d'entre nous , s'il dépend de notre propre cheminement , de nos choix, de notre motivation , de notre libre - arbitre , dépend aussi pour beaucoup de tous ceux et celles qui ont encadré , voire façonné notre enfance , et notre enfance.....bien difficile de lui échapper.
L'écriture de cet auteur est pour lui un atout extraordinaire , on semble " glisser " tranquillement sur un tapis de velours" , sans heurt , sans la moindre aspérité , une belle écriture et une imagination fertile , de nature à nous balader jusqu'au bout du bout .Quant à la brièveté des chapitres , une habile façon de " dynamiser " le propos .C'est très bien.
Un roman à conseiller fortement dans cette période de confinement et ...de stress.
..
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Mat s'en est bien sorti.
Pour un gars dont les parents ont été retrouvé carbo pour cause de minuteur défectueux, alors qu'il n'avait que six jeunes printemps, le bilan apparaît, aujourd'hui, finalement positif.
Heureux proprio d'une brocante.
Heureux en ménage.
Heureux en chevauchant sa Triumph.
Ça fait beaucoup de bonheur au compteur, n'est-il pas ?
C'est également ce que s'est dit Hervé Commère en décidant d'y mettre le hola.
L'apparition d'un vieil album photo censé avoir brulé itou avec le manoir et son incommensurable populace de deux malheureuses âmes aura suffi à bouleverser ce fragile équilibre.

-Dis, tu veux jouer au j'aime/j'aime pas ?
- Non !
-Super ! Je t'écoute !
- Huumpf...
Bien aimé les personnages, surtout les deux employés de cette brocante aux profils totalement contraires mais parfaitement complémentaires. Mylène et Gary, spéciale cacedédi les aminches !
J'ai adoré bourlinguer pour pas cher. Commère Tour vous embarque pour un long périple dépaysant et ça, j'adhère.
J'ai également apprécié le gabarit du bestiau. Court, ramassé, idéal en cas de petite fringale et pas le temps de rester sur l'estomac en cas de digestion délicate.
- Super ! Vas-y, donne tout ce que t'as pas!!
- ?!?!!!?
- Sinon, quelques réticences à faire valoir, possiblement, de manière hypothétique en conjecturant laconiquement ?
- Si fait.
Outre l'attitude de certains protagonistes, proches de l'ami Mat, qui m'a semblé proprement inconcevable, j'ai trouvé à ce récit les qualités de ses défauts.
L'histoire est une boule d'énergie qui s'auto-alimente sans cesse. Un mix de Taz et de Gargantua qui, je trouve, fait dans la surenchère en proposant un cliffhanger systématique de fin de chapitre histoire de relancer une trame déjà survitaminée.
Y a des fois, j'aime bien quand ça bouge, pis y a des fois, j'aime bien souffler.
Ici, point de répit mais la volonté affichée d'en remettre une couche encore et encore. Le mille feuilles à haute dose, perso, ça me gave.
Là, je donne l'impression d'avoir passé un sale moment, alors que nenni !
Malgré ce sentiment de course au rebondissement absolue, j'ai, paradoxalement, été happé par cette quête de vérité au point de me dire que ce diable de Commère avait finalement réussi son parii-ii, métamorphosant les heures en minutes, signe d'un plaisir certain à défaut d'être total.

L'honneur est donc sauf.

Merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour cette préposition somme toute agréable.
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« C'est une histoire de dingue ! », me suis-je dis, je ne sais combien de fois, durant la lecture du nouveau roman de Hervé Commère, Sauf.

L'auteur l'avait déjà démontré par le passé, il confirme à nouveau sa maîtrise exceptionnelle. Sauf, ou le chaînon manquant entre le Commère de l'époque le deuxième homme et celui de ses deux précédents livres. Un virage, sans en être vraiment un. Une intrigue développée avec une telle virtuosité et avec une si belle humanité, qu'il y a de quoi rester sans voix.

Imaginez une histoire qui n'entre pas habituellement dans les conventions du thriller, mais racontée avec tous les ingrédients qui font les (très) bons thrillers. Chapitres courts, surprises ahurissantes à la fin de presque chacun d'entre eux… le genre de bouquin impossible à reposer. A chaque page, vous vous dites qu'il est tout bonnement impossible de ne pas poursuivre la lecture, quitte à ne pas manger ni à prendre le temps pour vos besoins physiologiques essentiels.

Ou plutôt si… Je ne sais combien de fois j'ai reposé le livre sur mes genoux, les yeux dans le vague, en murmurant en boucle « c'est un truc de dingue, c'est un truc de dingue… ».

Le récit que nous offre Hervé Commère est à la fois fou et réfléchi dans ses plus infimes détails. Un puzzle aux multiples pièces, ramassé sur 270 pages, qu'il assemble avec maestria devant nos yeux ébahis. En découle un sentiment d'urgence tout du long, les mots de l'écrivain devenant totalement ensorcelants. Quelle imagination ! Quelle singularité ! Quelle incroyable capacité à rendre limpide une intrigue complexe.

Qu'ils sont rares les romans noirs aux rouages aussi parfaitement huilés, à la précision aussi minutieuse, et qui pourtant font autant vibrer le coeur et l'âme. le palpitant qui s'emballe et les émotions qui affleurent. Des phrases courtes, paradoxalement bourrées d'émotions. Une empathie de tous les instants grâce à une écriture personnelle facilement reconnaissable.

Sauf n'est pas qu'un roman noir. C'est aussi une histoire d'amourS ; amour beau ou dévoyé ; comme sait si bien en parler cet auteur unique. Un récit qui fait vibrer chaque fibre de votre être ; coeur, tripes, cortex cérébral…

Sauf est un roman qu'on n'oublie pas. J'en ai été remué, j'en ai eu des noeuds dans le ventre, ce qui m'arrive de plus en plus rarement à force de lire autant. Preuve qu'Hervé Commère est un auteur à part.

Ce qu'il vous faut, c'est un Commère. Laissez-vous porter, il imagine le reste.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Mais il est fou, dis ! Dingue ! (comme le disait Jacquouille). Oui, il est dingue, cet auteur, moi je te le dis !

Hervé Commère m'avait déjà époustouflé avec « Ce qu'il nous faut c'est un mort » et là, il m'a décoiffé.

Pire, je pourrais même dire qu'il m'a troué le c** mais je ne voudrais pas qu'il ait des problèmes et qu'on l'accuse d'abus textuel sur la pauvre lectrice que je suis.

Oui, ce roman est un truc de ouf (pour parler djeuns), tout en étant réaliste. C'est court, c'est intense, sans que l'auteur ait bradé la qualité de son histoire, de ses personnages ou de son écriture.

Au départ, tu te poses moult questions sur le pourquoi du comment un album photo, censé avoir brûlé avec le manoir, se retrouve dans les mains de Mathieu, propriétaire d'un dépôt-vente et, accessoirement, fils de ses parents qui sont mort dans l'incendie dudit manoir. Tu m'suis ?

Il y a du mystère, qui, tel un brouillard léger, entoure cet album photo. Ensuite, le brouillard s'épaissi, tout comme le mystère et les questions affluent dans ta tête, sans que tu puisses trouver la solution de l'affaire. Je pensais l'avoir trouvé et je me suis plantée. Et royalement !

Avançant à vitesse élevée dans ta lecture, malgré la purée de pois, tu la vois se lever vers la moitié du roman et là, tu as la trouille : si l'auteur nous raconte tout, qu'est-ce qu'on va faire le reste du roman ? Se gratter les cou…des ??

Si le brouillard s'est levé en partie, l'auteur sort ensuite le canon à smog et t'enfumes un peu plus, te faisant tourner en bourrique au niveau cérébral car tu cherches le fin mot de l'histoire, mais aucun des scénarios échafaudés dans ta tête ne sera plausible.

D'ailleurs, la tête, je me la suis prise, éliminant l'impossible pour que, ce qui me reste, si improbable soit-il, devienne nécessairement la vérité. Et je me suis plantée…

Punaise, quel roman ! Je suis essoufflée par l'enquête menée par Mathieu et sa femme, Anna, aidé tout deux par les employés de Mathieu : Gary, le gitan (♫ que tu ne connais pas ♪) et la vendeuse, Mylène (pas Farmer).

Du rythme, du mystère, du suspense, de l'action, des personnages intéressants, sympathiques, avec leur part d'ombre, une enquête qui ne sera pas pépère, sorte de chasse à la vérité, une chasse au présent pour éclairer le passé et ce qui est arrivé dans ce putain de manoir, la nuit 6 au 7 août 1976.

Un truc de fou, je vous le dis ! Et comme le disait si bien Jeanne D'Arc alors que les flammes dansaient autour d'elle « Vous ne m'avez pas crue, et bien, vous m'aurez cuite ».

Faites fumer vos méninges sur ce roman de fou et, comme moi, perdez le sens du temps, oubliez ses heures (Qui tuaient parfois À coups de pourquoi ♫), oubliez de manger, de boire et lancez-vous comme un affamé sur ce roman qui vous enfumera plus que si vous étiez une noix de jambon dans un fumoir.

Son précédent roman avait placé la barre très haute au niveau émotions et profondeur.

Celui-ci ne le dépassera pas, ne l'égalera pas, mais ce n'est pas grave car les histoires ne sont pas les mêmes. En tout cas, il le talonne de près.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pffiou ! Ca décoiffe Commère ! Mon brushing est en l'air maintenant, à force de foncer en moto Triumph de Paris à la Bretagne à toute blinde ! Heureusement qu'on a pris la Mercedes pour aller en Norvège, parce que je commençais à avoir le vertige. Mais je n'en avais pas fini avec les péripéties ébouriffantes une fois là-bas, oh que non...C'est pour ça qu'il m'a fallu quelques jours et une autre lecture entre, histoire de me remettre les idées et les cheveux en place. Maintenant que je suis posée au chaud dans mon canap', je peux partager mes impressions avec vous.
D'abord, je trouve que Mat, qui a perdu ses parents dans l'incendie de leur manoir à l'âge de 6 ans s'en est quand même très bien sorti, grâce notamment à son oncle Raymond, et à sa tante (tiens, d'ailleurs elle n'a pas de prénom). Il a eu sa période petit voyou, mais maintenant il est patron d'une brocante, et il a même deux employés, Gary, gitan doué pour repérer les bonnes affaires, et Mylène, pas loin de la retraite mais qui avait besoin d'un boulot. Et puis il a Anna aussi, sa compagne, maman d'une ado prénommée Laurie qui vit chez eux une semaine sur deux. Tout se passe au mieux jusqu'à ce qu'une mystérieuse cliente vienne vendre un vieil album photo à Gary. Un album qui aurait du brûler bien des années auparavant avec les parents de Mat...
A partir de là, on ne reprend plus son souffle, les événements vont s'enchaîner sans nous laisser de répit. Cambriolage, nouvel incendie, morts présents et passés, l'histoire s'emballe ! Et le rythme est d'autant plus soutenu que les chapitres sont courts, ce qui bien sûr entraîne l'effet désiré : on en lit encore un, et puis le suivant, et non, on ne peut s'arrêter maintenant, c'est trop palpitant et on finit par y passer sa nuit ! Bon, je l'ai lu en deux fois, parce que j'ai bossé le 1er décembre et qu'il fallait bien que je m'interrompe pour aller au travail, mais quand même, c'est le genre d'histoire qu'on a du mal à lâcher. de toute façon il y a tellement de rebondissements que si l'on morcèle trop la lecture il faut retourner en arrière pour se souvenir des derniers. A un moment, vers la fin, j'ai même saturé, je me suis dis "non, là il abuse le mec, c'est trop". C'est d'ailleurs le petit reproche qu'on pourrait faire à ce roman, il y a un chouïa trop de retournements de situation. L'autre toute petite réserve concerne le personnage de Mylène, son histoire n'est pas tout à fait crédible quand même. Mais j'ai quand même passé un très bon moment à accompagner toute la bande dans ces aventures échevelées !
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Hervé Commère vous embarque au coeur des destins de Mat, Anna, Mylène et Gary, le petit gitan.

Des puces de Montreuil aux bords de Marne puis dans le grand nord, nous voilà entraîner dans les pas de Mat pour comprendre les implications de l'invraisemblable réapparition de l'album photos de son enfance.

L'intrigue est haletante, les personnages intéressants et intrigants, le suspense monte crescendo. Une seule certitude, sa tante lui a donné tout l'amour que ses parents disparus n'étaient plus en capacité de lui prodiguer.

Les thèmes de l'amour filial, de la culpabilité, du mensonge, de l'héritage, sont bien présents dans ce roman captivant.

Hervé Commère nous percute de son écriture précise dès les premiers chapitres, nous entraîne dans la quête de vérité que va entamer Mat, avec la famille qu'il s'est choisi Mylène et Gary, d'une fidélité et d'une amitié à toutes épreuves.

Tout parait simple, c'est bien là le vrai talent de l'auteur, vous faire adhérer à une histoire rocambolesque, déposer les pièces du puzzle de chapitre en chapitre pour rendre l'histoire crédible. Les personnages y compris les secondaires attachants.

Combien de temps est-on le produit de son enfance ? Une vraie question, si l'on pense que l'on est conditionné par l'éducation, les valeurs inculquées dès le plus jeune âge. Mais, à quel moment l'adulte que nous devenons remet-il son enfance en question : au moment de l'ouverture d'un album photo qui surgit du passé ?

Mat en sortira-t-il SAUF et indemne, à vous de le lire.

Je n'ai pas décroché du récit d'Hervé Commère : suspense et fin inattendue ficelle cet excellent moment de lecture pour en faire un joli cadeau de l'auteur.
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D'Hervé Commere, je n'ai lu que « Ce qu'il nous faut c'est un mort », et j'avais beaucoup aimé. Son dernier roman intitulé Sauf, se montre à la hauteur.
En quelques chapitres à l'écriture serrée et incisive et moins de cinquante pages lues avec fébrilité, il nous plonge au coeur d'une énigme surgie du passé qui s'est invitée sans prévenir dans la vie de Mathieu, un brocanteur de Montreuil vivant avec Anna une prof d'anglais divorcée et mère d'une adolescente Laurie avec les quels il vit sur l'île Sainte-Catherine sur la Marne à Créteil dans une maison qu'il a entièrement retapée.
Ce n'est pas la première fois que le malheur s'invite ainsi, à la façon d'un butor, dans la vie de Mathieu. En 1976, alors qu'il n'a que 6 ans, en séjour dans une colonie de vacances de Haute-Savoie, sa tante lui annonce la mort de ses parents dans le mystérieux incendie de leur « manoir sur la pointe de Lochrist, à Kerloch. », en Bretagne, une «(…) bâtisse (…) presque au bord du vide, avec la mer déchaînée en bas », le 6 août 1976.
Quelqu'un, mais qui, semble vouloir rejouer pour lui la tragédie qu'ont vécu ses parents et des suites de laquelle il est sorti indemne grâce à son oncle et sa tante qui l'ont élevé.
Mathieu est confronté au passé de ses parents qu'il n'a pratiquement pas connus. Il y fera face avec Anna, sa compagne, Gary, un gitan d'un mètre soixante et Mylène, une bourgeoise parisienne, ses employés du dépôt-ventes de Montreuil.
Passé l'âge de vingt ans, Mathieu avait tourné la page et renoncé à rechercher les coupables de l'incendie qui couta la vie à ses parents. 42 ans après, il se trouve, à son corps défendant, une nouvelle fois confronté à cette question. Et cette fois-ci il ne pourra pas tourner la page, car ce n'est pas lui qui tient le livre.
L'inspecteur Dagan, chargé d'élucider le casse de son entrepôt et l'incendie de sa maison de Sainte-Catherine lui laisse peu d'espoir. L'enquête de police sera bientôt close. Et Mathieu confesse que lui aussi dans le passé il a jeté l'éponge : « J'ai souvent pensé qu'ils avaient été assassinés, et pour toutes les raisons du monde. J'ai même imaginé qu'ils avaient été tués par mon oncle et ma tante pour me récupérer, j'ai tout imaginé. Agents secrets supprimés par le bloc de l'Est, voleurs de diamants éliminés par le consortium d'Anvers, amant ou maîtresse du président de la République de l'époque. J'ai imaginé qu'ils organisaient des orgies dans le manoir où se retrouvaient des têtes connues qu'ils faisaient chanter ensuite. Vous voyez, je ne leur ai pas toujours donné le beau rôle. »
Il se retrouve seul face à l'histoire de ses parents. Aidé par Anna et sa fille Laurie, Mathieu se verra contraint d'accomplir un voyage vers le passé, son passé, un voyage qui passe par Kerloch, ses secrets, ses habitants taiseux et les mystères qu'ils entretiennent jalousement.
Sa tante, la soeur de son père, ne lui sera pas d'une grande utilité. Elle se refuse à remuer le passé : « Pour elle, tout est limpide, même en l'absence de réponse. Mieux : s'il n'y a pas de réponse, c'est qu'il n'y a plus de question. » Son oncle ne fait guère d'effort pour lui parler de ses parents.
Gary le gitan, lui, affirme, « — Il n'y a que deux mobiles, (…) L'amour ou l'argent. » et se dit prêt à mobiliser la communauté tzigane de France de Suisse et de Belgique pour donner la chasse à ceux qui sont rentrés par effraction dans la vie de Mathieu.
Mylène mettra elle son patrimoine personnel à disposition de Mathieu et Anna.
Mathieu, Anna, Mylène, Gary vont fonctionner comme une véritable équipe, jouant de leurs différences et de leur complémentarité. Une équipe d'amateurs, mais beaucoup plus motivés que les détectives de la police
« En sortant de table tous les quatre, nous tombions de fatigue. On était bien ensemble. On s'est installés dans la voiture sans parler, ni démarrer. On s'est endormis un à un. C'est le soleil qui nous a réveillés. »
« Ces deux-là (Mylène et Gary) s'adorent autant qu'ils s'intriguent. Ils sont aux deux opposés d'une même courbe, celle de la hiérarchie sociale, pour laquelle ils éprouvent tous les deux une grande indifférence, si ce n'est un profond mépris. »
L'enquête va les mener de Kerloch à Lyon. Mathieu « piétine au milieu des fantômes. » il n'entrevoit « rien d'autre qu'un océan de souffrance et de larmes, peut-être de plomb. »
Mathieu se dit « prêt à en découdre et prêt à (se) cogner à la vérité », mais une fois confronté aux mensonges de ceux qui ont choisi son passé pour lui, il découvre une vérité qui le dépasse.
« J'avais 6 ans quand ils sont morts, j'en ai 48 aujourd'hui. Quarante-deux ans que je n'ai pas vu ces yeux, ces deux bouches, ces cheveux un peu longs que j'avais oubliés. »
« Combien de temps est-on le produit de son enfance, selon vous ? »
Un roman à lire d'une seule traite. Un grand Commere.

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Mathieu perd ses parents à 6 ans en 1976, alors qu'il est en colonie de vacances. Il va désormais vivre chez son oncle et sa tante en région parisienne. Maintenant adulte, il est antiquaire et reçoit un album photos de la maison où il habitait avant alors que tout est censé avoir brûlé. Il va poser des questions à ceux qui l'ont recueilli mais il comprend très vite qu'il dérange. Mat va remonter le passé en se rendant dans son ancien village en Bretagne et à l'étranger où son enquête le mène. Qui lui a menti et pourquoi ? Qui est-il et qui étaient vraiment ses parents ?

J'ai choisi ce thriller en librairie attirée par sa couverture assez glauque qui représente un intérieur abandonné et sa quatrième de couverture mystérieuse et attirante. Je ne connaissais pas cet auteur jusque là.
J'ai bien aimé ce roman policier que j'ai lu rapidement, très vite on est pris par l'intrigue et on a envie d'en savoir plus. le fait que le personnage principal soit représenté comme un jeune garçon de 6 ans à l'époque du drame suscite encore plus sans doute l'attachement et la sympathie du lecteur.
L'intrigue en elle-même est assez réfléchie, l'auteur n'a pas fait les choses à la va vite et à chaque fois il y a de nouveaux rebondissements qui complexifient l'histoire.
On tremble aussi pour le personnage principal et sa compagne qui passent tout près de la mort à plusieurs reprises.
Les chapitres courts maintiennent l'attention du lecteur et leur tempo rythmé concorde bien avec l'histoire.
Pour résumer, un thriller efficace, bien tourné, facile et rapide à lire, à emmener, pourquoi pas, en vacances cet été.
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