[...] j'y fais une rencontre capitale, mon professeur de français, Mme Golse qui va m'apprendre la puissance de l'écriture : très vite, je comprends que les mots sont liés à l'amour, très vite je sais qu'ils sont aussi des armes pour se défendre, très vite, je sens qu'ils forment un territoire que j'aime traverser. Les mots, c'est le pouvoir. Je veux en faire mon métier.
Écrire revient à accorder son pardon.
Il n’y a aucune terre étrangère, il n’y a sue des terres amoureuses. Chaque voyage est un retour à soi. La mémoire est aussi la mémoire fu désir. Ainsi, v’est toujours la première fois.
Tu n'avais pas choisi ton homosexualité. Il n'y avait aucune explication à cela et tu ne voulais pas en donner quand on te le demandait, restant sans réponse, choquée que l'on puisse encore te poser la question. Tu aimais et cet amour te donnait de la force, de la joie, de l'élan, de l'espoir. De la vérité aussi. Tu ne t'étais jamais trahie, jamais empêchée. Tu n'avais jamais éprouvé de dégoût, pas de regret non plus car le bonheur ne se regrettait pas.
L’enfance est la scène du petit théâtre de l’avenir, nous y jouons nos rêves et nos grandes espérances.
Écrire est une réparation.