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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je l'avoue humblement, je n'ai jamais trouvé l'énergie nécessaire à la lecture de la Divine comédie. Ce voyage en enfer dont se sont inspiré de nombreux peintres dont Jérôme Bosch avec son Jardin des délices dont la splendeur me fascine à chaque fois que mes yeux ont la chance de l'admirer,m'a pourtant toujours intrigué. Son écriture en vers en 1300 en est la raison majeure! Aussi,c'est avec curiosité et avidité que je me suis emparée de cet album des frères Brizzi qui ont choisi de nous résumer la partie la plus inquiétante de ce voyage: l'enfer ! Je me suis glissée dans la peau de Dante pour suivre Virgile dans ce monde destiné aux damnés afin de retrouver Béatrice, son grand amour à l'issue de ce périple. J'ai côtoyer la souffrance,l'horreur,les visions les plus cauchemardesques qui puissent être. J'y ai croisé des personnages de la mythologie,de la bible et même Diogene. J'ai reconnu toutes les racines de notre culture. J'ai compris la signification des cercles qui constituent l'enfer et j'ai été bien heureuse de n'y être que de passage! Pourtant,si j'en crois Dante,j'y aurais eu toute ma place puisque s'y retrouvent " les misérables...punis pour avoir été incrédules, matérialistes et hérétiques." !
Le graphisme est splendide, en noir et blanc car nous sommes bien dans les ténèbres. le rouge aurait pu s'inviter dans certaines scènes mais cela aurait peut-être donné trop de vie à cet univers de désolation et de lamentations. La barbarie est omniprésente mais finalement justifiée par Dante puisque les suppliciés ne récoltent que le fruit de leurs vices et turpitudes durant leur passage sur terre!
Ignorante de la version originale,je ne sais pas si l'attitude de Dante durant ce voyage est conforme à ce qu'il en a écrit maisj'ai été surprise de son manque de réaction de terreur face à cette immersion dans ce qui existe de plus abjecte. Très peu d'émotion dans cette aventure.
La volonté dePaul et Gaetan Brizzi de vulgariser l'oeuvre de Dante et " faire un livre pour un vaste public au risque de s'aliener le milieu intellectuel" me semble parfaitement atteint.
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L'oeuvre de Dante Alighieri est reprise dans une mise en image respectueuse du texte original par Paul et Gaëtan Brizzi artistes issus du monde de l'animation.
Deux personnages, Dante et Virgile, se fraient un chemin dans les enfers pour retrouver Béatrice. Les auteurs n'ont pas cherché à réécrire ou se réapproprier l'oeuvre, cela reste assez linéaire, un bon résumé, mais sans parti pris ou réactualisation, rien à voir avec L'accident de Chasse de David L. Carlson et Landis Blair, ce ne semble d'ailleurs pas l'objectif des frères Brizzi. L'intérêt de l'histoire de Dante est d'ailleurs tout à fait relatif, très ancré dans les mentalités et les problèmes de religions de l'époque. Sans décalage ou actualisation, c'est juste une quête de fantasy médiévale exotique. Si confrontation il y a, c'est plutôt avec ce qui est déjà une mise en image de l'oeuvre originale, c'est-à-dire avec l'édition illustrée par Gustave Doré (Le fantasy est une émanation du mouvement romantique auquel ont peur aussi rapprocher l'oeuvre de Gustave Doré qui lui est contemporain).

La mise en page est constituée de grandes illustrations, beaucoup en pleine page, le dessin est au crayon, un trait précis, délicat, assez proche de la gravure, représentant des espaces majestueux, des falaises, des roches, des monstres, des zones plus floues, nuageuses, l'espace se déploie autour de nous, l'oeil du lecteur est envoûté par les lieux où il se perd. L'enfer de Dante par les frères Brizzi est une déambulation lyrique et tragique, et j'ajouterais romantique, magnifiée par les gris des illustrations, les matières et les visions vertigineuses.

On sent dans cette bande dessinée, un souci de se faire plaisir, et le plaisir des auteurs est partagé en ce qui me concerne. Ce livre est autant un hommage à Dante Alighieri qu'à Gustave Doré, mais c'est surtout un très beau livre.
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DANTESQUE OU PAS DANTESQUE ?

Le dessin est Dantesque. le mot est juste pour ça. Tout est à la pointe du crayon Caran d'Ache 2B. le trait est d'un classicisme absolu. Tout en dégradé estompé. Pas une couleur. Les décors inspirés de la Renaissance italienne sont magistraux. Ne serait ce que pour eux vous devez ouvrir l'album.

Le texte, j'ai beaucoup moins été happé. Parfaitement écrit et en beaux caractères, genre police latine, il n'a pas suivi la somptuosité ambiante. Est ce le texte ou sa traduction originale qui est ainsi ? Est ce une adaptation plutot raccourcie ? J'ai trouvé que c'est moyen et peu intéressant. Pas d'élan poétique, pas de recherche dans le style. .

Devant tant de renommée, cet ouvrage l'ayant plusieurs fois ouvert mais vite abandonné quelque soit la traduction téléchargée, je m'étais fait une joie de pouvoir le lire dans une version à ma portée.

Que nenni. Quelle déception ! Je crois que les deux auteurs ont respecté l'original avec tout leur talent. Et bien ce doit être l'original qui est décevant. C'est comme pour Cervantes et son Don Quichotte. Un immense ennui. Quel intéret, sinon archeologique à lire ces créations hors de leur siècle.

Ma conclusion. L'album doit être lu pour ce que les deux auteurs ont créé, l'Illustration. Pas pour le Dantesque. le mot ne veut plus rien dire pour moi.




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J'étais très jeune lorsque j'ai lu « La Divine comédie » et, tout en l'ayant beaucoup aimée, je sais que je n'ai pas pu prendre la mesure du chef d'oeuvre que je tenais entre mes mains. Si j'espère toujours faire l'acquisition d'une version illustrée par Gustave Doré (1832-1883), en redécouvrir l'Enfer grâce à la création des frères Brizzi était réjouissant ! Bref rappel de l'histoire : écrasé par le poids de ses péchés, Dante s'engage dans une traversée de l'Enfer, du Purgatoire et du Paradis guidé par le poète Virgile puis par la femme qu'il aimait, Béatrice, pour retrouver le chemin de la vertu.

Le gris du dessin permet de beaux jeux de lumière et de textures dans un style plutôt épuré mais qui ne perd pas en théâtralité. Dans les plans larges, les silhouettes sont indéfinies et fantomatiques, mais dès que les visages occupent le centre de l'illustration, leur expressivité et la diversité de leurs émotions nous débordent. Entre bande dessinée et roman graphique, ce livre m'a fait penser aux gravures d'Eugène Delacroix (1798-1863) avec un gigantisme qui évoque aussi l'architecture de nombreuses oeuvres modernes de Science Fiction.

C'est avec beaucoup de bonheur que j'ai retrouvé du Füssli (1741-1825) dans le Caron de la page 20, du Goya (1746-1828) dans les limbes de la page 31, "La Ronde du sabbat" (1828) de Louis Boulanger dans le deuxième cercle de l'enfer de la page 42, la "Méduse" (1896) de Lucien Lévy-Dhurmer dans celles de la page 69, "La Vague" (1907) de Carlos Schwabe dans l'ange de la page 76, ou encore Carl Friedrich Lessing (1808-1880) et Caspar David Friedrich (1774-1840) dans les paysages. J'y projette peut-être mes goûts artistiques mais j'étais très heureuse d'y voir toutes ces influences !
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Ma lecture de « La divine comédie » de Dante il y a une dizaine d'années a été marquante. Douloureuse parfois, sublimes à d'autres, j'avais été impressionné par cette oeuvre unique dans l'histoire de la littérature. Gaëtan et Paul Brizzi, deux frères (quoi de mieux pour BlogBrother !) se sont lancés dans la courageuse adaptation de la première partie de ce chef d'oeuvre, « L'Enfer ». C'est la première partie du bouquin, la plus célèbre, celle qui a inspiré les peintres. le tout en 160 pages paru chez Daniel Maghen.

Dès la préface, les auteurs précisent combien il est difficile d'adapter l'ouvrage. Ils expliquent leurs choix de se concentrer sur l'Enfer et d'expurger l'histoire de toutes les micro-anecdotes de la société de l'époque (ceux qui ont lu « La divine comédie » sauront de quoi on parle !). Ainsi, c'est une oeuvre fortement différente qui est proposée ici, s'intéressant peu aux destinées individuelles, mais davantage aux sentences sur les damnés et au voyage en lui-même.

Les Brizzi optent pour une partie narrative en récitatifs, citant le texte, et une partie dialoguée entre Virgile et Dante. L'articulation est bien menée et donne du rythme à l'ensemble. Car le voyage à travers l'Enfer est par lui-même très redondant avec ses cercles à traverser. La peur devant les créatures démoniaques et l'horreur devant les châtiments est bien présente et retranscrite. C'est ainsi que chaque scène se construit : un nouvel endroit, un nouveau danger, de nouveaux damnés.

L'ouvrage vaut beaucoup pour son graphisme extraordinaire. Les pleines pages sont nombreuses pour représenter la démesure de cet endroit. L'utilisation d'un noir et blanc tout en crayonné donne un aspect gravure du XIXème siècle très adapté. Une influence de l'oeuvre de Gustave Doré ? On pourra juste regretter que les expressions des visages des personnages soient beaucoup moins subtiles que le reste, mais ce serait chipoter. L'ouvrage est graphiquement très impressionnant, d'une beauté et d'une finesse peu incomparables.

« L'Enfer de Dante » est un bel effort de vulgarisation du chef d'oeuvre de l'écrivain italien. Certes, il garde certains écueils de l'oeuvre originale, mais les auteurs ont su enlever ce qui gêne le lecteur d'aujourd'hui pour en faire un ouvrage plus digeste. Reste que la fin tombe trop vite, forcément, puisqu'il y aurait normalement deux livres supplémentaires à faire… Mais concernant le graphisme, il est parfaitement adapté, somptueux, et retranscrit avec soin l'impression de désolation et de démesure des lieux.

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Fascinée par l'oeuvre monumentale de Dante, je n'ai pourtant jamais réussi à la terminer. C'est une lecture trop ardue pour moi.
Je remercie alors d'autant plus Paul et Gaëtan Brizzi d'avoir réalisé cette magnifique BD.

Les dessins sont vraiment très beaux, et réussissent le pari pas gagné d'avance à nous faire (res)sentir les horreurs qui peuplent cet Enfer.
La traversée est certes écourtée par rapport à l'oeuvre originale, néanmoins chaque cercle est parfaitement illustré, et le périple de Dante n'en est pas moins pénible et symbolique.

C'est une très belle vulgarisation de l'oeuvre de Dante.
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La bande-dessinée est une adaptation du poème La divine comédie de Dante Alighieri. Une bonne introduction au livre mais qui ne peut, bien évidemment, pas rentrer en profondeur dans le sujet. C'est donc plus pour les dessins (magnifiques) que pour les dialogues et l'histoire qu'il faut la lire.

Mais parlons donc des dessins qui sont absolument sublimes! J'ai adoré les planches. Ils valent le détour !

Parlons maintenant de l'histoire en elle-même. À la fin de la BD je me suis posée beaucoup de question. L'Enfer de Dante parle de l'au-delà chrétien et pourtant on y voit Minos, Charon, l'Achéron, les gorgones... qui font évidemment parties de la myhtologie grecque (et romaine). Je n'ai trouvé aucune explication de pourquoi? Parce qu'en plus ils sont tous dans L'Enfer (et non les enfers, ce qui est légèrement différent). Comme je ne m'y connais pas en religion je n'arrive pas à expliquer ce mélange à part par le fait que l'auteur est italien et qu'il a pu avoir une période de transition entre la mythologie greco-romaine et le christianisme. Mais peut-être le comprendrez-vous mieux que moi.
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