L'histoire :
Raphael est assistant social. Un mec sympa.
Une ferme héritée de ses parents du côté d'Orléans lui permet d'accueillir des gosses. de construire une nouvelle vie après que la première a volé en éclat. Un rescapé Raph, comme les gosses dont il gère le quotidien.
Chez lui il y a Léa, onze ans et chiante au possible. Puis agressive. Il faut dire que la vie ne lui a pas fait de cadeau. Sa mère est en taule. Alors l'agressivité est le moyen de communication qui lui vient naturellement.
Puis Idriss, dit Booba, 12 ans, qui grogne plus qu'il ne parle. Un gabarit de barrique et qui utilise ses poings. Caïd de cité, il aurait tué quelqu'un. Mytho ? Peut-être. Mais possible.
Les deux grands, Raph les fait bosser avec lui sur son projet : aménager la grange en chambres d'hôtes. Ancien prof, avec les tutos trouvés sur le net il se pense capable d'y arriver.
Ce matin il se trouve à l'ASE (l'Aide Sociale à l'Enfance), pour récupérer un nouveau mouflet :
Maurice, chétif et mutique. Katia, l'assistante sociale, n'a pas grand-chose dans le dossier du gamin. Pas de jugement, une enquête en cours. La famille ? Elle ne peut rien dire, sauf que la mère est morte et que le petit a besoin de protection.
Raph sent qu'il y a un loup. Mais il ne crache pas sur ce que le gamin va lui rapporter.
C'est que pour son projet, un euro est un euro.
Arrivé à la ferme,
Maurice, toujours mutique interpelle Léa. Elle pense qu'il est débile et le dit avec toute sa délicatesse.
Maurice qui n'a pour seuls bagages qu'un sac contenant ses vêtements tachés de sang et son doudou immonde qu'il suçote avec obstination.
Léa va découvrir que
Maurice et elle ont un point commun : des cauchemars qui les réveillent, terrorisés et en sueur.
Maurice, faute de parler, va faire un dessin qui va affoler Raph. Il appelle Katia, l'assistante sociale, en urgence. Il a beau être de bonne volonté il y a des choses qu'il ne sait pas gérer.
Extrait P.28 :
« Une silhouette, une femme, des cheveux longs, allongée les bras ouverts, des yeux immenses, le corps criblé de points noirs, le visage ouvert en deux. »
Un flic fouine autour de la ferme, interroge les gens du village sur Raph et les gosses, fait du forcing pour parler avec
Maurice. Raph refuse. Il veut protéger le gosse. Puis il ne parle pas ce mouflet ! Il est traumatisé bordel !
Et protéger un enfant, voire plusieurs, malgré un système défaillant, est la priorité de Raph.
Un petit livre empli d'humanité et de tendresse. Et de la tendresse, ont en éprouve pour
Maurice et tous ces gamins écorchés par la vie.
Mon cher Jérémy, effectivement nous sommes très loin de ton Alyce, mais ce livre m'a emporté. Et comme Raph, une envie furieuse de protéger ces gosses m'a submergée.