Dans ce roman, nous suivons Lucie, maman et femme active, lasse et un peu dépassée par les événements et actes répétitifs de son quotidien.
L'autrice a choisi d'utiliser un narrateur, qui place ainsi le lecteur, en spectateur de l'histoire de Lucie.
Nous la suivons en alternance à son travail, son domicile et sous forme de souvenirs.
Je vais donc scinder mes impressions en plusieurs parties.
💼 Mes ressentis dans la partie professionnelle 💼 :
Après avoir mis un nom, sur la maladie de son fils, Lucie ne se sent plus à sa place dans son travail et tout se bouscule dans son esprit pour trouver le moyen de rester active, tout en étant présente pour accompagner son enfant !
L'autrice avec des descriptions courtes, nous permet de comprendre les questionnements de Lucie.
La dualité qui la tiraille entre sa part professionnelle et sa part maternelle !
On y ressent aussi, la mise en avant, de cet environnement toxique de collègues, qui portent leur jugement sur la vie personnelle, sans en connaître l'entière situation !
👪 Mes ressentis sur la partie familiale 👪 :
Ici, au travers de gestes du quotidien, Lucie se remémore des souvenirs, avec ses enfants. Elle se remet en question comme toute mamans, pour savoir si elle fait comme il faut, ou si elle aurait dû faire différemment.
L'autrice, en nous partageant ces tranches de vie, les pensées de sa protagoniste, des situations, nous emmène au fil de la lecture à un univers plus sombre, pesant, laissant présager un drame.
L'autrice y aborde la charge mentale, souvent portée par les femmes, mais qui peut aussi toucher les hommes.
Cette partie, la plus riche en émotions, m'a emportée.
🤯 La révélation 🤯
Dans la dernière partie du texte, l'autrice nous donne d'autres indices, ceux-ci m'ont mis sur une nouvelle piste, qui s'était avérée juste, en partie.
L'ambiance est digne d'un thriller psychologique, car tout se mélange, s'accélère et nous emporte dans le tourbillon de l'histoire.
Puis, tout prend sens, lors de la révélation choc et bouleversante finale...
La plume accessible, le rythme, le choix de la narration rendent le récit intense, immersif.
L'auteure par ses mots a su faire ressortir toutes les émotions de sa protagoniste et me donner l'impression que je le vivais aussi !
Ce livre aussi magnifique, que terrible, mérite d'être lu !
Cependant, préparez vos mouchoirs ! Mon coeur de maman a été profondément touché par cette histoire !
Merci pour la découverte de votre plume !
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Dans cette histoire, nous sommes plongés dans les pensées de Lucie ce qui peut-être déroutant au premier abord dans le sens où, l'histoire évolue mais on bascule fréquemment dans ses réflexions sur divers sujets (toujours en accord avec la trame du roman). Je ne vous cache pas que je me suis perdue à plusieurs reprises avec ses pensées, mais je pense que c'est un choix de l'autrice, et honnêtement avec un peu de recul je trouve aussi que c'est une bonne idée.
Ce qui est assez compliqué, en tout cas pour ma part, c'est de s'attacher aux personnages quand le récit est écrit à la troisième personne. Ici, ce n'est pas le cas, j'ai tout de suite saisi les sentiments divers de Lucie.
La chute du roman, c'est ce qui fait tout. Je comprends le choix de l'autrice de miser sur ce rebondissement. Il est bien placé et percutant. Tout au long de la lecture on peut émettre des hypothèses et même si la mienne s'est confirmée, il est très intéressant de se laisser emporter par cette chute plus qu'impactante.
Une petite chose qui m'a manqué, c'est une note de l'auteur dans laquelle l'autrice aurait pu expliquer ce choix de sujets, de quel fait divers elle s'est inspirée. Juste des petites informations qui m'auraient plu personnellement. Ceci dit, ça n'enlève rien à l'histoire ou autre, juste de la curiosité de mon côté et je trouve toujours intéressant d'avoir ce petit espace à la fin de roman.
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Ce matin là, peu avant neuf heures, la ville semble s’être assoupie telle une femme lascive sur un tableau de Gauguin. Elle en porte les courbes tracées à l’encre flamboyante des toitures ondulantes sous les rayons d'un soleil déjà ardent, accompagnant les méandres nonchalants du cours d’eau voisin. La vague de chaleur interminable l’enveloppe dans une indolente rêverie, une bulle où tout semble en apesanteur, comme une parenthèse d’inertie au cœur de l'été.
Les habitants se calfeutrent derrière leurs volets clos, s’isolent du monde alentour et attendent, amorphes, les prémices d’une atmosphère plus respirable. La chaleur, comme un mur invisible, affecte les échanges, dissout les liens, prohibe les contacts. Quelques commerces du centre-ville ferment leurs portes en raison de la canicule qui frappe le pays depuis maintenant plusieurs semaines. Certains, comme le boulanger, ouvrent de façon exceptionnelle uniquement le matin. La compagnie d’assurance, quant à elle, reste ouverte la journée complète: le bâtiment correctement climatisé peut recevoir la clientèle et ses quatre employés dans des conditions enviables.