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3,64

sur 330 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur nous éclaire ici sur le parcours d'E. Macron et le complot implicite des médias aux mains de l'oligarchie qui l'a porté au pouvoir. Juan Branco étant placé au coeur du système – avant d'en sortir par éthique personnelle - a pu réunir des informations de première main, et nous livre ici un portrait saisissant de la caste qui nous gouverne et des mécanismes qu'elle met en oeuvre.
Si j'applaudis à l'enquête, j'ai en revanche des réserves sur le style de l'auteur, qui complique inutilement. Pour ce genre d'ouvrage, un style clair, fluide, non alambiqué s'impose. Dommage qu'ici la forme nuise au fond.
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Autant le dire : dans sa publication première – gratuite sur le net – le texte est assez lourd par son style, à la limite du pompeux ; agrémenté de surcroît de nombre de fautes, d'oublis de mots, etc… Il s'agissait bien d'une ébauche, d'un brouillon, dont le fond rend toutefois insipide toute remarque sur la forme.

Le mycélium oligarchique décortiqué par Branco dans cette enquête, c'est celui de la « Macronie » faite cas d'école pour une leçon en immersion au coeur de la corruption généralisée – façon Billentête*. D'ailleurs, les écoles, c'est bien souvent là que commence le « réseautage » élitiste propre à l'entre-soi ; pas n'importe quelle école évidemment. Et dès le plus jeune âge autant que faire se peut. Mais je m'avance en commençant par la fin ; celle-ci n'a vocation qu'à contextualiser et appuyer la démonstration première de ramifications collusoires quasi-institutionnalisées.

Sur quelques années, bien avant 2017 et sa campagne clownesque, Juan BRANCO remonte le fil des relations tissés par les Macrons (Manu et Gigi) avec l'oligarchie du Petit Paris notamment. Gigi, professant dans un classieux établissement privé – Manu, flirtant entre argent privé et argent public, les deux socialisant et capitalisant sans fin à dessein.
Du prophétique Xavier NIEL et endogames Lagardère, Arnaud, Dassault… entourés de leur harem de journalistes – vassalisés par l'ambition, la précarité, ou les deux – sans bien sûr oublier « Mimi » ; Séduisant la branche politicienne – Jouyet et Attali notamment – et fidélisant un vivier de jeunes conquérants comme Emelien, Attal, Chaker ou encore l'inénarrable Benalla (pour ne citer qu'eux) … C'est toute l'olympe Jupitérienne qui prend forme, se structure et étend ses galléries obscures sous nos yeux.

Cet ouvrage est – évidemment ! – d'utilité publique. Si son apport conceptuel, théorique, sur les déterminations sociologiques qui engendrent un esprit de classe tel que dépeint est quasi-inexistant ; tout le poids de l'argumentaire prend consistance dans l'exposé de la « praxis », dans cette avalanche articulée de noms et de faits.

La déception, pour ma part, fût l'absence de tout sentiment d'indignation devant l'évidence. Indigné je le suis depuis lontemps ; révolté à ce point, c'est moins certain !


* Mme. Billentête : figure tutélaire de l'excellent dessin-animé de vulgarisation « le Bus Magique »


P.S. : Après lecture de l’opus publié, voici quelques petits commentaires.

Premièrement, on passe d’un manuscrit de 110 p. à un livre de 310 p. : il y’a beaucoup moins de fautes, mais beaucoup plus de pages ; Côté contenu en revanche, je n’ai pas le sentiment d’en avoir beaucoup plus appris. A mon sens, en ne considérant que le « fond », le manuscrit suffit et fait office de « résumé » très complet.

Deuxièmement, la structure a été modifiée : on commence par le début – autrement dit par la fin du manuscrit – avec Attal, l’Alasacienne et autres étables de l’entre-soi, avant qu’une fois les prémisses exposées, on s’enfonce dans la logique collusoire sur fond de Macronie.

A mon sens, ce qui ne veulent/peuvent se permettre les 19€ de l’opuscule peuvent, sans craindre de manquer l’indispensable, trouver toute satisfaction dans le manuscrit.
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Juan Branco, 29 ans, milite pour les grandes causes en étant avocat de Julien Assange ou encore Maxime Nicolle, un des leaders des Gilets Jaunes. J'ai été réellement estomaquée par les révélations, la collution et la corruption du sytème Macron. L'auteur, qui par son parcours scolaire, a pu intégrer l'élite de la société, nous révèle les liens étroits qui existent entre business, politiciens et haute fonction publique. Ainsi, l'accession au pouvoir s'est faite à l'instigation et avec le soutien d'une puissante oligarchie financière maîtrisant les médias et par la complicité des réseaux. C'est un ouvrage en quête de vérité démocratique, dans une mouvante d'éveil des consciences mais manquant parfois de fluidité. A lire absolument !
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comme beaucoup, vous ne comprenez rien au dernier remaniement, au-delà de la nomination de Daty à la culture, la nomination de Gabriel Attal premier ministre (son ascension foudroyante) le remplace de Catherine Collona par Stéphane Séjourné...ect.. Lisez le courageux ouvrage de Juan Branco pour avoir beaucoup d'éléments de réponse.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Juan Branco, malgré ses jeunes désillusions, a encore un peu de force pour s'indigner et exposer le réseau ploutocratique au pouvoir actuellement. Il montre combien le talent, les idéaux, les échecs, la médiocrité ne comptent plus dans l'ascension. Seuls comptent la fortune, les amitiés intéressées et peut-être une absence totale de scrupule. L'essai vaut surtout pour la description du parcours de Gabriel Attal, un exemple de carrière au sein de la cour du Roi, preuve s'il en fallait que la France s'enfonce tous les jours un peu plus dans un modèle monarchique, dépassé, célébrant le capitalisme assisté.
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Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas ici de littérature, mais d'un brûlot sans état d'âme sur comment s'organise l'oligarchie dans notre pays, puisqu'il est clair que feue notre démocratie est déjà morte et enterrée depuis longtemps (cf référendum de 2005 balayé d'un revers de main par la dictature Sarkozienne, date à laquelle le vote est devenu néant, la démocratie moribonde)

Juan Branco, l'auteur n'est pas un gauchiste révolutionnaire excité issue de la couche sociale putride du "vulgum pecus" qu'est le peuple, qui déverserait sa haine ou sa colère sur un monde inaccessible et rêvé, mais bel et bien un enfant du sérail qui avec courage et détermination nous explique les processus secrets qui font de nos gouvernants non pas des corrompus, mais qui sont la corruption elle-même. Organisant en toute conscience et avec le concours de quelques milliardaires le pillage généralisé de l'argent public, la déstructuration de nos valeurs démocratiques, où l'intérêt privé met au rebut le bien commun et ce, à tous les niveaux afin d'asseoir un pouvoir qu'ils veulent absolu.

Juan Branco nous explique comment s'est organisée la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, aidé par les grandes fortunes de ce pays ( Arnault, Niels, Lagardère possédant la totalité des médias, puisque à ce jour, la presse télévisuelle, écrite et radiophonique n'est plus indépendante mais sous le joug de grands patrons ou de subventions d'Etat qui font la pluie et le beau temps dans les rédactions. Dès lors, l'information qu'est en droit d'obtenir les citoyens par des journalistes d'investigations dans toute démocratie est totalement biaisée et le mouvement social des Gilets jaunes contrecarré par une presse aux ordres nous en a fait la démonstration ces derniers mois, où toute la panoplie étatique répressive s'est déchaînée, journalistes et pigistes au garde à vous pour relayer et manipuler l'information, afin d'étouffer un mouvement qui a fait trembler la Macronie. ( Loi sur le secret des affaires en tête muselant les lanceurs d'alerte et le journalisme d'investigation, désormais tout est permis). Jamais, il y a vingt ans en arrière l'opinion publique n'aurait acceptée une telle violence policière sur une contestation sociale légitime ( 2000 blessés dont au moins 150 gravement (mutilés, défigurés amputés) et des milliers d'interpellations au fil des mois. La police aux ordres, motivée par une prime à la matraque votée en quelques heures au pire de la crise pour remotiver les troupes, et dont ils ont accepté le principe creusant définitivement le fossé entre leur corporation et les citoyens et qui n'est pas sans rappeler les escadrons de la mort, milices punitives très répandues en Amérique du Sud dans les années 70. Tous ces policiers, CRS devront un jour répondre de leurs actes. le néo-libéralisme en Marche.

Qu'on le veuille ou non, les gilets jaunes resteront dans les livres d'histoire ces héros qui se sont opposés à une forme de dictature pernicieuse et qui auront tenté malgré tous les obstacles de faire valoir leur droit constitutionnel.

Bien que la majorité des citoyens préfèrent un mensonge qui rassure plutôt qu'une vérité qui dérange, il faut être aveugle pour ne pas deviner ou même subodorer la grave dérive autoritaire qui sévit dans notre pays. D'ailleurs, inutile d'être gilet Jaune pour constater la déliquescence d'une France qui peu à peu, et ce depuis 40 ans, ne correspond plus au contrat social républicain d'origine, de liberté, égalité, fraternité, mais qui a décidé de s'offrir au néolibéralisme à tout crin et à ses dérives pour enrichir toujours plus une petite caste privilégiée qui se reproduit par alliance d'intérêts personnels au détriment du plus grand nombre abrogeant en ce doux Royaume de France l'abolition de l'esclavage si durement mis en place en 1848.

Le lecteur aura le choix de ne jamais ouvrir ce livre pour continuer de vivre, aveugle, la fiction Française dont on l'abreuve, ou de se plonger dans le bouquin de Juan Branco, mais qui, tel un électrochoc lui permettra en pleine conscience de redevenir peut-être un citoyen pensant.
Lien : https://www.bertrandpeillard..
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Quelque peu surpris par la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre je me suis intéressé comme certainement nombre d'entre nous, à ce que Juan Branco, son camarade de promotion sur les bancs de l'alsacienne avait à en dire. Comment un homme de ma génération, ayant grandi dans le même quartier, fréquenté les mêmes écoles, a pu se retrouver Premier Ministre à 34 ans ? Comment peut-on lui confier les reines d'un gouvernement chargé du redressement de la France alors même qu'il n'a jamais occupé de fonctions dans une quelconque entreprise, qu'il s'est contenté de passer de ministères en ministères sans jamais n'avoir pu être tenu pour responsable de quelque bilan que ce fut. Qui est cet homme ? quel est son histoire ? Quel est son talent ? Qui sont ces soutiens ? 

Longtemps naïf avec Macron, Branco m'ouvre ici les yeux sur ce qui était bien depuis le départ, une opération de communication rondement menée. Un braquage savamment orchéstré. Alors oui il n'y a pas de révélations scandaleuses ou même graveleuses. J'entends les critiques qui l'accuse de se livrer à un exercice pamphlétaire sans finalement révéler d'actes illégaux. Mais ce qu'il met à jour est plus pernicieux, c'est l'organisation systémique de la porosité entre les élites du pouvoir et celles de l'argent. Les luttes et stratégies d'influence.

Macron avait été présenté comme une alternative à la dichotomie Gauche / Droite qui a endormi la France et qui était devenue une caricature d'elle même. Il était le talentueux homme d'action mu par l'énergie de la jeunesse et de l'ambition qui saurait ouvrir une nouvelle voix, trouver des relais dans la société civile et bousculer les normes établies. Tout cela était une vaste plaisanterie, une campagne de publicité dans la plus pure tradition politique. Macron est surtout un hyperactif, hype confiant, qui ose tout et qui certainement n'a pas peur de marcher sur ceux qui se mettent en travers de sa route.
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Juan Branco nous explique comment des marionnettes servent des hommes de l'ombre, comment l'argent a biaisé les relations entre politiciens et le reste du peuple, comment une sournoise manipulation désert et sert certaines personnes plus ou moins influentes.
Un style un peu lourd mais la découverte d'un monde impitoyable.
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Découvert sur les réseaux sociaux avec une vidéo exposant les coulisses de TPMP, j'ai voulu aller voir plus loin les écrits de ce jeune avocat engagé. Issu d'un milieu aisé, il a été scolarisé à l'école alsacienne avec Gabriel Attal, a fréquenté des personnalités politiques et des médias, mais il a choisi un autre univers en rejetant tout cela. Il s'est engagé auprès des Gilets Jaunes et a récemment défendu le jeune homme qui a giflé Macron.
Le style est un peu lourd et les phrases interminables, donc ce n'est pas toujours simple à suivre. En plus, c'est son premier ouvrage et il a une tonne de choses à dire. Au-delà de ça, c'est un homme courageux qui défend ses valeurs et dénonce les scandales de notre société. Il possède la culture politique et il connaît bien ce milieu ce qui le rend extrêmement convaincant.
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"Ici seront révélés les liens de corruption, de népotisme et d'endogamie qui jonchent un pays » ; «  Emmanuel Macron a été « placé » bien plus qu'il n'a été élu. Et la presse a agi en ce domaine avec complicité. » : dès les premières pages de Crépuscule, Juan Branco donne le ton ...

Réquisitoire politique , pamphlet, « livre d'une colère » comme le dit le journaliste Denis Robert qui préface l'ouvrage. Écrit par quelqu'un qui connaît ce monde de l'intérieur puisqu'issu des mêmes écoles et des mêmes milieux privilégiés , c'est très instructif !

Dans une première partie plus spécialement consacrée à la formation de ces «  élites » qui nous gouvernent , Branco nous dresse le portrait et le parcours de celui qui devenait, en octobre 2018, à 29 ans, le plus jeune ministre de la Ve République : Gabriel Attal. Parce qu'il le connaît bien ( ils ont été condisciples à l'Ecole Alsacienne puis à Sciences Po) et parce qu'il est la parfaite illustration de ce qu'il veut démontrer : « comment l'entre-soi fabrique ses soldats ».Népotisme, réseautage, cooptation, endogamie : sans aucune spécialité universitaire ni aucune expérience professionnelle, on peut se retrouver, à 23 ans, conseiller dans un cabinet ministériel, avec deux secrétaires et 6000 euros par mois...Début d'une ascension fulgurante pour quelqu'un aux convictions très fluctuantes : de Giscard au PS puis à LREM, au gré des opportunités !

Deuxième thème du livre : l'ascension non moins fulgurante d'Emmanuel Macron qui se vantait encore en 2019 « de s'être fait tout seul, d'avoir été élu sans l'aide de personne , en dehors du système ». En réalité, démontre Juan Branco, il fut appuyé et soutenu par l'un des hommes les plus riches et les plus influents de France, son ami Xavier Niel, et bien aidé par un matraquage inédit orchestré par la fameuse Mimi Marchand : « Près de 40 Unes dithyrambiques que Paris Match et consorts offrirent à M Macron et à sa femme [•••] Les seuls Libé, l'Express, L'Obs et le Monde auront dédié plus de 8000 articles à M Macron entre janvier 2015 et janvier 2017 » Et Branco de rappeler que quelques riches patrons détiennent la grande majorité des médias et notamment 90 % de la presse écrite .  « Pour contrôler leur image, s'acheter une influence politique qui leur permettra de renforcer leur fortune, ou, comme le dit M Niel pour «  ne pas être emmerdé. » La même chose s'est produit dans l'édition où les principales maisons sont aux mains de quelques uns ( et ont toutes refusé d'éditer le livre de Branco !)

On verra donc apparaître les noms de Bouygues, Bolloré, Arnault, Niel, Lagardère, Pinault, Drahi... Sans surprise, il sera aussi question dans ce livre de Benalla, Sejourné, Émelien, de Jouyet,Attali , Minc, et de bien d'autres encore ... On vous expliquera aussi comment Edouard Philippe a été propulsé premier ministre et sa femme recrutée à Sciences Po.

Pantouflage , allers- retours entre public et privé, compromissions réciproques... tout cela ne date pas d'hier, certes, mais semble avoir atteint un niveau d'excellence !
La question de la compétence devient secondaire ( et ça se voit !) et les lobbyistes sans parcours politique se multiplient au coeur de l'état ...on a bien envie de parler, comme Branco, de « repère à mièvres et arrogants, médiocres et malfaisants » !

On pourra reprocher à ce pamphlet son écriture un peu brouillonne et ses envolées pompeuses, ses longueurs , surtout dans sa dernière partie. On sent que Branco est animé d'une belle colère et qu'il a beaucoup à dire .... Ce bouquin est cependant d'utilité publique , particulièrement en cette période pré- électorale où les mêmes mécanismes semblent se mettre en place autour d'un autre personnage et dans un climat de plus en plus nauséabond . Parce que la presse mainstream ne joue plus son rôle de contre-pouvoir et ne donne plus les clefs pour comprendre les enjeux politiques et économiques , il faut lire les quelques uns qui résistent .. Comme le dit Denis Robert dans sa préface, Crépuscule «  est d'abord un exercice de lucidité ».
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