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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens tout juste de le lire après l'avoir acquis, en fin d'après-midi au Repaire des Héros.
Voilà, c'est fini, comme la guerre pour Ces Spirou et Fantasio d'Émile Bravo!
Sans jamais se départir de son humour et de sa gravité légère, l'auteur peut laisser ses héros partir en vacances à... Champignac! Ce sera une autre histoire déjà racontée avec art et bonheur.
L'espoir malgré tout restera une immense bande dessinée, destinée à tous et à toutes. Une oeuvre rare et pleine de chagrin et de foi... Cette foi qu'il a fallu aux survivants de l'indicible revenu des camps de la mort.
La dernière image de ce récit d'anthologie, est un hommage à Félix Nussbaum, le peintre déporté avec sa femme Felka Platek et morts à Auschwitz-Birkenau. Son dernier tableau " le triomphe de la mort".
Felix et Felka font partis des personnages de L'espoir malgré tout.
Mais, si cette guerre est finie, la bête n'est pas morte et Spirou n'en a que trop conscience.
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Quitter Spirou vu par Émile bravo engende un petit pincement au coeur. On se sentait bien avec lui même si toutes ces années passées en sa compagnie n'étaient pas toujours des plus joyeuses.
Toutefois le contexte de guerre avec Spirou et Fantasio reste toujours bon enfant et même si certaines heures sont graves, le sourire n'est jamais bien loin. D'autant plus avec ce dernier volume puisque l'on assiste à la libération de la Belgique, ce qui n'empêche pas néanmoins de parler des camps , des pillages, des disparus.
Émile bravo a su durant ces quatre volumes retenir l'attention mais aussi raconter L Histoire avec ses atrocités mais aussi les belles rencontres les actes de résistance.
J'apprends grâce à ce dernier volume que Félix a réellement existé et que ses toiles sont exposées en Allemagne. C'est un plus qui vient renforcer l'émotion que l'on a pu avoir avec cette série.
Je reste toujours aussi attendrie par les dessins.
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Ce dernier tome tant attendu termine superbement cette série. J'ai adoré retrouvé les personnages de Spirou dans ses aventures ainsi que tout les personnages clés. J'ai trouvé cette BD très intéressante. Une oeuvre mêlant sourire et tristesse et qui peut être lu de 7 à 77 ans. J'ai trouvé le graphisme, le scénario et la mise en couleur magnifiques. Un grand merci à Emile Bravo pour cette pépite.
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Notre ami HORUSFONCK nous aura dit l'essentiel sur cette conclusion à la saga "Spirou et Fanta" (5 tomes à ce jour) d'Emile BRAVO ! Rappelons qu'il nous faut découvrir ce chef d'oeuvre du roman graphique du XXIème siècle (que personnellement je placerai aux côtés de "L'Arabe du Futur" de Riad SATTOUF et des "Chefs-d'oeuvre de Lovecraft" par Gou TANABE).

Cette quatrième partie intitulée "Une fin et un nouveau départ" ("Spirou. Journal d'un ingénu" ayant servi de brillant Prologue et de matrice aux 4 tomes de "L'espoir malgré tout" qui suivront), c'est un peu l' "Adieu à beaucoup de personnages" (1915/1947) de C.F. RAMUZ...

Pour l'inventeur du roman-poème, il nous fallait dire adieu à la petite Aline, la fille-mère délaissée et suicidaire d'"Aline" (1905), à Emile Magnenat, le notaire "cornard" de "Les Circonstances de la vie" (1907), à Jean-Luc, le misérable et christique alcoolodépendant de "Jean-Luc persécuté" (1909) à Aimé Pache, artiste besogneux échouant à Paris d' "Aimé Pache peintre vaudois" (1911), enfin à Samuel Belet, ce trimard aux plusieurs existences de "Vie de Samuel Belet" (1913)... et prendre un nouveau départ : germant au cours du premier conflit mondial, de retour au bercail suisse, un "second RAMUZ" va naître, celui des romans dits "mystiques"...

Finalement, "Une fin et un nouveau départ" c'est tout cela : Kassandra Stahl, la petite fiancée de Spirou, disparaît dans les limbes (à l'instar d' "Aline") mais échappée de la Shoah, "renaît" dans sa nouvelle patrie palestinienne, Blanchard (le journaliste marron, toujours du côté du manche) perd la partie et devient un nouveau Magnenat proscrit, Felix et Felka disparaissent dans le train de déportés vers leur sinistre disparition (il laissera une oeuvre picturale troublante et nous apprendrons la réalité de l'existence trop brève de Felix Nussbaum, peintre assassiné à Auschwitz qui nous rappelle le sort de Bruno SCHULZ, écrivain-peintre et graveur tué d'une balle dans la nuque par un obscur gestapiste dans son ghetto de sa ville natale de Drohobycz) : "Jean-Luc persécuté" (ivre de son seul art) et "Aime Pache, peintre vaudois", c'est lui ! Spirou et Fantasio ne disparaissent pas, eux, ils survivront à la guerre (toujours absurde et injuste) — comme Samuel Belet survivra aux chaos de la Commune et à toutes les épreuves de sa longue existence — et vivront éternellement dans les mémoires de leurs lecteurs grâce aux talents successifs de ROB-VEL, JIJE, André FRANQUIN et Emile BRAVO !

La mise en couleurs (tirant sur le sepia) due à Fanny BENOÎT est toujours harmonieuse et impressionnante.

On peut juste regretter que ces 40 pages soient d'une quantité réduite, forcément un peu déceptive, et trahissent une partie peu de nos attentes sans doute démesurées... mais c'est le choix éthique de BRAVO de nous dire ainsi (sans trop se soucier que d'innombrables tâcherons tâchent en ce moment de reprendre "Spirou et Fanta", en bâclant les psychologies et sans autre projet graphique qu'une branchouillitude "standard" toujours moche et vulgaire)... "Adieu à beaucoup de personnages" est respectable, même si nous le regrettons ! Toutes ces années à vivre et souffrir avec eux... Qui sera le nouvel Emile Bravo ?

Allons, allons, cher Emile BRAVO, votre "Fin d'une tragicomédie humaniste en quatre volumes" (en conclusion de cette page IV de couverture cartonnée), est certes l'arrivée des Alliés en territoire belge, la Libération et son incontournable épuration, bref, la fin des souffrances... mais ne nous abandonnez pas totalement comme ça (aux mains de charlatans bâcleurs si peu doués) "nos" Spirou, Fantasio, le Spip, le père Anselme (Mais qu'est-ce qu'il irait f...tre au "Congo belge", le pauvre ? Il va vite en rev'nir avec Ernestine), les deux frangines de la ferme, Edmond et son bataillon de résistants, ces gavroches de Lucien et P'tit Louis (encombré de sa p'tite soeur), terreurs des terrains vagues !!!
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Voilà, c'est fini et, bon sang, c'était vraiment super!
J'ai adoré chaque ressaut de l'histoire, chaque anecdote, chaque planche.
Même le personnage de Fantasio qui me hérissait prodigieusement dans les deux premiers tomes m'est devenu sympathique au fil des pages.
L'Histoire est racontée sans fausse pudeur, sans hagiographie. le temps passe et il est aujourd'hui possible de dire certaines vérités que les années d'après guerre avaient redues taboues.
J'ai découvert, dans les dernières pages, que Felix et Felka Nussbaum étaient des personnages historiques. J'ai trouvé que leur présence dans les planches de cette BD apportaient une caution à l'histoire et rendaient également un très bel hommage à ce peintre dont les oeuvres méritent vraiment d'être connues.
Une BD incontournable, magnifique et nécessaire.
Merci, vraiment, à Emile Bravo, qui m'a redonné gout à Spirou.
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Je ne ferai que paraphraser mes critiques précédentes, à peine bouclée, cette série est déjà un classique. Émile Bravo à su tirer profit des ces personnages emblématiques pour nous proposer une série intelligente et riche sur la Seconde Guerre Mondiale en Belgique.

Le graphisme joue entre le rétro et le contemporain, inspiré de la ligne claire, avec un trait épais dynamique apportant beaucoup d'expressivité, un jeu de couleurs adapté à l'époque du récit, en aplats de tons naturels, de verts et d'ocres. Les personnages sont particulièrement bien utilisés, parfois ambivalents, toujours bien respectés. L'émotion est très forte, mais le récit reste lisible pour un jeune public, la violence est suggérée, mais très peu montrée, l'humour n'en est pas pour autant absent. Un dernier volet pour raconter la fin de la guerre, la libération, l'épuration, toujours du lourd, mais toujours de la subtilité. Spirou finit de perdre sa naïveté, par la force des évènements, Fantasio, plus fantasque, découvre les travers de l'héroïsme, c'est lui, qui ne se sentait pas naïf, qui prend conscience de certaines réalités. Quelques personnages réels apparaissent dans l'histoire, ou disparaissent : une oeuvre bien réelle de ce peintre est reproduite dans la postface, avec ce qu'elle nous renvoie en pleine figure, plus forte encore qu'on a côtoyé ce personnage dans la série. le récit reste très positif, malgré la lourdeur de son propos. le récit aborde un certain nombre de thèmes autour de la guerre, la violence, l'héroïsme, le pardon, et met en lumière les bonnes valeurs, toujours de façon subtile, sans pompes ni trompettes, seulement simples et justes. C'est riche de contrastes, frais et lourd, tragique et drôle, dense et léger, il en faut du talent pour arriver à un tel équilibre. Émile Bravo n'en est pas dépourvu.

J'ai beaucoup aimé le clin doeil à Franquin avec la scène finale qui nous renvoie directement vers la suite, comme pour nous dire que maintenant, Spirou et Fantasio sont enfin murs pour vivre leurs aventures : La Belgique a retrouvé la paix, alors ils enfourchent leurs vélos, et partent faire du camping à Champignac, vêtus exactement de la même manière qu'au début de “Il y a un sorcier à Champignac”.

J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu peur, j'ai été soulagé, révolté, admiratif, c'est bon de lire des bandes dessinées comme ça !
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Après avoir laissé Fantasio sur le point de faire exploser un pont et un train dans l'album précédent, ce quatrième tome voit la guerre se terminer en Belgique.
Les Alliés libèrent la Belgique et arrive le temps du lynchage des collabo (ou non malheureusement) et de la découverte de l'horreur des camps. Même si le récit reste toujours assez soft sur les différentes atrocités de la guerre, l'histoire porte des moments tragiques, notamment avec la mort des amis de Spirou (je ne savais pas que le peintre et sa femme étaient des personnages connus, morts à Auschwitz).
J'ai trouvé ces 4 albums très intéressants, dépeignants une Belgique sous l'occupation et en témoignant de tout ce qui a marqué les civils sous cette guerre (déportation, collaboration, résistance, survie…). Tout cela sous le regard de deux personnages aux idées très partagés : peut-être trop naïf pour Spirou mais tellement plus humain que Fantasio et ses idées trop obtus.
C'est au final un très bon témoignage sur la Seconde Guerre mondiale vécue au coeur de la Belgique occupée.
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Clap de fin pour cette série que je trouve de très grande qualité aussi bien pour le côté historique, que pour ses héros ou encore les dessins. J'ai adoré les différents graphismes qui varient entre ceux du passé et les contemporains. Un dernier volet qui aborde la fin de la guerre, l'envie de vengeance mais aussi le retour de déportés, les exactions de résistants, l'enrôlement forcé ou encore la tonte des femmes. Des sujets dramatiques mais bien traités, par petites touches, parfois juste suggérés. Spirou finit de perdre sa naïveté et Fantasio découvre les travers de l'héroïsme et le sentiment d'illégitimité. A la fin de l'album, un hommage est fait à Félix Nussbaum et sa femme Felka, artistes juifs, déportés dans le dernier convoi à Auschwitz Birkenau le 31 juillet 1944, personnages suivis dans la série et dont les oeuvres nous interpellent. La fin est une porte ouverte et un clin d'oeil sur les autres aventures de Spirou et Fantasio qui prennent leurs vélos pour faire du camping à Champignac. Avec ses différents degrés de lecture, le public peut aller de l'enfant à l'adulte sans aucun problème et je ne peux qu'en recommander la lecture. #LeSpiroudEmileBravo #NetGalleyFrance
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Fin des aventures de Spirou et de Fantasio durant cette seconde guerre qui changera durablement nos personnages, la légereté de notre jeune héros qui reste un pacifique convaincu, fait place à une gravité du jeune adulte. Trop de choses se sont passés durant ces 4 années terrifiques. Les deux jeunes gens retrouveront leurs amis ou presque, leur vie d'avant ou presque, il n'y manquera que le couple de Félix et Felka. Les méchants seront punis ou ...presque. La fin rejoint le début des aventures officielles de nos deux héros, qui partent vers Champignac et son comte excentrique.
Une histoire profonde sur un héros plus profond et moins naif que ses aventures multiples nous ont décrit.
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Cette critique vaut pour les 4 tomes de la série ainsi que pour le Journal d'un ingénu qui les précède.
J'ai acheté ces albums après avoir visité l'exposition au mémorial de la Shoah à Paris : Spirou dans la tourmente de la Shoah, exposition que je recommande vivement !
J'ai beaucoup aimé cette BD, de belle envergure, de 4 tomes dont les 3 premiers font plus de 80 pages. L'aurais-je autant apprécié si je n'avais pas vu l'exposition ? Je ne sais pas ...; En tout cas, cela m'a permis de comprendre tous les éléments de contexte sur lesquels s'est appuyé Emile Bravo pour nous raconter la 2e guerre mondiale en Belgique et particulièrement le sort des juifs.
A travers le héros pour enfants, Spirou, le petit groom que l'on découvre d'abord orphelin dans une institution religieuse - Journal d'un ingénu-, nous allons vivre le quotidien de la guerre, de l'occupation de la Belgique par l'armée allemande, à la collaboration, la résistance et la Shoah.
Je me suis demandé à qui cette BD s'adressait.... Je crois sincèrement à tous, pour un peu que l'on ait quelque envie de mieux comprendre cette période complexe. Les éléments historiques sont rigoureux et montrés dans toute leur complexité. Si l'histoire est racontée par un enfant, par son regard, avec sa candeur, sa fraicheur, elle nous permet ainsi d'avancer avec lui dans la compréhension de ce qui se passe et de rejeter le fanatisme, le racisme absurde et criminel, et de rechercher ce qui est juste, humain, tout simplement humain.
Le personnage de Fantasio, pitre stupide et crédule, met un contrepoint au tragique de l'histoire. Nous sommes bien dans la BD classique à tel point qu'on croit y croiser des cousins de Tintin, des Dupont et Dupond, de Flick et Fluck. le dessin est tout ce qu'il y a de plus « belge », des cases bien rectangulaires ou carrées, quelques grandes planches en début et fin de tome (autour d'un train). Une palette de couleurs sobres, les marron, les gris, les verts dominent et donnent une belle unité aux dessins.
Merci à Emile Bravo d'avoir fait revivre le peintre Felix Nussbaum et sa femme Felka Platek, réfugiés à Bruxelles après avoir fui l'Allemagne nazi. Amis de Spirou et Fantasio, j'ai ainsi fait connaissance de leurs oeuvres qui seront retrouvées après la guerre. On approche à travers eux ce qu'est la création et particulièrement quand tout est vain. Félix et Felka seront déportés et assassinés à Auschwitz en août 44.
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