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EAN : 9782490828203
48 pages
Maison Malo Quirvane (30/09/2021)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Abandonnés par leur famille et par la société, trois enfants vivent dans le dénuement, sous les quolibets de leurs congénères.
Ils résistent malgré tout grâce à l'amour qu'ils se portent les uns les autres, dans une douloureuse solidarité.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Vous aimez les nouvelles? En voici une que j'aime beaucoup...

Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle sur ces instruments "éducatifs" propres à rougir les postérieurs infantiles... 😉 Les martinets, ici, ce sont des oiseaux. Ces petits oiseaux évoquant les hirondelles et dont les cris perçants, suraigus, ont abrégé mon sommeil à de nombreuses reprises lors de séjours dans le Luberon.
Ce texte, soigneusement réfléchi, écrit, construit, aurait tout aussi bien pu s'appeler Les Enfants de l'Aquarium. L'Aquarium, c'est une vaste maison, lumineuse et qu'on imagine luxueusement meublée où vivent trois enfants abandonnés. Tom, Minette et Robinson sont seuls, depuis longtemps. Les parents se contentent d'envoyer de l'argent régulièrement.
La Maison (la majuscule est volontaire) est proche d'une "cité" et le voisinage des gamins (racailles diraient certains) est pour Tom source de douleur et de terreur, de danger pour Minette et de vrais traumatismes pour Robinson, 14 ans, qui a la responsabilité de gérer leur vie à tous.
Un texte limpide, fluide où l'on sent qu'il n'y a pas un mot de trop, où même la ponctuation (ou son absence ) n'est pas anodine. L'angoisse diffuse de l'enfance, ses bonheurs éphémères, irriguent ce texte. Cette très courte nouvelle (25 pages) gagne à être relue. Les images, les non-dits, les adresses au lecteur, la fin (dont je ne dirai rien sinon qu'elle est magnifique dans sa brièveté )... l'évocation des lieux, les ressentis... quand on a épuisé le "suspense" de "comment ça va finir", on relit, immédiatement, pour mieux apprécier.
Ce 21e volume de Malo Quirvane, le premier de la série des couvertures noires, est à part. A part pour avoir eu le plaisir de voir et d'écouter Belinda Cannone et Philippe Raymond-Thimonga à la Société des Gens de Lettres lors de sa parution. A part pour la singularité de cette histoire. Mais dans cette Maison de négoce littéraire y a-t-il jamais eu de volume banal ?
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Merci beaucoup à la maison de négoce littéraire Malo Quirvane et à Babelio pour l'envoi de ce livre via les Masses Critiques Littéraires.

Une maison d'édition que je découvre avec plaisir. le livre en lui-même est un livre-objet : petit, simple mais beau, bien fini, pages épaisses et agréables au toucher. le plaisir également d'avoir en mains un livre qui, ont le sent, ne sera pas accessible à tous, édité certainement en petite quantité.

Cette nouvelle ne fait que quelques pages mais quelle violence dans ses lignes ! Déjà rien que dans la base de l'histoire :: des enfants abandonnés. Ensuite, dans l'intrigue, très dérangeante, pour ne pas dire malsaine. (Difficile de dévoiler quoi que ce soit tant la nouvelle est courte.)

Mais la beauté de l'écriture, l'attachement aux oiseaux pour s'accrocher au beau, et puis surtout la finalité / les finalités font qu'en sort avec un sentiment de vraie réussite, un petit bijou.
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Tout d abord il faut préciser que ce livre est un vrai bijou tant par la sobriété de la collection que dans la qualité du papier de l ouvrage .

Une nouvelle courte trop courte mais tellement bien écrite avec des mots bien pesés

L auteure nous raconte l'histoire d enfants abandonnés livrés à eux même. On nage dans le monde de l'innocence de Minette Robinson et Tom mais aussi dans celui de la méchanceté de l'humiliation et du harcèlement dans celui de leur vulnérabilité... comment certains endossent des responsabilités d adultes tout en étant que des ados ... j ai pu ressentir des émotions diverses malgré que ce texte soit très court (25 pages) .

J aimerais retrouver ces enfants (Robinson Tom et Minette) dans un roman pour les côtoyer plus longtemps et suivre l'évolution de leur vie . Ce fut une belle découverte pour ma part
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Une nouvelle, courte, trop courte, mais douce et poétique et tout soudain surprenante et pourtant trop vite éteinte

Un flash, juste un flash...
... une belle écriture dans une magnifique édition

Lien : https://www.noid.ch/les-mart..
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Trois enfants livrés à eux-mêmes, seuls dans une cité où ils subissent harcèlement, terreur, danger. Les martinets qui tournoient au-dessus de Minette, dont la trajectoire la frôle, mais qui a réussi à dompter cette peur tout comme son frère Tom qui trouve son géant intérieur et ne craint plus ces enfants qui le martyrisent. Reste la peur de Robinson, l'ainé, peur d'être incapable de protéger les deux petits. Une nouvelle où flotte angoisse et suspense. Jolie, mais trop, trop courte. Merci aux Éditions Malo Quirvane pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
D’une telle chute une fillette ne réchappe pas, ou alors horriblement estropiée, et ses frères ne se remettront jamais de lui avoir survécu. Elle est ronde comme un petit pain et les enfants loups sentent que le bitume ne fera qu’une bouchée de sa chair tiède et souple, elle tombera sans un cri et le silence de sa chute retentira longtemps à leurs oreilles – une enfant qui ne protestait jamais contre son sort, se souviendront-ils, et qui sait s’ils n’auront pas honte.
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Videos de Belinda Cannone (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Belinda Cannone
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure Belinda Cannone, auteure Serge Hefez, psychiatre
Le «un» n'est jamais le chiffre de la vie. Certes, il y a les organismes unicellulaires, bactéries, levures, plancton et autre protozoaires… Mais eux aussi on besoin de quelque chose d'autre, d'un milieu.. A la base de toute molécule organique, outre la durée temporelle et les sources d'énergie, se trouvent des multiplicités, des altérités, des combinaisons d'éléments, carbone, oxygène, hydrogène, eau, azote, dioxyde de carbone, diazote… Bien sûr, cela fait la vie sur Terre, la vie des vivants, mais ne dit rien sur la façon dont les êtres humains, eux, choisissent de la porter, cette vie, c'est-à-dire d'exister. de là aussi l'unicité est exclue: on vient au monde «plein des autres», le monde ne vient à l'enfant que par les autres, et il n'y tient que si d'autres d'abord le tiennent et tiennent à lui. Né d'une union qu'il n'a pas choisie, il lui appartiendra ensuite de s'unir volontairement à qui il voudra, par affinité, par intérêt même, par amitié, par amour, et de constituer des couples, des clans, des groupes, des familles, des communautés, des sociétés… Il se peut dès lors que des personnes, pour supporter le faix de la vie, choisissent de la porter à deux, de faire de leur cohabitation une convivance, et de leur existence une coexistence, le plus souvent solidifiée par le ciment de l'amour. La «vie à deux» devient dès lors une vie rêvée que les partages quotidiens rendent réelle. Mais est-ce si sûr? Combien coûte le sacrifice du «un», de la libre et insouciante existence solitaire, qui n'a de comptes à rendre à personne? Combien coûte le sacrifice du trois, ou du quatre, d'union plurielles où la diversité fait loi, où les plaisirs varient et s'égaient de ne point devoir s'abreuver à une seule source? Est-il possible qu'une «vie à deux», soudée par le plus bel amour, résiste aux soudaines envies d'autonomie, demeure imperméable aux petites disputes, aux grosses scènes de ménage, aux soupçons, aux jalousies, aux perfidies, aux humeurs insupportables, aux messages indus sur le portables, aux désirs d'être seule(e), de partir seul(e), de dormir seul(e)? On ne sait pas. On ne sait pas si la «vie à deux» est le paradis de l'amour ou l'enfer de la liberté.
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