Zéro virgule neuf pour cent des viols et tentatives font l'objet d'une condamnation ! Seulement. Si peu. Si misérable statistique…
Autant dire qu'il ne faut pas hésiter à dénoncer ces crimes pour faire changer cette tendance à l'impunité. Autant dire aussi que pour les victimes, il faut vaillamment s'accrocher et résister pour réussir à mener à terme à ce difficile et long processus judiciaire (plusieurs années), du dépôt de plainte jusqu'au procès aux Assises. Ce désir de justice. Ce désir mais surtout ce besoin considérable nécessaire pour imaginer simplement l'aube d'une reconstruction pour la victime.
Ce mot si moche pour signifier proie.
Avec une écriture vivace et musclée,
Jeanne Broucq relate dans ce récit percutant, le viol qu'elle a subi à Sydney. Elle décrit sans tabou la machine judiciaire australienne assez différente de la nôtre en France. Beaucoup plus bienveillante. Là-bas, on n'est pas victime mais témoin d'un crime contre la société. Ce livre a pour objet d'inciter les personnes qui vivent ces drames à parler. A dénoncer. Plus nous serons nombreuses à oser, plus le dépôt de plainte deviendra un réflexe naturel et ainsi verrons-nous peut-être un jour le nombre de condamnations augmenter…
Soyons combattantes et brisons cette loi du silence. Pour soi mais aussi pour la société. Certaines femmes et certains hommes ont réussi, alors pourquoi pas vous ? Il n'est nul besoin de courage, juste de ressentir cette force intrinsèque qui doit jaillir de ce corps souillé, brisé. Pour le libérer.
Et je conclurai avec une autre statistique qui ne devrait déplaire à l'auteure de ce récit, à savoir que seuls *0.06% des manuscrits reçus chez les éditeurs sont publiés.
Alors parvenir à faire condamner son violeur comme dans 0.9% des cas de viols et tentatives et en même temps publier un livre sur le sujet, je peux me permettre un grand bravo compatissant et solidaire à
Jeanne Broucq !
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