AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marpesse


La première partie de Guerre et pluie parle de la maladie. le narrateur (l'auteur lui-même car le récit est autobiographique) est atteint d'une maladie auto-immune terrible, appelée Pemphigus vulgaris, qui s'attaque à la peau, brûle la gorge, crée des aphtes et des éruptions cutanées. C'est un mal visible, très handicapant, que subit Velibor en 2020, au moment de l'épidémie de covid. Il raconte son rapport à la maladie, le traitement qu'on lui donne à l'hôpital. Il décrit avec beaucoup de justesse et de sincérité, avec recul et humour aussi, ce que provoque la maladie, qui nous condamne à vivre dans un monde à part, d'où le désir est absent. le malade a pour centre vital ce qui l'atteint et l'espoir d'en guérir.
La maladie le fait s'interroger sur la vie, son passé, sur l'amour.
L'ensemble est empreint de mélancolie, même si on sent la force de l'auteur à travers ces lignes, survivant de la guerre de Yougoslavie à laquelle il a pris part en tant que combattant, puis qu'il a désertée en 1992 pour s'exiler en France.
C'est justement le sujet des deux autres parties : la guerre et la désertion. La maladie fait le lien.

Trente ans séparent le narrateur de la guerre dont il a réchappé, et qui ressort de lui sous la forme de ce mal dermatologique.
L'auteur raconte très cruement ce qu'est la guerre, il donne des détails sur ce que l'on voit, les horreurs, l'inhumanité, la cruauté, les odeurs, le sang. Il nous emmène avec lui dans les tranchées, nous fait sentir jusqu'au dégoût ce que vivent les hommes, réduits à leur état de nature puisqu'ils n'ont plus aucune honte de leur corps. Ce qui compte, c'est survivre.

Article entier sur le Manoir des lettres.
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
Commenter  J’apprécie          51



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}