Mystères à Minuit, tome 1 : La ville la plus hantée du monde

Une écriture vraiment agréable, c'est fluide et ça fonctionne parfaitement. On s'attache rapidement au personnage de Victor, jeune homme à part dans son collège car il a la particularité de voir les fantômes et de pouvoir converser avec eux. D'ailleurs il a monté une agence de « chasseurs de mystères » avec l'un deux, Balthazar, qui a l'apparence d'un enfant de 12 ans mais 678 ans en réalité. Il faut dire que Victor vit à Minuit censée être « la ville la plus hantée du monde », alors des mystères (souvent décevants) et des fantômes il en croise un sacré paquet ! Ses parents y ont emménagés avec lui il y a quelques années, auteurs de romans d'horreur ils se sont dit qu'ils seraient plus inspirés dans cette ville. Au début cela a bien fonctionné, mais depuis quelques mois la mère de Victor est dans le coma suite à un accident de voiture et son père s'est laissé complètement happé par l'écriture au point de ne plus rien faire d'autre. Dans la vie du narrateur il y aussi Tamara, jeune fille au look gothique arrivée depuis peu dans son collège qui va se rapprocher de lui, devenant sa première amie vivante ! Mais pour revenir aux mystères, ils vont devoir faire face au plus épineux de leur carrière, une jeune fille disparaît et de drôles de choses se passent à Minuit en ce jour d'Halloween.
Il ne faut pas se fier à l'épaisseur du volume, la police de caractère et l'espacement entre les lignes en font un roman très vite lu. Surtout qu'il y a beaucoup d'humour dans ce premier tome malgré les fantômes, les misères de la vie de collégien et les drames personnels. Vraiment un très chouette roman jeunesse. Un récit où même les animaux ont leurs fantômes, comme Fantomaousse un gros chat de gouttière roux qui a tendance à oublier qu'il n'est plus vivant et a donc bien du mal à chasser les souris. Mention spéciale aussi aux merveilleuses inventions langagières de Balti le fantôme, mélangeant allégrement la langue du XIVe siècle à un langage plus moderne. J'ai hâte de retrouver tous ces personnages et la plume de l'autrice dans une suite.
A la fin du roman il y a une petite présentation de Camille Brissot et elle parle également de la nouvelle collection « Oz » de Syros qui s'adresse aux 8-12 ans.