Que c'est triste...! Quand on finit par s'habituer à l'un des malheurs qui tombent sur la jeune Joan, un autre s'abat sur elle, sans pitié.
Ce roman m'a fait penser à
Une Vie,
De Maupassant, dont l'intrigue est un peu la même: Joan sort de l'université pleine d'enthousiasme face aux promesses de la vie, mais apprend très vite que sa mère est gravement malade. Elle se sacrifie alors, temporairement pense-t-elle, pour gérer la maison, son père - pasteur et totalement absent de ce qui se passe autour de
lui - et ses plus jeunes frère et soeur.
C'est ainsi que petit-à-petit, Joan se retrouve prise dans les mailles de cette vie sacrifiée, épousant un fils de paysan qu'elle n'aime pas, et se retrouve enfermée dans
une vie sans amour ni joie.
Si cela ne suffisait pas, d'autres malheurs
lui tombent dessus par la suite, trop pour un roman comme celui-ci. Je trouve que
Pearl Buck a un peu forcé la dose dans le but de montrer la force de caractère de Joan face à l'adversité ainsi que ce que peut faire comme dégât le conditionnement chrétien sur toute un groupe de personnes.
La psychologie des personnages est plutôt finement esquissée, tout comme la vie dans une province américaine dans les années 20.
Un des rares
romans de
Pearl Buck se passant aux Etats-Unis.