AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 13677 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore une histoire qui m'a profondément ébranlée.
Dès les premières pages, l'auteure nous entraîne dans ce tourbillon familial des plus destructeurs qui va engendrer une terrible vengeance.
L'amour qui lie Heathcliff et Catherine est le ciment de ce roman si oppressant. Ce qui aurait pu être une belle histoire, par l'incompréhension et les principes qu'elle chamboule, laisse dans son sillage malheur et folie.
Ce très beau roman est un pur bijou dans l'analyse psychologique des personnages.
Emily Bronte décortique l'âme humaine avec précision et nous offre le portrait d'un homme torturé et rongé par le chagrin qui pousse la colère et la haine à la limite du supportable, pour lui et ceux qui seront amenés à l'entourer.
Jamais un amour impossible n'aura été si fort et si beau, ce récit m'a retourné le coeur et m'a énormément marquée. A lire et à relire!
Commenter  J’apprécie          2348
La vache ! On n’aime pas l’eau tiède chez les sœurs Brontë, et surtout pas celle-ci !
Après « Jane Eyre », bien qu’ayant lu ici et là qu’Emily se démarquait de ses soeurs, je pensais quand même rester dans un univers similaire en passant d’une Brontë à l’autre. Mais ces « Hauts de Hurle-vent » m’ont littéralement coupé le souffle sous l’effet de la sidération, et ce d’emblée car dès le premier chapitre ils s’ouvrent sur une plongée dans l’abîme de la noirceur des âmes.
Il y a dans ces pages de la fébrilité hallucinée de Dostoievski et du venin luciférien de Lautréamont auxquels j’étais loin de m’attendre : Que de violence, que d’âpreté, que de folie dans cette histoire de vengeance implacable, dans laquelle on se laisse pourtant entraîner comme sous l’effet d’un envoûtement malsain .
Il me faut remonter à ma plus tendre enfance pour retrouver des ogres aussi terrifiants que le personnage de Heathcliff, dont la férocité imprime jusqu’aux paysages du roman et n’épargne personne.
Même si la fin est un soulagement, ce roman hors normes constitue, plus qu’une lecture, une expérience éprouvante et magistrale !
Au fait, j'allais oublier : c'est une histoire d'amour...
Commenter  J’apprécie          21621
J'ai lu les hauts de hurlevent il y a plus d'un quart de siècle, mais Jasper Fforde m'avait donné envie de retourner voir le caractère de Heathcliff. et franchement je n'ai pas été déçue.

Quelle histoire d'amour tout d'abord; même si c'est un amour qui ne peut aboutir nul part. Et cette vengeance menée par Heathcliff avec tout cette rancune et cette violence. Tout ceci peut s'expliquer par les maltraitances reçues pendant son enfance. Mais il faut déjà avoir un caractère assez vil pour ruminer aussi longtemps et mettre autant de haine et d'instransigeance... néanmoins il est possible que ses origines gitanes y soient aussi pour quelque chose (un stéréotype, oui peut être).

Je trouve incroyable qu'une jeune femme comme Emily Bronte ai pu écrire un roman d'une telle intensité , surtout à cette époque là.

Il y a beaucoup de controverse sur ce roman mais pour moi il reste bel et bien une perle.
Commenter  J’apprécie          17214
Heathcliff, Catherine, les landes austères balayées par les vents, tout un univers créé il y a plus de 150 ans par Emily Brontë (et publié sous le nom d'Ellis Bell), devenu un mythe vivant des amours impossibles.

Encore plus noir et tourmenté que dans mes souvenirs Heathcliff est un personnage dense, sans concession, aveuglé par la haine de tous ceux qui se sont mis sur son chemin pour l'empêcher de vivre avec l'amour de sa vie. Mais en aurait-il été capable?

Catherine, pas si innocente que ça dans l'histoire mérite-t-elle vraiment l'amour d'Heathcliff?

Les landes, le paysage si séduisant à force d'austérité constituent un personnage à part entière renvoyant en miroir l'âpreté des caractères.

La construction est originale, puisque l'histoire est contée par la gouvernante Nelly , à Mr Lockwood, étranger en villégiature dans la région. Ce qui crée une mise à distance du récit central, tout en le parant des émotions de la narratrice.


Lorsque que l'on connait le milieu dans lequel évoluait la jeune Emily, quasi-recluse, dans un isolement affectif profond, on est étonné par la profondeur et la force de sa narration, qu‘explique en partie son appétence pour les rumeurs et les histoires qui animaient la campagne environnante, et son amour pour la littérature romanesque.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          1145
Enfin j'ai lu ce classique de la littérature anglaise ! Classique...est-ce le mot juste ? Original, anticonformiste et révolté, oui aussi ! Ce livre est étonnant tant par sa noirceur que par sa structure. Il ébouriffe, il surprend par la violence des sentiments exprimés.
J'avoue avoir du prendre un papier et un crayon pour m'y retrouver au tout début tant les noms récurrents des protagonistes et l'imbrication des liens familiaux étaient inattendus. Était-ce pour renforcer ce sentiment d'intemporalité peut-être voulue par Emily Brontë ? Je ne sais. Mais quelle imagination ! Et quelle capacité à tenir un scénario au millimètre près. Rien n'est laissé au hasard, tout est finement calculé et chaque mot fait écho pour former un tout parfaitement ajusté. Un grand roman classique très moderne. Excellent.
Commenter  J’apprécie          994
Comme il est déroutant de passer de la bonne société d'Elizabeth Bennett à celle, tellement plus rustre, de Heathcliff ! Après la lecture hautement romantique d'« Orgueil et préjugés » j'ai décidé de poursuivre ma découverte des classiques de la littérature anglaise avec l'oeuvre d'Emily Brontë : « Les Hauts de Hurle-vent ».


Cette fois, l'atmosphère est beaucoup plus sombre, beaucoup plus torturée. La lande anglaise dans laquelle évoluent les personnages offre un paysage sauvage, indomptable et parfois hostile. le froid et la rudesse ambiante créent un climat ombrageux, propice aux amours tumultueuses que connaîtront Catherine Earnshaw et Heathcliff. de l'orgueil et des préjugés il y en a beaucoup dans ce microcosme que forment les Hauts et le domaine de Thrushcross Grange. le pardon en revanche se fait plus rare…



Emily Brontë nous dépeint des amours passionnées dans ce qu'elles peuvent avoir de plus tempétueux et de plus destructeur. La frontière entre la haine et l'amour y est parfois si mince qu'il est difficile de déterminer ce qui anime les différents protagonistes. Impossible de rester insensible face à ce déferlement de sentiments qui anime Catherine et Heathcliff.


Cruauté, vengeance, rancoeur et folie sont au coeur des intrigues qui se jouent entre les personnages, au point de se transmettre à leur descendance. « Les Hauts de Hurle-Vent » est une tragédie sublime, à l'ambiance romantique et gothique particulièrement enveloppante, qui nous mène au fin fond de la lande anglaise. Un classique à lire et à relire !
Commenter  J’apprécie          782
Georges Bataille a écrit à propos de ce livre : « Peut-être la plus belle, la plus profondément violente des histoires d'amour... »
Les Hauts de Hurle-Vent est un roman que j'ai lu pour la première fois à l'âge de seize ans, précisément en 1978. Pour vous préciser le contexte, ce fut une chanson qui m'attira vers ce livre, celle de la chanteuse anglaise Kate Bush, Wuthering Heights. J'entends encore sa voix envoûtante qui fredonne le bruit du vent.
Le livre m'enthousiasma, mais sans doute je le lus mal. Peut-être qu'à seize ans on ne sait pas encore bien lire certains romans et en retirer l'âpre saveur de ce qu'ils recèlent. Peut-être qu'à présent, il en est toujours tout autant, je ne saurais vous le dire...
La seconde fois fut celle-ci, maintenant, quarante-cinq ans après, c'est terrible d'imaginer tout ce temps qui s'est passé. C'est peut-être le temps nécessaire pour revenir vers les premières lectures qui nous ont marquées. Quarante-cinq ans, c'est aussi le temps de la narration de ce livre...
Mais voilà qu'au moment de poser mes premiers mots pour écrire ce billet, je suis touché par un étrange sentiment, je pense davantage à l'autrice, Emily Brontë, qu'à l'unique roman qu'elle aura écrit. Voilà deux jours que je fouille, farfouille, tel un détective à la recherche du moindre indice, en digne héritier d'un certain Bmore, tentant de comprendre le mystère de la genèse de ce roman.
Rapporter ce roman à la vie de l'autrice donne aux pages de ce livre une saveur toute particulière.
Je n'arrête pas de penser à elle, je me suis intéressé à cette jeune femme énigmatique presque recluse dans ce presbytère du Yorkshire, recluse parmi les siens, éloignée des bruits du monde, elles sont trois soeurs et un frère. L'histoire dit que cette fratrie sera comme marquée par le sceau d'une malédiction effroyable. Ils sont tout quatre morts très jeunes...
Je pense à elle, à Emily Brontë, en ce moment, plus qu'à son livre. Et je me dis, mais bon sang, d'où vient son inspiration ? Car tous les biographes se l'accordent, Emily Brontë n'a vraisemblablement pas été scolarisée, elle n'a eu aucune histoire d'amour, et peut-être d'ailleurs aucune relation sexuelle, enfin rien n'est vraiment sûr... Son seul paysage, c'étaient des landes sauvages à perte de vue où elle aimait se promener en solitaire, quand elle n'était pas sur le chemin entre le presbytère et l'église, dans l'ambiance sombre du méthodisme le plus strict imposé par le père, pasteur...
L'absence de lumière dans le roman n'est sans doute pas à aller chercher bien loin...
Or ce livre ne parle que d'amour absolu. Elle qui n'a connu que les murs froids d'un presbytère du Yorkshire nous décrit ici les affres d'une passion amoureuse, incandescente et dévastatrice de manière saisissante, faisant ainsi la démonstration qu'être écrivain c'est déployer une capacité à habiter le corps et l'esprit d'un autre, qui plus est un autre si différent, d'un autre aux antipodes de ce qu'on est. En cela, Emily Brontë relève d'une créativité prodigieuse et incarne en même temps à mes yeux l'idée d'une énigme que je trouve totalement excitante.
Que savait-elle des tourments de l'existence ? Qu'en connaissait-elle pour les poser sur sa palette et venir peindre une tragédie battue par les vents du paysage et la folie humaine ?
Mais je digresse déjà, revenons au livre puisque c'est de lui que je veux vous parler. Je vous résume en quelques mots le sujet.
Les Hauts de Hurle-Vent, c'est un lieu où va se dérouler une histoire d'amour et de vengeance absolument inouïe.
C'est tout d'abord une demeure posée sur la lande, battue par les vents du nord.
Le maître des lieux, Mr Earnshaw, y élève seul ses deux enfants, Hindley le fils et Catherine la fille. Un soir, il ramène de Liverpool un enfant de six ans, un enfant trouvé et décide de l'élever comme son fils. Il le baptise Heathcliff. Hindley dès lors le méprise, le jalouse, tandis que l'enfant recueilli devient vite l'alter ego de Catherine, ce sont comme deux âmes qui se reconnaissent. À la mort du patriarche, la fureur d'Hindley réduit à l'état de domestique se déchaîne contre Heathcliff. Catherine quant à elle se résout à épouser un voisin, mais elle n'en reste pas moins liée à son amour d'enfance. Heathcliff disparaît. Et lorsqu'il revient des années plus tard, c'est pour devenir le maître des lieux, ceux de Hurle-Vent. Jusqu'au crépuscule de sa vie, Heathcliff sera hanté par le souvenir de son amour perdu, dont il guettera chaque nuit l'âme errante sur la lande.
Voilà pour l'histoire.
Ce qui est beau et sublime ici c'est le récit d'une passion qui ne s'éteint pas avec la mort, ce qui en fait sa force, c'est la folie dévastatrice d'une implacable vengeance, celle de Heathcliff, qui va s'abattre à l'encontre des siens, des générations qui le suivent, elle est si forte qu'on pourrait la voir tendue contre l'humanité tout entière.
C'est une histoire d'amour incandescente, éblouissante, tumultueuse, tempétueuse comme ce paysage hostile balayé par les vents.
C'est une histoire d'amour impossible.
C'est une vengeance absolue. La haine de Heathcliff est à la hauteur de son amour pour Catherine.
Nous sommes à la lisière de la folie.
Bon, je vous vois venir, vous allez me dire que le romantisme absolu que j'ai connu à l'âge de seize ans ne m'a toujours pas quitté... En cela, vous n'aurez peut-être pas tort, mais Les Hauts de Hurle-Vent dépasse de très loin les images d'Épinal d'un romantisme sentimental un peu fleur bleue.
Les scènes de domination et de haine qui habitent ce roman n'en font pas une oeuvre s'adressant aux âmes délicates.
Je trouve ce livre furieusement romantique, d'un romantisme noir, des ténèbres, du mal, un romantisme gothique, avec l'affleurement du fantastique.
Mais la forme narrative est également étonnante. Construit à partir d'une double mise en abyme dont Emily Brontë maîtrise avec efficacité la technique, de sorte que l'histoire véritable ne commence pas aux premières pages du livre, le récit se déploie sur plusieurs générations. Sa construction est un édifice à contresens des schémas narratifs classiques qui peut perdre en chemin le lecteur mal aguerri aux récits enchâssés comme des jeux de tiroirs ou des jeux de miroirs invitant l'art du contrepoint. Sa forme remarquable est à l'image de la violence qui s'y déchaîne.
La force de ce roman, ce sont ses multiples interprétations, au-delà de la simple histoire qui nous est racontée ici.
C'est l'histoire d'un amour contrarié par les circonstances, par le déterminisme social, auquel peut-être l'autrice finit par céder, constatant qu'il est difficile d'échapper à sa classe d'origine, de pouvoir imaginer une relation d'amour fondée sur une mésalliance. Mais auparavant elle aura lancé avec brio une véritable charge contre la sacrosainte famille. Elle s'autorise, avec une audace extraordinaire, d'écrire un livre qui raconte une histoire d'amour entre une jeune femme de la classe moyenne et un bâtard, un sans-nom, un vaurien, ce qui est une transgression terrible pour l'époque. Je comprends les moralisateurs en tous genres, les dévots, les culs-bénis qui n'ont eu de cesse d'éloigner les jeunes filles bien rangées et encore en fleurs du risque d'une telle lecture, d'autant plus qu'on peut y lire aussi une histoire d'amour adultérine et même incestueuse et qu'Heathcliff incarnant le mal dans toute sa splendeur est loin de la figure qu'on peut imaginer du prince charmant tant rêvé. Au-delà de la transgression, on pourrait presque y voir un geste politique.
Je poursuis mes recherches et je tombe sur cette idée émise par certains spécialistes évoquant l'hypothèse qu'Heathcliff serait peut-être un enfant naturel de Mr Earnshaw et que l'enfant n'aurait pas été trouvé par hasard dans une rue de Liverpool. Ah ! Quelle est géniale cette hypothèse ! Elle me donne envie de relire ce passage et carrément le livre...
On dit que le frère d'Emily Brontë, Branwell, aurait inspiré certains personnages du livre, notamment ceux de Hindley et de Heathcliff. Ivrogne et opiomane, ses délires l'amenaient dans des états de violences intérieures au seuil de la folie. Précepteur il eut une liaison amoureuse avec la mère d'une de ses élèves. Chassé par le mari, il en éprouva un désespoir insensé qui engendra colère et haine, appelant désespérément sa maîtresse, menaçant de tuer le mari... Emily fut le témoin de ce déchirement, la confidente auprès de laquelle le frère confessa son chagrin. Ils étaient si proches. Elle prenait soin de lui. Ces deux-là s'adoraient, se protégeaient. Brusquement, une idée insensée me traverse l'esprit à laquelle je ne peux pas croire et que j'essaie immédiatement de chasser de mes pensées...
Et puis il y a la mort. Elle finit toujours par venir. Les pages de ce roman sont traversées par la mort omniprésente, comme celle qui faucha ces quatre enfants de la famille Brontë à la fleur de l'âge, cette fratrie étrange et incroyable, Charlotte, Emily, Anne, Branwell.
Comme si Emily Brontë annonçait de manière prémonitoire une sorte de malédiction à venir.
Sans doute le mythe de ce livre croise la réalité macabre de cette famille géniale, précoce et éphémère.
Emily mourut un an après la parution de son seul roman...
Mon ressenti est-il lié aux stigmates qui meurtrissent la réputation de ce livre parce que celle-ci repose à mon sens sur beaucoup de malentendus ?
Certes, l'histoire pourrait paraître autant naïve qu'invraisemblable, on a parlé de son côté excessif, une absence absolue de réalité... Tout a été dit et son contraire, peut-être à la hauteur de la démesure de ce livre.
Les Hauts de Hurle-Vent, c'est une forêt épaisse, celle de l'âme humaine et de ses failles abyssales.
Autant reconnaître que ce roman peut résister, être une souffrance pour certains lecteurs...
Rarement un livre aura été pour moi un chemin secret pour entrer dans l'univers mystérieux d'une autrice.
Chère Emily, j'ai l'impression de m'égarer à vous chercher sans cesse sans vous trouver. Je voudrais tant connaître les secrets de votre âme. Ce soir, écrivant ce billet, je n'arrive pas à détacher mes pensées de votre personne.
Comment avez-vous pu ainsi décrire à ce point les méandres de l'âme humaine, ses tourments, ses soubresauts, les sentiments les plus exacerbés ?
Je tâche de conclure au plus vite ce billet, j'ai comme l'impression que vous le lirez, que vous serez même la première personne à le lire, puisque je vous devine encore penchée par-dessus mon épaule.
J'essaie simplement de ne pas me laisser distraire par ce bruit étrange comme quelqu'un qui gratterait à la porte et comme un visage à la fenêtre, qui s'enfuit déjà, dessiné dans le paysage de la nuit ou bien dans ses nuages, parfois il m'arrive en ce moment de les confondre, je ne sais pas pourquoi...

♫ Heathcliff, it's me, I'm Cathy
I've come home, I'm so cold ♪ ♪
♫ Let me in your window
Heathcliff, it's me, I'm Cathy ♪ ♪
♫I've come home, I'm so cold
Let me in your window ♪ ♪
Commenter  J’apprécie          7552
Voilà LE chef d'oeuvre de la littérature anglaise !!!!
Je me souviens de l'avoir commencé quand j'avais 16 ans, déjà j'avais trouvé le roman oppressant mais si "passionant" par cette passion meurtrière entre Catherine et Heathcliff. Je ne vais pas refaire la critique de l'histoire de nos personnages, il y en a bien trop déjà !
Pourquoi avoir à nouveau entre mes mains Les Hauts de Hurle-Vent ? Parce que à 16 ans, arrivé à la moitié de mon livre, je l'ai perdu dans le bus ... et, voilà, je n'ai jamais connu le fin mot de l'histoire !... En lisant After de Anna Todd, l'auteure fait souvent référence à Catherine et Heathcliff et, me voilà obsédée de renouer avec l'histoire. Je retrouve donc ce merveilleux livre, 20 ans après, et qui plus est avec une édition ancienne de ... 1941 ! le fait d'avoir un si vieux livre entre les mains fait que le roman (surtout à Hurle-Vent lorsque Hindley y vit seul avec Joseph) devient encore plus ... opressant, lugubre ... Combien de personnes ont bien pu avoir lu ce livre avant moi ... depuis 1941, date de son édition en pleine guerre ?? Merci chère bibliothèque de mon village de m'avoir enfin permise de lire et apprécier ce chef d'oeuvre dans son intégralité !
Commenter  J’apprécie          690
Un de mes livres préférés, de ceux dont je garde plusieurs citations à portée de bouche.

Une lecture étrange et douloureuse, presque difficile mais tellement belle.
Une histoire qui parle d'amour, d'égoïsme, de vengeance et de cruauté.

L'amour absolu qui j'y ai découvert m'a profondément émue, touchée, même marquée.
L'égoïsme et la cruauté m'ont dégoutée et mise en rogne.
La vengeance, je l'ai comprise, même sans l'excuser.
Et j'ai détesté certains personnages. Presque tous en réalité, sauf ce cher Heathcliff.

En tout cas, c'est une histoire dérangeante, aussi belle et brutale que le paysage qui l'abrite.

Un livre dont on ne se remet jamais !
Commenter  J’apprécie          622
De l'influence du paysage ou du lieu sur le caractère des humains ….

Un paysage de landes « où des noisetiers et des chênes rabougris, leurs racines à moitié à nu, se cramponnent péniblement ». Un paysage brut, sauvage, où il n'y a « en hiver, rien de plus lugubre, en été rien de plus divin que ces vallons resserrés entre les collines et que ces tertres aux escarpements hardis, couverts de bruyères. »

Bref un drôle d'endroit pour se reposer des turpitudes du monde. C'est pourtant le lieu que choisit le narrateur de ce roman puissant, où les personnages ne sont que les jouets de leurs sentiments et de leur ressentiment. Oui car dans un tel paysage «les gens vivent en vérité plus sérieusement, plus en eux-mêmes, moins en surface, moins en changements, en frivolités extérieures. Ici, je pourrais concevoir un amour de toute la vie comme une chose possible. ».

Alors forcément quand on aime, dans ces landes, c'est puissamment. Et quand on est rejeté, on éprouve l'humiliation à la puissance dix. Une humiliation exacerbée jusqu'à l'issue fatale. Tant pis si nous y perdons ce qu'on a de plus cher : « Je voudrais pouvoir vous retenir, continua-t-elle avec amertume, jusqu'à ce que nous soyons morts tous les deux ! Que m'importerait ce que vous souffririez ? Vos souffrances me sont indifférentes. » Tant pis si nous y perdons notre âme.

C'est un roman d'amour, et donc aussi de haine, de vengeance, d'orgueil blessé et de mort. Ah non, les séries actuelles n'ont rien inventé du tout. Et peut-être comme pour les séries actuelles (euh je ne peux pas juger, je ne regarde pas les séries, en vrai, mais je me souviens que quand j'étais petite les adultes discutaient à propos de la série Dallas pour s'y retrouver), je vous conseille de vous munir d'une feuille de papier et de noter les liens familiaux entre les différents protagonistes, dont plusieurs portent le même nom, et qui ont, pour vous embrouiller, l'heur de se marier entre eux …

Mais la similitude avec les séries s'arrête là, je vous assure : nous avons ici affaire à du très grand art, mêlant suspense, ambiance et beauté de la langue. Un vrai classique, un grand classique, comme seuls les Anglais savent écrire. Ou peut-être même devrais-je dire seules les Anglaises, et je pense ici à Jane Austen, George Eliot, Ann Radcliffe, …
Commenter  J’apprécie          616




Lecteurs (48878) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Hauts de Hurlevent

Quelle sœur Brontë a écrit ce roman ?

Charlotte
Anne
Emily

10 questions
821 lecteurs ont répondu
Thème : Les Hauts de Hurle-Vent de Emily BrontëCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..