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Critique de JIEMDE


Si le XXe siècle touche à sa fin, c'est l'heure des grandes espérances pour Mano, Axelle, Jicé, Charly, Nacer et Paola. Vieux ados ou jeunes adultes en rupture familiale, ils vivent en squatt et rêvent d'un autre monde, d'un système plus équitable, d'une révolution activiste qui donnerait du sens à leur vie marginale.

Mais avant la révolution, il faut se rôder et encaisser un peu de cash pour nourrir la lutte. le braquage réussi d'un bar conduit à celui d'une banque. Et à la fin prématurée d'une utopie amateure : direction prison pour Axelle, remords, angoisses et traumas pour Mano.

Car sans que les autres le sachent, Axelle et Mano s'aiment. Passionnément. Et ce tournant de vie imprévu, cette séparation carcérale de vingt-cinq ans ne va être vivable que dans l'espoir de retrouvailles lointaines, espérées, attendues…

Connaissant et appréciant l'oeuvre de Marion Brunet, je n'ai pas été surpris de la retrouver autour de ses thèmes favoris, d'une jeunesse que d'aucuns trouveront en perdition quand d'autres la verront en quête de rebond salutaire.

L'auteure nous fait traverser l'actualité de ce début de siècle à travers le prisme de ces femmes qui s'aiment encore clandestinement, de ces êtres qui souffrent dans un milieu carcéral ajoutant du sadisme à la souffrance de l'oubli, de ces âmes qui vont chercher très loin des réponses à leurs questions avant de revenir au pays, apaisées.

Qu'elle écrive ou qu'elle parle, c'est toujours la rage qui anime Marion Brunet ; et une rage qui fait du bien pour nous réveiller quand la répétition des iniquités de notre monde moderne a tendance à les banaliser. Que cette rage ne la quitte jamais !
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