Ouvrir un livre dont on a aimé le titre et l'illustration de la couverture est toujours un moment très spécial, parfois même empreint de fébrilité, selon les attentes suscitées. D'ailleurs, c'est un peu ce à quoi j'ai été confrontée avec
le mot sans lequel rien n'existe, un album écrit par
Claude Clément et illustré par
Sylvie Montmoulineix, qui a attiré mon attention par son titre sur la tranche. Un livre qui m'a d'emblée séduite par la beauté de ses illustrations et par le fait que le « héros » du livre est un livre. Un livre abandonné sur une plage et auquel un oiseau emprunte quelques mots qu'il sème au hasard de ses voyages afin de combler les manques et de guérir les maux. Jusqu'à ce que celui-ci, après avoir déposé tous les mots qu'il avait emportés avec lui dans ses pérégrinations, se rende compte qu'il y a pour contrer les petites et grandes peurs, les guerres de toutes sortes, les écarts entre les privilégiés et ceux qui ne le sont pas, les conditions déplorables dans lesquelles certains vivent, les disparités qui ne devraient pas exister, les erreurs dont l'importance est variable, les effets malheureux de situations parfois irréversibles, un mot. Un seul mot. Un mot tout simple. Un mot que tout le monde connaît. Un mot qui fait briller les yeux et ouvrir les bras.
Ce mot, ce mot de cinq lettres, sans lequel rien n'a existé, n'existe et n'existera, est l'objet de ce magnifique album qui constitue une porte ouverte au débat et aux questions entourant toutes les inégalités et les injustices dont sont victimes enfants et adultes du monde entier.
Le mots sans lequel rien n'existe : un album poétique et artistique, publié en collaboration par les éditions
De La Martinière et Amnistie Internationale, que tout enfant devrait posséder.
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