AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 723 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire se passe au nord de la Californie à la fin des années 60.
Evie Boyd, quatorze ans, un peu paumée s'ennuie : fille unique, mal dans sa peau, seule dans une grande maison vide désertée par sa mère, tout juste divorcée.

A part Connie, son amie d'enfance, personne ne la comprend.
Lorsqu'une dispute les sépare au début de l'été, par un étouffant après- midi, elle observe une bande de filles à l'allure étrange, qui la fascinent.

Ces filles aux cheveux longs et tenues débraillées semblaient glisser au-dessus de tout ce qui les entourait, tragiques et.....à part....
Bientôt adoptée par le groupe, Evie fréquente leur ranch pour le moins étrange, crasseux et délabré.
Elle tombe sous la coupe de Suzanne, l'aînée du groupe et se met à zoner en compagnie de ces marginaux, mal nourris et sales qui ressemblent en tout point aux membres de la secte hippie de Charles Manson, commanditaire d'une série de meurtres perpétrés en 1969 par "ses" filles.
Beaucoup plus tard, seule, isolée dans le ranch d'un ami, Evie se remémore cette période capitale de sa vie., la revit avec densité ...
Mais l'affaire Manson n'est qu'une toile de fond, un père absent, une mére démissionnaire, Evie est désenchantée, désabusée, naîve et fragile, drôle et grave , elle a une piètre opinion d'elle-même .......Russel , l'avatar romanesque du criminel reste en retrait , sans épaisseur, il s'efface devant "les girls ".
Ces filles et leurs personnalités abruptes, sensuelles restent constamment en éveil, sur le fil de la corruption et du vice, le portait le plus intéressant est celui de Suzanne dont Evie tombe peu à peu amoureuse.
Des énergies oppressantes, tendues à l'extrême envahissent le livre.
L'auteur, à l'aide d'une langue soutenue, poétique, raffinée, puissante, rythmée désigne les odeurs avec des adjectifs consacrés aux couleurs. Les cheveux ne sont pas roux mais" orange", les avant-bras ont la couleur "des toasts" , les dents sont "mouillées"et les emballages de brownies ressemblent à des "bonnets de pélerin".
Ce roman à l'intrigue serrée, d'une acuité intense revisite une épopée sanglante pour parler au mieux de l'adolescence , de son désir à tout prix d"appartenance, de sa fragilité, des mécanismes insidieux mais violents de la dépendance, de la vie communautaire et ses dérives , des addictions, des relations sexuelles et surtout "de la prise de conscience du monde qui l'entoure de l'adolescent "qui cherche partout des "modèles " .attirants quitte à ce qu'ils soient dangereux .

La Vision acérée d'une Époque, des portraits remarquables, saisissants de perspicacité psychologique !

Du grand art pour ce jeune auteur de vingt- sept ans !
À suivre !

Commenter  J’apprécie          812
Le mouvement hippie, courant de contre-culture né dans les années 60 aux USA, qui s'est répandu ailleurs ensuite, réinvente une organisation sociétale avec les communautés où la liberté sexuelle, la consommation de drogue, les cheveux longs et l'habillement négligé sont la règle - une manière de rejeter les valeurs traditionnelles des générations précédentes et la société de consommation.

Si le mouvement a été bénéfique dans les domaines musical et littéraire (confer le festival de Monterey ou de Woodstock et les auteurs de la Beat Generation comme Kerouac), et a fait évoluer la société dans son ensemble, il a été aussi à l'origine de dérives comme l'affaire Manson qui a traumatisé l'Amérique et le monde par son épouvantable violence gratuite.

The girls, inspiré de ce sordide fait divers, montre à quel point, dans ce contexte libertaire, certains ont profité de la naïveté de filles très jeunes (plus que des garçons) pour abuser d'elles, réaliser des ambitions personnelles ou assouvir une vengeance. C'est une dérive sectaire avec une manipulation des plus fragiles dont le mécanisme est remarquablement décrit ici.

Une histoire relatée avec la volonté de lui donner aussi une portée plus générale, car l'auteure ne se contente pas de rapporter des faits mais conduit à une réflexion sur l'adolescence, ses fragilités, ses basculements, et plus encore sur la place des femmes dans une société patriarcale qui les néglige et les fragilise en leur fermant les portes de l'indépendance et de l'autonomie. Un premier roman pénétrant, subtil et poétique qui révèle le beau talent de la très jeune écrivaine, Emma Cline.
Commenter  J’apprécie          712
Difficile de me débarrasser de cet univers glauque, mais réel, quoique romancé.

Vous souvenez-vous de Charles Manson, qui avait ordonné d'entrer chez le réalisateur Polanski à Los Angeles et de massacrer toutes les personnes s'y trouvant ? Polanski absent, c'est Sharon Tate, sa femme enceinte de 8 mois et ses amis qui ont été poignardés sauvagement par 1 homme et 3 femmes, le 9 août 1969.

Ce roman relate la venue, en juin 1969, d'une petite jeune fille de 14 ans, riche et mal-aimée, dans le ranch bouseux de « Russell » (Manson, donc), une communauté hippie où l'égo se fond dans l'amour collectif, où les enfants pleins de poux et de cicatrices purulentes sont interdits de marques d'affection personnelle, où les jeunes femmes s'avilissent sous les yeux de braise de leur chef bien-aimé.

Evie est seule, terriblement seule. Sa meilleure amie l'a délaissée, ses parents divorcés ont d'autres chats à fouetter, et les vacances commencent. Comment ne pas se sentir attirée irrésistiblement par trois filles libres et sauvages aperçues au parc et au centre commercial ? Elle les suivra donc et sera embarquée dans leur car revisité à la mode hippie pour découvrir avec effarement et joie profonde la vie au ranch. Elle n'est pas dupe, la petite Evie, mais elle adore ça !
La drogue, le sexe, la saleté, la promiscuité, la manipulation, l'amour envers Suzanne, tout ceci la détourne de la vie fade et bien-pensante de sa propre famille durant ces quelques semaines précédant le massacre.

Tout est expliqué, décortiqué, avec force détails. Et forcément, c'est très difficile de s'extirper de cette ambiance morbide et faussement ouverte à l'amour universel.
Emma Cline écrit avec jubilation, s'immisçant très facilement dans la psychologie d'une ado de 14 ans, son ennui, son désarroi, ses tentations, et l'horreur.
Commenter  J’apprécie          488
Je me souviens de cette affaire criminelle glaçante qui défraya la chronique en 1969. Elle mit un terme à notre représentation idéalisée des communautés hippies chevelues et mal fagotées, considérées alors comme inoffensives et pacifiques. En effet, l'une d'entre elles sous l'emprise de son gourou mégalomane s'est acharnée à l'arme blanche sur ses victimes, dont la femme du cinéaste Roman Polanski, alors enceinte de 8 mois.

Je ne m'attendais pas à cette relecture des événements par une auteure de 27 ans, sur le mode de l'introspection d'une très jeune adepte d'une secte fictive plus vraie que nature, une variation sensible, profonde et tragique sur la quête des points de bascule de son héroïne et à travers elle, ceux des autres membres de cette communauté, comme si de cette affaire lointaine, elle cherchait à tirer une leçon pour le présent, ou sur l'être humain en général.

L'aspect politique de l'affaire Manson est gommé, place à la vérité des sentiments. Comment des jeunes femmes en manque d'amour, ont elles pu commettre des abominations d'une violence inouïe ?

Emma Cline est surprenante de précision et de nuance, dans son approche de la crise d'adolescence des filles sur fond de terribles manques affectifs, ne demandant qu'à être comblés, faisant d'elles des proies plus faciles que les garçons, pour des hommes manipulateurs, s'appuyant parfois sur le charisme personnel de l'une d'entre elle, et la consommation de drogues dures pour relayer leur emprise.

Avec cette précision dans la réflexion, on en oublie que l'Evie adulte a bizarrement perdu quelque part, la fortune et la maison de sa grand mère actrice célèbre et survit de petits boulots, rien n'est parfait dans un récit, mais c'est un détail.

Que la frontière entre celle qui est en prison et celle qui est dehors soit si mince, c'est très troublant. C'est le fait d'un mélange compliqué de libre arbitre, de conditionnement et de hasard, qui nous embarque dans les pensées complexes de ce personnage troublant et brisé, qui dès le début affirme qu'elle aurait très bien pu, elle aussi, devenir une criminelle...

Un très bon moment de lecture, c'est dense, intense et ça interpelle
Commenter  J’apprécie          480
The girls, un titre au pluriel pour une fille au singulier.
Enfin presque. Dans son livre Emma Cline nous raconte une adolescente, Evie, jeune fille de 14 ans dont la vie bascule avec le divorce de ses parents.
Perdue, fâchée avec sa meilleure amie, un regard suffit pour qu'elle tombe sous le charme de Suzanne. Evie fugue, part rejoindre la jeune femme qui squatte, en compagnie d'autres âmes égarées, une communauté , sous la protection de Russell, gourou mystérieux d'une secte sans nom.
Sexe, drogue et errance sont le quotidien de cette famille décomposée.
Emma Cline nous raconte, a sa façon romancée, et par le regard et la voix de sa jeune héroïne, une histoire qui n'est pas sans rappeler le drame qui se noua à la fin des années soixante et qui vit le clan Manson massacrer l'actrice Sharon Tate (épouse de Roman Polanski) et ceux qui se trouvaient en sa compagnie.
L'auteure nous fait un récit sans pathos, sans parti pris, sans condamnation ni justification, sur le désoeuvrement, la fragilité, la naïveté, l'admiration sans mesurer les conséquences, l'obéissance, la manipulation. On vit dans les pas de l'adolescente.
C'est ce détachement qui donne sa force a son livre.
Et ne vous y trompez pas, The girls n'est pas un livre que pour les filles....
Merci à Babelio et les Editions La table ronde pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          421
J'ai beaucoup aimé cette lecture et pourtant j'ai eu peur d'être déçu car on voit beaucoup de bon avis sur ce livre.

Il est inspiré par ce qui est arrivée aux Etats-Unis avec la "Manson family" et le meurtre de Sharon Tate alors qu'elle était enceinte.

On suite ici la jeune Evie en 1969 qui a 14 ans, elle va rencontrer trois jeunes filles donc Suzanne et elle va trouver celle-ci avec un charme magnétique. Elle va retrouver ces filles à plusieurs reprises car Evie est en rupture avec sa mère qui cherche plus à plaire aux hommes qu'à s'occuper de sa fille.

Elle va faire la rencontre "du gourou" du squat qui se nomment Russel et passer de plus en plus de temps avec Russel et les filles dont Suzanne entre autres. La philosophie de ce "groupe" est de tout partager (chose matériel, les sentiments amoureux etc....).

On voit petit à petit l'emprise de ce groupe sur Evie elle se détache de sa famille, de ses précédentes amies comme Connie. Il s'agit d'un roman sur l'emprise, mais aussi sur l'adolescence période délicate de la vie.

Une écriture très plaisante, un style fluide on est complétement embarqué dans cette Amérique des années hippies.
Commenter  J’apprécie          333
Un premier roman percutant et prenant.

Peu importe que l'auteure ait voulu s'inspirer des crimes sauvages commis par les " filles" de Charles Manson, en 1969. L'épisode sanglant n'est d'ailleurs que peu décrit.

Non, ce qui est l'essentiel et la grande réussite de ce livre, c'est cette vision si juste des tourments de l'adolescence ; sans juger, Emma Cline , à travers le personnage d'Evie, retranscrit les raisons qui peuvent conduire une toute jeune fille à se laisser dominer par le gourou d'une secte, à imaginer y trouver une famille, à frôler de près une violence inouïe.

Evie a quatorze ans, elle est fragilisée par la séparation de ses parents, elle se sent laide et n'a aucune confiance en elle. Et ,un jour, dans cette ville californienne où elle s'ennuie,il y a une rencontre déterminante: celle de Suzanne, la fille pour qui elle est prête à tout... Suzanne " requin fendant les flots", belle et sauvage, une des "filles" du gourou. Suzanne, fausse image hippie de la liberté, fausse incarnation de l'amour.Suzanne qui l'attire dans un univers glauque et dangereux.

Drogue, sexe, avilissement de la femme vont faire déraper la vie d'Evie... Elle ne s'en remettra jamais vraiment, car on la retrouve adulte à certains moments du livre, paumée et solitaire, mais lucide aussi sur la prétendue libération féminine de la nouvelle génération ....

Avec un style très personnel, mélange de poésie et d'expressions d'une force saisissante, l'auteure dresse le portrait fort juste d'une adolescente en manque de tendresse, déchirante dans sa recherche d'un ailleurs, d'un idéal, qui se transformera en désillusion totale. Elle a voulu rêver sa vie et s'est cognée avec brutalité au mur de la réalité. Combien d'Evie se sont ainsi égarées dans le monde?

Une radioscopie impressionnante des dérives du mouvement hippie...
Commenter  J’apprécie          327
Californie, été 1969. Evie Boyd, 14 ans, traîne son ennui dans sa ville de Petaluma peuplée de ranchs au toits pentus et de pick up. Fille unique d'un couple divorcé, vivant confortablement avec sa mère grâce à l'argent de sa grand-mère maternelle autrefois actrice, Evie a semble-t-il un début de vie facile. Mais elle vient de se fâcher avec sa meilleure et seule amie Connie. Elle est seule, oisive , désoeuvrée, délaissée par ses parenrs, désespérément à l'affût d'un événement ou d'une personne qui la sorte de son existence terriblement monotone. Et puis elle les croise, elles, les filles. Vêtements sales, cheveux rebelles, provocantes, brillantes. Libres. Parmi elles, Suzanne, qui l'attire comme un aimant.

Librement inspiré d'une affaire retentissante de la fin des années 1960 où les membres d'une secte perpétuèrent des crimes sauvages parmi la communauté friquée et branchée californienne, ce roman nous plonge dans une atmosphère électrique, suave et captivante jusqu'au dénouement fatal. Avec en toile de fond la guerre du Vietnam qui fauche une partie de la jeunesse américaine, c'est le portrait d'une époque et d'une génération en quête de rêves et de liberté. On s'offre une immersion dans le monde hippie, fait de drogue et de sexe. Evie , comme tant d'autres filles, se fera bernée par les paroles de pseudos prophètes, par le rêve d'une liberté illusoire et d'un mode de vie communautaire et altruiste. Désespément en quête d'amour, elle verra la beauté et l'affection là où existent uniquement la crasse, la misère, la manipulation, les hallucinations démentes du speed et l'esclavage sexuel.

Un roman trash, dur, porté par une écriture sans fard qui nous entraîne de manière envoûtante dans les arcanes violents des sectes et le désenchantement des filles d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
Commenter  J’apprécie          272
Ce roman a déjà fait beaucoup parler de lui Outre-Atlantique et il fera beaucoup parler de lui pour cette rentrée littéraire : The Girls d'Emma Cline nous raconte une vision fictionnelle de la secte Manson mais il va bien au-delà en s'attachant à la thématique de l'adolescence.

Si vous pensez trouver entre ces pages des moments sanguinolents, violents au sens physique, ce n'est pas le bon livre que vous tenez entre vos mains. The Girls est un roman psychologiquement très fort, malsain et sombre mais Emma Cline n'a pas choisi de tomber dans la facilité, elle ne cherche pas à décrire les terribles meurtres qui ont rendu célèbre cette communauté... Bien au contraire : les noms sont modifiés, les faits sont changés pour se concentrer sur une jeune adolescente : Evie.

C'est ainsi que pour moi The Girls est plus un roman d'apprentissage qu'autre chose : il nous conte comment une adolescente qui manque d'amour parental va être amenée à chercher cet amour ailleurs. Un amour en échange de sa dévotion : un être qui peut être complètement et facilement manipulé car il n'a aucun repaire. C'est ainsi que Suzanne, une des filles les plus importantes dans la communauté sectaire, va réussir à façonner l'esprit et même le corps de l'adolescente.

Ce qui est très intéressant dans ce livre c'est le fait de connaître Evie des années plus tard en tant qu'adulte et de voir comment elle perçoit son propre passé. On alterne ainsi le présent et le passé en démontrant que ce livre se veut plus universel qu'on ne le pense, que n'importe quelle secte aurait pu faire l'affaire, que le véritable sujet de ce livre est l'influence, la manipulation et l'adolescence. C'est très impressionnant de voir comment on peut réussir à faire croire certaines croyances à autant de personnes, comment on réussit à faire faire des actes à un ensemble d'êtres sans qu'il y ait aucune forme de révolte au point que les adeptes deviennent plus violent que l'instigateur. Malheureusement, la secte Manson n'a pas été la pire de l'Histoire et c'est d'autant plus effrayant...

En définitive, un premier roman qui est à la fois terrifiant et fascinant, âmes sensibles s'abstenir !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          210
L'été 1969, sera celui de tous les dangers pour Evie, quatorze ans, dont les parents sont divorcés et qui se pose en adolescente rétive avant de débuter son internat dans un nouveau collège en septembre. Une perspective qui lui déplaît souverainement et dont elle s'ouvre à son amie Connie. Mais très vite, cette amitié de la petite enfance ne lui suffit plus; en même temps, sa relation avec sa mère se détériore peu à peu et elle ne peut qu'assister, spectatrice impuissante, aux rencontres masculines éphémères de celle-ci.
Une rencontre déterminante avec un quatuor de filles hippies transformera un été de flemme en été de flamme : « Si incroyable que cela puisse paraître, elles semblaient m'apprécier, une pensée inconnue et réconfortante, un mystérieux cadeau que je ne voulais pas trop examiner. »
L'histoire emprunte la trame de l'affaire Charles Manson dans ses grandes lignes et le tour de force de l'auteure c'est d'avoir restituer minutieusement les vibrations de l'adolescence ainsi que les moeurs existantes à la fin des années 1960.
Là où Simon Liberati, dans son roman California Girls, décrivait crûment les événements réels, Emma Cline a choisi la fiction pour évoquer avec une certaine pudeur les dérives d'un gourou et de ses disciples. Pour ces deux points de vue différents, je recommande fortement la lecture des deux ouvrages.
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (1549) Voir plus



Quiz Voir plus

LNHI-44259

Qui chantait ceci en 1977? On a tous dans le coeur une petite fille oubliée Une jupe plissée, queue de cheval, à la sortie du lycée On a tous dans le cœur un morceau de ferraille usé Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Un truc qui me colle encore au cœur et au corps Everybody's doing a brand-new dance now Come on babe do the locomotion I know you gonna like it if you give it a chance now Come on babe do the locomotion

Alain Souchon
Laurent Voulzy
Eddie Mitchell

12 questions
85 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson française , années 60 , enterrement , animauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}